2 juillet 2017 (21e sortie) : col du Tourmalet

Gros changement de température. Après la canicule, c’est la fraicheur qui revient et même le froid en montagne.

Il a même neigé sur le Pic du Midi.

La veille a été une grosse journée et j’ai gardé ce dimanche matin de libre pour me reposer. Mais j’avais un impératif déjà avec le repas en famille prévu à midi et ensuite l’après midi, le travail.

J’hésitais entre dormir plus longtemps ou aller pédaler. Mais j’ai quand même fait l’effort.

Mon réveil a été un peu brutal. Le réveil a sonné à 6h45 et je me suis redressé de suite en me demandant où je devais aller pour le travail avant de réaliser que non c’est bon c’était pour aller pédaler^^

Je me suis préparé plus que tranquillement parce qu’il était presque 8h30 quand je suis parti.

Il faisait froid et très nuageux, je n’étais pas super motivé.

Pour le programme de la sortie, comme il fallait que je rentre pour le déjeuner, je n’avais pas énormément de possibilités.

C’était soit le col du Tourmalet (je n’avais pas le temps de faire l’enchainement avec le col d’Aspin), soit 2 fois le col d’Aspin.

J’ai choisi le Tourmalet car ça faisait longtemps.

J’ai mis la veste thermique et je la garderai…

La vallée a défilé assez vite finalement. C’était frustrant ces nuages mais j’espérais pouvoir passer au dessus au fil de l’ascension à venir.

Il n’y avait pas trop de circulation (vue la météo), c’était tant mieux.

 

Bisou du matin.

Route humide en partant.

Ciel très nuageux mais là haut j’espère être au soleil !

Bagnères au bout de la ligne droite.

Quelques éclaircies par moment.

Le Montaigu est là dedans.

Entre Campan et Sainte Marie de Campan où la pente se fait plus prononcée à l’approche du pied du col, je me suis vraiment rendu compte à quel point j’avais de bonnes jambes, je pédalais sans chercher à m’économiser comme il n’y avait qu’une ascension, et je faisais un peu ce que je voulais sur le vélo. Je savais déjà que j’arriverai au sommet du Tourmalet sur le 39×25 sans soucis.

J’ai dépassé quelques cyclistes dont un vieux que je croise très souvent, on a discuté un petit peu mais ce n’était pas pratique.

Entre Campan et Sainte Marie de Campan.

Sainte Marie de Campan ! Eugène Christophe nous salue.

C’est parti pour le col du Tourmalet.

A Sainte Marie de Campan j’ai hésité à enlever ma veste thermique mais finalement je l’ai gardée vue la faible température…

Et c’est parti. Les 4,5 premiers kilomètres sont roulants et je pédalais comme dans la vallée, sans être à fond mais sans m’économiser. Et une fois à Gripp, c’est parti pour 12,5 km à 9 % jusqu’au sommet et là je suis parti à bloc.

Dans la partie roulante.

Cette année c’est la première fois que j’ai des bonnes jambes comme ça dans le Tourmalet, autant en profiter surtout que je ne fais pas d’enchainement.

Les jambes tournent bien à ce stade, reste à voir sur la durée. J’étais concentré sur l’effort. J’ai commencé à rattraper des cyclistes. Les gens étaient plutôt sympas et enjoués, c’était agréable l’ambiance. Parce qu’il y a des jours où personne ne répond à tes salutations…

J’étais vraiment à bloc et à 9 km du sommet j’ai commencé à avoir un point de côté^^ J’ai légèrement baissé le pied pour pédaler 1 km/h moins vite et je me suis mis surtout en danseuse pour soulager un peu et au bout de 2 km c’est parti (juste après le lacet du Garet) et j’ai pu reprendre le rythme initial.

Etant donné que j’étais à bloc j’ai pris très très peu de photos durant la montée, j’ai sorti l’appareil en roulant à 2 reprises seulement.

ça grimpe.

Le brouillard, bientôt je vais passer au dessus.

Je continuais à récupérer des cyclistes, il y avait de tout, des espagnols, des français, des hollandais, des anglais, des belges, beaucoup de belges, énormément de belges^^

Dans la partie raide des paravalanches, je pensais que je faiblirais un peu mais en fait pas du tout et c’est passé assez vite. Le seul truc un peu frustrant c’était le brouillard, mais c’était signe que j’allais passé au dessus bientôt.

Et en effet, c’est à la sortie de La Mongie que je suis passé au dessus et que je pouvais profiter du soleil. Mais par contre je ne risquais pas le coup de chaud^^

C’est là aussi que j’ai retrouvé un second souffle et j’ai pu en remettre. Mais petit à petit je sentais que le braquet devenait gros, mais bon à ce stade pour le fun j’allais rester sur le 39 dents à l’avant quand même. L’acide lactique se faisait sentir et à 2 km du sommet avec les virages raides à bonne relance, il a fallu bien serrer les dents pour ne pas trop faiblir.

L’entame du dernier kilomètre donne le moral mais quand on connait la fin…

A l’amorce du dernier virage il y avait les photographes qui étaient en place et la photographe me lance « Oh mais on se connait, ce n’est pas la première fois que je vous vois », je lui ai dit que c’était pareil pour moi^^

Là les cuisses brûlaient, le dernier virage est très raide à 15 % et je me suis mis en danseuse un peu plus tard que d’habitude (sur les photos je suis debout sur les pédales en temps normal alors que là je suis encore assis^^).

Ces derniers 400 m entre 13 et 15 % m’ont terminé les jambes, là j’ai un peu perdu de temps, mais quel plaisir d’arriver là haut après une telle montée.

Les photos à l’amorce du dernier virage à 15 %.

