La météo est au beau fixe, l’idéal pour cette sortie spéciale Tour de France. Cette année le parcours fait la part belle au département des Hautes Pyrénées avec 3 étapes. Cela faisait 4 ans que je n’étais plus dans les Pyrénées pour voir passer le Tour, depuis 2011 où j’avais été au sommet du col du Tourmalet pour les voir.
Ce coup-ci c’est rebelote.
Le 14 juillet je suis d’abord allé à Tarbes au départ de l’étape qui emmenait les coureurs à la Pierre Saint Martin. Voir cette ascension à la télé m’a rappelé des souvenirs quand j’y avais été en 2009. Malheureusement, la première arrivée dans cette très belle station, a été entachée par la performance assez étrange de Froome qui rappelle une sombre époque pas si lointaine…
Le lendemain, le 15 juillet, c’est l’étape qui relie Pau à Cauterets via Lourdes, Bagnères, le nord des Baronnies, le col d’Aspin et le col du Tourmalet avant la montée finale vers Cauterets. Une étape plutôt en terrain connu.
Pour les voir passer, j’ai choisi le col du Tourmalet (2115m) une nouvelle fois. C’est pas tout le temps que j’aurais l’occasion d’y aller et ça reste bien sympa en montagne, bien plus que sur les départs ou arrivées d’étapes. En effet, j’ai pu constater par le passé déjà qu’au sommet des cols ce sont des passionnés de cyclisme qui sont là alors qu’en ville ce sont plus des badauds (hystériques pour une grande partie) uniquement intéressés par la caravane. Pas le plus agréable les bousculades qui s’en suivent…
Le col du Tourmalet étant un mythe du Tour de France, c’est toujours la grande foule au moment du passage des coureurs. J’ai donc choisi de partir assez tôt afin de pouvoir prendre place tranquillement.
J’ai fait en sorte de partir sur les coups de 7h. La journée s’annonce belle et surtout très chaude. Après seulement 5 km, il faisait déjà près de 25°C. Ce coup-ci j’avais la journée à passer là haut, j’ai donc pris de quoi manger, de quoi boire, ainsi qu’une casquette bien évidemment car il n’y a pas du tout d’ombre au sommet.
Au fil des kilomètres en remontant vers Bagnères, j’étais pas très bien au niveau des jambes, j’avais l’impression d’être déjà un peu à l’arrache sur les faux plats. Petit à petit le vent de face s’est levé de plus en plus… J’ai mis ça sur le compte du vent. C’était peut être ça.
Il y avait moins de voitures que ce que je craignais sur les routes. En revanche, une fois passé Campan, j’ai pu me rendre compte que la circulation n’avait pas encore été interdite pour les voitures vers le Tourmalet contrairement au même moment en 2011.
Sur cette partie qui monte un peu plus entre Campan et Sainte Marie de Campan, je n’avais toujours pas de bonnes sensations. J’avais cette impression de dépenser beaucoup plus d’énergie qu’habituellement sur cette partie. Pour ce qui est du vent, j’espérais qu’une fois dans l’ascension du col du Tourmalet, il ne soit plus sensible et ce sera le cas jusqu’au sommet ensuite.
A Sainte Marie de Campan il y avait énormément de cyclistes et de voitures qui passaient. J’ai mangé une pâte de fruit et me suis lancé dans la montée sans plus attendre.
J’ai l’avantage de bien connaitre l’ascension et de savoir exactement comment la prendre selon mes jambes. Les 4,5 premiers kilomètres ne m’ont pas vraiment rassuré au niveau des jambes mais à part un cycliste qui m’a dépassé au tout début, j’ai dépassé pas mal de monde, ça rassure un peu quand même. Et lorsque je suis arrivée à Gripp pour les 12,5 derniers kilomètres à 9% de moyenne, ça allait mieux. Je me retrouvais directement plus à l’aise. C’était pas les meilleures jambes que j’avais mais ça me suffisait après la crainte que j’étais vraiment pas bien. Je me suis mis sur 39×25 en me demandant jusqu’où je tournerai les jambes là dessus.
La quantité de cyclistes était impressionnante. Je remontais petit à petit. Dans la longue ligne droite d’Artigues, je voyais les camping-cars garés plus haut le long des paravalanches. Lors de ces journées particulières du Tour de France où de nombreuses personnes font l’ascension en vélo, on voit de tout que ce soit sur le vélo ou sur les bords de la route.
C’est vraiment des ambiances particulières.
Après le fameux lacet du Garet à 7,5 km du sommet, les voitures et les camping-cars se faisaient de plus en plus nombreux sur les bords de la route. Certaines personnes écrivaient encore des encouragements sur le sol, d’autres avaient campé et se levaient tout juste. Quant aux cyclistes que je rattrapais, il y avait des espagnols, des italiens, des hollandais et même des américain(e)s.
