Voici un article rétrospectif qui manquait certainement sur le blog! Depuis le temps que je pense à le faire!! Surtout que je m’en souviens très bien de cette sortie. Il s’agit du récit de ma toute première sortie en vélo en montagne!! J’avais commencé le blog en 2009 et du coup j’y avais mis en premier les sorties de 2009 sans mettre celle de 2008. Il faut dire que cette sortie du 3 septembre 2008 s’est faite plutôt sur un coup de tête en découverte totale du vélo en montagne et plus de 10 mois avant la suivante (15 juillet 2009) qui était beaucoup plus prévue. J’ai eu plus l’impression de vraiment débuter le vélo en montagne en juillet 2009 plutôt que sur cette sortie de 2008.
Pour remettre tout ça dans le contexte, à l’époque j’avais 18 ans, j’avais terminé ma première année d’études et j’allais entamer la deuxième. J’avais été très déçu cette année là de ne pas avoir de vacances d’été en raison d’un stage de 3 mois entrant dans le cadre de mes études. ce stage s’est déroulé en juin, juillet et août 2008. Et je n’avais qu’une seule semaine de battement entre la fin de mon stage dans les Pyrénées Atlantiques et le début des cours à Rodez dans l’Aveyron.
J’avais donc un grand besoin de me souffler un peu et de prendre l’air. Ne voulant pas partir directement à Rodez, j’ai préféré passer quelques jours dans les Hautes Pyrénées pendant que mes parents sont allés déposer mes affaires à Rodez (moi j’irai là bas en train 2 jours avant la rentrée). C’est ainsi que ce 3 septembre 2008, je me suis levé un peu tard. Le ciel était nuageux et j’avais envie de me dégourdir les jambes. Je faisais régulièrement du vélo pour me déplacer et je n’hésitais pas à faire des grands trajets notamment un week end où je suis rentré de mon lieu de stage jusqu’à la maison dans les Hautes Pyrénées, ce qui avait fait un bon petit parcours de près de 120 km bien vallonné. A cette époque, je ne me préoccupais pas du tout de grands parcours pour le loisir ou autre.
Ce jour là, le 3 septembre 2008, j’ai eu envie d’aller vers les montagnes! Seul soucis, mes parents étant allés à Rodez avec mes affaires, ils avaient aussi mon vieux VTC. Du coup, à la maison, il ne me restait plus que mon nouveau VTC, à savoir un Dakota Gitane. Très beau vélo, fait pour les longues distances mais absolument pas fait pour les montées. Il est plutôt lourd et difficile à emmener, sur le plat je sens que je roule moins vite qu’avec mon vieux VTC. Cependant, il est vraiment confortable, suspension, plateau dans le moyeu et plein d’autres choses faites pour rendre agréable les longs voyages en vélo. C’est donc avec ce vélo que j’ai décidé de partir (je n’avais pas le choix^^).
Je m’étais levé tard et je n’avais pas faim, là encore, je ne savais pas vraiment ce que j’allais faire et je n’ai donc pas mangé le matin. J’ai quand même songé à prendre un paquet de biscuits dans mon sac. Les montagnes étaient dans les nuages, je suis parti avec une veste de mi-saison, faut dire qu’à l’époque je n’avais pas vraiment de vêtements pour faire de grandes sorties en montagne.
Je suis parti sur les environs de midi, direction Sainte Marie de Campan. Cela faisait tout simplement 9 ans que je n’étais plus allé à Payolle. A l’époque j’habitais à Campan. Et je n’étais jamais allé à Sainte Marie de Campan en vélo.
Ce jour là donc, je suis parti en ayant bien en tête de ne pas me fatiguer inutilement. Dans toute la vallée jusqu’à Bagnères, j’ai donc roulé tranquillement, ce n’était pas facile mentalement car j’avais vraiment l’impression de ne pas avancer avec ce vélo, mais je pensais à la suite et comme je n’étais jamais allé sur les grands cols en vélo… (les seuls que j’avais montés c’étaient le col des Palomières et le col de Coupe que j’avais déjà fait jusqu’à 4 fois dans la même journée).
