Pour ce dimanche 18 octobre, ce sera sortie à vélo le matin, le soleil est attendu sur les Pyrénées et ce sera Tour des Flandres devant la télé entre amis l’après midi ! Une vraie bonne journée comme j’aime ça !! D’habitude c’est en avril mais là ce sera en octobre.
Allez, j’ai encore envie d’aller au col du Tourmalet, décidément…
Il a neigé ces derniers jours, mais a priori ça devrait être praticable.
Les pneus de mon vélo de route habituel sont usés jusqu’à la toile, c’est impressionnant car je les avais changé au début de l’été avant de partir dans les Alpes et là ils sont déjà à rechanger après à peine 4000 km, trop intensif peut être…
Du coup j’ai pris le Grandsaigne, le vieux vélo de route, toujours là quand j’en ai besoin 🙂
Je suis donc en baskets, bermuda, veste thermique et écharpe, sans compteur ni de montre, je vais pédaler en aveugle.
Il fait un froid glacial tôt le matin. Mais le paysage est superbe avec le lever du soleil sur les montagnes. Ça permet de se réveiller vite aussi ce froid, car à 6h30 j’ai eu un peu de mal^^
Je n’avais pas spécialement envie de prendre de petit dej ce matin, du coup je pensais grignoter beaucoup plus pendant la sortie, mais avec le froid ça m’a coupé l’appétit, j’étais tétanisé et l’eau dans mon bidon était glacée…Décidément…
Les kilomètres paraissent longs dans la plaine et la vallée quand ça devient un peu encaissé…
J’ai commencé l’ascension, toujours frigorifié sans me mettre à bloc, en me laissant aller et en attendant les rayons du soleil.
Je grimpais en aveugle sans heure ni rien, juste le coup d’oeil à l’horloge de l’église de Sainte Marie de Campan au moment de commencer l’ascension.
L’ascension défile petit à petit, Gripp, la pente se cabre, la ligne droite d’Artigue, les cascades, le virage du Garet, la stèle d’Eugène Christophe, les points de vue, les paravalanches, La Mongie, c’est à la sortie de la station à 3,5 km du sommet, que j’ai enfin droit aux premiers rayons de soleil !!! Enfin !!! Je savoure cet instant si bon. Cette douceur sur le visage et les mains, malgré les gros gants j’avais les doigts gelés. Que ça fait du bien !! Enfin !!
Et puis je suis tranquille tout seul, génial quoi !
La neige sur les bords de la route depuis plusieurs kilomètres déjà donne une ambiance hivernale.
J’arrive au sommet avec des étoiles dans les yeux. Une énorme plaque de verglas recouvre tout le sommet et je manque de me casser la margoulette !! Le vélo se dérobe et je ne sais pas comment j’ai réussi à me rattraper, mais ouf !!
Ma 121eme ascension, un très joli nombre je trouve. Grimpé en 1h24 en étant tétanisé par le froid, je suis plutôt content.
J’ai profité du paysage, mais je ne me suis pas non plus attardé à cause du froid glacial !!
Pour la descente, je reste habillé exactement pareil, avec ma veste thermique, toujours en bermuda, pas besoin de mettre le k-way car je suis déjà gelé.
C’est parti !! Et là, après seulement 300 m au premier freinage…la grosse frayeur… Mon câble de frein arrière lâche… ça fait « clac » ! Je reste sur le frein avant et tire gentiment tout droit pour ne pas tourner en freinant en même temps de l’avant, heureusement, les monticules de neige sur les bords du virage me permettent avec le pied tendu de m’arrêter et de prendre la mesure de ce qu’il s’est passé !
C’est pas ma semaine… Entre la crevaison de la voiture et la roue de secours crevée elle aussi en milieu de semaine, mon vélo de route avec les pneus morts et là le frein arrière qui me lâche en haut du Tourmalet !
Ce sera le petit souvenir du 121eme !!
Je continue donc ma descente avec uniquement le frein avant, il faut donc freiner et relâcher l’avant avant de commencer à obliquer le vélo dans les courbes, et surtout ne pas avoir à rajouter un coup de frein dans le virage comme ça peut arriver des fois. Un autre dosage.
C’est tout en douceur que je fais ma descente un peu particulière avec d’autres sensations dans les zones de freinage car ça se sent que ça ne freine qu’avec l’avant et on se sent beaucoup plus embarqué vers l’avant aux freinages.
Une fois en bas, je décide de me rajouter la petite montée jusqu’à Payolle pour aller voir le lac. 7 km de montée roulante. Pour aller en prendre plein les yeux.
J’ai envie d’aller au col d’Aspin mais j’hésite, il fait toujours très froid et j’en ai marre, l’heure tourne et je dois aller chez un ami pour le regarder le Tour des Flandres et avec un seul frein, la descente ne sera pas spécialement agréable avec les lacets.
Je m’élance pour le retour dans la vallée.
Je goûte la température qui monte petit à petit tout au long de mon retour, les kilomètres défilent, la fringale commence à arriver, décidément…
J’en termine pas mécontent non plus^^
117 km et 2200 m de D+ pour une belle sortie froide mais si belle !!
L’après midi sera devant la télé avec un très beau final sur les routes flandriennes.
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