18 juillet 2017 (23e sortie) : J2- Barrage d’Emosson

Récapitulatif :

  • 15 juillet 2017 – 13 km – 50 m de D+ – 2 h de train
  • 16 juillet 2017 – 35 km – 400 m de D+ – 7 h de train
  • 17 juillet 2017 – J1 : Mont Ventoux (1912 m) – 80 km – 2100 m de D+ – 3h de train
  • 18 juillet 2017 – J2 : Barrage d’Emosson (1970 m) – 28 km – 800 m de D+ – 6h30 de train

2e jour de mon périple, je me réveille à Sassenage dans l’agglomération de Grenoble.

La veille au soir après le Mont Ventoux et les 3 h de trains, c’était les retrouvailles avec ma marraine. Ils étaient patraques avec des blessures suite à un accident de voiture.

J’ai du coup décidé de laisser tomber le Grand Colombier que je voulais aller grimper le matin (en partant à 5h du matin) pour rester avec eux durant la matinée. Ça m’a également permis de me reposer car je n’avais pas beaucoup dormi depuis plusieurs jours, la veille du Ventoux encore moins et même la veille, je me suis couché tard du coup.

Une ascension m’attend le soir, il s’agit de la fabuleuse montée au Barrage d’Emosson (1970 m) où le Tour de France est arrivé l’an dernier. Un final sublime avec vue sur le Mont Blanc.

Quitte à passer en Suisse j’avais vraiment envie de faire cette ascension, c’est pourquoi j’ai prévu une escale dans le secteur. Je voulais prendre un pied à terre à Martigny en bas, mais j’ai trouvé un logement à Finhaut à plus de 1150 m d’altitude au pied de la montée au barrage et de l’autre côté du col de la Forclaz (1527m), une tuerie ce col, mais heureusement pour moi, il y a un train qui monte jusqu’à l’autre côté du col. En soirée, je ne me voyais pas grimper le col de la Forclaz puis le Barrage d’Emosson avec le vélo chargé, je serais arrivé vraiment très tard.

Mais reprenons le fil de la journée, je suis parti de chez ma marraine vers 11h15, j’ai pédalé sur les pistes cyclables pour rejoindre la gare de Grenoble.

J’ai pris le train pour Genève. Ça y est, j’allais enfin poser le pied en Suisse !! Je reverrai la France 6 jours plus tard.

Sur les pistes cyclables en direction de Grenoble.

Dans le train pour Genève !

Le lac du Bourget avec vue sur le Mont du Chat qui me rappelle des bons souvenirs et plus tard vue sur le Grand Colombier de loin que je ne monterai pas finalement, pas ce jour là…

Je pose le pied en Suisse !!

A Genève, j’avais le temps puisque j’avais un train pour Martigny toutes les demies heure, je suis donc allé au guichet pour acheter mes billets trains pour tout mon passage en Suisse c’est à dire jusqu’au vendredi 21 juillet. Ça a duré plus d’une heure, le temps de discuter des tarifs et cartes de réduction qui existaient, il fallait que je prenne aussi les billets pour mon vélo (ça coûte cher le transport du vélo en Suisse). Et tant qu’à faire, comme ça parlait encore français, j’ai posé toutes mes questions y compris en ce qui concerne l’Italie.

J’ai ensuite pris mon train pour aller à Martigny, presque 2h30 de voyage le long du lac Léman, le ciel était bleu, il faisait chaud, c’était génial à voir comme paysage. Petite pensée à Charlie Chaplin quand le train s’est arrêté à Vevey.

Une fois le lac Léman passé, le train s’est enfoncé au milieu des massifs, il y avait cette impression d’être dans un couloir en bas avec des montagnes des deux côtés.

Le vent soufflait fort et d’ailleurs dans le secteur de Martigny il y a des éoliennes, c’était vraiment surprenant à voir car on était au milieu des montagnes en bas, c’est la première fois que je vois des éoliennes placées ainsi.

Le lac Léman vu depuis le train entre Genève et Martigny, sublime !

A Martigny, j’ai ensuite pris le train du Mont Blanc qui relie la Suisse à la France à Vallorcine, je l’ai pris jusqu’à Finhaut. C’était tout bonnement hallucinant de voir ce train grimper sur des passages si raides et vertigineux à flanc de ravin !! On voyait la route du col de la Forclaz au loin et Martigny qui devenait de plus en plus petit en bas. Vraiment un truc de fou, je n’avais jamais vu ça. En tout cas là ça m’arrangeait bien à cette heure-ci car il était presque 19 h déjà…

J’avais loué une chambre d’hôte à Finhaut. Lorsque je suis sorti de la mini gare, j’avais le choix entre aller dans le sens de la montée ou de la descente^^

Finhaut.

La gare.

Dans la traversée du village la pente grimpe à 20 % c’était vraiment impressionnant, j’avais le vélo sur 39×25, et sur ces pentes pas la peine d’essayer de changer de braquet du coup j’ai forcé là dessus. 500 mètres après je suis arrivé à la chambre d’hôte. Le temps de prendre la chambre de discuter du garage pour le vélo, des heures de petit dej et tout ça avec les personnes qui parlaient très peu le français. Puis j’ai laissé ma sacoche arrière dans la chambre (j’ai gardé la sacoche à l’avant car pour qu’elle ne bouge pas trop, je l’ai bien fixée avec des tendeurs, du coup pour ne pas tout défaire, j’y ai mis les choses dont j’ai le moins besoin et je ne vais pas l’enlever même quand j’ai la possibilité de laisser quelques bagages) et je suis parti pour grimper le Barrage d’Emosson (1970 m).

