18 juillet 2021 (27e sortie) : Défi des Barons du Soulor en plus corsé : 3 fois le col d’Aubisque par chacun des 3 côtés

152 km – 4300 m de D+

Allez, j’ai 3 jours devant moi !! Et il fera beau !! Je compte bien en profiter pour enfin pouvoir enchainer un peu les sorties !! Je n’ai pas pu aller voir passer cette semaine le Tour de France dans les Pyrénées à cause de la période agitée et aussi de la météo…

Et ce coup-ci je veux me faire un objectif qui me trotte dans la tête : le défi des Barons du Soulor.

Ce défi consiste à gravir le col du Soulor (1474 m) par ses 3 route d’accès (par Argelès Gazost, par Ferrières et par Laruns). Ce qui nécessite dans le défi de gravir 2 fois le col d’Aubisque (1709 m) et notamment son versant le plus difficile par Laruns. Pour ma part, j’ai envie de corser un peu plus les choses en allant gravir l’Aubisque 3 fois tant qu’à faire et donc transformer mon défi en Barons de l’Aubisque.

Comme pour les Cinglés du Ventoux, je ne vais pas m’embêter avec des papiers « officiels » à signer et tout ça, le défi je vais le faire juste pour moi.

Ça va bien me changer les idées.

Cependant, je ne me sens pas en super forme non plus et partir de Tarbes avec un sac lourd de ravitaillement, va faire une sacrée trotte. Je vais donc m’avancer un peu mais je n’ai pas non plus envie de commencer dès le pied, ça perdrait en saveur pour moi. Je vais donc partir de Lourdes. Ça m’évitera 20 km entre Tarbes et Lourdes sur la route passante. Mais ça me laissera toujours de la vallée avant et après jusqu’à Argelès. Et ça va me garder toujours un beau kilométrage de l’ordre de 150 km (190 km environ si j’étais parti de Tarbes).

A Lourdes j’enfourche le vélo. Mon sac pèse pas mal mais pour une journée comme ça il vaut mieux avoir ce qu’il faut. Je suis ur la voie verte jusqu’à Argelès.

Là c’est parti ! Les 3 kilomètres à 8 % à la sortie d’Argelès me confirme que je ne suis pas aérien non plus. Mais bien que le doute arrive direct, je garde confiance car je sais que je peux tenir longtemps même avec des jambes moyennes.

Les 12 kilomètres jusqu’à Arrens entre montée et faux plats sont vraiment pénibles pour moi, c’est vraiment le terrain sur lequel je peux rapidement m’épuiser… Je suis en mode gestion de l’effort.

A Arrens, ouf, ça y est la pente se cabre à 8 % et n’en bougera plus pendant 7 kilomètres jusqu’au col du Soulor. C’est encore le début de la journée, les rayons du soleil commencent à chauffer petit à petit, je savoure de pédaler dans ce décor et d’avoir ce luxe là à la force de mes mollets.

Je rattrape quelques cyclistes qui profitent de ce début de journée aussi. Au sommet du col du Soulor, je prends une photo du paysage et je bascule directement dans le cirque du Litor, 2,5 km de descente, 3,5 km de faux plat et 4 km d’ascension. Paysage fabuleux, mais je sens que les jambes fatiguent un peu…déjà…

Je m’arrête au sommet du col d’Aubisque pour profiter un peu du paysage et réfléchir. Je ne suis pas sûr de pouvoir faire le défi. Est-ce que ça vaut le coup de se faire mal aux jambes sur la suite ? Une chose est sûre, l’autre versant du col d’Aubisque par Laruns c’est le plus raide et c’est aussi celui qui me conviendra le plus, l’idéal pour se refaire la cerise.

Et donc, je commence la descente des 16 km jusqu’à Laruns. Je n’avais encore jamais descendu ce versant du col d’Aubisque (seulement grimpé une fois), c’est chose faite. Et je ne le sais pas encore mais je vais le voir souvent ce versant là de l’Aubisque dans les prochaines semaines !

Je me fais plaisir dans la descente et aussi quelques arrêts photos.

En bas à Laruns, je grignote un peu, puis demi tour et c’est reparti. Ce versant là ressemble au col du Tourmalet. 16 km à 7,4 % de moyenne avec les 4,5 premiers kilomètres roulants et les 11,5 derniers plus raides entre 8 et 9 %. Exactement ce qui me correspond.

Et effectivement, je trouve assez rapidement mon rythme quand la pente devient raide et je grimpe plutôt bien entièrement en danseuse. J’ai vraiment kiffé cette ascension sur des pentes comme ça. J’ai rattrapé des espagnols qui se sont étonnés de me voir grimper en bermuda et sur ce vélo xD

Je les ai remorqués quelques kilomètres dans ma roue avant qu’ils ne puissent plus, dommage.

