Après le week end en Auvergne pour débuter mes deux semaines de congés, j’ai poursuivi bien entendu par quelques jours dans les Hautes Pyrénées. Il n’y a pas à dire, ça fait vraiment du bien de revenir!
Malheureusement la météo est vraiment dantesque et mardi c’est un déluge qui s’est abattu sur tout le département. Cela combiné à la fonte des neiges encore très importantes et aux barrages qui sont pleins, ça a donné des conditions terribles pour le départements avec tous les cours d’eau qui ont débordés et notamment ceux des montagnes qui sont arrivés violemment sur tous les villages du piémont.
Les dégâts sont considérables et les zones sinistrés très nombreuses! Les villages du piémont n’ayant qu’une route pour être reliés à la plaine sont en général coupés du reste de la vallée car plusieurs routes n’ont pas résisté… C’est ainsi que Luz Saint Sauveur, Barèges, Cauterêts, Gavarnie et les autres villages alentours sont en difficulté. Barèges a été sûrement le village le plus touché puisqu’il a été défiguré avec des maisons emportées par les flots et d’énormes dégâts. La station a par ailleurs du être évacuées en urgence par le col du Tourmalet encore fermé puisque c’était le seul moyen de partir…
Le col du Tourmalet justement, risque de ne pas ouvrir avant longtemps côté Barèges, la route ayant été emportée en plusieurs endroits suite à des glissements de terrain…
Du côté de Arreau et Saint Lary il y a également eu des gros dégâts, l’eau potable a été coupée… A côté vers Luchon et Saint Béat, les inondations ont été implacables et tout le village de Saint Béat a dû être évacué, certains habitants ont même été hélitreuillés.
Plus bas dans la plaine, Lourdes s’est retrouvé sous les eaux et certains commerçants peuvent déjà faire une croix sur la saison qui n’a pas encore commencé… Une multitude de villages longeant les cours d’eau ont aussi été inondés.
Et dans les Pyrénées Atlantiques, ils ne sont pas en reste avec le gave de Pau qui a fait des siennes également et inondé pas mal de villages dans le Béarn du côté de Nay et Orthez notamment…
Bref, la météo sur les Pyrénées est assez catastrophique… Hier je n’ai pas pu aller faire du vélo en raison de la pluie.
Avec ce qu’il se passe, je n’ai absolument pas envie de me retrouver en montagne par mauvais temps…
Ce matin, comme hier je me suis levé tôt et ce coup-ci il y avait quelques éclaircies!! J’ai donc décidé de partir faire du vélo!
Bien entendu, c’était loin d’être un grand soleil… Je suis dont parti juste pour quelques heures pour une sortie au col d’Aspin. Ainsi, je pouvais rentrer avant le déjeuner.
Je me suis donc préparé rapidement et j’ai enfourché le vélo direction la chaîne des Pyrénées! C’est la première fois que j’apercevais les montagnes depuis que je suis revenu lundi soir!
Je ne sais pas si c’est le vélo ou moi, mais j’ai l’impression de rouler sans trop d’efforts. Tant mieux pour moi^^
Ce matin pas de vent dans la vallée du coup pour remonter jusqu’à Sainte Marie de Campan c’était top!
Les montagnes étaient quand même entourées de nuages mais c’était déjà ça, je profitais vraiment des paysages!! Après tout ce temps sans voir les Pyrénées, ça fait plaisir!!
De plus cela faisait 6 mois que je n’étais plus allé au col d’Aspin!!
J’étais agréablement surpris de voir que sur le plat et le faux plat, j’allais plutôt bien. En revanche, j’ai constaté que beaucoup de voitures roulaient très vite sans vraiment s’écarter pour dépasser…
Sur le début du trajet dans la vallée, un petit écureuil se tenait debout sur ses pattes arrières. Il est parti quand je me suis arrêté mais c’était sympa à voir.
Je me suis arrêté pour prendre des photos de ce qu’on voyait de la chaîne des Pyrénées puis j’ai poursuivi. J’ai bien apprécié de traverser Campan de nouveau!
