Le col du Petit Saint Bernard est un col situé à la frontière italienne entre la Savoie et le Val d’Aoste en Italie. Il culmine à 2188 m d’altitude et fait donc office de passage entre la France et l’Italie.
Ce col est chargé d’histoire. Au sommet se trouvent des vestiges datant de l’Age du Fer, c’est à dire d’environ 800 avant J.C.
Depuis l’Antiquité le col est emprunté pour le commerce entre les différents peuples de la région.
C’est à partir de l’époque de l’Empire Romain que la première route a été construite pour emprunter le col du Petit Saint Bernard.
C’est en suivant que Bernard de Menthon (1020-1081) a participé à la renommée du col du Petit Saint Bernard.
Il y a créé un hospice ainsi qu’au sommet du col du Grand Saint Bernard. Il voulait, ainsi, protéger les pèlerins de passages des brigands et de la dureté du climat en altitude. L’hospice initialement construit côté italien a été endommagé et reconstruit plus tard côté Tarentaise à l’endroit où il est actuellement.
L’hospice a servi jusqu’au début des années 1900. Il a été endommagé durant la Seconde Guerre Mondiale.
(Source Wikipédia)
Aujourd’hui encore, on voit les traces de la Guerre sur les bâtiments du sommet et passer devant l’hospice revêt un caractère particulier quand on sait toute cette histoire. On peut imaginer toutes les personnes qui sont passées entre ces murs…
Bernard de Menthon ayant développer un réseau de secouristes entre les cols du Petit Saint Bernard et du Grand Saint Bernard, c’est sur ces lieux qu’a été développée la race de chien, le Saint Bernard pour aider les secouristes.
C’est après les œuvres de Bernard de Menthon que les cols ont pris son nom.
Par ailleurs, il semblerait qu’il ait un lien avec la famille des Comtes de Menthon. C’est ainsi que le village Menthon Saint Bernard sur les bords du lac d’Annecy a été renommé.
Au sommet du col, une statue représentant Bernard de Menthon a été érigée non loin de l’hospice.
La suite de l’histoire du col se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale en juin 1940.
Mussolini veut annexer le col du Petit Saint Bernard mais la quarantaine de soldats français qui sont au sommet va résister héroïquement face aux troupes italiennes (fascistes). Plusieurs centaines de soldats italiens vont y mourir.
Cependant, l’ordre de repli oblige les soldats français à quitter le col face aux italiens qui leur rendent hommage au moment de leur départ du col.
C’est en avril 1945 que les soldats français vont peu à peu repousser les troupes italiennes pour reconquérir le col.
Bref ça a été un carnage. Les installations sont toutes éventrées et il n’y a plus rien au sommet…
Aujourd’hui le sommet du col à proprement parlé est côté français à quelques mètres de l’entrée en Italie.
Le jardin botanique alpin de Chanousia créé en 1893 par l’Abbé Pierre Chanoux alors directeur de l’hospice, a été entièrement ravagé pendant la Guerre. Il a été remis en état depuis et est ouvert au public pendant l’été.
Après la Guerre, la station de ski de La Rosière a été créée dans les années 1950 sur le versant français, à 8 km du sommet.
D’un point de vue cycliste, le col du Petit Saint Bernard a été emprunté 4 fois seulement par le Tour de France. On peut citer Bartali (1949) et Bahamontes (1963) qui y sont passés en tête.
Le versant français du col du Petit Saint Bernard débute à Bourg Saint Maurice pour 31 kilomètres de montée régulière.
Les 3 premiers kilomètres jusqu’à Séez sont communs avec le début de l’ascension du col de l’Iseran. Les pourcentages restent d’abord modérés avant de dépasser les 6 et même 8% à un endroit. Cette partie est en général très fréquentée par les voitures qui vont en Italie ou à Val d’Isère et Tignes. Ce n’est donc pas une partie très agréable.
A Séez, il faut laisser tout droit la route allant au col de l’Iseran pour tourner à gauche. La route s’élève en lacets réguliers sur une pente aux alentours de 5 à 6%. C’est assez agréable car on voit Bourg Saint Maurice en contrebas. La route n’est pas forcément en très bon état et il convient de se méfier dans la descente surtout.
A un moment la route tourne plus franchement vers la gauche (vers l’Est) et dévoile une vue splendide sur le Mont Pourri (3779 m). La route continue de grimper sur une pente régulière entre 5 et 6% et nous fait traverser la station de La Rosière à 8 km du sommet. La suite après la station se fait presque en ligne droite avec quelques courbes. On aperçoit le sommet de loin, mais la vue est vraiment agréable. Ce n’est pas aussi grandiose que les grands cols mais il s’y dégage un parfum particulier de cet endroit. Sur ce final la pente est plus souvent aux alentours de 6%. Le dernier kilomètre comporte plusieurs lacets et nous fait passer devant la statue de Bernard de Menthon et l’hospice qui se trouve à 400m du sommet environ.
Bourg Saint Maurice en bas
Le Mont Pourri (3779m)
En approchant de La Rosière
Le final du col, superbe,
La statue de Bernard de Menthon
L’hospice non loin du sommet
Au sommet
Le versant italien du col du Petit Saint Bernard débute à Prè Saint Didier dans le Val d’Aoste pour 23 km. Les 10 km jusqu’à La Thuile grimpent sur du 5% et traverse quelques tunnels très bien éclairés.
A partir de La Thuile il reste 13 km qui grimpent sur du 5 à 7% en étant le plus souvent entre 6 et 7%.
Cette partie grimpe tantôt en lacets, tantôt en lignes droites et courbes. La vue est sympa sur La Thuile et le massif du Mont Blanc. En revanche, ce qui est à déplorer, c’est l’état lamentable de la route de ce versant italien. J’ose espérer que ça a été rectifié mais le 28 septembre quand j’y ai été, c’était extrêmement dangereux dans le sens de la descente et aussi dans la montée…
Le final est exposé au vent et se fait en ligne droite. A environ 1 km du sommet, on passe à proximité du lac du Verney (pas le même que celui qui se trouve sur la route du col de la Croix de Fer!).
Le Mont Ouille
Le lac du Verney non loin du sommet
Pour le versant italien du col du Petit Saint Bernard, il existe une variante que j’ai empruntée, par le colle San Carlo qui relie Morgex (5 km avant Prè Saint Didier) La Thuile par une rampe de 10,5 km à 10% de moyenne. Ça pique un peu plus les jambes ce col^^ Je le décrierai dans un prochain article.
Au final, le col du Petit Saint Bernard est un très beau col à plus de 2000 m d’altitude et qui ne présente pas de pourcentages excessifs. Par ailleurs il présente un intérêt historique non négligeable.
(2 commentaires)
Bonjour 02 juin 2016 le col est -t il ouvert ? merci par avance de votre réponse Cordialement
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Bonjour Pascal, je viens de regarder sur le site du CG73, il est ouvert normalement 😉