Même sous les paravalanches il y avait des camping-cars. Pour ma part, je tournais toujours les jambes sur 39×25, en plus à part le cycliste qui m’a dépassé dans le tout premier kilomètre, plus personne ne revenait de derrière.
La traversée de La Mongie s’annonçait épique au milieu de tout ce monde quand j’ai entendu « Idris ! ». J’ai tourné la tête, un monsieur m’appelait de la gauche de la route. Je suis allé les voir. C’était Jacques, un des plus fidèles lecteur du blog. Nous nous étions vu en 2011 lors de la Montée du Géant du Tourmalet (qui fut bien humide).
Nous avons discuté quelques minutes c’était très sympa et agréable. Après quelques minutes je suis reparti en direction du sommet. La deuxième partie de la traversée de La Mongie a été impressionnante avec tous ces camping cars et ce monde qu’il y avait. Bien plus qu’en 2011 !!!
Par moment ça devenait de plus en plus difficile de se frayer un chemin entre les voitures qui montaient, celles qui descendaient, les voitures et camping-cars garés sur les bords, les piétons qui montaient à pied vers le sommet et tous les cyclistes que nous étions (qui montions mais d’autres aussi qui descendaient). Les kilomètres défilaient et finalement ça continuait de passer sur 39×25 y compris dans les virages assez raides à 2 km du sommet. La vue sur les derniers lacets avec tous les camping-cars était impressionnante. En passant le panneau à 1 km du sommet il y avait les pancartes à pois du Tour qui avaient été installées. Le dernier virage raide à 450m s’est fait sentir et je me suis un peu arraché sur les 400 derniers mètres pour terminer toujours sur le 39×25. C’est toujours un plaisir de le grimper. En plus avoir pu le faire sur ce braquet et plutôt sur un bon rythme sans avoir de bonnes sensations, je ne vais pas me plaindre. Sur les centaines de cyclistes que nous étions, un seul m’a dépassé au tout début, ça rassure.
Au sommet, la vue était bien dégagée sur les deux versants mais je ne me suis pas attardé car il y avait une foule énorme bien sûr, sans compter les voitures qui passaient, les gendarmes en grand nombre et aussi les techniciens du Tour de France en train d’installer la banderole du sommet.
J’ai à peine passé 2 ou 3 minutes en haut au sommet avant de commencer à me trouver une place. Il y avait un monde fou et il y avait très peu de place déjà. Mais le hasard a fait que juste devant l’inscription « 300 » sur la route qui indique les 300 derniers mètres, il y avait un petit espace. Pile là où je me mets habituellement pour venir voir passer les courses. De là il y a une vue dégagée sur les 2 derniers km et on aperçoit quelques tronçons de route plus lointain vers La Mongie à 4 km.
2 amis que je devais peut être voir sont finalement venus et ont grimpé les 4 derniers kilomètres depuis La Mongie. Ils m’ont rejoint à 300m du sommet. C’était sympa d’être plusieurs, nous avons pu discuter. Il faut dire qu’il était à peine dans les 10h du matin et que nous avions la journée à passer là aux alentours de 2100m d’altitude en plein soleil.
Par ailleurs ça chauffait de plus en plus. Il n’y avait pas d’ombre sur le sommet du Tourmalet. D’ailleurs sur le Tour ça a été une journée caniculaire particulièrement difficile pour les coureurs.
Pour nous distraire, nous discutions et observions les cyclistes qui passaient, certains vélos étaient magnifiques. On voyait aussi des supporters pas loin ou sur les lacets d’en dessous, qui étaient déjà chauds bouillants. Notamment des norvégiens qui avaient de la voix et qui poussaient tous les cyclistes qui passaient devant eux^^
La journée est passée, j’étais content d’avoir pris ma casquette. J’avais de quoi manger si je voulais, tout allait bien. Mais de plus en plus de monde arrivait et restait vers le sommet. Il y a 4 ans, il y avait de la place, on ne se marchait pas dessus (et il faisait plus frais). Là c’était tout l’inverse.
Heureusement en montagne les gens sont plus sympas et passionnés qu’aux départs et arrivées. Il y avait un groupe à côté de nous très sympa avec qui on a discuté. Peu avant le passage de la course, un autre lecteur du blog m’a reconnu, on a discuté, c’était sympa.
J’étais bien informé par texto de l’évolution de la course par mes différents indics 😀 (ils se reconnaitront, Seb, Eric et aussi ma mère !!). La caravane est passée puis environ 1h30 plus tard, les hélicos sont apparus dans le ciel. Nous connaissions l’avancée des coureurs et nous les avons aperçus à 2 km du sommet.
