Je n’ai pas encore parlé du parcours du Tour de France 2013 qui a été dévoilé mercredi dernier.
Voici tout d’abord la carte prise sur le site officiel :
Samedi 29 juin: 1re étape – Porto-Vecchio – Bastia, 212 km
Dimanche 30 juin: 2e étape – Bastia – Ajaccio, 154 km
Lundi 1er juillet: 3e étape – Ajaccio – Calvi, 145 km
Mardi 2 juillet: 4e étape – Nice – Nice, 25 km (contre-la-montre par équipes)
Mercredi 3 juillet: 5e étape – Cagnes-sur-Mer – Marseille, 219 km
Jeudi 4 juillet: 6e étape – Aix-en-Provence – Montpellier, 176 km
Vendredi 5 juillet: 7e étape – Montpellier – Albi, 205 km
Samedi 6 juillet: 8e étape – Castres – Ax-3 Domaines, 194 km
Dimanche 7 juillet: 9e étape – Saint-Girons – Bagnères-de-Bigorre, 165 km
Lundi 8 juillet: repos à Saint-Nazaire
Mardi 9 juillet: 10e étape – Saint-Gildas-des-Bois – Saint-Malo, 193 km
Mercredi 10 juillet: 11e étape – Avranches – Mont-Saint-Michel, 33 km (contre-la-montre
individuel)
Jeudi 11 juillet: 12e étape – Fougères – Tours, 218 km
Vendredi 12 juillet: 13e étape – Tours – Saint-Amand-Montrond, 173 km
Samedi 13 juillet: 14e étape – Saint-Pourçain-sur-Sioule – Lyon, 191 km
Dimanche 14 juillet: 15e étape – Givors – Mont Ventoux, 242 km
Lundi 15 juillet: repos dans le Vaucluse
Mardi 16 juillet: 16e étape – Vaison-la-Romaine – Gap, 168 km
Mercredi 17 juillet: 17e étape – Embrun – Chorges, 32 km (contre-la-montre individuel)
Jeudi 18 juillet: 18e étape – Gap – Alpe d’Huez, 168 km
Vendredi 19 juillet: 19e étape – Bourg-d’Oisans – Le Grand-Bornand, 204 km
Samedi 20 juillet: 20e étape – Annecy – Annecy-Semnoz, 125 km
Dimanche 21 juillet: 21e étape – Versailles – Paris Champs-Elysées, 118 km
Il s’agit d’une édition particulière puisque c’est le 100e Tour de France! Plutôt que de reprendre les lieux mythiques de l’Histoire du Tour, comme cela aurait paru logique, ASO a décidé de visiter les beaux lieux de France d’un point de vue télévisuel. Quant aux montagnes, il a choisi de mettre des ascensions découvertes récemment plutôt que les grands cols mythiques… Une anomalie à mes yeux pour cette 100e…
En regardant en général, le parcours n’est pas non plus trop moche. Bien que les Pyrénées ne seront pas mises à leurs juste valeur je pense.
Mais commençons par le début.
Les trois étapes en Corse sont connues depuis longtemps et pour la 100e c’est presque normal d’offrir un grand départ là bas.
La 1ère étape sera une étape entièrement plate le long de la côte.Si il fait beau les images seront sympa. Le fait de commencer par une étape en ligne ça permet de changer des prologues. Il y a fort à parier que els équipes de sprinteurs vont cadenasser la course vu qu’il y aura le maillot jaune à la fin de l’étape pour le vainqueur du sprint. Heureusement, dès le lendemain pour la 2e étape, les sprinteurs ne pourront pas faire durer leur loi! Ce sera une traversée de la Corse par quelques belles ascensions. Ce sera de la moyenne montagne avec une fin d’étapes pas trop difficile. Cependant un gruppeto pourrait se former dans les ascensions du milieu d’étape. C’est le genre d’étape propice aux baroudeurs ou alors pour un Sagan.
La 3e et dernière étape en Corse se termine à Calvi. Elle est toute plate hormis une côte traitre sur la fin qui pourrait permettre aux puncheurs d’animer la fin d’étape.
Ce sera un départ dynamique que je trouve plutôt pas mal.
