9 août 2011 (22e sortie) : Hourquette d’Ancizan

Après le 19 avril dernier où nous sommes allés au col d’Aspin, Jérémie (de Bordeaux) est revenu pour la Hourquette d’Ancizan cette fois. Il est donc venu lundi après midi et la sortie était prévue pour hier. Nous avons pris les VTC. Il y avait pas mal de nuages mais pas de pluie.
Nous avons mis les voiles en milieu de matinée, direction Sainte Marie de Campan. On a roulé tranquillement sur le plat. Il n’y avait pas grand monde sur la route jusqu’à Bagnères de Bigorre. Juste avant Bagnères il y a deux petites bosses. La première, je me suis rapidement rendu compte que les jambes n’étaient pas top. C’était pas aussi atroce que tout le début du mois de juillet mais ce n’était pas aussi facile que le Ventoux non plus…
La deuxième petite bosse je l’ai mieux passée déjà. Après une fois à Bagnères le faux plat montant est un peu plus marqué jusqu’à la côte de 1,2km. Que j’ai passé plutôt pas mal finalement, entièrement en danseuse. Jérémie lui est plus dans un style assis sur le vélo.
A Campan on a rejoint la route qui va à Sainte Marie. Là il y avait beaucoup plus de voitures. C’était assez pénible.
Du coup je ne pouvais pas trop ralentir pour attendre Jérémie parce que je créais des embouteillages sinon. Du coup je l’ai attendu 5,5km plus loin à Sainte Marie de Campan. Dans les montées sur cette partie, j’ai quand même pu monter sur le grand plateau hormis sur les dernières centaines de mètres entre le forge (avec Eugène Christophe) et Sainte Marie de Campan où je suis passé sur le 39 dents (2e plateau).
Jérémie m’a dit qu’il avait trouvé certaines portions raides mais il s’est bien accroché. On attaqué ensuite le début du col d’Aspin qui est commun à la Hourquette sur 7km. C’est une partie facile hormis deux raidars consécutifs « raides » (c’est relatif) aux alentours de 10% que je me suis pris le luxe de passer grand plateau!! Nous sommes ensuite arrivés à Payolle. Là c’était plus pratique car beaucoup de gens sont allés au col du Tourmalet du coup il y avait moins de voitures. Cela me permettait de m’arrêter régulièrement pour attendre Jérémie. On a décidé de manger à Payolle à côté du lac. C’est là que les routes de l’Aspin et de la Hourquette d’Ancizan se séparent. On a mangé là donc, il y avait pas mal de vent, il ne faisait pas chaud et toujours ces nuages. Mais ça allait bien quand même. En plus il n’y avait pas grand monde, très peu de cyclistes et même à Payolle qui est un lieu touristique il y avait très peu de monde!

 

Vue sur la carrière de marbre et le col d’Aspin depuis la route de la Horuquette à Payolle :

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Lac de Payolle :

 

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On est reparti pour la fin de la montée. Il restait 9kms à monter. Contrairement à la première fois en 2009, où j’étais venu ici, maintenant il y a les panneaux à chaque kilomètre (merci le Tour de France). C’est bien plus pratique pour se situer dans la montée d’autant plus que je ne connaissais pas le kilométrage exact ni le profil exact (petit trou de mémoire). Je commence à monter sur le grand plateau et au panneau annonçant le sommet à 8km, ne voyant pas Jérémie dans la rampe derrière, je m’arrête pour l’attendre. Ne le voyant toujours pas arriver après un long moment, j’ai fait demi tour. Il avait en fait oubli les mitaines à côté du lac^^. Du coup j’ai remonté cette rampe sur le grand plateau une deuxième fois. Puis le kilomètre suivant indiqué à 7,2%, je me dis pourquoi pas tenter d’y aller grand plateau. Hop me voilà en train de grimper là dessus. ça allait pas mal en plus. Mais je en connaissais pas trop le profil de la suite. Le hasard fait que cela fait presque 2 ans jour pour jour que j’étais venu à la Hourquette d’Ancizan (le 12 août 2009). Bref je m’inquiétais de la suite en espérant ne pas me fatiguer non plus. Le kilomètre d’après à un peu moins de 7%, je le passe aussi grand plateau puis au détour d’un virage je décide d’attendre Jérémie. Il me rejoint et au moment de repartir, ça a bien fait mal aux jambes quand même, d’un seul coup et voyant la rampe assez raide qui arrivait, je suis passé sur le 39 dents (2e plateau). Là le coup de pédale était pas mal. Avec Jérémie on s’est entendu pour que je l’attende à chaque panneau (tout les kilomètres). Du coup pour ne pas me refroidir en attendant j’allais moins vite. Et puis j’ai vu derrière moi deux cyclistes en vélo de route qui déboulaient assez vite, ils revenaient vite. Je me suis dit je vais tenter d’accrocher leur roue. Juste pour voir. Et au moment où ils étaient juste 5m derrière, j’ai accéléré pour me mettre à leur rythme et quelques secondes après, ne les voyant pas arriver, je me retourne, je leur avais en fait pris plus de 20m. Plus loin j’ai attendu Jérémie, les cyclistes sont donc passés…ils m’ont pas dit bonjour et ont regardé bizarrement mon vélo…vexés sans doute…

