Et bien voilà, après le Plateau de Beille le 12 février, je voulais de nouveau aller faire une balade en Ariège! Cette fois-ci j’avais envie d’aller du côté du Port de Lers, du col d’Agnes et de l’étang de Lers. Et j’avais prévu de revenir dans la vallée de Tarascon sur Ariège (lieu de départ et d’arrivée) par le col de Port en passant au préalable par la crête (col de la Crouzette, col de Pradel, col de Péguère et col de Portel et descente vers le col des Caougnous avant de rejoindre le col de Port). Cependant en début de semaine, il a énormément neigé en montagne!! Du coup, la plupart des routes sont fermées.
J’avais vu que le Port de Lers et le col d’Agnes étaient fermés, j’ai donc décidé de monter d’abord le col de Port pour descendre de l’autre côté, essayer de monter sur la crête (qui étaient indiquée fermée)au passage du col des Caougnous avant de redescendre sur Massat (pied du col de Port de l’autre côté) pour ensuite monter à l’étang de Lers (coin très beau parait-il) qui est accessible normalement avant de revenir sur Massat et rentrer par le col de Port.
Ce week end donc, comme pour le Plateau de Beille, j’ai pris le train pour Toulouse avec mon vélo, le vendredi soir après le travail. Là j’ai dormi chez ma soeur qui a un appart à Toulouse. Et samedi matin donc, j’ai pris très tôt, le train pour l’Ariège à destination de Ax-les-Thermes. Le train était bondé d’étudiants partant skier! Je suis descendu un arrête plus tôt que la dernière fois, à Tarascon sur Ariège. Cette fois-ci, je n’ai pas fait deux fois la même erreur, je me suis préparé pour le froid! J’avais mes gants, deux écharpes, la veste thermique avec le T-shirt isolant et respirant. Et j’ai bien pensé à prendre le K-way!! Le soleil était au rendez vous en ce début de journée. Je suis arrivé avant 9h à Tarascon sur Ariège.
J’ai pris la direction du col de Port (1249m). L’ascension fait 17 kms avec une descente d’1,5km vers le 4e kilomètre d’ascension. La pente n’est globalement pas très raide même si vers le 10e kilomètre d’ascension, il y a 4 kilomètres à environ 7-8,5% de moyenne. J’ai oublié de préciser que j’avais oublié de prendre mes chaussures de vélo (j’avais le vélo de route) en partant de chez moi. Du coup, j’avais les baskets normales sur les pédales à fixation mais ça allait car mes pieds ne glissaient pas trop sur les pédales.
Durant les premiers kilomètres de l’ascension, j’étais plutôt dans le rythme, les jambes étaient pas mal. Cela m’inquiétait car toute la semaine précédente, je n’ai pédalé que 12 kilomètres (pour aller au travail) en 6 jours à cause du mauvais temps.
Et rapidement vers le 9e kilomètre de l’ascension, juste après le panneau annonçant le col de Port ouvert, j’ai commencé à sentir mes jambes, et ça a commencé à être difficile. La neige donnant une atmosphère de froid supplémentaire. Mais le paysage était vraiment beau avec toute la neige sur les côtés. Après la partie la plus raide, c’était vraiment agréable de monter tranquillement en profitant du paysage. J’ai adoré le moment quand je suis passé dans un grand virage à droite en fer à cheval sur une pente à 4%, avec toute cette neige et ce paysage magnifique!! Mais je sentais que la fin de balade allait être difficile car je n’avais pas de bonnes jambes. Dans les deux derniers kilomètres d’ascension, la route n’est plus protégée et j’avais un vent de face assez froid qui n’était pas très agréable. Au sommet, il y avait pas mal de monde qui venait faire des raquettes ou de la luge.
