23 juin 2012 (18e sortie) : col de Murs, Chalet Reynard, Plateaux de Vaucluse

Voilà une sortie qui ne fera pas partie de mes plus belles… Celle-ci est un petit échec…

En ce 23 juin, je souhaitais aller au Mont Ventoux. Voilà deux semaines que je ne suis pas allé faire de vélo en raison notamment de mon rapport de stage. Et pour tout dire la sortie d’il y a deux semaines n’avait fait que 78km et déjà ce jour là ça faisait deux semaines que je n’avais pas pédalé. Bref 78km en 4 semaines au final.

Là j’avais vraiment envie d’aller au Mont Ventoux, il faisait beau, chaud. Un temps idéal! C’était également le jour de la cyclosportive, La Cannibale avec Eddy Merckx en invité bien sûr, sans compter les Ventourist qui était là aussi. Il s’agit d’une rando du Ventoux avec chronomètre individuel après une inscription préalable. Le but étant de faire la montée du Ventoux autant de fois que l’on veut dans la journée.

Pour ma part, je souhaitais juste faire la montée sans chrono ni rien, de toute façon il fallait s’inscrire plusieurs jours à l’avance et je n’étais pas sûr de faire une sortie ce jour (car après le rapport de stage, j’ai l’oral à préparer).

J’hésitais entre la montée par Bédoin ou par Malaucène. Par Malaucène c’est plus joli et là en plus il faisait beau. En effet, la seule fois où j’ai fait l’ascension par Malaucène, le 1er mai 2012, j’ai eu un peu de brouillard sur la fin qui masquait le panorama. En revanche rejoindre Malaucène rajoute le col de la Madeleine (448m) en hors d’œuvre après le col de Murs.

La semaine a été très fatigante mais j’ai quand même pu me lever tôt et partir de bon matin. Direction Murs et le col de Murs! Il faisait un peu frais encore le matin, le compteur indiquait 14°C. Je ne me sentais pas trop mal au niveau des jambes. La route vers Murs est toujours en mauvais état et les vibrations sont nombreuses.

Bizarrement dès le début de la montée du col de Murs, alors que mes sensations étaient plutôt pas mal, j’avais un pressentiment.

Dès le début de la montée, j’ai été surpris de sentir que les jambes étaient plutôt bonnes. Je montais sur un rythme régulier mais je constatais que mon style de pédalage n’était pas comme d’habitude. C’est après coup que je me suis rendu compte que dans la plus grande partie du col de Murs j’étais assis sur le vélo alors qu’habituellement je suis plutôt en danseuse. Pourtant les jambes allaient bien, mais visiblement je n’arrivais pas à trouver le bon pédalage. Après la traversée de Murs, la dernière partie de l’ascension, ne m’a pas posé plus de problème que d’habitude. Au sommet, je me suis arrêté juste 2 minutes, le temps de manger un peu.

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J’ai ensuite entamé la descente habituelle vers la plaine de l’autre côté. Descente que j’ai souvent faite mais qui est toujours aussi belle et dans laquelle je me suis arrêté pour prendre des photos que j’ai déjà prises lors des sorties précédentes^^.

 

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Une fois la descente finie, la vue sur le Ventoux est imprenable sauf quand on traverse les villages. J’ai commencé à traverser la plaine jusqu’à Bédoin sur ces petits faux plat. Toujours aucun signe de fatigue. Là j’ai décidé de faire la montée par Bédoin.

En arrivant à Bédoin, j’ai jeté l’habituel regard vers le sommet du Ventoux. En arrivant dans ce village pour faire l’ascension, il y a toujours cette appréhension de comment va se passer la montée, les jambes et tout ça. Bien qu’à aucun moment je ne me suis vu en haut du Ventoux, je ne pensais pas non plus que ça allait être un échec.

Il y avait beaucoup de monde à Bédoin. Juste avant de tourner à droite vers le Ventoux, la route principale se rétrécit un peu. Une voiture m’a dépassé limite et s’est rabattue juste devant moi à l’endroit où ça se rétrécit car des voitures arrivaient en face. Jusque là ça va, mais dans la foulée, une deuxième voiture suit la première…elle me dépasse et est obligée de se rabattre pour ne pas rentrer dans les voitures d’en face. Sauf que l’imbécile aurait mieux fait d’attendre puisque c’est moi qui me trouvait dans ce rétrécissement. En gros la voiture ne m’avait qu’à moitié dépassé et s’est rabattue sur moi. J’ai freiné et j’ai eu bien de la chance de ne pas tomber car ma roue avant du vélo a simultanément touché d’un côté le trottoir et de l’autre sa roue arrière droite. Bref un imbécile. J’ai un peu gueulé, les autres voitures l’ont klaxonné…

 

Dans la descente du col de Murs :