Le paysage est sublime après Gourette, j’adore ! Ce n’est que la deuxième fois que je grimpe ce versant après…2015, j’ai l’impression de le redécouvrir et je profite à fond !

Sublime !
Au col d’Aubisque pour la deuxième fois

Au sommet, je ne m’arrête pas, juste une photo du paysage et je bascule de suite dans le cirque du Litor pour remonter sur le col du Soulor 10 kilomètres plus loin.

Je m’arrête pour remplir mon bidon au robinet au sommet et je discute avec un artisan boulanger itinérant qui est là au sommet. Vachement sympa.

Au col du Soulor

Bon, allez, je l’ai grimpé 2 fois, il ne me reste plus qu’une ascension. Ça vaut le coup de se la rajouter.

J’amorce la descente sur Ferrières. 12 kilomètres de descente.

Et je continue même un peu plus loin dans la vallée jusqu’à Arthez d’Asson car c’est de là qu’est fixé le pied du 3eme versant pour le défi des Barons du Soulor, même si l’ascension commence officiellement à Ferrières.

Il y a un gros vent de face qui souffle dans la vallée de l’Ouzom, je sens que je m’épuise….sur les faux plat descendants…

Allez je m’arrête pour manger, je me en au bord de la fringale en plus… Aïe aïe aïe, ça s’annonce mal…

Une fois manger, c’est reparti pour remonter les faux plat jusqu’à Ferrières, puis 12 km d’ascension à 7,5 % jusqu’au col du Soulor. Dès le début je sens que ça va être dur cette 3eme ascension.

Je me sens en plus écrasé par la chaleur. Heureusement que c’est quand même le versant le plus ombragé…

Et effectivement, à 9 km du sommet, je n’ai plus rien dans les jambes. Outch… Je suis encore à 19 km du col d’Aubisque en plus…

Là c’est dur, je transpire beaucoup, ça me coule dans les yeux, les cuisses brûlent, j’essaye d’alterner assis et en danseuse, je soupire. Ça dure 6 kilomètres comme ça, j’ai laissé passer l’orage petit à petit en me concentrant sur garder un rythme régulier et un souffle régulier et à 3 kilomètres du sommet, ça y est, les jambes sont en partie revenues. Ouf ! Ça va mieux et je peux à nouveau pédaler en danseuse, mais je me sens bien entamé quand même.

Et en plus dans cette ascension…j’ai mon bermuda qui a craqué… le truc qui ne m’est jamais arrivé ! Mais en plus un énorme trou, j’ai ma cuisse directe contre la selle.

Au col du Soulor, ouf petit soulagement. En l’état actuel le défi des Barons du Soulor est bouclé, mais je veux continuer jusqu’à l’Aubisque, il me reste encore 10 km.

Je remplis mon bidon au robinet, je salue le boulanger juste à côté qui me revoit encore passer et hop, allez je repars une nouvelle fois dans le cirque du Litor.

La descente, puis les faux plat et outch les 4 kilomètres d’ascension qui restent. Les cuisses brûlent, mais l’air de la fin aide et pour le coup, depuis quelques temps je sais m’accommoder de ces moments là. Content d’arriver au sommet du col d’Aubisque pour la 3eme fois !! Défi réussi !!! Enfin quoique je dois encore repasser par le col du Soulor^^

Et de 3 !!

Allez, je commence le retour. Le cirque du Litor une nouvelle fois et la remontée vers le col du Soulor, limite des crampes avec le changement de pente. Hé ben^^ Je le sentais dès le départ que je risquais de finir rincé.

La descente sur Argelès, je la fais en roue libre en me laissant aller, pareil jusqu’à Lourdes dans la plaine. Je suis bien content de ne pas avoir à retourner jusqu’à Tarbes.

Un nouveau défi perso réussi cette année après les 3 variantes du Tourmalet et les Cinglés du Ventoux, une semaine après les 171 km de la Pyrénéenne. D’autres défis et grosses sorties sont à venir. Et j’ai donc un bermuda en moins^^

152 km – 4300 m de D+

Le lendemain ce sera à nouveau sur le vélo !

(2 commentaires)

    • BONNIN BONNIN on 15 août 2024 at 9 h 00 min

    bonjour j ai beaucoup aimer votre résumé et me demandais si vous aviez une trace gps a partage
    sportivement guy bonnin

      • Idris on 16 août 2024 at 11 h 42 min
        Author

      Bonjour Guy,

      Ah non je n’ai pas de trace GPS du parcours, mais il n’est pas compliqué à tracer, il y a très peu de bifurcation 🙂

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