C’est d’abord Majka qui est passé en tête suivi à quelques longueurs de Pauwels, puis Buchmann, Dan Martin et un duo Voeckler – Simon. Quelques minutes plus tard c’est le groupe maillot jaune qui est passé avec Pierre Rolland qui a accéléré devant moi pour tenter de grappiller quelques points au passage du sommet (mais Froome l’a grillé), Nibali a joué des coudes avec Quintana. J’ai aussi aperçu Contador et Valverde.
Pas mal de coureurs étaient ensuite éparpillés. Quelques minutes plus tard c’est un trio emmené par Romain Bardet, malade, qui est passé. Comme autres coureurs esseulés que j’ai pu reconnaitre, il y a Uran, Clément, Chavanel, Kenaugh. Ensuite un groupe dans lequel j’ai reconnu Hesjedal, Riblon, Péraud, Rodriguez. Et encore plus loin, presque 15min après Majka, un groupe dans lequel j’ai vu distinctement Pinot dans la roue de Ladagnous. Et je dois dire que la tronche qu’il tirait Pinot, il était vraiment au bord du gouffre, on avait presque l’impression qu’il allait pleurer. Se voir larguer à ce point pour un coureur de son niveau après toutes les attentes qu’il avait sur ce Tour, ça doit être très difficile. D’ailleurs ça fait plaisir de voir qu’il a toujours la motivation pour tenter quelque chose même si à Mende ça a été un petit fiasco l’arrivée…
Parmi les autres coureurs que j’ai reconnu il y a Jungels, Sagan, Fédrigo, Matthews puis dans le gruppetto, Coquard, Kristoff et Greipel. Décroché du gruppetto, j’ai vu Sébastien Chavanel en souffrance et surtout plus loin, bien plus loin, à près de 40min de Majka, le pauvre Zakkari Dempster qui était tout seul devant la voiture balai, en souffrance totale et qui a dû être bien content de toutes les poussettes dans le dernier kilomètre, notamment d’un gars au déguisement excentrique qui l’a poussé sur plus de 150m avant le dernier virage. Il a rallié l’arrivée à Cauterets 45min après Majka tout juste dans les délais.
Sitôt passé, le grand mouvement a commencé sur le Tourmalet, tout le monde s’est rué pour descendre, un énorme bordel. J’ai salué les deux amis qui redescendaient côté Barèges jusqu’à Argelès où ils se feraient récupérer.
Pour ma part, j’avais envie de me faire plaisir en allant au col d’Aspin. J’étais bien fatigué des derniers jours entre soirée feu d’artifice, longue matinée au soleil la veille au départ de Tarbes et là toute la journée au soleil au Tourmalet mais je n’ai pas pu résister au détour malgré l’heure qui tournait et la chaleur.
Mais avant, il faut descendre sur Sainte Marie de Campan et ça a été une belle galère, entre piétons qui marchaient un peu n’importe où, voitures en file indienne, tous les cyclistes qui descendaient… Au final les voitures roulaient au pas ou étaient immobilisées sur la voie de droite et comme presque personne ne remontait vers le sommet, la plupart des cyclistes nous descendions sur la voie de gauche (et comme les gendarmes qui étaient placés tous les 10m laissaient faire…). Et c’est ainsi que j’ai fait la quasi totalité de la descente sur la voie de gauche, en restant prudent dans les virages en aveugle, heureusement que les automobilistes laissaient la place pour qu’on se rabatte à droite quand il fallait. En passant devant l’écran installé à La Mongie pour suivre l’étape, j’ai jeté un coup d’oeil furtif dans le virage juste de quoi voir le ralenti de Majka en train de lever les bras. J’ai mis 15 minutes de plus qu’habituellement pour effectuer la descente sur Sainte Marie de Campan (35min contre 20 habituellement).
Une fois en bas j’ai directement tourné en direction du col d’Aspin avant de m’arrêter pour enlever mon K-way car il faisait excessivement chaud. Un groupe d’une bonne quinzaine de cyclistes est passé devant moi à cet instant et en repartant je me suis donc retrouvé quelques mètres derrière. J’ai un peu ralenti, le temps des 7 kilomètres pas trop raides, car n’étant pas beaucoup plus rapide qu’eux sur les replats ça ne servait à rien. Mais finalement après 3 km dès que ça remontait, je revenais et au final dans les deux raidards juste avant Payolle, je les ai dépassé les uns après les autres et j’ai pu rouler à mon rythme ensuite. C’était assez bizarre car je n’avais pas de bonnes sensations dans les jambes mais je gardais un rythme limite sans pouvoir vraiment accélérer, sans faiblir non plus mais sans trainer.