Je me souviens de la galère à avancer entre Campan et Sainte Marie de Campan… C’était déjà bien dur à cet instant avant même le début du col d’Aspin!! Une fois que j’ai commencé le col, j’avais toujours du mal à grimper sur ce vélo mais l’enchainement des kilomètres pas trop durs, permettait de garder le moral. Je redécouvrais aussi toute cette route après de nombreuses années! Ce qui m’inquiétais c’est aussi le brouillard qui se rapprochait.
Juste après les deux raidillons un peu raides avant Payolle, j’avais vraiment faim! Je n’avais pas mangé avant de partir… Je me suis donc arrêté pour manger mon paquet de biscuits -enfin quelques biscuits). Puis je suis reparti, j’ai traversé Payolle et j’ai entamé les 5 derniers kilomètres. A l’époque je ne connaissais pas trop le profil du col d’Aspin et je le découvrais au fil des kilomètres. Pour ces 5 derniers kilomètres, j’étais bien sûr en train de mouliner au maximum et je faisais de mon mieux pour hisser ce vélo là-haut! Là je dois dire que j’y suis allé vraiment au mental pour arriver là-haut, je me suis bien fait mal aux jambes. Dans le dernier kilomètre je suis entré dans le brouillard… En arrivant au sommet, c’était d’une part un grand soulagement pour les jambes et une grande satisfaction d’être au sommet du col d’Aspin.
A cet instant, c’était la toute première fois que je montais en vélo un col connu. Cependant, j’avais eu très mal aux jambes et la fin j’avais eu du mal à l’apprécier. Et à cet instant, je n’avais aucunement en tête de refaire d’autres sorties par la suite.
Etant donné que j’étais parti à la mi-journée, il fallait que je songe à rentrer car la fin de journée approchait. Pour le retour à ma grande surprise, j’ai pu bien appuyer sur les pédales et rouler à bloc. Par contre une fois rentré, je me suis assis sur le canapé et je n’arrivais plus à bouger, j’étais vraiment fatigué!!
Ce jour là, j’étais bien loin de penser à toute la suite. Mais je venais de faire mon premier parcours au col d’Aspin de 90 kilomètres.
Sur cette sortie j’avais fait le touriste complètement, je ne connaissais plus la route, je n’avais jamais fait de vélo en montagne, si il y avait le moindre problème mes parents n’étaient pas là pour venir me récupérer, je n’avais pas le meilleur de mes VTC et puis je n’avais pas les vêtements adéquat et je n’avais pas mangé avant de partir.
Avec le recul, cette sortie, m’a juste permis de me changer les idées, sans vraiment me donner envie de retourner de sitôt en montagne. Et pourtant quand j’ai retrouvé mon vieux VTC une semaine plus tard, je me suis rendu compte à quel point c’était beaucoup plus facile dans les montées. j’avais déjà fait de nombreux parcours vallonnés et je savais que dans les montées j’étais quand même à l’aise. J’avais beau avoir envie de réessayer mais je n’en ai pas eu la possibilité avant le 15 juillet 2009.
Avec le recul, je me demande encore comment j’ai pu arriver en haut du col d’Aspin avec ce VTC Dakota. Même aujourd’hui, je n’oserai pas partir avec ce vélo au col d’Aspin je pense. Il est vraiment absolument pas fait pour grimper…
Le fait d’avoir pris ce vélo a fait que je n’ai pas vraiment pu découvrir le vélo en montagne ce 3 septembre 2008 car, j’étais presque tout le temps au maximum pour essayer de hisser le vélo en haut. Je n’avais aucunement les capacités pour relancer et vraiment sentir le vélo dans la montée.
C’est seulement le 15 juillet 2009 lors de ma 1ère sortie de l’année (et la 2e au total après ce 3 septembre 2008) que j’ai vraiment commencé à découvrir le vélo en montagne et que j’ai ensuite continué. Le 15 juillet 2009 je partais autant dans l’inconnu que le 3 septembre 2008. Et dans ma tête c’est la sortie du 15 juillet 2009 au col du Tourmalet et au col d’Aspin que je considère comme ma première vraie sortie en montagne où j’ai appris des choses.
Quand on connait la suite ça fait bizarre de relater cette sortie au col d’Aspin de 2008. C’est une sorte de prologue… Maintenant l’affront à cette première sortie au col d’Aspin est réparé, et cet article se trouve sur le blog dorénavant.
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