Décidément, les sorties se suivent et se ressemblent…
Ce mois de novembre est bien glacial d’un seul coup et entrave les sorties en vélo.
Ce coup-ci, afin d’éviter la mésaventure du premier jour de gelées, pas plus tard que ce lundi 11 novembre, j’ai décidé de partir plus tard pour aujourd’ui. Après plusieurs jours de pluie et de neige en montagne, le soleil était prévu pour aujourd’hui, il fallait en profiter !
Il y a toujours cette ascension à Courchevel (2000m) dans la Tarentaise qui me trottait dans la tête, difficile de laisser tomber car cela fait quelques années que cette ascension me fait envie.
J’ai décidé de la tenter.
Malheureusement pour moi, je n’ai pas toruvé d’infos fiables sur sa praticabilité car la neige est tombée très bas et je ne savais pas si la route avait été bien dégagée. J’ai donc décidé d’aviser sur le moment présent. Une chose était sûre : ne prendre aucun risque pour ma sécurité, si ça me semble dangereux de rouler sur cette route en raison du gel ou des voitures, je ne me forcerai pas.
Afin de gagner du temps, j’avais prévu de prendre le train entre Albertville et Moûtiers, pied de l’ascension, espacées de 25 km environ.
Maintenant que je suis à Ugine j’ai une bonne douzaine de kilomètres à faire pour aller à la gare. J’ai décidé de prendre le train de 9h47, ce la n’était pas trop tôt pour le verglas et pas trop tard pour le soleil.
Je me suis donc préparé et j’ai mis les voiles à 9h15. J’avais prévu de partir plus tôt mais j’ai eu du mal à me lever^^
Tout était givré en partant. La première descente de 2 km pour aller en bas d’Ugine était glaciale. Il faisait 1°C, pas super chaud…
Une fois en bas j’ai rejoint la vieille route longeant la voie expresse reliant Ugine à Albertville. C’était le trajet que je faisais quotidiennement pendant l’été quand j’habitais à Albertville et que j’allais au travail à Ugine.
Au début entre Ugine et Albertville
J’ai été très prudent sur les portions au bord du ruisseau afin de ne pas glisser sur les plaques de verglas que je voyais. A mi-chemin, je suis arrivé à une intersection en haut d’une petite montée. Tout droit ça redescendait pour rejoindre la voie expresse 200m plus loin et à gauche, la vieille route continuait. Cependant, à gauche la route passait immédiament sur un long pont qui permettait d’aller de l’autre côté de la voie rapide et de l’Arly ensuite.
J’ai joué la prudence à fond, je me suis douté que ça devait être encore plus verglacé sur le pont, je me suis donc dit que j’allais le passer à pied. Seulement, depuis ma ligne de stop je devais rejoindre le trottoir à droite de la voie de droite sur le pont. J’avais 10m à faire et dans le virage en allant rejoindre le trottoir…je me suis retrouvé au sol… Le pont était effectivement entièrement verglacé et il ne m’a même pas laissé le temps de rejoindre le trottoir. Je me suis relevé directement bien que j’étais pas content, 2 chutes comme ça en une semaine et en plus là, je faisais attention ! Je suis tombé sur le côté gauche et c’est l’épaule qui a tout prix. Etant donné que j’avais le train à prendre je suis vite reparti.
J’avais un peu mal à l’épaule mais rien de bien inquiétant.
Le Mont Charvin, splendide, depuis l’endroit où j’ai chuté
Le fameux pont…
Je suis arrivé à la gare, j’ai pris mon billet et même pas eu à attendre, le train est arrivé. Me voilà parti pour 15min de train. J’appréciais le chauffage^^
En arrivant à Moûtiers, au moment de décrocher mon vélo, je me suis rendu compte que je n’arrivais pas à lever très haut mon bras gauche… Rien de bien handicapant cependant.
Une fois à Moûtiers, pas facile de se retrouver dans le froid de nouveau…
J’ai facilement trouvé al route de Courchevel qui est indiquée (suivre vallée de Bozel). Cependant, très vite je me suis retrouvé dans une circulation de malade (c’est bien le mot!), un flux continu de voitures dans els deux sens de circulation sur une route pas très large et sans bandes cyclables… Je n’en revenais pas. Une chose était sûre, je n’allais pas faire l’ascension si j’avais des voitures comme ça longtemps…
A la sortie de Moûtiers, petite partie de rigolade avec 3 personnes qui faisaient du stop et qui m’ont demandé si ils pouvaient pas monter avec moi sur le vélo^^
Puis après seulement 2 kilomètres de faux plat, je vois un panneau indiquant « accès aux stations avec les équipements spéciaux obligatoires », au moins j’étais fixé. Je me suis arrêté sur le parking qui devait faire office d’aire de chainage juste après ce panneau et j’ai fait demi tour à ce niveau. Pas facile de trouver un moment pour faire demi tour au milieu de cette circulation…
La sorte de parking / aire de chainage où j’ai fait demi tour au bout sur la route
Pour le fun je suis passé sur une petite passerelle piétonne amenant de l’autre côté de la rivière, au chef lieu. Je suis retourné au centre ville de Moûtiers et j’ai donc décidé de rentrer sur Albertville puis Ugine par la petite route. J’avais cherché cette petite route dans une sortie où j’avais seulement roulé dans la Tarentaise il y a quelques mois et je ne l’avais pas trouvé pour accéder à Moûtiers. Je voulais donc la trouver dans ce sens en partant de Moûtiers. Tout ce que je peux dire c’est que c’est pas bien indiqué pour les cyclistes, même pas du tout. J’ai demandé la direction à quelqu’un qui me l’a indiquée puis j’ai enfin trouvé un panneau indiquant Aigueblanche pour les cyclistes . Pas trop tôt ! Après quelques kilomètres agréables car aux rayons de soleil il faisait doux (4°C) et surtout j’étais sur une piste interdite aux voitures et seulement autorisée aux véhicules non autorisés sur la voie rapide (scooter, vélos, bâteaux, brouettes…), je suis arrivé à Aigueblanche, où j’avais perdu ma route la dernière fois.
