Après la petite sortie de la veille, le week end continue au pied des Pyrénées pour moi. Malgré la neige du début de semaine, le col d’Aspin (1490m) a réouvert depuis 2 jours. Inutile de dire que c’est lui que j’avais en ligne de mire!! La veille je n’avais pas pu y aller car je suis parti assez tard dans l’après midi, là je n’avais pas envie de laisser passer l’occasion surtout après la sortie avortée de fin février.
Pour ce qui est de l’organisation de la journée, j’avais prévu de ne pas partir trop tôt le matin pour ne pas rouler dans le froid et j’ai donc prévu de mettre les voiles vers 10h du matin. Pour ce qui est de la météo, il était prévu grand soleil mais force est de constatée que le matin avant de partir il faisait très nuageux et même menaçant. Heureusement le plafond nuageux était haut et les montagnes visibles malgré tout.
En revanche en me levant le matin, le vent soufflait tellement fort que quelques minutes avant de partir, je ne pensais plus aller au col d’Aspin et je me suis mis à chercher un autre parcours possible dans les Baronnies du côté du col des Palomières… La déception commençait déjà à m’envahir…
Au moment de quitter la maison, je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus de pâtes de fruit chez mes parents, j’ai pris un truc qui y ressemblait et que je pensais sucré. Manque de chance, je m’en apercevrai au col d’Aspin, il s’agissait d’une pâte de haricot rouge ressemblant à une pâte de fruit mais sans être sucrée (et au goût un peu bizarre^^).
Je suis donc parti en milieu de matinée (après 10h) dans une douceur ambiante très agréable, que ça fait du bien de ne plus pédaler dans le froid!! A ce moment, j’avais en tête de faire une petite boucle dans les Baronnies. Le vent soufflait bien fort de face, comme la veille… J’étais un peu déçu, j’avais encore la mauvaise impression que j’allais rater une fois de plus le col d’Aspin… Voilà 9 mois que je ne n’y suis plus allé (depuis le 25 juin 2013)…
J’avançais tranquillement dans l’optique de voir où en était la forme. J’ai pris des photos de la chaine des Pyrénées depuis le point de vue traditionnel. Plus j’avançais vers Bagnères de Bigorre et plus j’étais cotnent d’être parti relativement tard car il y avait peu de voitures sur la route, les personnes allant aux stations de ski le font tôt le matin en général.
Très nuageux mais lumineux quand même
Dans les deux bosses avant Bagnères, je n’ai pas fait le fou furieux comme la veille^^ J’étais plutôt en forme car je montais sur un bon rythme sans forcer, ça fait plaisir. Puis après l’interminable ligne droite avec vent de face précédant Bagnères, j’ai débouché dans Bagnères. L’intersection avec le col des Palomières se situe juste à l’entrée de la ville. A cet endroit je n’étais plutôt pas trop fatigué malgré le vent de face et j’ai donc décidé en une seconde, d’aller au col d’Aspin et donc de continuer à remonter la vallée vent de face.
Progressivement la pente s’accentue et 6 km plus loin je suis arrivé à Campan où j’ai rejoint la grande route menant à Sainte Marie de Campan et aux cols.
Et plus j’avançais et plus je me sentais en forme. Juste avant la dernière montée à 9% menant à Sainte Marie de Campan, j’ai lancé un petit regard motivant sur la forge où Eugène Christophe avait réparé sa fourche en 1913.
Petit arrêt d’une minute au pied du col pour enlever mes sous-gants et mon écharpe. Et c’est là, que j’ai senti que le vent redoublait…. Moi qui étais content d’arriver dans la montée en me disant que le vent serait moins handicapant, ben c’était encore pire…
J’ai commencé à grimper le col d’Aspin. Les 7 premiers kilomètres ne sont pas trop raides mais sont à découverts et offrent peu de virages, ce qui fait qu’on a le vent de face en permanence sur ce secteur…
Dès le pied de l’ascension il y avait de la neige sur les bords de la route. Voilà qui va donner un petit plus au paysage!!