Il ne faisait pas trop moche quand je suis parti pourtant…
Le Pic du Midi qu’on distingue :
Le Montaigu qui trône là normalement, quelque part derrière les nuages…
Dans la partie entre Campan et Sainte Marie de Campan, j’étais vraiment bien. 2e plateau et grand pignon c’était parfait là!
Juste avant d’arriver à la bifurcation à Sainte Marie de Campan, petit coup d’oeil à la forge où voilà, 1 siècle, Eugène Christophe a réparé sa fourche!!
Une stèle en mémoire de cette page mémorable de l’Histoire du Tour, a été érigée à l’endroit où il a cassé sa fourche sur les pentes du Tourmalet côté Sainte Marie de Campan, j’espère la voir bientôt!! Et d’ailleurs une exposition sur sa carrière a lieu en ce moment jusqu’en juillet à l’ancien centre Laurent Fignon à Bagnères de Bigorre!
A Sainte Marie de Campan, juste le temps de regarder que le Tourmalet est bien entendu indiqué fermé (mais il a été annoncé ouvert par La Mongie sur le site du Conseil Général), de manger une pâte de fruit et me voilà parti sur le col d’Aspin!
Les nuages commençaient à être assez nombreux, mais pour l’instant ça ne m’inquiétait pas.
Il ne faisait pas très chaud et j’ai donc gardé ma veste thermique tout le long de la montée. Je grimpais vraiment bien et je commençais à me dire que je risquais de prendre un coup de barre plus tard…
Juste après le kilomètre à 6% qui est à 8 km du sommet, j’ai rattrapé un vieux cycliste avec qui j’ai discuté sur les 2 kilomètres pratiquement plat jusqu’à Payolle. 78 ans et encore bien fringuant sur le vélo!! Il a fait demi tour à Payolle.
A Payolle c’était impressionnant de voir l’Adour, son débit et son niveau!!
Alors que je buvais à l’approche des 5 derniers kilomètres plus raides, une vache s’est mise à traverser juste devant moi, j’ai du piler pour pas lui rentrer dedans. Elles n’ont pas changé^^
Je pensais que j’allais avoir besoin de mouliner sur les pentes à 9% qui suivaient mais en fait pas du tout!!
Petit regard sur Payolle alors que la route s’élève au dessus de la station. Le Pic du Midi est entièrement dans les nuages, je n’aurais pas droit à la vue superbe depuis le sommet…
Le ciel était menaçant, ce n’est pas forcément ce que j’aime le plus comme conditions mais bon. Plus je grimpais et plus il faisait frais, je regrettais de ne pas avoir mes jambières mais bon…
Les 2 premiers kilomètres après Payolle à 9 et 7,5% se sont bien passés, le suivant à 8,5% s’est fait un peu plus sentir dans les jambes comme à chaque fois avant que ça aille mieux sur les deux derniers kilomètres de l’ascension. Quel plaisir de voir le sommet de nouveau! Les deux derniers kilomètres j’étais en danseuse les mains en bas du guidon à bloc! Un régal!
Au sommet c’était assez boueux… Les nuages empêchaient donc de voir le Pic du Midi ainsi que l’Aneto. Mais c’était agréable d’être là!! J’ai passé une dizaine de minutes en haut. Pour le coup cette 25e ascension du col d’Aspin pour moi, a été plutôt bonne pour les sensations. J’ai fait toute la montée sur le 2e plateau-grand pignon. Après comptage à la fin de la sortie, je suis en fait monté sur 42-24!! J’ai même compté 2 fois tellement j’étais surpris. Espérons que la forme dure quelques temps!