Après cette introduction corse, le Tour revient sur le continent par Nice avec un CLM par équipes de 25 kilomètres. Ce sera donc un effort court qui devrait éviter d’avoir de trop gros écarts et donc de pénaliser les petites équipes.
Les 3 étapes suivantes vont permettre de rejoindre les Pyrénées. L’étape d’Albi sera peut être un peu vallonnée sur la fin.
Ensuite pour le premier week end, nous aurons donc les Pyrénées. Des Pyrénées laissées de côté et oubliées… c’est vraiment dommage de sacrifier ce massif qui aura été le premier à être franchi par le Tour en 1910 et qui possède les cols les plus souvent empruntées et mythiques (Tourmalet, Aubisque, Aspin). Tout ça pour laisser la place à une double montée de l’Alpe d’Huez dont je reparlerai en abordant la description des étapes des Alpes.
La première étape des Pyrénées donc, c’est aussi la première arrivée en altitude de ce Tour de France 2013, une arrivée 1ère catégorie avec Ax-3-Domaines. Elle sera précédé du Port de Pailhères qui commence à être habituel. L’enchainement est connu et sympa, rien à dire là dessus même si ça aurait été mieux avec le Plateau de Beille mais bon. Le point surprenant à dire, c’est que le Port de Pailhères avec ses 2001m d’altitude, sera le toit du Tour 2013!! Faudra que je regarde mais la dernière fois que le toit du Tour était si bas ça devait probablement être avant les massifs montagneux, donc avant 1910. Mais à vérifier!
Le lendemain, pour la deuxième étape pyrénéenne, ce sera un petit gâchi selon moi. Un enchainement entre Saint Girons et Bagnères de Bigorre qui va passer par le col de Portet d’Aspet, le col de Menté, le col de Peyresourde, le col d’Azet et la Hourquette d’Ancizan.
L’enchainement est beau mais il n’y a pas de cols extrêmement durs puisqu’ils sont tous en 1ère catégorie sauf le Portet d’aspet qui est en 2e catégorie. Et je pense que l’enchainement sera gâché par les 20 kilomètres de vallée après la descente de la Hourquette d’Ancizan. Les leaders vont probablement se neutraliser sur cette étape. Un LL Sanchez devrait trouver un terrain à sa convenance, Casar aussi!
D’un point de vue régionaliste, je suis content d’une arrivée à Bagnères car il s’agit de ma ville natale où j’y ai passé mon enfance et si je peux, ce sera un plaisir pour moi d’aller à l’arrivée de l’étape!!
Et après?? Ben c’est tout pour les Pyrénées… Un seul Hors Catégorie dans le massif : le Port de Pailhères…
Transfert jusqu’en Bretagne pour avoir un CLM individuel entièrement plat autour du Mont Saint Michel. Le décor sera magnifique (si il fait beau). Ce sera un chrono pour les purs rouleurs mais vu qu’il ne sera pas trop long, les purs grimpeurs ne seront pas désavantagés tant que ça.
Ensuite il va s’en suivre 3 étapes qui vont permettre de traverser la France en diagonal en évitant soigneusement le Massif Central.
A partir de là, place à la dernière semaine avec une étape marathon le 14 juillet. Elle va se terminer par le Mont Ventoux par Bédoin! Cette étape je la trouve très bien placée, entre les deux massifs montagneux. De plus sa longueur va permettre de compenser l’absence de petit col avant la montée finale. Le Mont Ventoux n’est plus à présenter, maintenant je le connais aussi très bien. A la veille de la journée de repos, je pense que cette étape va offrir une belle bagarre. Ce sera une course côte mais sur les pentes du Ventoux on est habitué à cela.
La dernière semaine fait la part belle (très ou même trop belle) aux Alpes!
Un CLM court et très montagneux va permettre d’entamer le sprint final. Ce coup-ci les purs grimpeurs seront plus avantagés mais vu qu’il est court les écarts ne seront pas énormes.
