J’avais prévu d’aller à Hautacam (1520m) ce jour là. Cependant, le matin j’ai eu énormément de mal à me lever à 5h30 comme d’habitude, de plus, un épais brouillard m’a presque fait renoncé à partir. Sans les encouragements de mes parents je ne serai pas parti. J’ai donc enfourché le vélo à 9h (très tard par rapport à mes horaires habituels) en trainant des pieds ou plutôt des pédales je devrai dire.
J’ai donc commencé à rouler en direction de Juillan, de Lourdes et d’Argelès Gazost qui est le pied de l’ascension. Le col de Tramassel (1635m) est en fait le col qui se trouve au-dessus d’Hautacam, il faut donc passer par Hautacam pour arriver au col de Tramassel qui se trouve 2 kilomètres plus loin.
Une fois à Argelès, j’ai mis un peu de temps à trouver la route. Après avoir cherché je me suis rendu compte que j’été déjà sur la bonne route. Là je me suis attaqué à l’ascension sans grande conviction en doutant même de mon aptitude à arriver au sommet. En plus, le début de l’ascension traverse des villages et n’offre pas de vues sur les montagnes.
La pente est très raide dès le début. Ce qui me faisait dire que j’avais fait une erreur en quittant mon lit ce matin. Cependant, très rapidement je vais apprécier cette ascension. Dès le début de l’ascension 2 amateurs avec de beaux vélos de routes m’ont dépassé à grande vitesse sans se retourner. J’ai continué à rouler à mon rythme, sur les pentes très raides. Au fur et à mesure de l’ascension je me rendais de plus en plus compte que j’avais de bonnes jambes et que le payage devenait de plus en plus joli et aussi que la pente devenait de plus en plus raide. Vers le milieu de l’ascension j’ai rattrappé les 2 amateurs qui m’avaient dépassé, ils été à la limite de la rupture, ils ne sont d’ailleurs pas arrivés au sommet. Ce jour là j’avais de très bonnes jambes en fait et je me suis rendu compte que plus la pente devenait raide, et plus j’arrivais à garder la même vitesse tout en ayant l’impression d’être à la limite. C’est une sensation assez étrange que de penser être à la limite, de voir devant soit la pente qui devient encore plus raide et de se rendre compte que ça n’est pas plus difficile. C’est un mélange d’apréhension et de soulagement. Vers le milieu de l’ascension je prenais grand plaisir à monter et à la fin j’ai même été presque déçu d’être au sommet.
L’ascension jusqu’à Hautacam (1520m) est longue de 13 kilomètres à 8% de moyenne. Au début il y a des kilomètres très raides qui sont compensés par les deux kilomètres au milieu de l’ascension qui sont à 6%. la fin est à nouveaux aux alentours de 8% mais les vues imprenables sur Argelès et Pierrefitte Nestalas permettent de faire oublier la rudesse de la pente.
Une fois à Hautacam (1520m), pour aller au col de Tramassel (1635m) il faut prendre la route à droite en bon état qui fait 1,5 kilomètre jusqu’au col. Ne le sachant pas, j’ai pris la route qui allait tout droit. Cette route est vite devenue une route forestière pleine de cailloux. Je suis arrivé au bout de 2 kilomètres sur un parking d’où de nombreux randonneurs partaient. Voyant un chemin herbeux presque plat derrière moi, je décidais de le suivre. Au bout d’un kilomètre j’aperçus en contre bas sur ma gauche le panneau indiquant le sommet du col de Tramassel. J’ai donc descendu le talus herbeux pour y accéder. C’est là que je me suis rendu compte que je me suis trompé de route à Hautacam. Je suis donc monté plus haut que le col de Tramassel et j’ai du redescendre pour y arriver. Plus tard j’appris que j’étais passé par le col de Moulata à 1680m d’altitude.
Voici des photos du sommet :
Au final, ce fut l’ascension que j’ai le plus apprécié, de part sa grande difficulté, de part ma forme, et aussi de part le contraste entre ma difficulté à partir et le plaisir qu’il y avait à monter ce col.
Etant donné que je suis parti tard de chez moi et que Argelès Gazost (pied du col) se trouve assez loin, je n’ai pas pu enchainer avec une autre ascension. Cependant j’ai quand même monté une des ascension les plus difficiles des Pyrénées.
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[…] 27 août 2009 […]