Prologue : 10 h de train – 36 km – 600 m de D+
J1 : 80 km – 2150 m de D+ – Mont Ventoux
J2 : 90 km – 1500 m de D+ – col de la Madeleine, col de la Gabelle, col de la Madeleine
J3 : 100 km – 1250 m de D+ – 5 h de train – Mont Faron
J4 : 102 km – 1400 m de D+ – 5 h de train – côte de Peille, col d’Eze
J5 : 123 km – 1250 m de D+ – 3 h de train – côte Ligure (Italie), Cipressa, Poggio di Sanremo, Monaco
J6 : 71 km – 1200 m de D+ – météo pluvieuse, Nice, col d’Eze, la Turbie, Peille
Il me reste 2 jours sur place à l’Escarène dans l’arrière pays niçois pour pédaler. La veille j’ai pu faire ma sortie en Italie qui était l’objectif. J’avais regardé la météo et j’avais vu qu’il valait mieux la faire hier car le temps serait plus mitigé sur ces 2 jours. J’avais dans les sacoches 2 sorties de plus de 140 km et plus de 3000 m de D+ mais avec la météo c’est compliqué de les prévoir.
Et effectivement, pour aujourd’hui, je me suis quand même levé à 6 h pour voir le temps qu’il fait et…il pleut… Je regarde la météo et normalement ça devrait aller mieux à partir de 10 h jusqu’à 14 h à peu près.
Ce sera un plan B aujourd’hui du coup. Je vais opter pour aller faire le touriste à Nice, je voudrais aller voir la basilique Notre Dame de l’Assomption et aussi aller pédaler sur la Promenade des Anglais plus longuement que 2 jours auparavant.
Je prends le temps de prendre un gros petit déjeuner et en milieu de matinée, effectivement, il y a une éclaircie.
Allez, j’enfourche le vélo, direction Nice. J’en ai pour 25 km tout en descente et faux plat descendant. Ça me permettra de repérer la route aussi pour le samedi quand je vais devoir repartir pour la gare en pleine nuit à 4h du matin.
En quittant l’Escarène, il y a d’abord le col de Nice à grimper sur 1 km environ avant d’entamer la descente. C’est d’abord une belle descente avec quelques virages avant que ça ne devienne un faux plat. La route est large au début. Les kilomètres défilent vite. J’arrive à un rond point où à vélo il ne faut pas se louper et bien prendre vers la gauche pour traverser tous les villages et petites villes car l’autre côté c’est la grande route qui passe dans les tunnels.
La route n’est plus en très bon état, il faut être prudent et dans la traversée des villes aussi car il y a énormément de circulation, notamment des camions à tout va. C’est fou, dantesque… A un moment j’arrive dans un petit rond point dans une petite ville…que j’ai préféré passer à pied… C’est bouchonné de partout, des camions et des voitures en continu dans tous les sens, des gens qui coupent la route, ça klaxonne. Abominable… J’ai préféré passer à pied sur le passage piéton. Je crois bien que c’est la première fois que ça m’arrive et pourtant j’ai déjà passé des énormes ronds points à vélo du côté de Blagnac ou même la place de l’Etoile à Paris.
Je suis aux anges de trouver une bande cyclable un peu plus loin. Les faux plats descendants en ligne droite se succèdent, je suis ralenti par des chantiers, circulation alternée et des camions. J’arrive dans Nice, ouf. Mais en fait ça va empirer…
Ma bande cyclable qui est sur un trottoir qui longe le Paillon, s’arrête nette sur des barrières.Je suis obligé de repassé sur la route, une double voies embouteillées complètement et sans espace les vélos…
Ok… Je prends la première à droite, une petite rue où il y a moins de monde en me disant que je trouverai à vélo comment traverser la ville par les petites rues. Et bien en fait non, je suis face à 3 sens interdits dans chaque direction, je reprends une route de voitures mais qui m’amène à l’entrée d’un tunnel. Je m’arrête, je passe à pied sur le trottoir. Je regarde mon téléphone, la Promenade des Anglais doit être à 1,5 km. Je tente une nouvelle ruelle, je me retrouve bloqué à nouveau et en plu le quartier est bien chelou, je suis quasiment sûr qu’il y a un point de deal à cet endroit. Allez, je ne vais pas m’éterniser là, vite je repars sur une sorte de bretelle qui me ramène sur le fameux gros boulevard embouteillé. Ben mince alors… C’est insupportable. Cette ville, tout y et fait pour le voitures, les grosses bagnoles de luxe, les cyclistes et les piétons peuvent aller se faire voir… On ressent bien cet état d’esprit… De toute façon quand on voit les politiques du coin… Je suis quand même sidéré que cette ville ait pu accueillir un grand départ du Tour de France, une arrivée finale, qu’elle soit ville arrivée de Paris Nice depuis des décennies et que les infrastructures pour circuler à vélo dans l’agglomération soient aussi désastreuses et inexistantes, c’est une honte, sincèrement.