Le lendemain nous aurons cette fameuse étape de l’Alpe d’Huez… Une double ascension de l’Alpe d’Huez. Il y a eu tout un ramdam fait autour de
ça… Je ne vois pas en quoi une double ascension de l’Alpe est plus mythique qu’une simple ascension… Je trouve dommage de la faire deux fois alors qu’il y a énormément de beaux cols dans le coin qui mériteraient d’avoir leur place. D’autant plus que j’ai trouvé cette station très moche. Déjà que c’est galère pour les coureurs avec le monde qu’il y a sur els bords de la montée…avec deux ascensions il y aura encore plus de monde. La question est de savoir jusqu’à combien il y en aura car si il y a trop de monde ça deviendra dangereux et aussi impossible d’attaquer… J’ai bien peur que cette étape soit un fiasco total… En plus le profil n’est pas monstrueux.
Le lendemain ce sera une étape entre le Bourg d’Oisans et le Grand Bornand qui ne servira pas à grand chose selon moi. Les ascensions difficiles (col du Glandon et col de la Madeleine) seront au début et la fin de l’étape sera un enchainement de 3 petits cols. Le col de la Croix Fry peut permettre d’attaquer mais je ne sais pas si la débauche d’énergie sera rentabilisée par de gros écarts surtout la veille de la dernière étape de montagne…
La dernière étape de montagne justement, ce sera la veille de l’arrivée à Paris. Une arrivée en altitude sur les hauteurs d’Annecy sur le Mont Semnoz! L’étape est jolie mais les kilomètres de plat avant la dernière montée vont transformer cette étape en course de côte je pense. Cependant la montée finale (10,5 km à 8,5%) sera très sélective. Espérons que le suspense dure jusque là!!
Et enfin, pour le dernier jour ce sera la traditionnelle arrivée sur les Champs Elysées avec une nouveauté : une arrivée à la tombée de la nuit vers 21h45 avant un feu d’artifice pour clôturer ce 100e Tour de France.
Je trouve le dosage des CLM excellent! L’étape du Ventoux est idéalement placée. Le début en Corse évitera de tomber dans la monotonie. En revanche, les Pyrénées paraitront un peu fades je pense… Et c’est bien dommage… Surtout pour le col du Tourmalet, col le plus souvent emprunté par le Tour et qui n’a pas sa place sur celui-ci. C’est dur à avaler quand même. De même pour le col du Galibier pour ce qui est des Alpes…
Je n’ai pas vraiment détecté de grande étape de montagne avec un enchainement très difficile. D’un côté c’est une façon de rendre la course plus accessible et peut être de lutter un peu contre le dopage bien que je pense que ce n’est pas le profil la cause du dopage mais plutôt la vitesse d’ascension…
Maintenant, comme on dit, ce sont les coureurs qui font la course…
Voilà, c’était mon avis sur le parcours. n’hésitez pas à faire part du votre pour débattre!
(7 commentaires)
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Comment veux-tu qu’un Béarnais débatte avec toi, je suis de ton avis sur toute la ligne, le Tourmalet absent, l’Alpe d’Huez, les camping-caristes pourront s’installer ! ! !
Allez, confiance, les coureurs ferons la course et nous continuerons à monter les cols avec notre sandwich comme dopage. A bientôt.
Salut Idris.
Je suis un peu comme toi, je ne suis pas un spécialiste mais je ne pense pas que les étapes de montagne seront déterminantes, il n’y pas tant d’arrivée au sommet que cela mais bon on verra
bien.
C’est un peu un tour carte postale avec la corse le mont st michel et annecy.
Je trouve que c’est un beau parcours, mais c’est vrai qu’il manque quelque pointure en terme de cols et c’est bien dommage… les Pyrénées sont vraiment bâclé quel dommage 🙁
L’arrivé a Paris de nuit peut être sympa, comme le départ de Corse 🙂 Il y aura quelque belle étape de montagne, toute façon rien ne sert de débattre c’est les coureurs que feront la course, a eux
de nous faire rêver ^^
Salut.
Je suis content que le Tour de France redécouvre le Mont Revard et la montée du Semnoz même si ce sera effectivement une course de côte.
Mais pour le reste, je ne suis pas satisfait malgré les 4 arrivées au sommet.
