125 km – 2000 m de D+
Hé bien, c’est compliqué en cette saison de pouvoir pédaler… La météo est particulièrement capricieuse cette année. Mais c’est ainsi. La semaine précédente, un déluge a inondé Lourdes et a causé de gros dégâts sur les routes allant vers les montagne dans les Hautes Pyrénées (Gavarnie) et les Pyrénées Atlantiques (vallée d’Aspe).
Depuis fin juillet, je n’ai fait qu’une sortie en août et c’est tout… La forme que j’avais réussi à avoir, c’est terminé je crois bien.
Je suis à mon avant dernier jour de vacances et je peux enfin pédaler…
Déjà le matin, il fait jours plus tard, c’est plus compliqué de partir tôt. En plus il fait froid en ce moment…
C’est seulement à 8h40 que je finis par décoller. Je partais avec beaucoup d’envie, et pour cause j’avais envie de grimper le col du Tourmalet et d’enchainer avec le col d’Aspin, je n’avais pas d’heure pour rentrer, c’était parfait. Ça aurait été ma 171ème ascension pour chacun des deux cols.
Mais avant ça il faut déjà voir où en sont les jambes. J’enfourche le vélo. Quel plaisir de pédaler de nouveau et d’être sur mon vélo.
Je sors de Tarbes et c’est parti pour la plaine et la vallée. Je pars tout tranquillement.
Mais très vite je sens que les jambes sont toujours en vacances… Outch… Là, je sais déjà que je n’enchainerai pas avec le col d’Aspin en suivant…
ça ne fait que quelques kilomètres mais c’est laborieux. Les kilomètres défilent mais je sens que je suis déjà en train de perdre beaucoup d’énergie…
En plus il fait froid en début de matinée, ce n’est pas ce que je préfère, heureusement qu’il fait grand beau.
Je remonte laborieusement la vallée et me voilà à Sainte Marie de Campan. C’est parti pour l’ascension du col du Tourmalet. Je me mets en mode tout tranquille pour profiter du paysage. Je ne lésine pas sur les arrêts photos. J’enlève aussi ma veste thermique dans l’ascension pour continuer en manches courtes, il commence à faire chaud. Les kilomètres passent petit à petit, il y a pas mal de cyclistes et de voitures. Le début se passe bien, je fais super attention de rester sur un rythme qui me convient.
Mais à 6 km du sommet, juste avant La Mongie, ça a commencé à devenir sauve qui peut. Je fais un arrêt grignotage à l’entrée de La Mongie à 5 km du sommet. Puis j’ai continu…à la dérive complète… Je n’avais plus rien dans les jambes. Le final s’est avéré être un vrai calvaire, les cuisses brûlent, chaque coup de pédale parait monstrueux. Aïe aïe aïe… Au dernier virage j’ai une bonne excuse pour m’arrêter pour discuter avec Audrey la photographe pendant 20 minutes. Car je sais que je descendrai de l’autre côté pour rajouter quelques kilomètres, je ne la verrai donc pas dans la descente.
Puis j’ai terminé jusqu’au sommet.
Pfiou, quel soulagement !! Une de mes pires ascensions du col du Tourmalet… J’ai vraiment perdu toute la forme que j’avais acquise. Ce n’est que ma 2ème sortie en montagne depuis fin juillet, ça se paye direct…
Au sommet il y a du monde et il fait froid… Je ne m’attarde pas, je mets ma veste thermique, mon écharpe, mes gants longs et je m’élance de l’autre côte sur Luz Saint Sauveur. Je ne vais pas enchainer avec une autre ascension mais autant faire la boucle par Luz, Argelès et Lourdes, histoire de me rajouter quelques kilomètres dans la sortie même si je sais que je vais en avoir plein les jambes assez vite.
Ce sont les retrouvailles avec l’autre versant que je n’ai pas vu depuis fin 2021 bien avant ma chute. La dernière fois que j’y ai posé mes roues c’était en septembre 2021 lors de mon défi des 3 T à 2000 m autour de Luz Saint Sauveur, soit 3 ans !
Ce coup-ci c’est en descente que je vais y passer. C’est magnifique. Je fais plein d’arrêts. Et alors que je m’arrête prendre une photo, je vois une marmotte juste là ! Chouette ! Ma première marmotte depuis longtemps ! Rien que pour ça, ça valait le coup d’en baver dans le Tourmalet !
Plus bas dans la descente j’ai vu des ânes mais je déboulais à 60 km/h alors je ne me suis pas arrêté.
Une fois en bas à Luz Saint Sauveur, pas de chance, vent de face…
Ben mince alors, j’en ai encore pour plus de 50 km, ça ne va pas être de la tarte ! Pfiou, les kilomètres ont fait mal aux pattes, Pierrefitte, Argelès, Lourdes, Juillan, interminable^^ Mais ça fait du bien de se faire une bonne sortie comme ça même si tout a été dur, que ce soit l’ascension ou la fin de la sortie.
Ma 171 ème ascension du col du Tourmalet et peut être le dernier de l’année…
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