La passerelle
Sur la piste en direction d’Aigueblanche
En traversant Aigueblanche, je suis arrivé à un rond point où Albertville était indiqué à droite et la station de Valmorel à gauche à 12 km. Je me suis dit que ça valait le coup de tenter le début de cette montée que je savais à 7-8% de moyenne.
Par ailleurs, je me suis dit que je ferai demi tour si il y a du verglas et que dans tous les cas lorsque je serai de nouveau à 0°C je m’arrêterai.
J’ai commencé l’ascension qui débute dès le rond point. Le début est à 6% puis très vite la pente passe à 7% puis 8%. Très vite on se retrouve à flanc de montagne à l’ombre… La route était très humide et je restais vigilant. J’avais mis mon compteur sur l’affichage de la température. Je grimpais plutôt bien et j’en étais content car ces derniers temps j’ai très peu roulé et je craignais que ma forme ne soit précaire. Mais j’étais vraiment très bien sur du 8% avec mon 39-25. Une vraie balade de santé !
La vue sur la vallée était sympa par endroits. Par ailleurs les fréquents lacets permettent de donner du rythme. J’aimais bien cette montée. Plus je grimpais et plus je me disais que peut être j’arriverai jusqu’en haut. Mais bon je voyais aussi la température qui chutait sur mon compteur…
J’ai traversé Le Bois (si si c’est vrai, trop facile!!^^).
Puis après un court replat, s’est dressée devant moi, une longue portion à 10%. Quelle plaisir de la passer sans trop de soucis sur le 39-25.
Puis après, je suis arrivé dans uen zone plus froide, le givre a fait son retour sur les bords de la chaussée. J’étais à presque 800m. Là j’ai commencé à me dire que j’allais faire demi tour. J’ai vu 3 lacets qui s’enchainaient devant moi, je me suis dit que je ferai demi tour au 3e. Cependant, après le 2e, alros que j’étais en danseuse, ma roue arrière a patiné sur la route entièrement gelée. Je me suis arrêté et j’ai décidé de faire demi tour. J’étais à 800m d’altitude et à 7 km de la station (j’avais donc grimpé 5 km).
Je peinais à marcher sur ce verglas. Heureusement l’autre voie de circulation était moins gelée et j’ai pu réenfourcher le vélo pour attaquer la descente. Le premier virage à 8%, je ‘lai descendu à seulement 12 km/h, moins vite que dans le sens de la montée !
A l’endroit où j’ai fait demi tour, entièrement gelé
Derrière moi
La vue sur la vallée prise quelque part dans la descente
Je suis resté très prudent jusqu’à revenir à Aigueblanche. J’ai retrouvé le soleil et ça faisait du bien. Là j’ai suivi la direction d’Albertville et seulement quelques mètres plus loin j’ai retrouvé la route où j’avais fait demi tour la dernière fois. Au moins cette sortie m’aura permis de repérer cette route ! Dommage que ce soit avant l’hiver…
Je suis ensuite repassé à Petit Coeur, La Léchère, Notre Dame de Briançon. Puis après avoir fait les premières centaines de mètres à 8% du col de la Madeleine, j’ai rejoint la route passant non loin de Feissons sur Isère. A cet instant, je commençais à avoir faim. Faut dire que depuis le début de la sortie, je n’avais ni mangé ni même bu (pas glop l’eau froide).
Je n’avais que de la vallée qui me restait donc c’était pas trop grave.
Le viaduc de la voie rapide
J’ai eu un peu de vent de face sur la suite du trajet jusqu’à Albertville. Une fois là, j’ai bifurqué pour aller à Ugine. Ça change d’avant quand à Albertville ‘cétait la fin de la sortie pour moi…
Les Bauges dans les nuages
La suite se fait globalement en faux plat jusqu’à l’entrée d’Ugine. Rien à signaler à part un cycliste qui était dans ma roue et qui n’est pas passé une seule fois, il n’a même pas dit un bonjour… Vraiment pénible…
La fin est en montée pour moi. Pour rejoindre l’appart il faut grimper sur 2 km avec un final à 8% (et un pic à 9%). Je l’ai grimpé à fond histoire de me terminer^^
C’était le bon timing pour rentrer car les nuages se faisaient de plus en plus nombreux.
Le Mont Charvin depuis le pont de la chute du matin
Au final j’ai parcouru 67 kilomètres pour 730m de D+ avec le début de Courchevel, le début de Valmorel et le début de la Madeleine. Beaucoup de début pour aucune fin^^
Mais bon ça me va comme ça. J’espère juste qu’à la prochaine sortie je ne tomberai pas de nouveau sur le verglas…
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