Cela faisait un petit bout de temps que je n’étais pas allé au Mont Ventoux. Depuis le 1er mai très exactement. De plus, après la sortie du 23 juin où j’avais pris un coup de chaud et où j’étais un peu à côté de la plaque, qui m’avait obligé à m’arrêter au Chalet Reynard, j’avais prévu les retrouvailles pour ce 28 juillet.
Cela faisait 2 semaines, depuis le 14 juillet que je n’avais pas donné un seul coup de pédale et j’appréhendais un peu la sortie.
Au début je suis parti avec l’idée de le grimper par Malaucène. Cela me faisait monter le col de Murs puis le col de la Madeleine avant d’arriver à Malaucène. C’est un versant plus facile à encaisser que par Bédoin et je me suis dit que ça pouvait être pas mal.
Malgré la cérémonie d’ouverture des JO qui m’a fait me coucher tard vendredi soir, j’ai pu me lever tôt samedi matin.
J’avais une très grosse motivation, j’attendais la sortie depuis deux semaines!
Les premiers kilomètres ont fait un peu mal aux jambes. Mais très rapidement je me suis mis dans le rythme. Il faisait déjà 25°C à 7h! Quelques nuages qui m’ont permis de prendre de belles photos avec les rayons du soleil et au dessus du Ventoux un voile de nuages assez haut.
Dans le col de Murs, j’ai été très étonné et content de voir que les sensations étaient bonnes!! A cet instant j’avais de bonnes jambes!
Bizarrement, j’avais la tête ailleurs. J’étais pas très concentré au début de la sortie. Le col de Murs m’a paru un peu long, peut-être est-ce la lassitude de devoir toujours monter les mêmes routes pour aller faire mes sorties vers le Ventoux.
Pas de sangliers au sommet du col de Murs ce coup-ci!^^
J’ai ensuite attaqué cette descente que je connais par coeur, bien que j’ai « oublié » de freiner au premier virage. Et étant donné que j’avais de bonnes jambes, je me suis dit que finalement ce sera l’ascension par Bédoin que je vais faire!
Le voici :
Je me sentais bien dans toute la partie reliant Bédoin.
Juste avant Bédoin, je me suis arrêté pour manger deux pâtes de fruit et hop je suis reparti pour entamer l’ascension. Là, je ne voulais pas risquer une nouvelle désillusion, du coup, j’ai bien fait attention de rester à mon rythme.
Il faisait environ 30°C quand j’ai commencé l’ascension. Les sensations étaient plutôt bonnes, en tout cas j’étais bien mieux que le 23 juin! C’était agréable.
Dernier regard avant de l’affronter :
Il y avait moins de monde que ce que je pensais mais pas mal quand même. Ce qui va être très pénible dans cette montée ce sera la grande quantité de cyclistes qui vont faire l’ascension avec leurs voitures d’assistance. En gros pendant toute la montée ce sont les mêmes voitures qui vont me dépasser à chaque fois en s’arrêtant tous les 800m. Bien pénible surtout qu’il y en a deux qui ne s’écartaient pas pour dépasser et à chaque fois je me faisais peur…
Sur toute la première partie je gérais très bien ma montée et ça me remontait bien le moral. Mais je sentais tout de même que c’était de plus en plus dur. Et pour tout dire, j’étais assez impressionné de voir que le 23 juin, j’avais réussi à faire toute cette partie raide jusqu’au Chalet Reynard alors que j’en pouvais plus.
Là dans l’ascension à environ 4 kilomètres du Chalet Reynard, j’ai senti que je piochais un peu et à 2 kilomètres, là c’est devenu très dur. D’un seul coup! Aie aie aie les jambes!!
Alors qu’au début j’avais de bonnes sensations, là c’était l’inverse! A partir de là je grimpais comme je pouvais. En arrivant au Chalet Reynard, j’étais soulagé. Le temps de manger un peu et je ne me suis pas attardé, je suis reparti pour la dernière portion, 7 kilomètres à travers la rocaille sur une pente moyenne de 7,5%.
Etant donné que j’envisage d’effectuer mes prochaines sorties vers d’autres parcours, et que je ne suis pas sûr de revenir au Ventoux d’ici le moment où je vais partir, j’en ai profité comme si c’était la dernière fois!
Même si ce fut assez difficile pour les jambes, j’ai adoré la fin! Sous le soleil! Il faisait 39°C!! à un moment avant qu’un petit vent frais vienne rafraichir un peu. Par contre, j’ai du m’accrocher avec la tête car c’était dur. Je me suis arrêté 30sec à environ 3km. Pourtant j’arrivais à prendre des photos tout en roulant la plupart du temps.