Après Payolle, sur les 5 derniers kilomètres plus raides, la vue sur le Pic du Midi était superbe avec la luminosité déclinante et les nuages qui arrivaient vers le Pic. A 3 km du sommet, c’est le compère du Tourmalet qui m’avait reconnu qui est revenu. Nous avons fini l’ascension ensemble.
Petite photo, puis nous nous sommes salués, lui descendant vers Arreau. Quant à moi, j’ai un peu profité du paysage.
Au sommet, des chapiteaux étaient en cours de démontage. On sent qu’il y avait eu de l’animation et du monde ici aussi pour voir passer les coureurs.
J’ai ensuite commencé à songer au retour pour rentrer. Il était déjà 18h30, j’avais encore 45 km pour rentrer. Et là, bonne surprise, après la descente rapide et le passage à Sainte Marie de Campan où les voitures descendant du Tourmalet continuaient d’affluer, dans la vallée j’ai roulé à bloc à bonne vitesse. Si bien qu’entre Campan et Sainte Marie de Campan, je roulais à la même vitesse que les voitures entre 50 et 60 km/h voire même plus vite qu’elles. Malheureusement pour moi, à l’entrée de Campan ça bouchonnait et j’ai dû rouler à moins de 20 km/h le temps de rejoindre la petite route où j’étais de nouveau tranquille. J’ai pu remettre en route et les kilomètres ont défilé assez vite. C’est dans les 10 derniers kilomètres que je commençais à être cuit (au propre comme au figuré car il faisait encore 35°C à 19h) et j’ai levé le pied dans les 2 derniers kilomètres.
Quelle belle journée au final avec l’enchainement d’un grand classique, le col du Tourmalet (2115m) et le col d’Aspin (1490m). C’est la 22e fois que je grimpe le col du Tourmalet et le double (44 fois) pour le col d’Aspin. Pour la sortie ça fait 120 km et 2500m de D+.
Et pour le petit côté flash-back, ça fait 6 ans jour pour jour que je faisais ma première grande sortie en montagne. C’était déjà un mercredi, le 15 juillet 2009, avec le vieux VTC à l’époque et j’avais fait exactement le même enchainement avec le col du Tourmalet et le col d’Aspin. 6 ans plus tard j’ai pas décroché et j’en suis à 22 et 44.
Et pour l’autre côté historique, ça fait 46 ans que sur ce même final du col du Tourmalet, débutait l’exploit de Merckx qui annonçait sa domination. En effet, le 15 juillet 1969 il a accéléré dans le final du col du Tourmalet et ne s’est pas relevé. Il a gagné l’étape à Mourenx après 140 km en solitaire avec 8min d’avance sur ses premiers poursuivants. La grande classe.
(7 commentaires)
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dire que même malades, ils grimpent plus vite que nous !! (d’ailleurs, les sprinteurs aussi !!)
même constat pour le type de spectateurs (ceux au départ, ceux aux arrivées, ceux en plaine et ceux en montagne)
par contre, en montagne tu es rapidement bloqué par le bouchon. Quoique, quand tu es à l’arrivée sur les Champs, tu mets pas mal de temps à pied pour accéder au métro ouvert le plus proche (les accès donnant sur le parcours sont fermés)
et en montagne, ils vont moins vite, donc « plus » facile pour les prendre en photo
encore 2 longues semaines avant la chasse aux cols, j’espère ne pas avoir les 37°C qu’ils ont eu du côté de chez Seb
Bonjour Idris.
Très heureux de t’avoir rencontré ce jour là.
A une prochaine fois sur les routes des Pyrénées.
Jacques
Author
Bonjour Jacques 🙂
J’étais très content de te voir également !!
A la prochaine !! 🙂
Bonjour
Je viens de découvrir votre blog. Il est super intéressant, avec plein de photo j’aurais aimé être à cette étape.
Fan également de vélo et de ski Le Tourmalet est un lieu exceptionnel. Mon beau père me tanne depuis deux ans pour faire une sortie avec lui mais je dois encore me préparer.
Author
Bonjour Alex,
Merci pour votre message ça fait plaisir 🙂
Ahahaha ça vaut le coup de la faire la sortie ouais !! 😀
Salut c’est Edouard on c’etai vu au TOUR au TOURMALET é on avai monté l aspin ensemble
c’est quoi ton facebook ?
Author
Salut Edouard ! 🙂
Tu me trouveras à Idris Raossanaly 😉
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[…] donc ensuite, je suis allé voir passer le Tour de France le 15 juillet. Je suis allé au sommet du col du Tourmalet, plus précisément à 300m du sommet comme je le fais […]
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[…] ! J’envisage d’aller les voir passer au col du Tourmalet (2115 m) comme en 2011 et 2015 (j’y étais aussi pour la Route du Sud en 2014). A chaque fois je me place à 300 m du sommet […]