Depuis mon retour de ma semaine de vacances le 4 août, je n’ai pas eu l’occasion de pédaler en montagne. Il a fait beau durant toute la semaine de reprise et je pense avoir des bonnes jambes après tous ces kilomètres accumulés pendant mes vacances.
Pour ce samedi 10 août, je travaille l’après midi à partir de 14 h, le matin je vais faire mes livraisons hebdomadaires à Bagnères pour mon entreprise. Ce sera aussi l’occasion pour moi d’étrenner mes nouveaux gants de vélo, 6 ans que j’avais les précédents, il était temps que je les change.
J’enfourche le vélo dans la foulée.
Il fait un brouillard énorme avec pas mal de bruine.
La route est détrempée et il fait frais, mais ça me convient, c’est juste suffisant pour pédaler en manches courtes. J’espère passer au dessus des nuages assez rapidement.
En tout cas l’objectif pour moi c’est d’essayer de profiter de la bonne forme que je pense avoir après mes vacances pour tenter d’améliorer encore mon meilleur temps perso dans l’ascension du col du Tourmalet (1h09 08 sec).
Je suis un peu déçu car les sensations des premiers kilomètres dans la vallée ne sont pas bonnes. Je ne me sens pas aérien comme je peux le sentir parfois. C’est décevant et je commence déjà à me dire que je ferai mieux de faire l’ascension tranquillement du coup et de retenter à bloc la semaine prochaine. Mais bon, je vais quand même faire le début à bloc sur les 4,5 premiers kilomètres jusqu’à Gripp et aviser ensuite.
J’arrive à Sainte Marie de Campan. Quel plaisir de revoir la statue d’Eugène Christophe et de retrouver la route du Tourmalet, 3 semaines que je n’étais plus venu !! Je vais aller vérifier que le sommet du col du Tourmalet est toujours là^^
C’est parti pour l’ascension. Il fait frais et je suis bien mouillé. Les 4,5 premiers kilomètres sont les moins pratiques pour moi car ils sont roulants et c’est là que je peux perdre pas mal de temps. Je l’attaque comme à chaque fois, en sprint maximal, à bloc. Les cyclistes que je croise doivent se dire que je vais exploser dans 300 m xD
Malheureusement pour moi, je n’ai pas la sensation d’être efficace. C’est un peu dommage. Inconsciemment, je me mets un peu moins dans le rouge. Mais en passant à Gripp quand la pente se cabre à 9 % pour les 12,5 derniers kilomètres d’ascension, je me rends compte que je ne suis pas si mal que ça en terme de temps et je continue à bloc.
Les cuisses font mal, je ne me sens pas aussi aérien que certaines périodes notamment l’été 2017, mais les jambes tournent bien quand même et le rythme est bon.
En passant à la cascade à 10 km du sommet, je me dis que ça va être dur mais finalement , je ne faiblis pas durant toute l’ascension. J’enlève mes lunettes car avec la bruine je ne vois plus rien.
En passant la stèle d’Eugène Christophe à 7 km du sommet, je me rends compte que je pourrais être en moins de 1h12 sur ce coup là si je ne faiblis pas sous les paravalanches. Et ça tient, ouf. L’entrée dans La Mongie, l’air du sommet approche, il faut continuer de serrer les dents.
En quittant la station à 4 km du sommet, je vois que je serai dans les 1h10 / 1h11, je donne tout pour essayer de grapiller un tout petit peu de vitesse et tenter d’aller chercher mon meilleur temps mais reprendre 1 minute en 4 km à ce stade ça va être dur.
C’est quand même grisant de transpercer le brouillard comme ça dans le final du Tourmalet. En passant le virage, je vois que je serai aux alentours des 1h10, peut être un tout petit peu moins mais je sais qu’il me manquera un peu pour battre mon record perso.
Je termine en mode sprint au sommet en passant au dessus des nuages tout juste.
Verdict : 1h09 49 sec. Il m’a manqué 41 secondes. Mais je suis aussi content de refaire une montée sous les 1h10, ça rassure en me disant que la fois précédente ce n’était pas juste un coup d’une fois. Maintenant je sais que je suis capable d’aller chercher de la régularité aux alentours de 1h10.
Je reprends mon souffle en profitant du paysage, puis j’attaque la descente dans le brouillard. La route est mouillée, je reste prudent et j’essaye de ne pas claquer des dents parce que mine de rien, il ne fait pas chaud…
Voilà une sortie qui fait du bien car j’ai pu retrouver mes Pyrénées après le petit passage alpestre.Je peux aller au travail tranquillement maintenant !
Il s’agit de ma 95eme ascension du col du Tourmalet.
83 km – 2000 m de D+
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