Et la déco du vélo est toujours aussi magnifique !! 🙂

Le temps de reprendre mon souffle et j’ai pu apprécier. J’aurais gagné un peu de temps si j’avais mis un peu plus petit sur les 4 derniers kilomètres mais je ne voulais pas changer.

42eme col du Tourmalet et toujours le même plaisir.

Le paysage était superbe avec cette brume en filet.

Au sommet, 42e fois que je grimpe le col du Tourmalet !

Octave Lapize toujours là.

Vue côté Barèges, magnifique avec cette brume.

Il commence à y avoir du monde au sommet, ce n’est pas ce que je préfère et je pense que durant les 2 mois d’été on ne me verra pas souvent au Tourmalet, ça va devenir dangereux avec les voitures et tout ça aussi. J’en ferai l’expérience dans quelques minutes…

J’ai discuté avec un belge que j’avais dépassé dans le final et qui avait apprécié mes encouragements. Dans l’ascension j’ai dû dépasser une cinquantaine de cyclistes je pense et personne n’est revenu de l’arrière. Ce n’est pas le critère premier pour une belle ascension mais ça fait du bien au moral car ça veut dire que la forme est bonne. Il faut l’entretenir maintenant mais avec la météo capricieuse de ce mois de juillet, ça ne va pas être facile…

Après quelques photos, je me suis préparé pour la descente. J’ai fermé ma veste thermique, mis mon k-way et….mon écharpe !! Il faisait 9°C au sommet et me voilà avec mon écharpe au mois de juillet… Exactement comme pour les descentes de cols en hiver, si ce n’est pas malheureux…

Je me suis arrêté à 2 reprises pour prendre des photos.

Dans la descente, avec l’écharpe…

On distingue la route un peu…

 

La Mongie.

Une fois repassé sous les nuages, vue sur la partie entre 10 et 11 km du sommet.

Quel froid !! J’avais le bout des doigts engourdis sur la première moitié de la descente…

Je croisais pas mal de cyclistes. J’avais oublié de préciser que c’était le jour de la Pyrénéenne et les cyclistes qui faisaient le grand parcours passaient par le Tourmalet. Je les croiserai pendant ma descente.

Cependant, c’était effarant de voir les risques pris par beaucoup d’automobilistes pour dépasser les cyclistes qui grimpaient, sans même avoir suffisamment d’espace pour dépasser.

Après avoir passé le lacet du Garet, dans les courbes rapides, une voiture a entrepris de dépasser un cycliste qui grimpait au moment où je déboulais à plus de 60 km/h, je n’avais plus le temps de m’arrêter, j’ai freiné comme j’ai pu, je me suis mis complètement à droite, ma pédale a touché le muret et la voiture s’est rabattue sur le cycliste qu’elle dépassait… Grand moment de connerie de la part de cet automobiliste… Et c’est pas le dernier… Un peu plus tard entre Sainte Marie de Campan et Campan, il y avait un peloton des concurrents de la Pyrénéenne qui arrivait en face et une voiture a dépassé m’obligeant à m’arrêter pour que ça passe…

Campan, avec les mounaques qui sont de sortie !! Elles ont bercé mon enfance !

J’ai fait tout le retour avec mon écharpe et le k-way finalement, il faisait meilleur en bas mais je n’avais pas envie de m’arrêter pour enlever tout ça.

Je me suis terminé les jambes sur le retour^^

Rentré à l’heure pour le déjeuner en plus.

L’après midi, je suis allé sur Tarbes pour mon entreprise, ce qui m’a permis de faire 20 km de vélo supplémentaire.

Ça me fait une journée à 120 km et 2000 m de D+ et une excellente ascension du col du Tourmalet sur 39×25. Un vrai régal. Un peu dur de descendre les escaliers quand même à la fin de la journée.

Petit regard en arrière sur les montagnes.

(6 commentaires)

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    • james on 16 juillet 2017 at 22 h 35 min
    • Répondre

    39×25, un braquet de champion !!

    1. Salut James !! 🙂

      Désolé de la réponse tardive, je reviens d’un périple 😀
      Ouais pouvoir grimper le Tourmalet sur ce braquet sans soucis c’est génial. Mon plus gros braquet sur lequel j’ai grimpé le Tourmalet c’est 42×24 !!

  1. Salut Idris, sortie sympa mais ça fait peur ces crétins d’automobilistes ! Il n’y a pas de panneau en bas du col « type partage de la route avec les cyclistes » qui leur dit de faire attention ? Sinon, j’ai vu un truc sympa quand j’ai monté le Col du Coq en juin dernier, à l’entrée du tunnel (500 m), il y avait un panneau lumineux qui indiquait grâce à un système de radar, la présence de cyclistes dans le tunnel. En tout cas, avec l’âge et la connerie des gens augmentant en plus grande proportion, je descends de plus en plus prudemment.

    1. Salut Joris 🙂

      Merci pour ton message 🙂
      Désolé du temps de réponse, va y avoir pas mal de choses bientôt sur le blog ! 🙂

      Si il y a régulièrement des panneaux pour le partage de la route, mais plus personne ne regarde vraiment ça… Ces situations font vraiment peur… Tout peut basculer si vite…

      C’est pas mal ça ce système pour le tunnel du col du Coq !! 🙂 J’aimerais bien voir ça un jour 🙂

  2. En Auvergne on a pas besoin de veste thermique ha ha

    1. Ahahaha celui là alors !! J’ai fait 2 sorties en bonne compagnie pas plus tard que mardi et mercredi et j’étais tout le temps en veste thermique !! :p C’est toi qui a pris les photos en plus 😀

  1. […] Saint Sauveur le 15 août, le versant Sainte Marie de Campan, ça fait 2 mois tout juste, depuis le 2 juillet que je ne l’ai pas grimpé, avant mon périple. Mais vu la circulation en juillet et août, […]