Depuis la sortie de 150 km du 8 mai, je n’ai pas eu l’occasion de retourner en montagne. Presque 3 semaines pleines qui ont paru une éternité quand on voit le nombre de journées ensoleillées qu’il y a eu avec des supers températures, mais qui sont passées vites aussi grâce au travail qui a monopolisé chaque journée pendant ces 3 semaines.
J’étais un peu sur les rotules tout de même. J’ai bien pédalé un peu en ville pour aller à mes rendez-vous mais je commençais à être en manque de montagne et puis je m’inquiétais en me disant que la forme ne va pas suivre lors de la reprise…
J’attendais ce samedi 27 mai avec impatience.
Je suis rentré tard la veille au soir et après une nuit de 4 h de temps seulement, il a fallu se lever et se préparer pour aller au marché de Bagnères toute la matinée dès 6h30. Mais j’aime y aller. Toujours sympa l’ambiance. Je veillais sur le vélo en même temps pendant la matinée. Il faisait bien chaud et lourd.
A la fin, le temps de ranger, de discuter avec les amis et de passer voir une copine prête à me mettre sus perfusion d’eau tant il faisait déjà chaud, je suis parti de Bagnères pour aller faire des livraisons sur Asté et Campan (le plus beau village du monde^^) qui sera donc mon point de départ.
Le temps de manger, de me préparer et j’ai enfourché le vélo à presque 14h30… A 1 semaine de la Montée du Géant, j’avais envie d’aller faire de la grimpette, Cyrille n’était pas très chaud pour se frotter au Tourmalet et à l’Aspin. Dommage.
J’ai commencé à pédaler en direction de Sainte Marie de Campan, un petit voile nuageux permettait d’éviter d’avoir une chaleur écrasante, c’est déjà ça, parce que partir comme ça en début d’après midi en pleine chaleur c’est pas ce que je raffole non plus…
Pour le programme de la sortie je verrai au fur et à mesure, je n’ai pas voulu me mettre de limite.
En progressant vers Sainte Marie de Campan j’ai croisé Pierre que j’ai déjà croisé plusieurs fois et avec qui j’avais grimpé le col d’Aspin un jour où on s’est rencontré par hasard pour aller voir passer la Route du Sud il y a quelques années. On s’est salué de loin.
Les jambes tournaient pas trop mal mais je ne me sentais pas très aérien. Une fois à Sainte Marie de Campan, direction le col du Tourmalet (2115m). Je ne suis pas encore rassasié cette année^^
J’avais cette impression de ne pas être en forme et en même cette tendance à bien rouler sans me poser de question et en sachant que je pourrai accumuler les kilomètres si je suis motivé.
Après les 4,5 premiers kilomètres, à partir de Gripp c’est parti pour 12,5 km à 9 %. J’étais sur un rythme qui me convenait.
Mais manque de chance alors que j’étais à 12 km du sommet, un énorme nuage stagnait au dessus de la route du Tourmalet et il a commencé à pleuvoir des grosses gouttes… C’était rafraichissant mais fallait pas que ça devienne une grosse averse. Je continuais d’avancer en pensant à mon téléphone et à mon appareil photo qui étaient dans mes poches. Il y avait des éclaircies vers la gauche et la droite mais la route part d’abord sur la gauche (vers l’est, avant de revenir ensuite vers l’ouest ce qui oblige à repasser dans la zone pluvieuse. J’ai donc préféré, mettre mon téléphone et mon appareil photo à l’abri dans le sac à dos. C’est que par le passé j’en ai déjà noyé quelques uns comme ça^^
Ce n’est qu’à 6 km du sommet, une fois cette zone passée que j’ai repris tout ça dans les poches pour pouvoir prendre des photos tout en grimpant. Qu’est ce que j’adore le Tourmalet. Il y a quelques voitures et motos qui circulent mais moins que ce que je craignais et vraiment très peu de cyclistes, ce qui est surprenant.
Les kilomètres défilaient finalement assez vite, je profitais vraiment de cette ascension. Sur le final après La Mongie j’ai mitraillé tout du long. Avec ces nuages et le changement de couleurs fréquent, ça donnait une ambiance sympa.
Dans le dernier virage à 400m du sommet, des motos m’ont dépassé et la dernière était vraiment conduite par des imbéciles de première, j’étais complètement à la corde (c’est à dire à droite des pointillés de droite !) dans ce dernier virage à 15 %, mains en bas du guidon et la moto m’a dépassé en me frôlant, c’est à dire qu’elle roulait sur les pointillés, on était à même pas 20 cm… Vraiment des abrutis…
Et en arrivant au sommet, il y avait 15 motos qui venaient d’arriver, impossible de savoir laquelle c’était…
D’ailleurs l’ambiance au sommet n’était pas très agréable, des touristes partout et des motards partout…
Heureusement il y avait l’âne qui était au sommet du col, c’était sympa de le revoir^^
J’ai pris quelques photos du paysage côté Barèges, puis je ne me suis pas attardé car l’heure tourne, j’ai enfilé mon k-way et j’ai attaqué la descente pour revenir sur Sainte Marie de Campan.