Jérémie est arrivé et on est reparti, ça devenait beau le paysage avec les chevaux qui étaient là. La rampe du dessus paraissait raide mais elle ne l’était pas trop en fait. Juste avant l’épingle qui y menait, ce n’est pas très raide, de fait la rampe était à 7% environ alors que le kilomètre indiqué était à 6%. Là, je suis repassé petit pignon et j’ai envoyé dans toute la rampe, je suis monté sur cette portion à  pratiquement 22km/h et je suis revenu juste derrière les deux cyclistes d’avant. Ce n’est pas non plus le but de faire de la vitesse pour moi, mais c’était bien sympa. Là je suis arrivé juste en haut d’une descente d’un kilomètre de long environ. J’ai donc attendu Jérémie. Perso je n’aime pas trop ça (dans le col de Menté c’est pareil) car ça casse le rythme. Le panneau juste en haut (que j’ai pris en photo) avait la particularité d’indiquer le pourcentage de la descente mais ils ont mis le dessin du cycliste en descente. C’est la première fois que je vois ça (d’habitude il est en train de monter le cycliste sur le dessin^^).

C’est là le coin le plus beau! Au pied de cette descente! Un vrai havre de paix avec les brebis, les vaches, les chevaux, le ruisseau qui coule et cette vue sur les montagnes vers l’Est si je ne me trompe pas. On a presque envie de se prélasser là et planter sa tente!

 

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Le fameux panneau avant la descente de 1km :

 

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Juste après la petite descente, un coin somptueux et tranquille!

 

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Là il reste 3kms de montée encore. Toujours sur le 39 dents. j’ai pris mal de photos. Puis ensuite on est arrivé à un replat où il y avait pas mal d’ânes, de vaches et de chevaux. De là on voyait le sommet pas si loin que ça sur la droite. J’ai attendu Jérémie là puis on a attendu que les vaches finissent de traverser la route. Et c’est reparti. La pente était aux alentours de 6% pendant un kilomètre là donc ça allait, une belle ligne droite. Puis ensuite une paire de lacets et on débouche devant le panneau indiquant le dernier kilomètre à 8%. Le sommet est juste en face, ça ne parait pas loin ni raide. Mais la ligne droite assez longue qui suit est effectivement raide aux alentours de 9% je pense car les derniers 300m avec 3 virages en épingles sont seulement en faux plat montant. D’ailleurs j’ai remis grand plateau pour faire la fin et j’ai du freiner pour passer les virages.
Au sommet depuis que le Tour de France y est passé ils ont mis un panneau tout beau tout neuf. Le paysage était joli sur le côté Ancizan avec une vue sur la fin de la route du col d’Aspin côté Arreau. Les nuages empêchaient de voir les sommets par contre.