Ce n’est pas très long, à partir de Finhaut, le pied de la montée, il reste 8,5 km mais pour 800 m de D+ ce qui fait une moyenne de presque 9,5 %.

Je l’ai attaqué avec beaucoup de motivation, le jour déclinait, la vue dans la combe était impressionnante et surtout je voyais le Mont Blanc, d’abord dans les nuages et petit à petit ça s’estompait, le rêve total !!

La route est en excellent état forcément avec beaucoup d’encouragements qui ont été marqués pour le Tour de France, Reichenbach et Morabito avaient beaucoup de supporters !!

L’ascension alterne entre lacets et longues lignes droites, sur ces pourcentages élevés ça peut devenir long, je n’avais pas une idée précise du kilométrage en plus, du coup sur le moment j’étais un peu dans l’inconnu.

Les jambes tournaient bien et je me rassurais vraiment beaucoup par rapport au Mont Ventoux de la veille. Par contre si j’avais eu à monter le col de la Forclaz avant à cette heure tardive, ça m’aurait vraiment beaucoup pesé…

J’appréciais beaucoup les points de vue depuis l’ascension et les derniers 200 m sont apparus au détour d’une courbe devant moi, une sorte de mur à plus de 15 % et tellement large avec toute l’aire de parking qui est là et l’entrée du tunnel des ouvriers à droite, je ne savais plus où me mettre^^ Et puis au bout de l’effort on arrive sur le replat avec le Mont Blanc et le lac d’Emosson. Quelle sensation énorme de se dire « ça y est j’y suis ».

C’est parti pour l’ascension vers le Barrage d’Emosson en soirée.

Route en excellent état.

Vue sur le Mont Blanc depuis la montée, ça va se dégager au fur et à mesure.

On arrive sur le final, c’est raide et c’est d’une largeur phénoménale, on aperçoit l’entrée du tunnel des ouvriers (par lequel le Tour de FRance est parti) à droite.

J’y suis !!

Il était près de 20 h et je me trouvais là à 1970 m d’altitude face au coucher du soleil sur le Mont Blanc en Suisse en plein coeur des montagnes.

Ce n’était encore que le début du périple et le 2eme entrainement (avec le Mont Ventoux la veille) pour la suite du périple. Les choses vraiment sérieuses allaient bientôt commencer.

En haut il n’y avait presque personne à cette heure-ci, un pur régal, ça change justement de l’agitation du Mont Ventoux. Une auberge était là, j’ai décidé de m’offrir le diner en haut, je suis allé m’assurer que je pouvais payer en euros et c’est bon. J’ai fait le courageux, je me suis installé dehors avec le froid qui s’installait pendant que tout le monde était dedans^^

J’avais le vélo à côté de moi et le Mont Blanc au coucher du soleil devant et une bonne salade suivie de spaghettis bolognaises, what else?

Le Mont Blanc se dévoile petit à petit.

Faune locale 😀

Avec le Mont Blanc.

Sublime avec le coucher du soleil au terme d’une journée caniculaire.

Je fais le plein de souvenirs, magnifique le vélo avec la nouvelle déco dans ce décor !!

Bon appétit !

Le Mont Blanc en décor du repas.

Je me suis régulièrement levé pour prendre des photos au fur et à mesure que les nuages disparaissaient, qu’est ce que j’appréciais de pouvoir admirer comme ça le toit de l’Europe (au moins de l’ouest), il est plus souvent dans les nuages que visible en général.

J’aime ces instants où tu profites pleinement de l’instant présent, de là où tu es sans te soucier du lendemain qui peut mettre un peu d’appréhension.

Le Mont Ventoux de la veille commence déjà à paraitre loin.

J’ai passé une bonne heure et demie au sommet.

J’ai pris des photos du lac et du barrage. Il y a aussi pas mal de statues de dinosaures en haut car des empreintes de dinosaures ont été découvertes il y a quelques années lors du chantier du barrage.

Vers 21h30, j’ai attaqué la descente pour revenir sur Finhaut. Une descente rapide, raide où je prenais très vite de la vitesse. J’étais un peu sur les freins d’autant que le poids du vélo était déséquilibré puisque j’avais toujours ma sacoche de 3 kg à l’avant mais pas la sacoche arrière.

Dans la descente.

Il commence à faire sombre, heureusement ce n’est pas long la descente.

Ça faisait bizarre de dormir dans la station à 1100 m d’altitude.

Je me suis occupé de la lessive jusqu’à tard et puis je suis allé dormir, j’avais demandé le petit déjeuner pour 5h45 le lendemain (mercredi 19) avec un départ prévu à 6h15, c’est que j’avais presque 30 km à faire pour rejoindre Martigny et prendre mon train à 8 h, même si c’est plutôt de la descente il y a le col de la Forclaz (par son côté le plus facile heureusement) à remonter et je ne suis pas au bout des imprévus…

En attendant, pour ce 2eme jour du périple, j’ai fait 6h30 de train depuis Grenoble via Genève et Martigny pour seulement 28 km de vélo mais avec 800 m de D+. Il s’agit de ma première ascension en Suisse et quelle montée !!

Ce sera ma plus courte sortie en montagne du périple mais plutôt rassurante pour les jambes.

Bonne nuit dans le Canton du Valais…

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