2e jour à Saint Lary où je suis avec mon stand au Patou Trail.
Comme la veille, la journée sera longue ! Après une courte nuit sous la tente, je me lève à 4h45.
Pas de lumière au camping, je me brosse les dents dans le noir^^
A 5 h du matin, je vais sur mon stand. Le départ du marathon des montagnes est à 6h30 et je souhaitais être là avant le départ.
A 7h30, c’était la période un peu creuse, les coureurs sont partis et leurs familles dorment encore^^, j’ai décidé d’aller faire une sieste (oui à 7h30 du mat^^) jusqu’à 9 h sous la tente, j’étais vraiment crevé.
A 9 h me voici de retour sur le stand jusqu’à pratiquement 16 h où il y a eu de nouveau une période creuse.
Je commençais à être un peu fatigué et j’ai opté pour faire une pause. Chez C’Vital (mon entreprise), ce n’est pas des pauses café mais des pauses vélo^^
Je suis allé me changer en vitesse au camping, j’ai évité de peu l’apéro avec les voisins gersois et j’ai enfourché le vélo. Objectif, revenir pour 19 h pour être présent au moment du grand repas.
C’est reparti, il fait nuageux mais c’est suffisant pour partir en manches courtes. Comme la veille je reprends la route de l’Espagne avec comme objectif ce coup-ci : Piau Engaly. Il s’agit d’une station à 1865 m d’altitude qui a vu une arrivée d’étape du Tour de France par le passé.
J’ai entendu dire que l’ascension était plutôt agréable et jolie. En 2011 j’avais voulu y aller mais malheureusement la forte circulation en direction de l’Espagne m’avait fait changer mes plans.
Ce coup-ci, alors que je craignais ça, surtout un samedi, presque personne !! Top ça !! Et si les jambes sont bonnes, direction le Tunnel de Bielsa en suivant.
La route est en faux plat pendant les 9 premiers kilomètres jusqu’à Fabian à la bifurcation avec la route que j’ai prise la veille vers les lacs du Néouvielle. Là j’ai continué tout droit. Je me suis fait cueillir par un passage à plus de 10 % juste après avant lequel je n’ai pas changé de braquet^^
La suite se fait sur un replat en traversant Aragnouet. C’est à la sortie que les routes se séparent. A droite direction Piau Engaly et tout droit, le tunnel de Bielsa.
J’ai pris à gauche. Je n’avais pas de compteur donc pas de kilométrage ni de vitesse. Je ne savais plus à combien de kilomètres se situait la bifurcation, tout ce que je savais c’est que l’ascension est longue de 19,5 km. Et à partir de la bifurcation ça grimpera entre 7 et 9 % pendant au moins 7 km (mais je pensais plus proche de la dizaine de kilomètres dans ma tête, mais la partie avant la bifurcation était plus longue et plus raide ce que je pensais).
La route s’élève sur des pentes aux alentours de 8 % à vue d’œil. Il n’y avait pas un chat, un plaisir total, la route pour moi tout seul.
Sur le début, alors que je m’élève assez vite, la vision sur la ligne droite à 10 % qui mène vers Bielsa sur le versant juste en face est vraiment impressionnante.
Je continuais de grimper sans soucis, les jambes tournent bien, c’est bien là l’essentiel. Je profitais de la vue sur les versants de la montagne où les traces des époques glacières sont bien visibles.
Il y a de fréquents lacets qui donnent du rythme avec de belles relances parfois.
Puis tout d’un coup, j’aperçois un style de panneau familier. Oui oui, c’est bien un panneau du Conseil Général des Hautes Pyrénées annonçant le kilométrage restant jusqu’au sommet. Je n’arrivais pas à lire encore mais je me disais que je devais être à 8 ou 9 km su sommet.
Quelle surprise de voir que le panneau indiquait le sommet à 5 km seulement !!
Du coup comme j’étais tout proche du sommet, j’ai commencé à lâcher les chevaux, moi qui pensais que j’étais plus loin que ça. La fin est passée super vite avec la vue sur la station dans les 3 derniers kilomètres et au fur et à mesure, la vision sur les lacets que fait la route de façon un peu désordonnée.
J’étais content d’être au sommet car c’est une montée que j’avais envie de faire depuis longtemps, et m’y voici maintenant. C’est moins prenant que les lacs du Néouvielle de la veille, mais le paysage est fort appréciable. Hormis, la station en elle même qui est certes originale, mais pas vraiment très belle.
Il faisait bon mais j’ai quand même préféré mettre mon k-way pour la descente.
Une descente sur un billard au début de laquelle je me suis bien fait plaisir. Mais après 3 ou 4 kilomètres, c’était tellement lisse le goudron que mes pneus n’accrochaient même plus sur la route et l’arrière a manqué de se dérober lors d’un freinage sur un virage à 180. Petite frayeur, j’ai élargi la trajectoire pour me rattraper, heureusement qu’il n’y avait personne mais tout le reste de la descente, même en ligne droite, l’arrière était très instable… J’étais un peu sur les freins sur la suite de la descente du coup.
Une fois revenu à l’intersection, j’ai enlevé mon k-way et a priori j’avais le temps d’aller au tunnel de Bielsa même si je en savais plus du coup combien de kilomètres il me restait.
J’ai retrouvé un peu plus de circulation mais les automobilistes s’écartaient sans soucis. Très vite je me suis trouvé dans la longue ligne droite à 10 % que je voyais depuis la montée à Piau Engaly. Heureusement les jambes sont bonnes et c’est passé assez vite.
