Sans autre préambule, je tiens juste à préciser que le col de la Madeleine en question n’est pas celui bien connu qui m’a vu passer quelques fois cet été mais celui qui se trouve au fin fond de la Maurienne en direction du col de l’Iseran.
Pour en revenir à la sortie, je souhaitais profiter des derniers jours de grand soleil et d’ouverture de certains grands cols pour y retourner. Il y a eu une première alerte cette semaine lorsque la neige a occasionné la fermeture du col de l’Iseran pour deux jours… La chute des températures a été brutales il faut bien le dire… J’ai donc décidé de retourner au col de l’Iseran et de le grimper par le côté Maurienne au départ de Modane.
Ce que je peux dire c’est que les années se suivent et se ressemblent… En effet, le hasard fait parfois drôlement les choses, pourtant j’aurais préféré que ça change cette année.
Il y a pratiquement 1 an jour pour jour, le 20 septembre 2012, je descendais déjà en gare de Modane avec mon vélo, j’avais déjà dans la tête de grimper le col de l’Iseran côté Maurienne, il faisait déjà froid ce jour là, j’avais déjà de mauvaises jambes, je manquais déjà de sommeil et j’étais revenu avec après avoir grimpé un autre col que l’Iseran.
L’an passé j’en étais à la 3e sortie consécutive d’un séjour de 4 sorties d’affilées qui m’a permis d’aller à l’Alpe d’Huez, de faire la traversée de la Chartreuse, d’aller au col du Mont Cenis en lieu et place du col de l’Iseran et de grimper dans le Vercors. Les jambes n’étaient pas au rendez vous…
Cette année, les jambes n’étaient pas vraiment bonnes non plus en raison de la coupure que j’ai été forcé de faire afin de ménager mon genou dont la plaie n’a pas encore entièrement cicatrisé après 5 semaines et demie…
L’an passé cétait la première fois que je remontais la Maurienne en train et je voyais enfin en vrai tous ces noms de villes bien connues du Tour de France et je rêvais d’un jour peut être, pouvoir venir pédaler sur tous ces grands cols connus. 1 an plus tard, m’y revoici et on peut dire que ça a un peu changé, je commence dorénavant à connaitre de plus en plus de routes de la Maurienne et j’ai déjà eu l’occasion de grimper au col de l’Iseran par Bourg Saint Maurice.
Enfin contrairement à l’an passé, c’est à cause d’un problème extérieur que je n’ai pas pu aller au sommet et non pas à cause des jambes. Ce problème a pour nom : la SNCF…
Ce matin, malgré le gros manque de sommeil accumulé, j’ai fait un gros effort pour me lever à 6h. Le train était à 7h20. Je suis donc arrivé à la gare à l’heure et le train était à l’heure! C’est ensuite que ça a commencé à changer, lorsque je suis descendu à Saint Pierre d’Albigny, la correspondance pour Modane était annoncée avec 25min de retard. Au final ça a fini avec 1h de retard… 1h qui me manquera…
Pour ce qui est de la météo, elle était sublime, ciel bleu!! Il y avait juste un gros brouillard matinal à Saint Pierre d’Albigny qui m’a bien refroidi… Il faisait assez froid (9°C à Saint Pierre d’Albigny et 8°C sur la route en quittant Modane).
A Modane, j’ai mangé une pâte de fruit et je suis parti en direction du col de l’Iseran (2770m), enfin!! Car au final j’ai quelques heures pour arriver à Modane…
Il faisait froid mais j’arrivais à supporter, j’ai même baissé mes jambières dès le départ. La route se met à monter avant même la sortie de Modane. Les premières rampes sont à 7%, puis ensuite la pente passe à 6 et 5%. La route monte pendant 6 km jusqu’au fort Marie Thérèse qui est toujours aussi beau à voir. Sur cette première partie, la route n’est pas en très bon état et ce n’est pas agréable… Ensuite, après le fort, ça descend un peu sur 2 ou 3 km. La route continue essentiellement en faux plat montant en remontant le cours de l’Arc. C’est vraiment très beau! Et contrairement à l’an passé, malgré des jambes qui ne sont pas bonnes, je prenais tout de même beaucoup de plaisir à rouler et grimper sur cette route.
Fait pas chaud dans les premiers kilomètres de montée après Modane
Fort Marie Thérèse
La vallée est vraiment très belle avec tous ces massifs autour et notamment certains glaciers enneigés.
Et je suis repassé dans tous ces villages que j’avais traversé il y a un an. A Termignon, il y a une montée à 7% sur 1,5 km qui permet de s’élever rapidement au dessus du village. La route redescend ensuite pour atteindre Lanslebourg quelques kilomètres plus loin. C’est au centre du village que se trouve la fameuse intersection avec le col du Mont Cenis (2083m) où j’étais allé l’an passé. Cette fois-ci, j’étais toujours très motivé et j’ai continué tout droit vers le col de l’Iseran indiqué à 33 kilomètres encore.
Les premières neiges sont visibles
Termignon et la route qui grimpe juste après
Termigon en bas
Le vrai pied du col est à Bonneval sur Arc à 14 km du sommet où commencera la montée à 7,4% de moyenne. En attendant, il y a toute l’approche bien casse patte.
