12 février 2011 (2e sortie) : Plateau de Beille

Voilà plusieurs semaines voire plusieurs mois que j’avais une grande envie de monter le Plateau de Beille (1790m). Le seul inconvénient est que cette ascension se trouve en Ariège (09), c’est à dire quand même assez loin des Hautes Pyrénées. Il fallait donc que je trouve le temps pour aller à Toulouse en train avec le vélo, puis que je prenne le train jusqu’en Ariège avec là aussi le vélo. C’est chose faite. Le beau temps a permis une telle sortie!

Chaque jour je guettais les prévisions météo… Vendredi soir après le travail, je suis rentré chez moi, je me suis dépêché de faire mes bagages, de préparer le vélo de route et je suis allé à la gare pour prendre le train pour Toulouse.

Je suis arrivé vers 22h à Toulouse, j’ai dormi chez ma soeur et samedi matin, le 12 février, avec beaucoup de courage, je me suis levé à 5h30 pour prendre le train pour Luzenac (juste avant Ax-les-Thermes au fin fond de l’Ariège) à 7h du matin. Après 2h de train (qui était bondé de gens partant skier à Ax-3-Domaines), je suis arrivé. La sortie pouvait commencer.

D’après la carte, depuis Luzenac, je devais remonter la nationale vers le nord sur 8 kilomètres environ pour rejoindre Les Cabannes, village situé au pied de la montée.

Dès que je suis descendu du train à Luzenac vers les 9h du matin, j’ai senti qu’il faisait beaucoup plus froid que prévu…cela ne m’a pas enchanté car je suis plutôt frileux…la gare était minuscule et il n’y avait même pas de route arrivant jusque là, il m’a fallu marcher pendant environ 100m dans la caillasse pour rejoindre la petite route traversant Luzenac. Avec les chaussures avec les cales c’est pas pratique de marcher là dedans… Là j’ai enfourché le vélo et j’ai rejoins la nationale. Je commençais à avoir très froid déjà, au niveau des mains car je pensais que les mitaines suffiraient… Sur la nationale il y avait un monde fou, des voitures sans cesse…(et oui c’est la saison de ski…), c’était assez pénible. La route est plutôt vallonnée pendant les 8 kilomètres jusqu’à Les Cabannes. Arrivé au village tranquillement, j’ai bifurqué vers la gauche pour prendre la petite route. Là je me suis arrêté car j’avais extrêmement mal aux doigts tellement j’avais froid… Sur le coup je me suis même posé la question pour savoir si je continuais mais je me suis motivé en me disant « que ça fait pas mal de temps que je veux faire cette ascension, maintenant j’y suis, je la fais »…

Juste à la sortie du village, un panneau indique le Plateau de Beille ouvert, puis un autre indique une ascension longue de 16kms pour 1250m de dénivelée environ. La route se met à monter directement dès cet endroit.

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Début de l’ascension :

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Le village des Cabannes :

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Dès le début de l’ascension, l’entame se fait sur des pentes à 10% sur quelques centaines de mètres avant un court replat. Après, la pente remonte sur du 8% pendant quelques centaines de mètres avant que ça ne passe à 9 puis 10% pendant environ 4 kilomètres. Sur ces premiers kilomètres, je sentais que je n’avais pas de si mauvaises jambes malgré le froid mais par contre j’avais des énormes douleurs au dos dès que je me mettais en danseuse sur les pédales…c’était presque insupportable et je me demandais comment j’allais faire car si je ne pouvais pas me mettre debout sur toute l’ascension, ça allait être dur dans certains endroits… A mon grand soulagement, après les 5 premiers kilomètres, la douleur s’est estompée et ça allait mieux.

Après ces kilomètres à 10%, on apprécie le kilomètre suivant qui est à 7,5%. C’est déjà pas mal mais ça repose après la première rampe. Ensuite, la pente repasse à 9%. A noter que les petits panneaux situés à chaque kilomètre (et qui ne sont pas très visible) sont mal faits car il est marqué par exemple « km5 => 9% », donc on a l’impression d’être dans le 5e kilomètre alors qu’en fait on a  déjà fini les 5 kilomètres. En gros pendant toute l’ascension, d’après les panneaux je croyais avoir 1km de retard par rapport à ce qu’indiquait mon compteur…heureusement au final, l’ascension fait bien 16kms et non 17.

Après les 5 premiers kilomètres, la route devient granuleuse et on sent bien que le vélo accroche beaucoup plus sur la route et que c’est plus difficile d’avancer…

Vers la moitié de l’ascension, de grandes portions de ligne droite sur des pourcentages entre 9 et 10% sont assez difficiles à encaisser tellement ça parait long. A noter que les premières grosses plaques de neige se trouvent à 900m d’altitude mais dès que l’on repasse dans des endroits exposés il n’y en a plus.

