26 juillet 2017 (30e sortie) : J10- Puy de Dôme, col de Ceyssat, col de la Moréno et petite rando pédestre

Récapitulatif :

Nouvelle journée auvergnate. Après une bonne nuit de sommeil, on se lève très tôt.

C’est qu’au menu du jour il y a le Puy de Dôme !! Quand je faisais mon programme du voyage, j’avais dit à Michel que je souhaitais grimper au Puy de Dôme. Bien sûr, c’était en resquillant un peu.

Je considère qu’une interdiction est valable pour des raisons écologiques (faune, flore, espèces protégées, parcs nationaux), en revanche dans le cas présent, l’interdiction aux cyclistes est en place sans vraiment de raison.

Il est vrai que la route n’est pas large avec le train à crémaillère juste à côté, mais ce train en question ne circule pas tôt la journée non plus, la route pourrait être autorisée aux cyclistes à certains horaires, surtout que les cyclistes pédalent tôt le matin en général (et pendant la construction du train, il avait été dit que les cyclistes pourraient toujours y accéder après…)

C’est donc ce que nous allons faire, partir tôt, bien avant le début de la journée du train.

Le départ de la sortie se fera à Orcines 500 m avant la route à péage (et donc interdite) du Puy de Dôme. Pour rappel, le Puy de Dôme est l’ascension emblématique de l’Auvergne. Le Tour de France y a connu des grandes heures et notamment en ce 12 juillet 1964, rentré dans l’Histoire du Tour comme la plus belle étape, Anquetil et Poulidor au coude à coude dans l’ascension et Poulidor qui frôle le maillot jaune.

Cette route est connue pour ses forts pourcentages, 4,1 km à 12 % de moyenne et qui grimpe en escargot autour de la montagne jusqu’à 1415 m d’altitude.

En 2013 je m’étais inscrit à la Montée du Puy de Dôme (le seul moment où les cyclistes peuvent monter), j’avais organisé mon voyage et 2 jours avant, elle avait été annulée car tout d’un coup le CG 63 trouvait que la route était trop étroite (cette manifestation avait eu lieu les années d’avant et aura lieu celles d’après…).

Nous sommes donc partis tôt, il faisait encore nuit. J’ai mis mon éclairage. Drôle de paradoxe de partir sur une route où on espère ne pas être vus et mettre l’éclairage^^

Dès le départ, alors que nous parcourions les 500 m vers la barrière, il se met à pleuvoir des grosses gouttes. Ben zut alors. Heureusement pour nous, ça aura duré 2 minutes pas plus. Par contre le Puy de Dôme est dans les nuages, vraiment dommage ça. Heureusement qu’en 2013 lorsque nous y étions montés à pied, il faisait un temps superbe, j’avais bien profité de la vue, ça a enlevé un peu de frustration pour maintenant…

Michel ne souhaite pas grimper là haut, nous nous retrouverons à la barrière une fois que je serai redescendu.

La météo me donnait une bonne raison de chambrer Michel qui n’arrête pas de dire qu’il fait tout le temps soleil en Auvergne. Il m’a mis au défi de faire mieux que son meilleur temps.

Pour franchir la barrière (qui était ouverte d’ailleurs^^), je suis passé à pied dans l’herbe bien à gauche pour ne pas passer devant la caméra de surveillance.

Et c’est parti !! Pas d’échauffement, rien, ça part sur du 12 % direct. Moi qui suis mieux après plusieurs kilomètres, c’est raté^^

Pratiquement de suite je me retrouve dans le brouillard. Je commence à ne plus voir grand chose avec les gouttes de pluie sur mes lunettes et ce brouillard dantesque va aller en s’épaississant. Au moins je suis juste en face à face avec la pente. Ma seule occupation était de repérer au fil de mon avancée, des endroits pour me planquer si une voiture de service arrivait^^

Les jambes n’étaient pas top encore et je grimpais en essayant de ne pas trop laisser d’énergie dans cette ascension car après il y a toute la sortie qui va suivre.

Les kilomètres défilent et heureusement qu’il y a des bornes kilométriques (la première est à 3,875 km du sommet) qui donnent des repères, mais je n’ai pas vu les dernières.

Plus j’approchais du sommet, moins j’y voyais, la visibilité tombait à moins de 5 mètres. Et tout à coup un raidillon bien raide (sachant que j’étais sur du 12 % avant) se dresse devant moi juste après avoir traversé les rails, je me doutais que j’approchais du final.