 

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Le Mont Ventoux :

 

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Avec la cyclo et les ventourist il y avait donc beaucoup de cyclistes. Cela aurait pu augurer une ambiance sympa mais il n’en fut rien…

Je ne vais pas le cacher, ce ne fut absolument pas agréable… C’était un peu du chacun pour soi…

Pour ma part, j’ai donc commencé l’ascension du Mont Ventoux. J’étais content d’y être après si longtemps. Car je ne suis pas allé au Mont Ventoux depuis l’énorme sortie du 1er mai 2012. Les 5 premiers kilomètres jusqu’à Saint Estève sont toujours aussi compliqué à passer en raison de leurs pourcentages modérés. J’ai toujours du mal à trouver le bon rythme. Le 38 dents est un peu gros par endroits mais je ne peux quand même pas passer le petit plateau sur cette portion…

Sur cette première partie en recherche de rythme, j’ai dépassé pas mal de cyclistes comme pas mal d’autres m’ont dépassé. J’étais content d’arriver à Saint Estève car j’ai eu l’impression de me fatiguer dans cette première partie. Et les autres fois où j’ai fait l’ascension par Bédoin, c’est dans la partie raide que j’avais de meilleures sensations.

Donc au fameux virage de Saint Estève où la pente de vient raide je commence à me préparer pour la partie difficile. Et là dans le virage, un cycliste a fait une pause sur la droite de la route. Et quand je dis que c’est du chacun pour soi…le cycliste repart après m’avoir jeté un regard. Sauf qu’il repart au moment où j’arrivais, bref si je ne m’étais pas mis en roue libre je lui touchais sa roue arrière. Pas très sympa ça.

Bizarrement je suis resté sur le 38 dents sur les deux premiers kilomètres de la partie raide… Une grosse erreur je pense… Je me demande encore comment j’ai pu faire cette bêtise. Je ne pense pas que ça aurait changé quelque chose au final mais ça n’a pas aidé c’est sûr. Un autre problème est survenu… Après avoir passé le petit plateau, mes deux grands pignons se sont mis à sauter quand je les ai passés aussi… J’ai du rester sur l’antépénultième du coup…

Au début de cette partie raide, la température était d’environ 28°C. Elle ne cessait d’augmenter. La chaleur se faisait sentir mais là j’étais content de plutôt bien la supporter. Cependant, je buvais beaucoup d’eau… Je transpirais énormément. Et malgré la forêt, on sentait le soleil.

Ce qui m’a le plus impressionné c’est que dans cette montée entre les cyclistes que je dépassais ou qui me dépassaient, il n’y avait pas un seul mot, personne ne disait rien. Ce n’était absolument pas la même ambiance que lors de la Montée du Géant du Tourmalet l’an passé où malgré la pluie glaciale, c’était agréable comme ambiance.

Là c’était glacial mais pour une autre raison… Bref, ce n’était pas très cool. C’est d’autant plus curieux que je me souviens très bien le 1er mai dans les différentes montées du Ventoux, c’était beaucoup plus sympa, on se disait bonjour et on échangeait quelques mots. Là….rien…

Dans toute cette première partie raide, impossible pour moi de trouver le bon rythme… Les jambes n’étaient pas comme d’habitude…pourtant je n’avais pas faim ni rien. Je pense que le fait de ne pas avoir mes deux grands pignons à cet instant a pu jouer. En tout cas, j’avais vraiment du mal après 4km dans cette partie… J’ai eu besoin de m’arrêter juste 15sec, je n’ai pas eu besoin de plus, ça a fait du bien mais ce n’était pas normal. Quelques centaines de mètres plus loin, bien sûr j’étais de nouveau en grosse galère… Du coup j’ai décidé de m’arrêter 1min le temps de manger une pâte de fruit et de changer mes pignons à l’arrêt pour passer sur les grands. Et hop je suis reparti. C’était déjà mieux! Et là pendant 2,5km, j’avais l’impression que ça allait mieux! C’était toujours ça… Mais rapidement, après le virage en « S » très raide, j’ai de nouveau coincé… Je ne comprenais pas ce qu’il se passait… Un ravitaillement était installé quelques mètres plus loin. Je me suis arrêté 2min là pour souffler en admirant le sommet du Mont Ventoux, seul moment de la partie raide où on le voit.

 

Vue sur le sommet à côté du ravitaillement installé :

 

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Je suis reparti ensuite. C’était dur dur…

C’est à cet instant que j’ai décidé que je n’irai pas jusqu’au sommet du Mont Ventoux. Au Chalet Reynard je prendrai la direction de Sault.

