2 juillet 2011 (16e sortie) : col du Chioula, col de Marmare et col des Sept Frères

Journée difficile. Voilà plusieurs jours, voire même plus de 2 semaines que j’avais prévu une grande sortie pour ce samedi juillet. En effet, ayant vu qu’il y avait un unique train par jour permettant d’arriver à Luchon au départ de Toulouse, je me suis dit que c’était l’occasion de tenter de faire l’enchainement mythique des Pyrénées : col de Peyresourde, col d’Aspin, col du Tourmalet et col d’Aubisque via le col du Soulor. Tous ces cols je les ai déjà monté, j’en ai déjà enchainé mais jamais les quatre. Il y a un an, le 26 juin 2010, j’avais tenté de le faire dans l’autre sens au départ de Pau, ça avait été un fiasco total malgré de superbes jambes. Là, on peut parler de fiasco aussi…

Le train fait arriver à 10h seulement à Luchon, je m’étais donc préparé à passer une très longue journée et à rentrer tard.

J’ai donc pris le train vendredi soir pour Toulouse avec le vélo de route. J’attendais le train à l’endroit où la tête s’est arrêté et j’ai longé tout le train sans trouver de compartiment vélo alors qu’il était censé en prendre. Me voilà dans la dernière voiture et quelle galère pour caler le vélo! Nous étions 3 avec des vélos. Mais je n’avais pas envie de caler le mien verticalement comme les autres personnes l’avaient fait avec leur VTT, beaucoup trop risqué en cas de chute, les dégâts auraient pu être importants. J’ai tenté de caler tant bien que mal mon vélo. Il sera tombé deux fois durant le trajet et sur la fin il y avait bien 5 vélos au total dans ce coin. Un peu stressant ce trajet!!

J’ai donc dormi chez ma soeur et samedi matin me voilà en route pour la gare. Je me sens bien et plutôt en forme, j’ai vraiment confiance à cet instant. J’arrive à la gare, et avec ma carte (qui ne passe que dans les bornes automatiques et non les guichets), je me rends compte qu’elle ne me permet pas de prendre de billet de train pour Luchon. Mais que se passe t-il?? Je vais au guichet où la personne ne sait pas quoi faire et n’a pas vraiment envie de chercher. N’ayant pas beaucoup de temps avant les départs des trains, je décide de changer mes plans pour ne pas rater la journée, car le coût du billet de train pour Luchon sans réduction est assez élevé. D’un seul coup, j’ai eu l’impression que tout s’effondrait, un parcours que je préparais depuis plusieurs semaines qui tombe à l’eau juste à cause de la SNCF. Mais j’ai de suite réfléchis à la suite, j’ai pensé à un moment à prendre le train pour Tarbes et rentrer, cela m’aurait permis de regarder l’étape du Tour de France. Mais en regardant le tableau des départs, mon regard s’est porté sur la ligne Ax-les-Thrmes où visiblement les travaux sont finis et donc les trains vont jusque là bas! J’ai beaucoup hésité à prendre le billet de train pour aller là bas mais j’ai finalement fait ce choix. Pourquoi pas le Port de Pailhères?

Me voilà donc dans le train. Malheureusement je n’avais pas avec moi les cartes routières de l’Ariège pour préparer un itinéraire et j’accusais un peu le coup de devoir changer de programme. Car mine de rien c’est assez fatiguant tout ces voyages (j’étais rentré de Toulouse mercredi seulement, sachant qu’il y a eu le week end à Carcassonne, mon entretien à Auch juste avant…) et après m’être levé si tôt devoir changer c’est pénible. Après 2h de train, me voilà à Ax-les-Thermes où j’étais venu il y a 11 mois lors de mes 3 jours que j’avais prévu pour rouler l’an passé. Je n’étais pas encore sûr de vouloir aller au Port de Pailhères car l’an passé le 5 août, il avait été très difficile…

J’ai décidé de commencer la montée et d’aviser ensuite car les 4 premiers kilomètres sont communs avec le col du Chioula (1431m). Sachant aussi que sur la route du Port de Pailhères on peut bifurquer avant la partie difficile vers le col de Pradel (1673m) qui reste quand même un gros morceau aussi. Sur les 4 premiers kilomètres entre 6 et 7%, j’avais le coup de pédale un peu lourd, j’ai rapidement mis les grands pignons, et pendant que je roulais, je ne ressentais tout simplement aucune motivation à vouloir me faire mal aux jambes pour monter. C’est la première fois en presque deux ans que je ressens cela…bien mauvaise sensation ça… Du coup, alors qu’après 3 kilomètres j’espérais encore me sentir mieux pour aller vers le Port de Pailhères, à la bifurcation j’ai décidé d’aller dans un premier temps vers le col du Chioula. A cet endroit il restait presque 6 kilomètres de montée encore jusqu’au sommet du col. C’est un col que j’ai monté l’an passé sous la pluie et j’avais été déçu de ne pas pouvoir profiter du paysage. C’était l’occasion là de voir ce que je n’avais pas vu. Je garde tout de même des bons souvenirs de ce col. Les 5 derniers kilomètres sont constitués de 4 kilomètres consécutifs à 7,5% et d’un dernier kilomètre à 8,5%. C’est quand même un col qu’il faut grimper et qui n’est pas non plus des plus simples. Cependant alors que d’habitude quand je ne suis pas très bien sur du 7%, je me rends compte que je suis plus à l’aise sur du 9% et plus, là lorsqu’un raidillon raide s’est présenté, j’ai vu que les jambes ne répondaient pas… Je n’étais pas non plus à l’agonie mais je ne ressentais vraiment pas l’envie de me faire mal,chose absolument nécessaire pour faire de grands parcours. Le paysage était agréable ce qui permettait de profiter quand même de la montée. Une fois au sommet, j’ai décidé de faire le parcours que je n’avais pas fait l’an passé à cause de la pluie, à savoir, continuer de l’autre côté, descendre sur le col de Marmare (1361m) puis remonter légèrement vers le col des Sept Frères ensuite (1253m).