Ces 200 mètres raides étaient glissant et je patinais dessus comme si quelque chose s’était déversé dessus… Et tout d’un coup, je vois 2 éclairages apparaitre côte à côte devant moi dans le brouillard. Pendant une seconde j’ai cru que c’était une voiture mais en fait il s’agissait de 2 cyclistes côte à côte qui entamaient leur descente.

Lorsque j’ai fini ce passage raide, la route est devenue plate et je voyais des marches d’escaliers sur ma droite tandis que juste devant moi ça devenait un chemin. Je me suis arrêté en me disant que je devais être en haut de la route.

Mais j’étais vraiment en plein brouillard. J’ai enlevé mes lunettes qui ne me servaient pas à grand chose là. 27min16 pour faire la montée, j’ai fait mieux que Michel finalement. Et plutôt content de ne pas avoir trop forcé en vue de la suite.

J’ai adossé mon vélo contre un petit poteau au pied des marches et j’ai commencé à monter, après juste 5 mètres je ne voyais plus mon vélo derrière moi et j’ai entendu un bruit. C’est mon vélo qui est tombé. Et visiblement je n’allais pas sortir du brouillard en montant les marches, tant pis je ne verrai pas l’antenne.

La route s’arrête, je dois être au sommet.

Le dernier raidar derrière moi, belle purée de pois…

L’antenne c’est par là, ça crève les yeux^^

Je cherchais à me faire une photo souvenir, mais avec quoi ?… J’étais un peu perdu^^

 

Pas question de m’attarder, en plus il ne fait que 7,9°C… J’ai attaqué la descente. Prudemment. Les 200 premiers mètres raides sont glissant et j’ai le vélo qui chassait de l’arrière, je ne sais pas ce que c’était mais c’est bien dangereux, même à pied je pense que ça devait franchement glisser.

Début de la descente.

En regardant derrière.

La suite de la descente je l’ai faite en essayant de ne pas aller trop vite au cas où je croiserais une voiture. En plus je n’avais pas mes lunettes (pour éviter d’avoir de l’eau dessus). Heureusement le brouillard semblait remonter et au bout d’un moment je suis repassé en dessous et je pouvais avoir une petite vue sur Clermont et le paysage autour en bas.

Une fois repassé en dessous du brouillard.

J’arrive à la barrière, passage dans l’herbe de nouveau pour éviter la caméra et je rejoins Michel qui m’attendait.

Une bien belle montée du Puy de Dôme que j’ai finalement apprécié tout de même et malgré ce brouillard ça me laissera des souvenirs et quitte à faire une montée dans le brouillard comme ça, je préfère que ce soit sur une route sans circulation^^

Une fois la barrière repassée (dans l’herbe).

Pendant que j’étais là haut, Michel est allé au col de Ceyssat (1078 m) en aller retour pour s’échauffer.

Il le fera 2 fois puisque nous continuons notre sortie en repartant pour l’ascension du col de Ceyssat justement. 3 kilomètres d’ascension à 7 % pour lancer tout ça.

Une fois en haut nous basculons de l’autre côté et c’est un parcours bien casse pattes qui nous attend et que Michel a tracé, une succession de côtes et de descentes, pas forcément très longues, jamais plus de quelques kilomètres. Il n’y aura pas de répit d’autant qu’avec mon gabarit je me trouvais beaucoup plus en prise sur les replats et les descentes que dans les montées. Ça devait faire drôle à Michel.

Je perdais toujours quelques longueurs dans les descentes dans lesquelles j’avais l’impression de m’épuiser tandis que dans les montées je revenais et j’arrivais à récupérer un peu.

La 2eme fois que je grimpe ici (après 2013).

Toujours pas vu d’âne auvergnat…

Michel c’est le seul à boire l’eau de cette fontaine, il a survécu jusque là^^

On a roulé sur des routes très calme avec peu de circulation, un régal !! Par moment la vue se dégageait un peu en haut des crêtes.

Michel voulait me faire découvrir une jolie route mais nous avons été bloqué par un gros chantier sur un pont qui nous a obligé à rebrousser chemin.

Gros chantier, impossible de passer, demi-tour…

Beaucoup d’animaux dans le coin 😀

Obligé de prendre la photo en pensant à Bagnères, ma chère petite ville des Hautes Pyrénées 🙂

Le final pour revenir au point de départ nous a fait grimper le col de la Moréno (1065 m) suivi d’une belle descente.

Finalement, cette impression d’être constamment en prise était une impression car si il y avait eu 30 km de plus, ça se serait fait de la même façon.

Mais à la fin, je sentais quand même plus les jambes que la veille.

C’était de nouveau une bien belle sortie.