Dur à prendre comme décision car c’est la première fois que je décide de ne pas finir une ascension commencée à cause de mes jambes. Cela m’était arrivé deux fois dans le col d’Aspin mais pour d’autres raisons (tout nouveau vélo de route non réglé et neige). Mais pendant la montée je voyais bien que je n’en pouvais plus et je me suis rappelé que je faisais ça uniquement pour mon plaisir or là je ne prenais pas de plaisir à grimper… En plus des jambes qui n’étaient pas au rendez vous, l’ambiance n’était pas agréable avec les autres cyclo.

Ce qui m’impressionnait c’est que malgré toutes mes difficultés, jusqu’au bout j’ai rattrapé des cyclistes avec des vélos de route. A un moment il y a même une cycliste qui s’est allongée à même le macadam quelques dizaines de mètres devant moi, elle était avec deux autres personnes, mais quand on a besoin de s’allonger pour se reposer, je crois qu’il y a quand même un soucis…je doute qu’elle ait pu arriver jusqu’en haut.

J’étais soulagé en vue du Chalet Reynard! Ouf! Il y avait énormément de monde. Beaucoup de cyclistes bien sûr mais aussi des touristes qui venaient voir passer La Cannibale (la cyclosportive dont le départ a été donné le matin par Eddy Merckx).

Des touristes d’ailleurs dont certains étaient sur des chaises de camping en train de fumer comme des cheminées. Bref ça empestait la cigarette…

 

Au Chalet Reynard :

 

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Le temps de souffler un peu et je suis reparti direction Sault. Après 2km, j’ai décidé de tourner sur la petite route à gauche pour aller voir le Pas de la Frache qui se trouve à quelques kilomètres à 1575m. Mais après seulement 500m, alors que dans la montée les jambes m’ont rappelé que j’étais pas en forme, je me suis retrouvé devant une barrière. Elle était basse et donc facile à enjamber. Mais ça m’a donné une excuse pour faire demi tour et y revenir plus tard. Je suis donc reparti vers Sault.

 

La barrière vers le col de la Frache :

 

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Descente durant laquelle je suis resté souvent en roue libre et dans laquelle j’ai très bien maitrisé mes trajectoires dans les virages, je n’avais jamais passé ces virages aussi vite sans avoir à freiner!

Une fois à Sault j’ai continué en jetant un petit coup d’œil au Mont Ventoux. Direction les Plateaux de Vaucluse. La montée vers Saint Jean de Sault a été un peu longue j’ai trouvé. Ce coup-ci pas question de monter le col de la Liguière! Déjà que dans d’autres sorties j’ai eu du mal dans ce col en fin de sortie, là j’allais passer par le Château de Javon, plus long, moins raide dans la montée et dans la descente. Et à ma grande surprise, c’était moins long que ce que je pensais les faux plats montant! Cela faisait longtemps que je n’avais plus pris cette route dans ce sens.

Ensuite dans la descente vers Saint Saturnin, je suis resté en roue libre en me reposant, puis j’ai tracé entre Saint Saturnin et Apt.

Quel soulagement de finir!!!

 

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Au final j’ai parcouru 124 km pour 2000m de D+. Ce n’est donc pas un si mauvais parcours mais il va rester un goût d’inachevé quand même.

Il faut bien une première fois à tout et là ce 23 juin ben je n’ai pas eu els jambes pour aller au bout de l’ascension du Mont Ventoux. Mais au moins je en regrette pas et je sais qu’au fond de moi j’ai pris la bonne décision, inutile d’aller risquer un coup de chaud.

Là température a oscillé entre 14,2°C le matin et 40,5°C au plus chaud de la journée sur la deuxième partie du parcours à partir de la fin de la montée au Chalet Reynard.

En tout cas en voyant comment j’ai eu du mal dans l’ascension, ça ‘ma permis de me rendre un peu mieux compte de la forme, de la motivation et du mental que j’avais eu le 1er mai avec les 3 ascensions dans la même journée. Cependant je reste très déçu de ma forme car durant les 5 premières semaines de mon stage, je ‘nétais pas en forme, j’ai commencé à sentir une amélioration fin avril, j’ai pu faire 3 sorties sympa et à partir du 12 mai de nouveau ma forme est retombée même si j’ai fait une grande sortie le 17 mai. Mais depuis j’ai l’impression de ne pas retrouver le rythme…

Voilà donc pour cette journée.

J’ai également eu droit à de splendides paysages avec les champs de lavande fleuris, c’est magnifique!

 

Les champs de lavande :

 

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2 pings

  1. […] j’y ai aussi déjà connu des ascensions galères et interminables. J’y ai aussi eu la chaleur torride et écrasante comme la neige ou du vent à 130 […]

  2. […] fois de ma vie que je fais demi tour dans une ascension à cause du physique. Il y avait eu le Mont Ventoux en juin 2012 où j’avais préféré faire demi tour au Chalet Reynard dans une sortie de plus de 135 km, […]

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