Je me suis fait bien plaisir dans la descente, un régal sauf une très très grosse frayeur une fois passée La Mongie, il y a une longue ligne droite entre les paravalanches entre 10 et 12% avec des grandes courbes rapides. Je roulais à 70 km/h et tout d’un coup au sortir de la courbe, une moto qui monte en face de moi à fond la caisse est complètement à contre sens en plein milieu de ma voie de circulation… Pendant un instant j’ai bien cru que c’était fini… Quelle frayeur !! On est pas passé loin…
La plupart des motards roulent normalement mais il suffit de 2 abrutis comme j’ai eu qui ne respecte rien et se croit sur un circuit pour risquer les accidents que ce soit celui qui ‘ma dépassé dans le dernier virage ou celui que j’ai croisé dans la descente…
Dommage que j’avais pas ma caméra…
De retour à Sainte Marie de Campan, c’est parti direction le col d’Aspin (1490m) !Le temps d’enlever mon k-way et j’ai attaqué la 2e ascension plein de motivation.
Avec ces horaires décalés et la longue journée déjà bien entamée depuis tôt le matin, je n’étais pas très sûr de comment bien me ravitailler et alors que j’attaquais le début du col d’Aspin, je me suis dit que je ferai un arrêt à Payolle pour boire un coca.
Les 7 kilomètres jusqu’à Payolle sont très roulants hormis 1 kilomètre et je prenais grand plaisir à emmener du braquet sans me préoccuper de la suite.
A Payolle, 10 minutes de pause pour boire un coca, remplissage de bidons et c’est reparti pour les 5 derniers kilomètres à 8 %. Ce n’était pas les meilleures sensations que j’ai eues mais tout s’est avalé sur 39×25 sans soucis.
Il faisait chaud et j’appréciais vraiment cette impression d’été^^
Toujours le même plaisir en arrivant au sommet !! Mais à partir de là j’ai débranché, une photo du vélo, une photo du Pic du Midi, une photo de la vallée d’Aure, le k-way et hop. Moins de 3 minutes passées au sommet et j’ai attaqué la descente sur…Arreau. Si j’avais passé plus de temps j’aurais cogité et je n’aurais sûrement pas basculé dans l’autre vallée, mais j’aime ces moments, savoir que tu forces les choses, et ne pas trop savoir comment vont être les jambes sur les prochaines montées. Et avec l’heure qui tournait aussi…
La descente fut bien plaisante et rapide.
Pendant que je descendais, le choix a été vite fait, plutôt que revenir par la Hourquette d’Ancizan, j’ai opté pour rajouter du kilométrage et pédaler dans la vallée pendant 15 kilomètres pour rejoindre ensuite les Baronnies et rentrer en enchainant les montées (col de Coupe, côte de Laborde, couret d’Asque et col des Palomières).
Le temps d’enlever le k-way et c’est parti dans la vallée. Il faisait chaud mais je me suis fait cueillir par un fort vent de face. Je continuais à pédaler à bloc avec cette impression que je pouvais continuer encore longtemps.
Je craignais d’avoir beaucoup de circulation dans la vallée surtout en fin de journée comme ça mais finalement ça a été sur ces 15 kilomètres. Ouf. Une fois à Hèches, c’est parti pour les Baronnies.
Près de 35 kilomètres sur une succession de montées et de descente avec des passages bien raides.
Le col de Coupe (720m) commence directement en quittant la vallée. Ce n’est pas le plus dur, il est très roulant et pas long, seulement 3 kilomètres. Juste quelques centaines de mètres à 8 % à un moment.
Le ciel est devenu très couvert voire menaçant et la température baissait un peu, ce qui rendait l’atmosphère bien agréable.
Je suis arrivé assez vite au col de Coupe. J’en ai profité pour manger une pâte de fruit. Il commençait à se faire tard et j’ai décidé de manger un peu en haut de chaque col dans les Baronnies. Je devais aussi me limiter en eau, il ne m’en restait pas tant que ça.
Sitôt mangé, sitôt reparti dans la descente. Une belle descente dans laquelle je me suis fait plaisir. En déboulant sur Esparros après 6 kilomètres de descente, j’ai commencé à sentir quelques gouttes de pluie, j’ai eu un peu peur de me prendre un orage, mais la route devenait bien mouillée, signe que j’arrivais tout juste après l’averse.
J’ai attaqué la côte de Laborde. Pas une très longue montée, mais il faut la passer quand même avec un maximum à 9 %. J’ai basculé dans la descente suivante pour piquer sur Bulan et attaquer l’ascension du couret d’Asque (620m). Les gouttes de pluies rafraichissaient pas mal. L’ascension fait 3 kilomètres avec un bon passage au dessus de 10 % à un moment. Je grimpais toujours sur 39×25, ça passait, mais ça commençait à devenir lourd dans les cuisses. A un moment une biche s’est mise à courir à quelques mètres sur ma droite, juste génial !!