116 km pour 2300 m de D+, pratiquement comme la veille, avec ce coup-ci l’ascension du Puy de Dôme (1415 m), du col de Ceyssat (1078 m) et du col de la Moréno (1065 m).

Il manquait juste un peu plus de soleil (hé oui Michel) car en 2 jours, ce sont 229 km parcourus mais entièrement avec la veste thermique…

Le résumé de la sortie sur le site de Michel est visible ici.

Le Puy de Dôme se dévoile petit à petit (vraiment petit à petit)

En finissant la sortie.

A la mi-journée lorsque nous revenions chez Michel, le ciel se dégageait et nous avons pu apercevoir le Puy de Dôme entièrement dégagé.

Après un bon repas, nous avons bricolé sur le vélo. Mon étrier de frein arrière a fait tourner de l’oeil Michel. Il était un peu rouillé. Il en avait un autre et après quelques frayeurs lorsque le câble de frein n’était pas le bon et que ça ne passait pas, tout est rentré dans l’ordre. Ouf !!!

Le vélo est en mode bricolage. Le périple n’est pas encore fini !!

En fin d’après midi Michel m’a déposé sur Clermont Ferrand. Un grand merci à Brigitte et à lui pour leur accueil !! C’était un vrai plaisir !!!

De mon côté, je suis allé rejoindre Charlotte. On se connait depuis….10 ans !!! Elle habite à Clermont. J’étais content de la revoir. Nous avions prévu de faire une petite randonnée pédestre au coucher du soleil. Elle aime bien marcher, ce sera l’occasion pour moi qui fait assez peu de randonnées en fait.

Comme elle travaille, c’est en fin d’après midi que nous nous sommes retrouvés, le temps de faire les courses et de préparer le pique nique et on part. Initialement nous souhaitions aller profiter du coucher du soleil au Puy de Dôme. Ça aurait été sympa en plus de le monter à vélo le matin et à pied le soir. Mais, là pour le coup, le ciel devient de nouveau très menaçant et le Puy de Dôme est de nouveau dans les nuages.

Sur les conseils avisés de Charlotte, nous jetons notre dévolu sur le Puy de la Vache (1167 m) via le Puy de Lassolas (1187 m) qui nous laissera sous les nuages au moins.

C’est parti pour la rando !!

Et nous voilà partis.

Il fait frais et petit à petit le vent se lève. Difficile de savoir comment s’habiller. J’étais en manches courtes au début avant de mettre la veste thermique et de l’enlever pour la remettre encore ensuite. De quoi se prendre un chaud et froid. La montée est sympa dans les pierres volcaniques. Des anciennes carrières, un peu de forêt et aussi quelques points de vue qui se sont dégagés pile à notre passage.

Les anciennes carrières. Que des pierres volcaniques sous nos pieds.

Après un passage bien pentu nous sommes arrivés sur la crête avec un vent à décorner les boeufs. Le soleil de l’Auvergne^^

Bon ben du coup notre petit pique nique en tête à tête au coucher du soleil n’était pas franchement une bonne idée à cet endroit et nous décidons de finir la boucle et de rentrer ensuite pour manger.

Souvenir de cette rando et de cette soirée bien agréable.

La descente de l’autre côté s’est faite vite et on est arrivé en bas. Ça ne m’aurait pas déplu que ça dure plus longtemps. Et en plus je ne sentais pas du tout les 116 km en vélo du matin.

Au moins cette rando ça m’a permis de changer un peu et j’étais en très jolie compagnie, ça motive encore plus pour se mettre à la rando et ça fait aimer l’Auvergne 😀

Soirée super agréable, j’aurais aimé que ça dure plus. Mais dès le lendemain le périple va continuer. Et toujours pas vraiment fatigué…bizarre mais tant mieux^^

A ce stade ça fait 9 sorties en vélo en montagne et une petite rando sur les 10 derniers jours et le périple n’est pas fini !! L’énorme bouquet final approche.

(4 commentaires)

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  1. C’est la premiére fois de ma vie que je vois un cycliste en veste thermique en plein été, on voit que tu viens du pole nord ha ah

    1. Ahahaha c’est l’inverse, j’ai tellement plus chaud que chez toi j’ai l’impression qu’il fait froid et toi tu es tellement habitué au froid que tu ne le sens même plus :p

    • james on 6 octobre 2017 at 23 h 32 min
    • Répondre

    c’est bien aussi la randonnée coquin :))

    1. Ahahahaha 😀 T’as vu 😀 Moi, il suffit de me motiver et ça y va 😀

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