18 juillet 2023 (3e sortie) : malade dans le col du Tourmalet, demi tour et col des Palomières pour se terminer

92 km – 1200 m de D+

Je suis toujours en reprise du vélo et j’ai encore bien l’espoir de pouvoir profiter de l’été à vélo et de complètement tourner la page de ma chute à vélo de mai 2022. Le séances de kiné touchent à leur fin et j’ai l’impression d’en voir le bout.

Après le col d’Aspin il y a 9 jours, j’ai bien envie d’aller au col du Tourmalet. Ce mardi 18 juillet est mon jour de repos cette semaine. Il fait beau, voilà une bonne occasion d’aller tranquillement au col du Tourmalet.

Je pars de bon matin. Mais dès le départ je sens que je ne suis pas bien, le jambes sont lourdes et je ne me sens pas bien. J’ai mal au ventre.

Je pars direction la vallée, je pédale laborieusement. Chaque coup de pédale m’épuise. La température monte vite en plus…

Au fil des kilomètres, c’est de pire en pire… Et juste après Bagnères, je m’arrête pour…vomir… Hé bé… Je ne suis vraiment pas bien, j’ai aussi plein de choses dans la tête…

Je continue malgré tout dans la vallée… Et puis à Campan, rebelote, je vomis encore une fois… Et têtu comme un âne, je continue… ça grimpe de plus en plus. A Sainte Marie de Campan, je prends la direction du col du Tourmalet.

Il fait chaud et je suis épuisé. Je transpire à grosses gouttes. Je me sens comme écrasé par la chaleur… La dernière fois que j’ai pédalé en pleine chaleur c’était en 2021… Les jambes ne suivent pas.

Jusqu’à Gripp c’est irrégulier pendant 4,5 km. Je tire déjà la langue. Une fois à Gripp c’est parti pour 12,5 km à 9 % de moyenne. J’ai toujours envie de vomir, la tête qui tourne, tandis que les jambes elles, ne tournent pas…

Je pense que ce n’est pas une bonne idée de continuer, mais je continue. Je ne vais quand même pas faire demi tour. Mais je suis parti pour un long calvaire et je rentrerai beaucoup plus tard que prévu. C’est mon premier Tourmalet de reprise et je n’apprécie pas du tout… Ouais non, je fais du vélo pour le plaisir. Allez, je vais faire demi tour et rentrer, c’est plus sage. D’ailleurs j’ai décidé d’être plus sage, c’est l’occasion de l’être.

A 10 km du sommet à Artigues, je décide de faire demi tour et de rentrer. Je ne suis pas en état de faire du vélo en montagne là…

C’est la 3ème fois de ma vie que je fais demi tour dans une ascension à cause du physique. Il y avait eu le Mont Ventoux en juin 2012 où j’avais préféré faire demi tour au Chalet Reynard dans une sortie de plus de 135 km, il y avait eu le Cormet de Roselend en juillet 2013 après avoir grimpé le col de l’Iseran et donc là le Tourmalet. Et à chaque fois c’était sous une forte chaleur…

Je redescends à Sainte Marie de Campan puis dans la vallée, avec beaucoup de frustration mais aussi le sentiment d’avoir pris la bonne décision.

En approchant de Bagnères je me sens un peu mieux. Je décide de faire un crochet et d’aller grimper le col des Palomières, ça fait longtemps que je n’y suis pas allé.

Une manière de ne pas être complètement frustré de cette sortie et de pouvoir faire une petite ascension complète. Les jambes tournent un peu mieux et j’apprécie l’ascension de 4,5 km. Au sommet je profite un peu du paysage sur la plaine puis je décide de rentrer. Je sens une grosse fatigue générale et j’ai toujours des maux de ventre. Les derniers kilomètres paraissent longs et font bien mal aux jambes.

C’était ma 3ème sortie de reprise depuis 1 an, la forme n’y est pas du tout et je ne le sais pas encore mais il est probable que l’épuisement mental et général faisaient déjà leur oeuvre.

92 km et 1200 m de D+…

En effet, 3 semaines et demie plus tard, le 12 août, je vais avoir une crise d’épilepsie sur mon lieu de travail, pompiers, ambulance, urgences et à nouveau un coup d’arrêt.

Ma prochaine sortie à vélo sera pour une nouvelle reprise le 17 septembre…