Même à pied sur un passage piéton je me suis fait klaxonner par des voitures dans l’embouteillage qui ne pouvaient pas avancer parce que nous (les piétons du moment sur ce passage) avons traversé au feu rouge… Non mais sérieux… Ces gens qui n’ont rien compris qui se croient importants dans leur grosse bagnole et qui pensent être un modèle de réussite sociale dans l’argent et le paraitre alors qu’ils n’ont rien compris à ce qui fait la vraie vie et qui e permettent de gueuler alors que ça ne change rien pour eux…
Voilà voilà, c’était mon petit coup de gueule sur la cyclabilité de Nice et l’état d’esprit qui y règne^^
Bon, bien sûr, c’est abominable et je préfère m’enfuir de cette ville. Tant pis pour la Promenade des Anglais, je n’ai pas réussi à l’atteindre… C’est phénoménal quand même, vouloir visiter la ville et ne pas pouvoir à cause de la ville…
Je regarde le GPS, je repère où je dois tourner à droite pour quitter la ville et aller grimper le col d’Eze pour rentrer par la Turbie et Peille ensuite.
La route se met à grimper dès le carrefour sur un grand boulevard en direction de Villefranche sur Mer. Je grimpe, je grimpe, j’ai tellement envie de quitter cette ville que je sens pas la pente. Je passe le col de Villefranche, la vue est superbe sur toute la ville depuis les hauteurs. Il y a un large trottoir qui me permet de m’arrêter pour prendre des photos. Ça circule beaucoup car c’est aussi la direction de Beaulieu sur Mer, je guette la bifurcation où je vais devoir prendre à gauche la route qui monte vers le col d’Eze. Ouf, j’y arrive. Je continue de grimper, la vue sur Saint Jean Cap Ferrat est magnifique. Il y a moins de monde et je profite beaucoup plus. Les kilomètres passent, l’ascension se passe bien. J’arrive sur la crête avec une route en balcon qui s’aplanit. Au détour d’une courbe j’arrive au col d’Eze à 507 m d’altitude.
Une belle ascension pour le paysage.La suite je la connais, je pars de l’autre côté toujours en balcon avec vue sur la mer et je rejoins la Turbie. J’y suis au bon moment car le ciel devient menaçant et noir vers les terres. Je remonte vers le col de Saint Pancrace pour arriver sur la crête. J’essaye d’accélérer pour rentrer avant la pluie, des grosses gouttes commencent à tomber alors que j’aperçois Monaco en contrebas.
Sur la crête je roule à un bon rythme, je passe devant l’intersection qui indique le village de Saint Agnès sur la droite à 9km, très beau village (une amie s’appelle Agnès grâce à ce village, je voulais y passer pour la petite dédicace) mais c’est trop risqué avec le risque que la pluie augmente. Je continue sur la crête jusqu’à Peille où je commence la descente de la côte sur les lacets vertigineux. Il me reste 9 kilomètres ensuite jusqu’à l’Escarène après la descente. Ouf, je termine sans avoir pris l’orage sur la figure, j’y ai échappé !
Bon, ben voilà, une petite sortie, à peine 71 km, mais c’était le plan B dans cette journée mitigée. Le gros point noir c’est Nice que je n’ai pas pu visiter…
Dans l’après midi, je vais opter pour prendre le train jusqu’à Sospel pour m’y balader à pied, petit village de la vallée de la Roya, conservé dans son authenticité.
Le soir, je prépare mes affaires pour le lendemain qui s’annonce plutôt bien pour la météo et où je compte faire une belle et grosse sortie.
Ce sera la 7ème étape d’affilée.
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