Il y a quelques larges virages qui donnent du rythme et des beaux points de vue sur la route parcourue plus bas. Quelques panneaux préviennent que le tunnel est interdit aux cyclistes, mais je n’ai pas de kilométrage…
A un moment j’étais plutôt dans les arbres et je commençais à trouver le temps long, mais bon tôt où tard j’allais arriver…
Je suis arrivé dans une succession de courbes avec des petits paravalanches. Puis au bout d’un moment je commence à voir les voitures d’en face avec les feux allumés…
Soit elles sortaient du tunnel et j’étais à la fin, soit il y avait un petit tunnel avant à passer. Et c’est là que j’ai commencé à voir effectivement l’entrée bien sombre d’un tunnel. Zut, je n’avais pas mon gilet jaune et il fallait que je mette mon éclairage, je ne voulais pas prendre de risques de passer dans un endroit dans le noir.
Il était en courbe et je me suis arrêté juste avant l’entrée sur un élargissement de la chaussée côté gauche. Ouf c’est bon il n’est pas très long, on en voit le bout. Je regarde derrière, personne, allez j’y vais.
Et sitôt de l’autre côté, plutôt soulagé, je me retrouve dans un superbe décor, un peu enclavé mais grandiose. C’est l’immensité qui saisi à cet endroit, la route continue de monter faiblement sur de larges courbes. Je passe un panneau indiquant la distance de sécurité à garder dans le tunnel et enfin une indication de kilométrage avec le tunnel marqué à 1500 m. Et effectivement, au détour d’une courbe, je l’apercevais au loin. J’étais content car c’était une montée que je n’étais pas sûr de faire et surtout pas sûr d’apprécier. Mais finalement, peu de circulation, et ça ça change tout !
Et me voilà arrivé au panneau à quelques mètres de l’entrée du tunnel de Bielsa à 1821 m. Le tunnel fait 3 km de long et c’est l’Espagne de l’autre côté.
Pour ma part je me suis arrêté au panneau. Et alors que je décide de sortir ma bouteille d’eau de mon sac à dos, je pose mon sac à mes pieds et là que vois-je?!! Une vipère à seulement 10 cm de mon pied !!! Elle était en train de déguerpir, pas très longue, mais bien reconnaissable. J’ai fait un bond en arrière. J’étais pourtant sur la route juste au bord de la caillasse. Je l’ai vu se protéger en s’enroulant autour d’un petit caillou et là en scrutant aux alentours j’en ai vu 2 autres !!
Houlalalala, pas le temps de boire, vite le k-way et j’ai réenfourché le vélo avec un frisson qui m’a parcouru le dos quand même de voir qu’à 10 cm je marchais sur la vipère ou que je posais mon sac dessus…
J’ai attaqué la descente très motivé du coup^^ Il fallait aussi que je revienne à Saint Lary car la journée n’était pas finie.
Très vite, j’ai vu les nuages qui remontaient de la vallée. J’ai vraiment pensé que j’allais me retrouver dans le brouillard. Je me suis donc arrêté pour mettre mon éclairage arrière. Finalement je suis passé à la limite de la couche nuageuse contre les montagnes et n’ai pas eu à traverser le brouillard pour me retrouver en dessous. D’un seul coup c’était moins agréable, mais j’étais content d’être arrivé en haut tout juste au soleil car là les nuages allaient bientôt envelopper le sommet (je les ai eu à 1600 m d’altitude pendant que je descendais).
La suite de la descente s’est faite sans encombre, mais en gardant un peu de prudence lors des freinages.
Sitôt revenu au camping, direction la douche en vitesse, me changer et je suis revenu sur le stand vers 18h45. Et j’y suis resté jusqu’à 20h30.
Une longue journée depuis 5 h du mat pour le travail mais où au final j’ai pu faire une sortie expresse avec 2 ascensions à plus de 1800 m avant de reprendre ma place en bas. Je me suis moi-même impressionné sur ce coup-là pour mon endurance car le soir, je n’étais pas vraiment fatigué.
Au final ça m’a fait 55 km pour 1700 m de D+ en mode pause café^^
Des supers paysages encore, par contre une bien belle frayeur au sommet devant le Tunnel de Bielsa avec les vipères.
(4 commentaires)
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Et ben chapeau les patrons, toujours en pause, la sieste ou sur le vélo et ca se plaint! ha ha
Je vois que le Grandseigne chôme pas, tu vas finir par l’user.
T’as fait une super balade, bravo patron hi hi hi
Author
Ahahahaha 😀 T’as vu ça !! Quelle honte !!! 😀
En plus ce jour là je l’avais bien encaissé, mais c’est le lendemain soir que j’ai eu un gros coup de barre de toutes les semaines précédentes…
Il roule toujours le vélo 😀 Il est en pleine forme !! 😀
Je suis allé souvent à Piau dans ma jeunesse, la boite de mon père possède (possédait) une bonne partie du bâtiment le plus près des pistes.
Faudrait que j’y remonte en vélo l’été pour faire un vélo un pèlerinage.
Je suis toujours aussi impressionné par ton énergie, entre le vélo et ton boulot.
Author
Merci à toi James 🙂
Je ne connaissais pas du tout cette station, et vraiment j’ai adoré, le paysage est plus qu’agréable 🙂 La station en elle même n’est pas très belle mais durant la montée elle ne gâche pas le paysage et ça c’est déjà pas mal.
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