J’ai commencé la descente de l’autre côté. Après 6,5 kilomètres de descente je suis arrivé au col des Caougnous (947m). De là il y a la route menant à la crête par le col de Péguère (1375m) qui est accessible. Malheureusement elle était indiquée fermée. Le panneau annonce 3,6 kms de montée (pour 430m de dénivellation). Un autre panneau indiquait le début de l’ascension à 18%. La route me semblait dégagée donc j’y suis allé, très vite ce fut dur. d’une part c’était une pente à 18-20% (d’après le GPS), je n’avais pas les chaussures à fixation et surtout la route était jonchée de branches d’arbre et de ce fait je zig zaguais pour ne pas rouler dessus. Après environ 350m il y avait une énorme plaque de neige de 20m de long. J’ai mis pied à terre pour la passer (c’était pas évident de pousser le vélo sur cette neige gelée sur du 20%), et juste après je suis remonté sur le vélo, dur de repartir sur ce pourcentage! Et 150m plus loin a détour d’une courbe, je me suis retrouvé bloqué par la neige, la route était entièrement recouverte. C’était impossible de passer. J’ai donc décidé de faire demi tour, j’ai regardé mon compteur, je venais de monter de 100m en altitude en seulement 500m. J’avoue que là, rien que ça ça a entamé un peu plus les jambes… Pour le demi tour, vu que j’avais la plaque de neige de 20m à repasser, j’ai préféré pousser le vélo jusqu’au col des Caougnous car après c’était les branches d’arbre qu’il fallait éviter. En tout cas cette portion m’a fait mal aux jambes…
La route du col de Péguère bloquée par la neige
Une fois revenu au col des Caougnous, j’ai donc continué la descente pendant 6 kms jusqu’à Massat. Là j’ai vu la direction du Port de Lers, du col d’Agnes et de l’étang de Lers mais quand j’ai vu vers le col de Péguère toute la neige qu’il y avait sur la route à 1050m d’altitude, je me suis dit qu’à 1500m il devait y en avoir un bon paquet (les cols étaient fermés). J’ai donc décidé de ne pas aller là bas, même pas à l’étang de Lers (1274m) qui est accessible car je n’avais pas les jambes pour monter jusque là bas puis redescendre et monter le col de Port. Je suis donc aller à Biert, à 3 kilomètres de Massat où j’ai mangé mon sandwich. J’étais très exactement au pied du col de la Crouzette (1241m) qui était indiqué fermé… Là j’ai décidé de monter le col de Saraillé (942m) qui présente au départ de Biert, 5,6 kms d’ascension à environ 8% de moyenne. La route est étroite et plutôt en mauvais état. Tout ce que je peux dire c’est qu’elle m’a fait mal aux jambes quand même… Je suis arrivé en haut avec soulagement presque. La vue au sommet est moche puisqu’il n’y a rien à voir mais pendant la montée c’était sympa. Une fois en haut du col, j’ai décidé de ne pas allé au col de Boulogne (petit col situé pas très loin) et de redescendre sur Biert pour retourner à Massat et au col de Port.
Quand je suis arrivé de nouveau à Massat au pied de l’ascension du col de Port, le ciel s’est couvert et le vent s’est levé. Du coup l’atmosphère s’est énormément rafraîchie et ce n’était pas très agréable…
Vue depuis le col du Saraillé :
De ce côté le col de Port est long de 12,5 kilomètres et n’est pas excessivement raide (mois de 6%) mais là j’avais mal aux jambes je dois dire. Je sentais vraiment que je n’avais pas fait beaucoup de vélo les jours précédents. L’avantage c’est que le paysage était joli. De toute façon je n’avais pas le choix, pour revenir à la gare de Tarascon sur Ariège j’étais obligé de remonter le col de Port. J’ai donc repassé dans la monté les petits cols qui se trouvent sur le chemin. c’est à dire le col d’Espies (environ 770m) puis juste après le col du Four (823m d’après le GPS). A la moitié de l’ascension environ je suis repassé au col des Caougnous (947m) et là ça allait un peu mieux les jambes et j’ai beaucoup plus apprécié la fin. Par contre le froid piquait un peu cette fois-ci… Et j’ai trouvé que ce versant était plus enneigé que l’autre, sur l’herbe il y avait environ 10 à 15cm de neige et dans certains endroits peu exposés, plus de 20cm… A un moment une buse est arrivée de la droite, a traversé la route en volant juste devant moi pour aller attraper un animal et elle est parti sur l’arbre juste à côté de la route. Je me suis arrêté mais le temps de sortir l’appareil photo, de cadrer, elle était déjà partie…
Photos de la vue pendant la montée du col de Port :
Au moment où je suis arrivé au sommet du col de Port, j’ai été impressionné par la quantité de voitures et de gens qu’il y avait!!
