Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été prévu un si beau week end!! Cela faisait également longtemps que je n’avais plus fait de grande sortie en vélo!
Le programme de ce week end était simple : vélo samedi, rando pédestre dimanche.
J’étais un peu frustré de ne pas avoir été encore au lac d’Annecy depuis que je suis ici en Savoie et c’était donc entendu que pour cette sortie j’irai du côté du lac. J’ai donc choisi le Semnoz! J’espérais avoir une belle vue sur le lac, c’était également assez haut en altitude et je me doutais bien que ce serait praticable. En revanche, j’ai choisi le versant le plus proche depuis chez moi, c’est à dire le plus facile. Pour le grimper par l’autre versant qui sera à l’honneur sur le prochain Tour de France, il aurait fallu que je passe par Annecy pour contourner la montagne. Là ce n’est encore que le début de l’année et une petite reprise pour moi après 10 jours sans vélo, c’était donc pas la peine d’aller chercher la Lune. Je suis également encore en phase de découverte des routes qui mènent aux différents massifs montagneux.
J’étais très fatigué car cela faisait plusieurs semaines que je n’avais pas fait de grasse matinée. J’ai eu un mal fou à me lever mais je me suis forcé^^
Le temps de me préparer, prendre le petit déjeuner et j’ai pris le vélo de route. Il faisait encore très frais le matin, je suis parti avec ma veste thermique et mon écharpe.
Dès le début, j’ai senti que ça faisait 10 jours que je n’avais pas pédalé. Le début de la route en direction de Ugine ets en faux plat montant. Je roulais sur un bon rythme mais je sentais que j’étais un peu au dessus du rythme que j’aurais du adopter. Il n’y avait pas de vent et j’en profitais.
Le Mont Charvin enneigé tout au fond à gauche :
Une fois à Ugine, j’ai pris la piste cyclable en direction d’Annecy. Le trajet n’est pas hyper long mais rouler sur cette piste est en même temps magnifique et monotone. Surtout avec toutes les chicanes à chaque intersection avec des routes. Mais bon, c’est déjà super d’avoir cette piste pour rejoindre Annecy tranquillement!
Je suis passé à l’endroit où j’avais fait demi tour lors de ma dernière sortie, c’était effectivement à moins de 3 km du Bout du Lac d’Annecy.
Le Mont Charvin en quittant Ugine en direction d’Annecy :
Le Semnoz au fond :
Le lac d’Annecy est juste là à quelques centaines de mètres :
J’étais content de revoir le lac et de rouler de nouveau sur la piste qui en fait le tour après la fois où j’y suis allé en août 2011. Je n’avais que quelques kilomètres à faire le long du lac. J’ai rejoint Saint Jorioz qui se trouve 8 km avant Annecy et qui est à 35 km d’Albertville. Là, j’ai quitté la piste pour traverser Saint Jorioz et commencer à grimper le col de Leschaux (897m). J’ai pris la petite route qui est parallèle à celle venant de Sévrier.
La pente n’est pas vraiment raide mais plutôt usante. Cependant certaines portions sont à plus de 8%. L’ascension de ce col n’est qu’un tremplin vers le Semnoz qui continue après le col. L’ascension totale jusqu’au sommet de la Montagne du Semnoz fait 26 km avec le col de Leschaux situé entre le kilomètre 13 et 14 à mi parcours.
La route est calme, étroite et sympa. Cependant, l’état de la route laisse à désirer par endroits… Avant de commencer l’ascension je ne me suis pas ravitaillé et j’avais déjà les jambes lourdes. Je sentais que la suite de l’ascension ne serait pas une partie de plaisir…
Sur le moment, je en savais pas exactement quel kilométrage ferait l’ascension et je me donnais des points de repères avec l’altitude qu’indiquait mon compteur.
Au détour d’un virage, la vue sur le lac d’Annecy au loin est tout simplement magique! Ce panorama fait du bien car j’espèrais plus de beaux points de vues depuis cette montée…
Le lac d’Annecy au fond, magnifique en vrai!!
Sur la fin du col de Leschaux, je sentais une fatigue générale et lorsque j’ai vu l’altitude sur mon compteur dépasser les 940m d’altitude, je me suis posé des questions car je m’attendais à voir le col à 897m. En réalité la route monte plus haut avant de redescendre sur le col de Leschaux.
Je commençais à me démotiver en approchant du col de Leschaux, je n’étais pas en jambes et je sentais que j’étais mal parti en me ravitaillant à contrecourant depuis le début… Et puis le matin ça avait été déjà bien difficile de s’arracher du lit et je ressentais la fatigue de plusieurs semaines…
Au col de Leschaux je me suis juste arrêté pour manger une pâte de fruit et j’ai repris la route qui continue à grimper pour monter en direction du Crêt de Châtillon. Il était indiqué ouvert…pas d’excuse pour faire demi-tour^^ Mais de toute façon, ça faisait 10 jours que j’avais prévu cette ascension pour ce samedi 13 avril et même si je trainais des pieds, pas question de faire demi tour sans avoir donné le meilleur de moi-même!
