101 km – 1250 m de D+
1 mois de plus s’est écoulé depuis ma première sortie de reprise après 1 an et 1 mois d’arrêt suite à ma chute de mai 2022.
J’ai changé de lieu de travail, du coup maintenant je vais travailler à pied et non plus à vélo, j’ai donc encore moins l’occasion de faire des kilomètres dans la semaine.
Je ne donnais pas cher de ma peau pour ce dimanche^^
En partant de Tarbes, j’avais forcément le col du Tourmalet dans un coin de ma tête, mais je partais plus raisonnablement pour le col d’Aspin. De toute façon, j’aviserai à Sainte Marie de Campan.
Le problème n’est pas tant les ascensions mais plutôt la plaine et la vallée à remonter depuis Tarbes au préalable.
Assez vite dans la plaine je me suis rendu compte que ça tirait dans les jambes, mais dans la vallée, quel plaisir de me retrouver à nouveau à vélo sur cette route de la vallée de Campan, 1 an et 2 mois plus tard. Mais quel plaisir de ressentir l’air sur le visage, de voir le paysage défiler, ça m’avait tellement manqué.
En passant Campan (le village où j’ai grandi) et le lieu de la chute, je tirais déjà la langue, ça brûle déjà dans les cuisses. Mais qu’est ce que je fous là ? Je ressens comme une grosse fatigue générale. Je comprendrais mieux 1 mois plus tard…
Le plafond nuageux est de plus en plus bas au fur et à mesure que je m’approche du pied des cols.
Allez, je vais aller au col d’Aspin. En d’autres temps j’aurais tenté le Tourmalet et je l’aurais grimpé coûte que coûte, mais là je deviens raisonnable.
Les 7 premiers kilomètres jusqu’à Payolle sont roulants, je n’aime pas le côté irrégulier mais là comme je n’ai pas les jambes, j’apprécie mieux ce côté progressif de l’ascension.
Un petit groupe de cyclistes sur du matos flambant neuf, me dépasse en me frôlant sans un regard ni un bonjour après être restés dans ma roue pendant quelques minutes…
A partir de Payolle, je me retrouve dans un gros brouillard, on n’y voit pas des masses. Même sans le paysage, je suis content d’être sur cette route et de retrouver les pourcentages plus élevés de ces 5 derniers kilomètres. Ça tire dans les cuisses et les jambes. Mais j’ai un rythme régulier et les kilomètres défilent petit à petit. Je rattrape par ailleurs ces fameux cyclistes qui m’avaient dépassé au début de l’ascension…
Le brouillard permet de se retrouver seul face à ses jambes sans diversions, au moins là on sent bien les jambes^^
Je débouche juste au dessus des nuages en arrivant au sommet. Pas fâché d’arriver en haut, les jambes font vraiment mal, même si j’aurais pu faire quelques kilomètres d’ascension supplémentaires si il y en avait eu.
Je profite un peu du paysage puis je mange une pâte de fruit (quel plaisir d’en retrouver le goût), j’enfile mon k-way et je repars pour la descente. Quel plaisir de retrouver ces sensations d’air sur le visage, l’adrénaline de la vitesse et les automatismes des freinages pour aborder un virage, revoir ces points de repère, ces courbes en aveugle. Ça fait du bien !
Le retour dans la vallée et la plaine s’est fait le plus rapidement que j’ai pu avec mes cuisses qui me brûlaient, ça m’a paru interminable^^ Vraiment pas fâché d’arriver à la fin, un peu mal aux pattes en montant les escaliers^^
Ma 165ème ascension du col d’Aspin, 1 an et 2 mois après le précédent. Quel plaisir ces retrouvailles ! 101 km et 1250 m de D+ pour cette sortie.
Vivement la suite !
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