 

Col du Chioula :

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J’ai donc commencé la petite descente de presque deux kilomètres jusqu’à arriver au col de Marmare (1361m). C’était joli l’endroit j’ai trouvé. J’ai ensuite continué la descente, j’ai traversé Prades quelques kilomètres plus loin, puis j’ai quitté l’Ariège pour entrer dans l’Aude. C’est à partir de là que la route se remet à monter légèrement. Mais c’était tranquille puisque je suis monté assez vite sur le 39 dents malgré mes mauvaises jambes. Juste après la traversée de Camurac, le cycliste débouche sur le col des Sept Frères (1253m). D’ailleurs si quelqu’un sait pourquoi ce col s’appelle ainsi, je veux bien connaitre l’histoire!

 

Photos col du Chioula, col de Marmare et col des 7-copie-3

 

J’ai apprécié la beauté de la route entre le col du Chioula et le col des Sept Frères, il y a 11 kilomètres de distance mais c’est vraiment très beau et j’ai envie d’y rouler de nouveau! Une fois là, afin de ne pas rentrer trop tard sur Toulouse puis sur Tarbes, j’ai décidé de faire demi tour afin de rentrer à la gare d’Ax-les-Thermes. De plus n’ayant pas de carte routière avec moi, je ne savais pas trop quelle boucle était possible.

 

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Vue depuis le sommet du col des Sept Frères

 

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Vue sur Prades :

 

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Vue depuis le sommet du col du Chioula puis de la descente lors du retour :

 

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J’ai donc fait le retour, je suis redescendu. je trouve l’endroit où on change de département vraiment très beau avec cette grande courbe. J’aimais bien cette ambiance de campagne. Ensuite c’est reparti pour la montée vers le col de Marmare qui n’est pas très raide. Montée sympa avec ce beau paysage qui permet de ne pas penser aux mauvaises sensations. Juste après le col de Marmare, il reste environ 2 kilomètres jusqu’au col du Chioula. mais ça monte un peu plus. Un peu pénible mais ça passe. Juste après le sommet je prends des photos Photos col du Chioula, col de Marmare et col des 7-copie-4du paysage qui est très beau avant de me lancer pleinement dans la descente. Malgré les lacets, je fais une descente très rapide avec ensuite sur les grandes courbes roulantes pas mal de temps à 70km/h, plutôt sympa. Je fais un retour rapide jusqu’à la gare d’Ax-les-Thermes où je me rends compte que les horaires ont changé et que j’ai 1h45 d’attente avant le train pour Toulouse…

Je suis rentré sur Toulouse et finalement je suis arrivé tard à Tarbes, à 22h. Je suis rentré en vélo chez moi et là les jambes allaient bien puisque je suis rentré vite et je me suis amusé à sprinter et même assis j’étais facilement à 37km/h. Et là, j’ai de nouveau envie d’aller faire un beau parcours comme quoi…

Avec le recul, je me dis que évidemment c’est une mauvaise journée que j’ai eu mais il en faut de toutes façons et comme l’a dit David dans un commentaire, cela permet de mieux apprécier les bonnes journées ensuite. C’est une déception car je préparais le grand parcours depuis pas mal de temps et je ne saurai jamais si je n’avais réellement pas les jambes ou si c’est le fait de devoir changer de programme qui m’a coupé les jambes. Il est possible effectivement qu’avec les grosses sorties récentes, je ne me sois pas bien reposé car entre le vélo, la recherche d’emploi, la recherche de formations, les entretiens et les amis ça fait peut être beaucoup. J’ai quand même pu faire le parcours jusqu’au col des Sept Frères que je n’avais pas pu faire l’an passé. J’ai bien aimé le paysage et pour tout dire, maintenant j’ai vraiment envie de retourner pédaler dans l’Aude! Je vais donc regarder si je peux passer quelques jours du côté de Axat un peu comme j’avais fait l’an passé à Ax-les-Thermes. Je vais donc me renseigner sur les logements là bas et étudier tous les parcours possibles à faire. Il est possible de prendre le train jusqu’à Quillan puis finir en vélo ou alors prendre le train jusqu’à Ax-les-Thermes et comme j’ai fait monter le col du Chioula, aller au col des Sept Frères et continuer ensuite avec le col des Coudons pour rejoindre Quillan et ensuite Axat. C’est un peu plus casse patte.

Au final donc pour ce 2 juillet j’ai parcouru 44 kilomètres (sans compter le trajet du soir entre la gare de Tarbes et chez moi).

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