Dès qu’on quitte Leschaux, l’état de la route se dégrade fortement… La pente passe aux alentours de 7 à 8% sur de longues portions de plusieurs kilomètres. Jusque là j’étais monté sur 39-23, je n’ai pas hésité à passer le petit plateau car sinon ça n’allait franchement pas le faire pour mes jambes… J’essayais de rester concentré en faisant attention où je mettais mes roues pour éviter les crevaisons. Clairement, ce n’était pas très agréable de rouler sur cette route… Plus j’avançais et plus je sentais la fatigue… Très rapidement après seulement 4 ou 5 km après avoir passé le col de Leschaux, dès que je voulais relancer en danseuse, mes jambes me faisait très très mal. J’avais rarement ressenti cela si loin du sommet alors qu’en plus, en restant assis, je continuais à tourner les pédales plutôt sur un bon rythme. Pendant quelques minutes je me suis même rassuré, même si j’avais très mal aux jambes dès que je tentais de me mettre en danseuse, en restant assis, je ne faiblissais pas et je montais plutôt pas mal.
La route monte régulièrement sur cette pente. En contrebas on a toujours en point de mire le village et le col de Leschaux. La vue sur les sommets alentours n’est pas extraordinaire encore mais ça ne va pas tarder!
A partir de 1300m d’altitude, il commence à y avoir de la neige en continu sur les bords de la route. Cela devient vraiment joli.
Sacré glissement de terrain qu’il y a eu…
Leschaux en contrebas :
En revanche ce qui est dur pour le moral c’est l’enchainement de ces longues lignes droites de plusieurs kilomètres. Les virages en épingle sont vraiment très très espacés.
Puis brusquement à environ 3,5 km du sommet, je me suis retrouvé scotché sur la route. Une énorme fringale. Impossible de relancer. La pente est passée aux alentours de 9%. Je me suis arrêté quelques secondes pour manger une barre céréales. Puis je suis reparti, mais que ce fut dur. La beauté du paysage et les murs de neige n’ont pas été sufffisant pour faire oublier la difficulté.
Et pourtant, je n’avais qu’à tourner la tête pour voir tous les sommets environnants tout enneigés! C’était magnifique! J’avais l’impression d’être au sommet du Pic du Midi de Bigorre dans les Hautes Pyrénées! Sur les deux avant derniers kilomètres j’ai eu besoin de m’arrêter une minute à 4 reprises tellement j’étais à côté de la plaque. Je progressais très lentement entre ces murs de neige. Quand je levais la tête je voyais la fin toute proche! Heureusement juste après avoir passé le bar restaurant le Courant d’Ere (là où fut tourner une des scènes du film Le vélo de Ghislain Lambert), la pente est devenu moins raide et pendant presque 1 kilomètre ça allait mieux. Alors que je m’attendais à voir un panneau indiquant le sommet, la route s’est aplanie en passant devant une autre auberge qui était fermée. Sur la gauche j’ai vu des personnes marcher à pied dans la neige pour aller jusqu’à la table d’orientation qui est quelques mètres plus haut. Pour ma part, j’ai eu le courage de continuer de l’autre côté et de descendre sur 1 kilomètre pour aller chercher une belle vue sur le lac d’Annecy. La montagne a une forme qui fait qu’on ne peut pas voir le lac en entier. Mais c’était beau quand même! Je suis descendu jusqu’à la barrière canadienne. il n’y avait plus rien à voir du coup j’ai fait demi tour pour remonter et faire une pause au sommet. Que c’était beau tous ces sommets!! J’ai quand même regretté que la table d’orientation n’était pas au niveau de la route car je ne pouvais pas monter là haut dans la neige.
J’avais devant moi tous ces sommets dont le Mont Blanc mais impossible de mettre un nom sur chacun des sommets… J’ai voulu sortir ma carte IGN mais il y avait pas mal de vent…impossible de la lire… Je n’étais pas très vernis sur ce coup là…fringale, fatigue, vent, neige…
Mais j’étais vraiment content d’être en ce lieu! Même si je ne suis pas monté par le versant le plus dur, j’étais vraiment content à ce stade de lannée et après le peud e vélo de ces dernières semaines! ceci dit, la fin de l’ascension ne fut pas une partie de plaisir. Faudra que je remette tout ça en place pour profiter à fond des prochaines grandes sorties!
Le final de l’ascension :
Perdue au milieu de la neige la baraque!! La route va passer juste devant!
A l’approche du sommet, c’est dur mais c’est beau!