Alors que pour moi les 5 premiers kilomètres ont été durs, toute la portion du milieu de l’ascension est passée plus rapidement malgré les grandes portions de ligne droite. A un moment, le cycliste passe devant un panneau indiquant la fontaine Henri 4, mais je n’ai pas vu de fontaine. En tout cas ce panneau est situé dans le 10e kilomètre dans une portion de ligne droite (avec quelques petites courbes seulement) longue de 2kms environ sur du 10 à 11% avec des passages à 12%. Assez dur. A Partir de là, la forêt est moins dense et le paysage est magnifique avec les sommets environnant et la vue sur la vallée jusqu’à Ax-les-Thermes! L’ascension continue sur du 9% pendant des kilomètres jusqu’à un replat de 200m passant devant la cabane de Pierrefite à 4kms du sommet. Là, la vue est somptueuse mais la rupture de pente qui attend le cycliste est assez rude puisque d’un seul coup ça repart sur du 9%… Sur la fin de l’ascension, la route propose plusieurs virages avec une magnifique vue! Les deux derniers kilomètres sont plus facile entre 5 et 7%. Au détour d ela dernière courbe à droite, on aperçoit le grand parking situé au sommet à 1790m d’altitude.

Au sommet, c’est assez moche, il y a donc le grand parking au milieu avec environ une grosse centaine de voitures je dirai, 4 à 5 bus garés en contre bas. Et puis un bâtiment avec l’accueil et le guichet et c’est tout… De la neige mais pas énormément et surtout aucun grand panneau annonçant le somment de l’ascension. Seulement un petit panneau lumineux disant « bienvenue à Beille » de temps en temps et un autre fêtant les 20 ans de la station mais c’est tout… Au sommet il faisait 0°C, il ne faisait vraiment pas chaud, heureusement mes doigts me faisaient moins mal qu’au début de l’ascension où la température était négative. Par contre j’étais parti avec ma veste thermique et mon écharpe pensant que j’allais les enlever dans la montée…il n’en fut rien, je les ai gardés jusqu’au sommet et du coup je me suis trouvé devant un gros problème c’est que pour la descente je n’avais rien d’autre à me mettre…

 

Photos du sommet :

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J’ai commencé la descente dans un froid terrible je dois dire… Je me suis arrêté 5 fois dans le premier kilomètre de la descente pour prendre des photos, et tout le long de la descente je me suis souvent arrêté… A un moment j’ai posé mon pied sur de la boue et ça a sali mes cales…du coup pour déchausser ça a été assez difficile après. Après 5 kilomètres de descente je me suis arrêté presque sur la roue avant car je passais devant le seul panneau que j’avais vu dans la montée qui disait « bienvenue sur les estives du Plateau de Beille » avec beaucoup de blabla, j’ai donc pris une photo là… Dans la suite de la descente, la route étant granuleuse et le froid étant vif, je n’ai pas dépassé les 50km/h, surtout que dès que je dépassais les 45km/h, mon guidon et ma roue avant étaient pris de grosses vibrations… Etant donné qu’en plus je en suis pas tout à fait à l’aise en descente avec le vélo de route, je n’ai pas pris de risques. Pour tout dire, la descente m’a parue bien longue et je l’ai trouvé très pénible. C’est bien simple dès le premier kilomètre de descente je me suis dit à un moment « j’aimerai être déjà en bas », c’est dire…(le froid n’était pas neutre dans l’histoire).

 

Le panneau indiquant « bienvenue sur les estives du Plateau de Beille… » :

 

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Une fois en bas, j’ai rejoins la nationale de nouveau pour retourner dans ce petit village perdu de Luzenac et atteindre de nouveau la gare. J’ai mangé mes sandwichs là vu que j’avais 2h avant le train. La gare est tellement petite qu’en fait il n’y a que le bureau du chef de gare dedans et donc les voyageurs ne peuvent absolument pas rentrer dans le bâtiment. Quand j’ai demandé au chef de gare pour acheter mon billet, il m’a répondu qu’il n’y avait pas de guichet dans cette gare et qu’il fallait l’acheter auprès du contrôleur…quand je vous dis que c’était paumé comme endroit… Dans le train du retour je pensais examiner les données du GPS et tout ça mais malheureusement, il s’est éteint tout seul et tout à été supprimé car je n’avais pas sauvegardé les données…vraiment dommage, j’étais presque énervé…heureusement j’ai les photos. Dans le train pendant, les 2h de voyage jusqu’à Toulouse, j’étais dans le compartiment vélo pour veiller sur ma machine mais malheureusement pour moi, il y avait 3 ou 4 espagnols à moitié saouls qui buvaient bière sur bière qui n’arrêtaient pas de taper la converse avec moi…impossible de se reposer, j’étais bien content d’arriver à Toulouse.

Au final, ce fut une ascension difficile sur le début surtout mais que j’ai bien géré malgré le froid. Je suis content de l’avoir monté en février car c’est une ascension hors catégorie que je ne connaissais pas, dure donc et puis j’avais des jambes pas mauvaises pour cette saison. Par contre j’ai fait une grosse bêtise en n’ayant pas K-way avec moi ni de gants chauds…je le saurai pour la prochaine fois! La descente, je en ‘lai pas trop apprécié. Quant au paysage il est somptueux. Au total, le kilomètre n’est que de 50 kilomètres…

Je voulais faire cette ascension, je l’en suis donné les moyens, j’ai réussi à me lever à 5h30 un samedi matin, ça me montre que je suis toujours motivé!

Maintenant j’ai fait les plus grandes ascensions ariégeoises (Plateau de Beille, Port de Pailhères…), il y a d’autres cols dans ce département que j’aimerais bien faire maintenant (et oui déjà envie d’en faire d’autres) : col de Port, Port de Lers, col d’Agnes….

 

Photos prises dans les premiers kilomètres de la descente :

 

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La vue sur la vallée vers Ax-les-Thermes :

 

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