 

A 2,5km du sommet sur le replat, avec vue sur le sommet puis les ânes et les ânons qui ressemblaient à des peluches :

 

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Le panneau du dernier kilomètre avec la vue que l’on a sur le sommet et sur le virage juste avant (là ou Thomas est tombé la deuxième fois sur le Tour de France) :

 

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Vue sur la fin de la montée depuis le sommet :

 

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Vue sur le versant Arreau et Ancizan avec sur la gauche (en haut) la route du col d’Aspin côté Arreau que l’on distingue :

 

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Là on a discuté avec un cycliste qui était monté par Ancizan. Il a monté le col d’Azet, la Hourquette d’Ancizan et là il allait monter le col du Tourmalet puis revenir par le col de Beyrède!! Il a 56 ans le monsieur! Après il doit passer énormément de temps sur le vélo car il était en Normandie la semaine dernière et là il est en vacances dans les Hautes Pyrénées et quand on je lui ai demandé comment était son GPS qui était sur son guidon, il m’a montré le truc et à 500 euros le machin, il doit vraiment beaucoup rouler. Superbe son GPS!  Il m’a montré un peu comment il fonctionne.
Après Jérémie et moi nous avons décidé de descendre car il ne faisait pas chaud là haut.
La descente était sympa mais sans plus, je ne suis pas un grand fan des descentes. J’ai apprécié l’automobiliste qui a serré à droite quand je me suis montré dans le rétro pour le dépasser. Juste avant d’arriver au kilomètre de montée (le kilomètre de descente dans le sens de la montée en fait^^) nous sommes revenus derrière un couple en VTT. C’était des VTT améliorés vu les pneus assez fins. Ils ne descendaient pas vite (40km/h) et au moment où je me déporte pour dépasser le monsieur, il se décale au milieu de la route, voyant l’épingle approcher juste avant la montée je suis resté sagement derrière. Ils ont tellement freinés pour passer le virage que j’étais collé dans leur roue en sortant du virage au début de la montée. Ils étaient côte à côte et ne facilitaient même pas le dépassement! Ils m’ont vu, le monsieur a juste dit un mot à sa femme qui a fait un signe de la tête et il a placé une accélération dantesque!! Moi j’étais à côté de sa femme du coup qui a accéléré au moment où je la dépassais ce qui m’a obligé à prendre l’épingle à droite suivante plutôt sur l’extérieur. Je n’étais pas content là. Du coup j’ai décidé d’envoyer aussi. J’ai relancé j’ai passé sa femme qui a un peu explosé quand même et le monsieur avait 20m d’avance sur moi. Il était à bloc. J’étais sur le 39 dents, je suis revenu petit pignon pour arrêter de perdre du temps sur lui. J’ai rajouté une dent ensuite pour tourner plus vite les jambes. Et là toujours en danseuse je me suis mis progressivement accéléré (c’était dur quand même^^) et mètre après mètre je suis revenu. C’était du 6,5% de moyenne et je montais à 19km/h. Je suis revenu dans sa roue, j’ai soufflé 5sec avant de le dépasser. Il était énervé ça se voyait…il ne dit même pas bonjour . Il a accroché ma roue. Moi je me suis mis quelques secondes en roue libre pour me retourner et voir où était Jérémie. Je jette un oeil sur le cycliste derrière qui s’accrochait à ma roue. Il restait 150m de montée, j’en remet une deuxième et juste avant la descente je me retourne, il était en train de zizaguer plus de 20m derrière. Je fais pas ça d’habitude mais là il m’a mis un peu en rogne quand même avec son attitude… J’ai fait la suite de la descente tranquillement et à bloc sur la fin. Et à Payolle je me suis arrêté pour attendre Jérémie. Le cycliste en VTT est passé 7min après moi! (il m’a regardé pas content du tout^^), sa femme 8min30 après et Jérémie est arrivé quelques secondes derrière. On est allé à Payolle boire un verre et manger des crêpes. On a discuté un peu et tout.

Et ensuite on est reparti . On a finit la descente puis ensuite c’était du faux plat descendant avec justes quelques petites côtes à Campan et après Bagnères.
Au final, même si je n’avais pas les bonnes jambes de mes grands jours j’étais assez facile quand même. D’habitude je ne fais pas trop attention si je suis sur tel ou tel pignon, mais là j’y ai fait attention et en fait j’ai vu que j’ai pu tirer assez gros et monter assez facilement. J’avais encore des jambes puisque dans le kilomètre de montée au retour j’ai pu rattraper le cycliste en VTT et le lâcher.
Au total 98 km parcourus! Et de beaux paysages. C’est bizarre que je n’y suis pas retourné depuis 2 ans et le hasard est bizarre puisque à 3 jours près, ça faisait 2 ans pile que j’y avais été.
Au final vu que je n’ai pas beaucoup roulé ces derniers jours, les sensations étaient pas mal et j’espère vraiment que pour les Alpes la semaine prochaine ce sera bien.

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