Juste après Lanslebourg j’ai traversé Lanslevillard. A la sortie commence une montée plus raide de 4 km à 8%. Les deux premiers kilomètres sont à 9 et 10%. J’étais content de voir que j’ai pu me caler sur un rythme efficace et que malgré la méforme, je pouvais tout de même être à l’aise sur ces pourcentages.
La route monte sur des grandes courbes exposées au soleil et je commençais à avoir chaud avec la veste thermique. Ce que je n’ai aps aimé c’est la multitude de motos qui me dépassaient et je dois bien dire que peu d’entre elles faisaient l’effort de s’écarter convenablement…
A ce propos, je tiens à signaler que j’ai été agréablement surpris dans cette vallée car sur toute la longueur de la sortie, aucune voiture ne m’a frôlé! Toutes se sont écartées suffisamment, ça change de certaines vallées et notamment celle de Beaufort! Cela a bien contribué au plaisir de rouler sur cette route.
Une fois au sommet de la côte j’ai débouché devant le panneau…col de la Madeleine à 1746m. Il s’agit d’un col intermédiaire situé sur la route du col de l’Iseran. Encore une Madeleine mais celle-ci est un peu plus fade que l’autre^^
Au sommet je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit et là j’ai commencé à refaire mes estimations d’arrivée à Bourg Saint Maurice de l’autre côté et je commençais à sentir que ce serait juste. J’ai appelé mes parents afin qu’ils puissent regarder sur internet les horaires des trains pour Albertville au départ de Bourg Saint Maurice et de Modane. Et après calculs, je me suis rendu compte que ça allait être juste. Je pouvais prendre le train prévu à ourg Saint Maurice mais à condition de ne pas perdre de temps à prendre des photos et à condition de ne pas avoir de problème mécanique.
C’est là que je me suis rendu compte que ça ne serait sûrement pas jouable. Comment me demander de grimper l’Iseran sans prendre de belles photos au sommet^^ Le soucis aussi c’est qu’après il y avait 50 km de descente sur Bourg Saint Maurice, une descente longue avec une petite remontée aux alentours du lac du Chevril. Bref trop de kilomètres pour une faible marge de temps et surtout dans l’hypothèse où je n’ai pas de soucis mécanique. C’était un peu trop risqué, il me manquait 30min de marge supplémentaire… Elles se trouvent dans cette heure de retard qu’a eu le train…
Le retard du train de l’aller ne me permettait plus de faire la sortie prévu avant le train du retour… J’ai donc décidé de faire demi tour et de rentrer à Modane… Je suis reparti déçu car j’avais plutôt bien géré la sortie jusque là et j’avais fait le plus difficile de l’approche… C’est vraiment décevant d’autant plus que les sorties à haute altitude sont comptés… Une occasion de ratée…
Sur le retour j’ai plutôt bien roulé de façon à arriver à Modane dans les temps. Le point positif c’est que je n’ai plus aucune appréhension dans les descentes suite à la chute, j’ai pu me faire vraiment plaisir car lors de la sortie de la première reprise, le 31 août, j’étais encore un peu tendu dans les descentes.
Je suis revenu à Modane environ 20min avant le départ du train (que j’ai pu prendre plus tôt du coup).
Au final sur cette sortie j’ai parcouru 68 km pour 1000m de D+ seulement. C’est dommage d’avoir payé les billets de train jusqu’au fin fond de la Maurienne pour voir la sortie tomber à l’eau à cause de ces mêmes trains. Et se lever à 6h pour ça… Je me suis dit que j’aurais mieux fait d’aller ailleurs.
Cependant je ne peux pas regretter de ne pas être allé à Bourg Saint Maurice en train pour aller au col du Petit Saint Bernard (2188m) car à la gare ce matin, le train pour Bourg Saint Maurice était annoncé avec 1h de retard! Il part à 6h40 normalement, si je m’étais levé 45 min plus tôt pour me rendre compte qu’il y avait 1h de retard je n’aurais sûrement pas attendu et je serai allé dans la Tarentaise grimper sûrement au…col de la Madeleine (1993m) que j’ai encore très envie de regrimper.
Bref, dans tous les cas je serai revenu avec une Madeleine dans les jambes en fait^^ Mais ça n’a pas été celle que j’aurais préféré^^
Maintenant place au week end prochain qui ne s’annonc epas des meilleurs malgré un grand soleil prévu jusqu’à vendredi avant que ça ne se dégrade…espérons que ça change…
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[…] Septembre 2013 : retour à Modane en train pour envisager d’aller au col de l’Iseran par Bonneval, descente sur Bourg Saint Maurice pour prendre le train là bas afin de rentrer sur Albertville (il n’y avait pas de train pour faire le retour depuis Modane en toute fin de journée). Mais les horaires ne concordent pas et je n’ai qu’un créneau assez réduit pour faire le parcours. Le train à l’aller a déjà du retard en plus, la route jusqu’à Lanslebourg est toujours abominable et je ne suis pas forcément très en jambes, j’ai du mal à avoir un bon rythme sur toute cette partie. Arrivé au petit col intermédiaire de la Madeleine, je sens que ce sera trop juste et je risquerai de me retrouver sans train après, j’opte pour faire demi tour et revenir sur Modane pour prendre le train de milieu d’après midi. […]