Côté Arreau :
Côté Sainte Marie de Campan avec le Pic du Midi (je précise qu’il faut l’imaginer à la place des nuages en fait^^)
Après quelques photos au sommet, je suis reparti. Là dans la descente j’avais froid!! J’avais les doigts gelés et froid aux jambes. Et à chaque rigole d’eau que je traversais l’eau glacée qui giclait me faisait vraiment très mal aux jambes… En plus elle était un peu boueuse, j’avais donc les jambes couvertes de boue…
Dans la descente :
Payolle :
L’Adour à Payolle
A Payolle je me suis arrêté pour regarder couler l’Adour. C’était impressionnant déjà là mais moins que 2 km plus tard où j’ai pris des videos. Je pense qu’il y a 2 jours, le virage où je me suis arrêté pour prendre les videos, devait être inondé car là il n’y avait pas beaucoup de marge pour plus d’eau!
L’Adour entre Payolle et La Séoube :
Juste après La Séoube en regardant vers Sainte Marie de Campan
Alors que je regardais l’eau couler, il a commencé à pleuvoir quelques gouttes, j’ai levé la tête et effectivement des nuages menaçant étaient là partout, même en direction de la vallée… Je suis donc reparti et il a commencé à pleuvoir lorsque j’ai traversé le village de La Séoube, une bonne pluie qui mouillait bien. Là je me suis dit que si ça continuait sur tout le reste de la sortie ce serait vraiment pénible et difficile. L’eau était glacée…
Je croisais des cyclistes qui montaient au col d’Aspin et là intérieurement j’étais bien content d’être parti tôt ce matin!
J’étais en train de me dire qu’à Sainte Marie de Campan je m’abriterai et que j’essaierai de savoir si dans la plaine il pleuvait aussi mais à l’entrée du village il ne pleuvait plus! J’ai donc continué! Et au moment où je sortais du village sur la descente à 50 km/h, d’un seul coup le déluge s’est abattu sur moi!!! On ne voyait plus grand chose, il faisait très sombre, la route était transformée en une énorme rigole d’eau, j’étais gelé et en plus ça descendait donc l’eau que je prenais dans le visage faisait un peu mal. C’était dantesque, j’avais la transpiration qui coulait dans les yeux du coup et ça me piquait les yeux, je les gardais à peine ouvert. là dans ma tête c’était vite vite faut trouver l’arrêt de bus le plus proche car cette route entre Sainte Marie de Campan et Campan comporte plusieurs arrêts. Là immédiatement je n’avais aucun abri. Ce déluge a duré 5 bonnes minutes puis d’un seul coup ça s’est arrêté et d’un seul coup je me suis retrouvé sur une route sèche. Je n’en revenais pas!! Bien sûr je claquais des dents, j’étais trempé et je sentais toute l’eau que j’avais dans mes baskets et qui allait de l’avant à l’arrière à chaque coup de pédale. Je me suis revu lors de la sortie au col du Tourmalet le 4 juin 2011 sous une pluie battante…
Je n’avais envie que d’une chose là c’était de rentré et de me réchauffer un peu. Je roulais donc à bloc! Par chance en dehors de quelques gouttes de pluie à Campan puis à Gerde, il ne pleuvait plus. Sur le reste de la vallée j’ai pu sécher. Mais j’avais toujours les pieds mouillés. Tout le retour j’ai roulé à bloc pour rentrer au plus vite. J’ai juste pris quelques photos des Pyrénées (qu’on ne voyait plus en fait^^) à 4 km de la maison et c’est tout.
Magnifique vue sur la chaîne des Pyrénées…
J’étais bien content de rentrer (pour mes pieds surtout), pile pour le déjeuner^^ Et j’espère que ça va continuer la forme que je tiens parce que rentrer sans aucune fatigue alors que j’ai pas mal roulé sur la fin et le tout avec une seule pâte de fruit de la sortie, ça fait plaisir!!
90 km de vélo donc et 1500m de D+. Et c’était donc ma première ascension de l’année du col d’Aspin et la 25e fois que je le montais au total (21 fois par Sainte Marie de Campan et 4 fois par Arreau). C’est toujours le même plaisir que d’aller là bas, je ne m’en lasserai jamais même quand il en fait pas très beau!!
Maintenant faut attendre et espérer que j’aurais au moins une belle journée prochainement! Parce que le Tourmalet vaut mieux éviter d’y aller sous la pluie surtout en ce moment…
Commentaires récents