Après ma frustration du 11 octobre où je n’avais pas pu monter le col d’Aspin après le col de Peyresourde, je ne voulais pas rester sur un sentiment négatif trop longtemps. J’ai donc décidé d’aller monter le col de La Pierre Saint Martin (1802m) 6 jours après le col de Peyresourde.
Le col de La Pierre Saint Martin se trouve sur la frontière entre la France et l’Espagne. Le côté français du col se trouve dans les Pyrénées Atlantiques (64). Etant donné que je suis étudiant à Pau, j’ai décidé de rester dans sur place ce week end là. Le sommet du col se trouve à environ 85 kilomètres de Pau sachant qu’il y a pratiquement 25 kilomètres d’ascensions. J’ai donc décider de prendre le train de Pau à Oloron Sainte Marie avec mon vélo. Oloron Sainte Marie est une petite ville des Pyrénées Atlantiques qui se situe environ 35 kilomètres au sud de Pau en direction des montagnes. Cela me permettait de me rapprocher des montagnes et surtout de ne pas risquer de rentrer tard le soir.
Ce samedi 17 octobre 2009, malheureusement pour moi, c’est le premier jour de la saison où il a gelé à Pau. Je suis donc arrivé vers 7h du matin à la gare de Pau complètement frigorifié. Le train m’a permis d’arriver vers 8h à Oloron Sainte Marie.
Là, la route des cols prend la direction de Arette, petit village tristement connu pour avoir été le lieu du dernier tremblement de terre ayant fait une victime en France en 1967.
Le froid et la circulation rendaient le trajet très difficile. Arette se trouve à environ 20 kilomètres de Oloron Sainte Marie. La route est globalement plate et ne présente pas de difficulté majeure sur cette portion.
A partir de Arette, il reste environ 28 kilomètres jusqu’au sommet du col de la Pierre Saint Martin.
Les 3 kilomètres suivants la sortie de Arette sont globalement plats. La route est plutôt étroite et traverse des sortes de gouffres qui font que le Soleil ne réchauffe pas la route. Ensuite, la route est en léger faut plat montant pendant les 3 kilomètres suivants mais redescend juste avant le début de l’ascension. La route commence à monter lorsqu’elle arrive dans un petit bosquet. L’altitude du bas de l’ascension est d’environ 190m. De ce fait l’ascension est très longue. A ce moment là, il reste environ 22 kilomètres d’ascension. Le premier kilomètre n’est pas très raide mais juste après un panneau indiquant un danger annonce une pente à 15% et recommande aux automobilistes de faire attention. La portion à 15% s’étale sur plusieurs centaines de mètres. Ce kilomètre est difficile en raison du froid, de la dureté de la pente et aussi le fait que ce soit le début de l’ascension fait que l’on n’est pas encore forcément dans le rythme. Après ce kilomètre, il y a quelques kilomètres (je ne sais plus combien) aux environs de 7%. A ce moment, la route traverse une zone ensoleillée. C’est là que j’ai enfin enlevé ma veste mais j’ai tout de même gardé l’écharpe. Après ces kilomètres à 7%, une portion longue de 10 kilomètres avec des pourcentages oscillant entre 8 et 11% s’annonce. C’est une grande partie de l’ascension qui est très difficile car elle n’offre aucun répit. La pente ne descend pas en dessous des 8% et est plutôt irrégulière. En effet cette portion de route est dans une zone en lacets et les virages sont assez difficiles et demandent une bonne relance. L’ascension est vraiment difficile et plus on prend de l’altitude et plus il fait froid. C’est vraiment la volonté de monter un nouveau grand col qui m’a permis d’arriver en haut. La longueur de l’ascension et la dureté de la pente font qu’on a l’impression que cette ascension ne se finit pas. Les derniers kilomètres sont un peu moins raides mais restent tout de même aux alentours de 7%. Par moment la route traverse des petits gouffres couverts de stalactites. La station de Arette La Pierre Saint Martin se trouve à 3 kilomètres du sommet. Le sommet du col se trouve sur la frontière avec l’Espagne même si le panneau indiquant le sommet se trouve une centaine de mètres après le passage de la frontière. De ce fait, j’ai reçu un texto de mon opérateur téléphonique m’indiquant les tarifs de communication car je me trouvais à l’étranger…
Au sommet il n’y a pas grand chose à voir. Je ne m’y suis pas attardé car un vent glacial soufflait fortement.
Je suis rapidement descendu sur Arette et sur Oloron Sainte Marie. Là j’ai à nouveau repris le train jusqu’à Pau.
Au final j’ai été un peu déçu par l’absence de panorama depuis là-haut mais j’ai été très content d’avoir pu monter un grand col aussi dur sans trop de problèmes. La sensation de soulagement une fois que je suis arrivé au sommet et une fois que je suis rentré à mon appart le soir était assez particulière.
C’est le 2e plus haut col (1802m) que j’ai monté après le col du Tourmalet (2115m). Le col de la Pierre Saint Martin comptera parmi mes ascensions les plus difficiles de part la longueur, le pourcentage de la pente et le froid.
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[…] les coureurs à la Pierre Saint Martin. Voir cette ascension à la télé m’a rappelé des souvenirs quand j’y avais été en 2009. Malheureusement, la première arrivée dans cette très belle station, a été entachée par la […]