En arrivant en haut, j’ai mangé une autre pâte de fruit.
L’ambiance était chaude et humide, j’adore !! Il ne me restait plus qu’une ascension pour en finir avec les Baronnies et revenir sur Bagnères. Mais ce n’est pas la plus facile qui m’attend…
J’ai attaqué la descente en restant tout de même prudent sur la route très mouillée.
Sitôt descendu tout en bas des Baronnies, j’ai remonté l’Esquéda sur 3 kilomètres en léger faux plat montant. Et ensuite j’ai attaqué l’ascension du col des Palomières, j’avais le choix entre passer par Banios ou par Marsas (les deux routes se rejoignent à 3 km du sommet), j’ai opté pour la variante par Marsas.
Il y en a pour 6,5 km d’ascension au total avec les 3,5 premiers kilomètres qui me feront grimper de plus de300 m de D+, soit presque 9 % de moyenne. La route est étroite et fort agréable avec l’eau qui s’évapore, j’avais presque l’impression d’être dans un sauna naturel, à part que j’avais un peu mal aux jambes^^
Sur ces premiers kilomètres d’ascension il y a de fréquents passages à 10, 12 et même 14 %. J’étais un peu à l’arrache mais tout est passé sur 39×25. Mais j’étais vraiment carbonisé…
Il commençait à faire sacrément tard mais le jour reste jusque tard donc ça allait. Pendant l’ascension j’ai passé les 3000 m de D+, une bonne satisfaction tout de même.
Au moment où la route rejoint celle qui arrive de Banios, il y a un replat qui fait du bien avant de repartir sur du 9 % sur 1 kilomètre, mais les dernières centaines de mètres ensuite sont quasi plates et c’est grand plateau qu’on peut finir !!
Quel plaisir d’arriver en haut du col des Palomières (810m). La fin des Baronnies. Je me suis offert le droit de boire le reste de ma bouteille d’eau dans le sac et de manger une pâte de fruit. Petit tour pour prendre des photos du paysage et c’est parti pour la descente sur Bagnères !!
Ce qui est bien c’est que depuis l’entrée dans les Baronnies, il fait bien chaud malgré la pluie qu’il y a eu et il n’y a pas besoin de k-way, j’aurais même pu m’en passer dans les descentes du Tourmalet et de l’Aspin je pense.
J’ai apprécié que les trous dangereux de la descente des Palomières aient été rebouchés. C’est plus rassurant.
Une fois en bas, c’est parti pour remonter un peu la vallée jusqu’à Campan. Faux plat montant pendant 6,5 km avec la côte d’Asté sur 1,2 km un peu plus marquée. Juste avant j’ai fait un saut à Gerde au Carré Py’ Hôtel pour aller dire bonjour au Géant du Tourmalet qui va retrouver ses quartiers d’été au sommet dès samedi.
Une fois arrivé à Campan, j’étais bien content de la sortie faite. 6 h de vélo en partant à 14h30 en plein cagnard et 3200 m de D+ bouffé sur l’après midi, pour une reprise après 3 semaines ça fait du bien au moral.
Je sentais bien la fatigue générale quand même, je sentais les dernières semaines bien remplies, la dernière nuit très courte et la journée qui a commencé tôt avec le travail, mais que c’est bon à la fin !!
Ce qui fait donc 120 kilomètres avec 3200 m de D+ et au passage j’ai grimpé mon 40e col du Tourmalet et mon….87e col d’Aspin.
Le petit coup de folie de la sortie aura été de descendre de l’autre côté du col d’Aspin, mais c’est ça que j’aime !!
Pas des supers jambes, mais suffisant quand même pour aligner les kilomètres d’ascension.
Le 27 mai est une date qui me porte chance dirait-on^^ Le 27 mai 2015 j’avais 144 km et 2300 m de D+ avec l’ascension du col d’Aubisque par Laruns et l’an dernier le 27 mai 2016, c’était 158 km et 4100 m de D+ avec 2 fois le col du Tourmalet et le col d’Aspin en suivant.
(4 commentaires)
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Superbe sortie Idris, moi aussi j’ai eu chaud ce samedi la dans Hautacam.
Comment fais tu pour faire tes profils style tour de France ?
Author
Merci à toi James 🙂
Ouais ça a été génial, mais j’aurais préféré partir tôt le matin pour avoir plus de temps pour faire une sortie un poil plus grosse.
J’utilise le site laflammerouge.eu 😉
t’es sur de l’adresse, je trouve pas ?
Author
Quelle adresse?
[…] Lors de la sortie d’avant, j’avais fait cet enchainement là avec en plus la traversée des Baronnies en suivant par tous les petits cols du secteur, ce coup-ci, je n’avais pas les jambes pour me rajouter autre chose. […]