Juste un peu de l’autre côté du sommet avec le lac qu’on voit :
Vidéo prise depuis le sommet :
Après avoir pris des photos et passé quelques minutes en haut, je suis redescendu sur le même côté vers le col de Leschaux. Je ne voulais pas redescendre sur Annecy car après ça m’aurait fait plus de trajet dans la vallée pour rentrer.
Début de la descente :
J’ai fait une descente prudente car l’état de la route laisse à désirer en de nombreux enroits, c’était même dangereux avec des gravillons! Je sentais bien mes jambes qui avaient du mal et j’avais toujours faim malgré les barres céréales que j’ai mangé au sommet. Du coup, bien qu’il commençait à faire tard, je me suis dit que je m’arrêterai dans un bar quand j’en verrai un sur le bord de la route. Je me souvenais qu’à Leschaux j’étais passé devant une auberge. Et effectivement, en débouloant au col de Leschaux je suis passé devant un bar restaurant. Il y avait 2 vélos adossés contre la devanture. Je me suis arrêté, j’ai laissé mon vélo et j’y suis allé. Jai demandé un coca et j’ai aussi demandé si ils n’avaient pas des viennoiseries, la dame m’a dit non, alors j’ai demandé la carte des desserts^^ Et me voilà avec un ravito que je ‘navais encore jamais fait : un coca accompagné d’une grande assiette de profiteroles!! Ce fut bien savoureux!! La pause pendant une vingtaine de minutes m’a fait un grand bien. Je prenais le soleil en terrasse! C’était agréable. Mais je sentais mes jambes douloureuses quand même. Dur dur de se motiver pour repartir… A cet instant là il me restait encore 50 km.
J’ai entrepris la suite de la descente du col de Leschaux par le même versant par lequel je l’ai monté pour redescendre sur Saint Jorioz. Malgré le mal de jambes, j’arrivais tout de même à pas trop mal grimper les portions montantes. A Saint Jorioz j’ai rejoint la piste cyclable qui longe le lac d’Annecy. Je devais longer le lac sur environ 12 km pour continuer ensuite vers Ugine. Le soucis momentané a été le nombre incroyable de touristes en vélo sur les bords du lac… Des familles entières, des cyclistes chevronnés, des cyclistes cuits (comme moi), d’autres qui faisaient des écarts. Bref un vrai bazar! Et en plus le tunnel de quelques centaines de mètres de long dans lequel la piste passe, avait son éclairage en panne! Et pour tout dire, dur d’y voir quelque chose dedans!!
Bref entre se faire dépasser et dépasser, dur de se caler sur un rythme régulier. Une fois le lac terminé d’être longé et Doussard passé, il y avait beaucoup moins de monde et ‘cétait plus agréable. J’étais content de voir que j’arrivais malgré tout à rouler à 27 km/h sur le plat avec un léger vent de face. Vu comment j’avais mal aux jambes, j’étais content! En revanche je sentais à la douleur qui augmentait au fur et à mesure des kilomètres. A Ugine, je me suis arrêté pour manger encore une barre céréale avant de reprendre la find e la route pour les 10 derniers kilomètres jusqu’à Albertville!
Albertville est à moins de 2 km, ouf!
Quel soulagement de rentrer à l’appart!!! J’avais vraiment très mal aux jambes!! ça faisait longtemps que je n’avais plus autant galéré dans uen ascension et une sortie en général. Mais quel plaisir aussi que de rentrer et de savoir qu’au vue de ma forme la sortie avait été belle!!
Au total j’ai parcouru 126 km pour 1700m de D+ avec le Semnoz au programme. En rentrant j’étais très fatigué, non seulement par la sortie mais aussi déjà le matin, j’avais eu du mal à me lever tôt. Et ce n’est pas prêt de s’arranger puisque le lendemain, dimanche, c’est une randonnée pédestre avec des amis qui était prévue!!
La randonnée s’est très bien passée, nous sommes monté au Fort de Tamié qui domine le collet de Tamié. 6h de marche au total, 1h de pique nique en haut! Bien belle rando sous un sublime soleil! Mais les jambes ont bien tiré le soir au moment d’aller dormir, alors que tout allait bien pendant la marche. Week end très sportif sans grasse mat. Mais que ça fait du bien de prendre l’air après tant d’intempéries!! Mais faut avouer que la rando après avoir autant galéré sur les 126 km de la veille en vélo, ce fut un peu dur pour le dimanche soir^^
Les prochaines sorties se feront soit vers le col de l’Arpettaz au dessus de Ugine, soit vers le col de l’Epine, les Aravis ou alors vers les Saisies. Et dès que la neige aura bien fondue je mettrai à mon programme le Cormet de Roselend, le col de la Madeleine ainsi que le col du Joly!
Commentaires récents