En effet, avec ce 100ème Tour, il était évident que les traditions l’emporteraient ! Pour la douzième fois sur quinze, le Ventoux sera grimpé par Bédoin. Le parcours ASO enchaîne le col de la
Madeleine (458m), qui ne compte que 2,5 km d’ascension pas difficile et le Ventoux par Bédoin. Moi, j’aurais fait enchaîner les cols de Suzette et la Chaîne puis la montée du Ventoux par Malaucène.
Même si dans la montée par Malaucène, il y a quelques portions pour récupérer, cela reste un beau hors-catégorie avec des lignes droites à 10% et des passages à 12%.
12 fois par Bédoin, 2 fois par Malaucène, 1 fois par Sault, cela fait un grand déséquilibre.
Ensuite, l’Alpe d’Huez évidemment, le Tour ne peut plus s’en passer… Question de fric aussi… C’est bien que le Tour redécouvre le col d’Ornon. Mais moi perso, j’aurais fait ceci : col d’Ornon, col
de Sarenne par l’autre versant et montée des Deux Alpes. J’espère à l’avenir que le Tour de France choisira des cols moins connus mais tout aussi difficiles que l’Alpe d’Huez car le Tour a besoin
de nouveauté. Et avec tous ces camping-cars dans la montée comme tu dis, les coureurs ont peu de place et ne voient même pas le paysage (quoiqu’il n’est pas spécialement très beau dans cette
montée). Pour moi, la montée d’un col ne doit pas être comme les gradins d’un stade de football !
Ce sont les coureurs qui font la course mais cela vaut quand même le coup d’apporter du nouveau à une course. Les vrais fans de cyclisme sont de plus en plus nombreux à préférer le Giro et la
Vuelta au Tour de France.
En revanche, je pense que vu le parcours, y inclure le Galibier et le Tourmalet n’aurait pas servi à grand chose même si ce sont les 100 années. Pour mettre le Tourmalet par Sainte-Marie de Campan
, il aurait fallu prévoir une arrivée à Hautacam ou Luz-Arbiden, ce qui a déjà été fait les années précédentes, à moins de continuer vers le cirque de Troumouse ou le Port de Boucharo, inédits,
mais je ne sais pas si ce sont des sites protégés.
Salut Idris.
Pour le mont Revard, la dernière fois, c’était en 1991 sur une étape entre Morzine et Aix-les-Bains, mais je ne sais pas par quel versant il fût grimpé.Je crois que Pascal Richard était passé en
tête.
Il devait être sur le Tour 1998 mais l’étape entre Albertville et Aix-les-Bains fût neutralisée pour cause de grève des coureurs.
Pour la légende, lors de la première ascension du Mont Revard, en 1965, (trois ascensions en tout), Felice Gimondi avait battu Raymond Poulidor en contre-la-montre.
En 1972, il y a eu un nouveau contre-la-montre au mont Revard gagné par Cyrille Guimard.
Il n’y a pas eu d’arrivée au sommet à l’issue d’une étape en ligne.
C’est pourquoi cette montagne n’est pas trop connue sur le Tour de France.
Salut.
Moi non plus je n’étais pas né à l’époque des années 1960-70… Cependant, je crois que Poulidor avait terminé second du Tour en 1965 derrière Felice Gimondi. Il est vrai que l’on ne parle pas
beaucoup de ce coureur italien. Pour le reste, j’ai été voir il n’y a pas longtemps sur le site du dico du Tour et il y a possibilité de regarder sur le site de Mémoire du cyclisme à condition d’y
être inscrit, ce qui n’est pas encore mon cas. Je me souviens en revanche du triste Tour de France 1998, qui était tout de même nécessaire pour faire changer les pratiques douteuses du peloton…
Cela fait depuis 1994 que je m’intéresse au Tour, à l’époque d’Indurain et je n’ai raté aucune étape de montagne depuis 2002.
Mais pour le profil, difficile de dire puisque je n’ai pas grimpé le Revard. J’ai en revanche grimpé le Grand Colombier et le Mont du Chat dans le même coin. Mais tu peux voir je pense sur le site
de Cols Cyclisme et sur le blog Cycols (« Mont Revard » et « Tour du lac du Bourget »). Le Revard est assez long mais n’a pas l’air très difficile, au contraire du Semnoz par Quintal, court mais
bien raide.