Une fois au sommet, je n’avais plus qu’à me laisser descendre sur Tarascon pendant 19 kms avec juste 1,5 km de montée vers la fin. Cette fois-ci je me suis fait plaisir dans la descente et j’y suis allé, en m’arrêtant quelques fois pour prendre des photos.
En arrivant sur Tarascon, au moment où j’ai rejoins la nationale, il y avait un embouteillage monstrueux, tellement de gens allaient en Andorre!! Heureusement avec le vélo, j’ai pu me faufiler par la droite.
Je suis arrivé à la gare de Tarascon vers 16h, persuadé d’avoir un train à 16h50 comme j’avais vu…mais je n’avais pas fait attention que c’était les horaires de la semaine… Le prochain train pour Toulouse était à 18h16!! Là, je me suis d’abord dit que j’aurai eu le temps même sans de bonnes jambes, pour monter le col de Boulogne à côté du col de Saraillé. Ensuite, j’ai pensé au fait que c’était le seul train de la fin d’après midi qui reliait Ax-les-Thermes à Toulouse…ce qui signifiait que tous les skieurs qui étaient allés skier le matin en train, allaient prendre ce train là à Ax-les-Thermes pour rentrer…de ce fait je m’attendais à voir un train bondé… En attendant le train et vu qu’il faisait froid, j’ai décidé d’aller pédaler un peu pour me tenir chaud. A un moment je suis passé devant un bar et j’ai décidé de m’arrêter là.
Je suis revenu à la gare et le train est arrivé…il y avait des gens partout dans le train tellement c’était bondé. ce sont les nouveaux TER, du coup les emplacements vélos sont sur les strapontins…étant donné que tous les strapontins étaient pris, il n’y avait que le crochet du bout de la rangée qui était disponible pour les vélos mais il était occupé déjà. En plus le train a pris 15min de retard là. Du coup au total, jusqu’à Foix à 20min de train de là, j’ai du rester debout avec le vélo dans cette cohue. heureusement à Foix, beaucoup de gens sont descendus, y compris le propriétaire du vélo déjà accroché, de fait j’ai pu accrocher mon vélo et trouver une place assise là…j’avais bien mal aux jambes…
Je suis arrivé à Toulouse vers 20h et j’ai donc dormi de nouveau là avant de prendre le train pour Tarbes ce matin.
Pour ce qui est du GPS, il a un gros problème… Il donne bien l’altitude et toutes les données sans soucis mais au moment de la sauvegarde des données, il supprime tout… Il m’avait déjà fait le coup au Plateau de Beille (j’avais pensé à une erreur de manip) et je dois dire que je suis bien déçu car j’aurais bien voulu voir le profil précis de ce parcours avec le dénivelé total etc… Je suis bon pour aller faire marcher la garantie pour le changer…
Au total j’ai parcouru 87 kilomètres dans cette sortie. Je dois dire que même si ce n’était pas de la très haute montagne, j’ai adoré cet enchaînement et le paysage était somptueux!! Vraiment très beau l’Ariège! Le col de Port est un col que je referai sans hésiter si je repasse dans le coin!! Pour ce qui est du Port de Lers, du col d’Agnes, du col de la Crouzette, du col de Péguère…je vais éventuellement reprévoir une sortie dans ce coin pendant l’été quand les routes seront ouvertes de nouveau.
Pour ce qui est chaussures que j’ai oublié de prendre, je dois dire que je m’en suis quand même bien sorti. Evidemment quand je me mettais en danseuse, j’étais un peu crispé, j’étais pas très à l’aise mais à aucun moment mes pieds n’ont glissés. Après dans les montées c’était évidemment moins pratique puisque mes pieds n’étaient pas fixés, je l’ai bien senti dans le raidillon à 20%. Après le fait d’avoir les baskets normales m’ont permis de pouvoir pousser le vélo sur 500m sans trop de soucis sur cette pente. Je pense que même si j’ai perdu en rendement, ce n’était pas trop négatif…
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