Sur cette partie, les photographes sont nombreux!^^ Il y en a 3 qui m’ont donné leur carte.
Malgré le mal de jambes, pour le dernier virage très raide je me suis amusé à le prendre à la corde mains en bas du guidon en danseuse.
Arrivé en haut j’étais soulagé. Je savourais!! Ouf, le semi-échec du 23 juin est effacé! C’est toujours la même saveur quand on arrive en haut!! Comme pour le Tourmalet!
Et puis là étant donné que je ne suis pas sûr d’y revenir, j’ai encore plus apprécié. Il y avait beaucoup de monde au sommet!!
Je suis descendu quelques centaines de mètres vers Malaucène pour profiter de la vue sur le nord. Magnifique!!
Je suis ensuite revenu au sommet, ces quelques centaines de mètres étaient bien raides quand même^^
Je me suis ensuite lancé dans la descente. Petit frayeur quand une andouille garée sur le bord a ouvert sa portière au moment où j’arrivais à pleine vitesse… J’ai pu l’éviter de justesse…
Je me suis bien fait plaisir sur le début jusqu’à rattraper une voiture. J’en avais dépassé une au début de la descente mais pour celle là c’était un peu dangereux de tenter une manœuvre du coup je suis resté derrière jusqu’au Chalet Reynard. Là j’ai pris la direction de Sault pour rentrer.
Je sentais que j’avais très mal aux jambes quand même… Après avoir passé le Chalet Reynard depuis 2 kilomètres je suis passé à la bifurcation du col de la Frache et j’ai eu envie d’y aller sauf que ça monte de suite…et je n’avais pas changé mes braquets, je me suis retrouvé sur le grand plateau dans la côte en faisant ce que je pouvais pour rejoindre le virage un peu plus plat à 20m pour changer mes vitesses sauf qu’en y arrivant au moment où je forçais pour tourner les jambes, j’ai senti une énorme douleur musculaire dans la cuisse gauche, un peu comme une déchirure. Je me suis immédiatement arrêté. La douleur était presque insupportable et je n’arrivais pas à poser la jambe par terre tellement ça faisait mal. Là j’ai eu peur… Je suis resté 2 minutes à me masser la cuisse et ça semblait s’améliorer. Du coup j’ai fait demi tour pour continuer la descente. Ça faisait très mal et je n’arrivais pas à tourner les pédales pendant 2 kilomètres. J’étais en roue libre. Puis ça allait de mieux en mieux. Ouf! Par contre j’ai plus pris de risque et je suis resté la majeure partie de la descente en roue libre.
Alors que j’entamais le kilomètre de montée vers Sault, une voiture arrivant en face m’arrête pour me demander une direction…alors qu’il y avait des piétons pas loin à qui elle pouvait demander…enfin bon.
Une fois à Sault direction le Plateau de Vaucluse! Il y a environ 6km de petite montée qui mène jusqu’à Saint Jean de Sault. Là j’ai décidé de ne pas aller par le col de la Liguière car il présente certaines portions raides et j’avais pas les jambes.
La vue sur le Ventoux était sympa comme d’habitude sur cette route. La descente sur Saint Saturnin les Apt n’est pas très pentue, c’était un peu long et dès qu’il y avait un faux plat montant, bien que je le passais sans trop de soucis, je sentais que les jambes faisaient mal!
Sur cette dernière partie, j’ai bien apprécié de rouler au milieu des champs de lavande!
En rentrant j’étais content d’en avoir fini tout de même. Je sentais bien que je n’avais pas le rythme. Deux semaines sans vélo c’est beaucoup dans le Mont Ventoux je pense…
Au final donc, j’ai parcouru 137 kilomètres pour presque 2600m de D+ avec le col de Murs, le Mont Ventoux par Bédoin et le Plateau de Vaucluse. C’est donc une belle sortie. Et je me suis en quelque sorte réconcilié avec le Mont Ventoux après le 23 juin.
C’est la 8e fois que je le montais (4 fois par Bédoin, 3 fois par Sault et 1 fois par Malaucène). Je ne sais pas si je le remonterai d’ici mi-septembre quand je partirai car les prochains parcours que je souhaite faire sont plus sur la Montagne de Lure et le Luberon.
Au moins j’en ai bien profité. J’ai en quelque sorte bouclé la boucle entre la première fois où je l’ai monté le 26 juillet 2011 et celle-ci le 28 juillet 2012 pratiquement 1 an jour pour jour après.
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