Le vent soufflait vraiment très fort et il fallait lutter… En traversant le village de La Séoube, les feuilles et brindilles au sol volaient face à moi et me fouettaient les jambes. Le point positif c’était de voir (un peu comme d’habitude) que j’étais mieux sur les forts pourcentages que sur les portions roulantes. J’arrivais à prendre des photos tout en roulant sans soucis malgré le vent un peu déstabilisant et la pente. En arrivant sur le replat traversant la station de Payolle, ça soufflait tellement fort que c’est de la terre qui était sur le bord gauche de la route dans la courbe devant moi qui s’est envolée et m’a fouetté le visage.
L’entrée à Payolle
Payolle
En arrivant devant les 5 derniers kilomètres à 8% de moyenne je me disais que ça allait êttre mieux vis à vis du vent car il y aura des lacets et la route va traverser la forêt. Cependant le premier lacet de 500m est à découvert et c’est donc de côté que j’ai eu le vent. Je commençais à sentir la fatigue arriver et surtout je commençais à avoir faim^^
Vu où j’en étais, j’ai continué en me disant que je mangerai au sommet du col d’Aspin. J’ai donc continué en savourant d’être de nouveau sur le col d’Aspin. Les deux premiers kilomètres de ce final après Payolle, m’ont paru courts et sont passés assez vite j’ai trouvé. Par contre en passant à peu près à 3 km du sommet, là j’ai commencé à avoir un coup de moins bien.
Là j’étais à l’énergie et à environ 1,8 km du sommet, j’ai profité d’un joli point de vue sur le sommet enneigé pour m’arrêter 30 secondes et prendre une photo.
Le sommet du col d’Aspin là bas :
En repartant ça allait beaucoup mieux, même si j’étais pressé d’arriver en haut pour manger un peu.
Quel plaisir d’arriver au sommet de nouveau.
J’ai un peu pataugé dans la neige et la gadoue pour poser le vélo. Un promeneur qui était au sommet m’a pris en photo. Par contre le vent soufflait vraiment très très fort… J’ai pris quelques photos du paysage, du Pic du Midi d’un côté de l’Aneto de l’autre. 9 mois que je n’avais plus vu ce paysage, ça me manquait.
Côté Arreau avec le zoom sur le Pic d’Aneto :
La montée du col d’Aspin côté Arreau
L’autre côté avec le Pic du Midi :
J’ai mangé ce que je pensais être une pâte de fruit et en fait ça n’en était pas une, c’était une pâte de haricot rouge, j’ai pas trop aimé et j’ai douté de son efficacité à me retaper^^
ça soufflait tellement que je ne me suis pas attardé, j’ai juste remis mon écharpe et j’ai entrepris le retour. Je n’avais pas pris mon sac à dos avec moi et j’avais décidé d eme passer de K-Way, il faut dire que malgré le fort vent, la température était agréable.
J’ai commencé la descente avec vent de côté sur les lacets puis vent de dos en traversant Payolle. Au début je voulais m’arrêter pour prendre un coca au bar à Payolle car je sentais bien que j’allais me prendre une belle fringale. Mais j’étais lancé et j’ai continué car j’étais déjà pressé de manger le bon repas que ma mère avait préparé^^
J’ai donc continué ma descente du col d’Aspin, toujours vent de dos, j’ai bien tracé dans les replats^^ Mais seulement jusqu’à Sainte Marie de Campan…
En effet, le vent a tourné en plaine comme chaque jour et c’est donc un fort vent de face qui m’a accueilli à la sortie de Sainte Marie de Campan… Comme quoi, sur le col c’était toujours ce même vent de sud qui soufflait et plus bas en plaine c’est un vent de Nord qui s’est mis à souffler…
J’avais franchement faim et je buvais pas mal d’eau. Mais je sentais bien que je commençais à manquer d’énergie dans les jambes…
En quittant Bagnères, ça commençait à être dur, j’avais faim, j’aurais pu manger n’importe quoi mais j’avais plus rien (tellement j’étais persuadé d’avoir une pâte de fruit avec moi^^). Les 20 derniers kilomètres m’ont paru interminables… Dans les petites côtes je galérais complètement…
Quel soulagement d’arriver à la maison. Je me suis précipité pour ranger le vélo au garage et je me suis rué dans la cuisine pour manger. J’ai bien dû manger pour 3 personnes^^
J’aurais appris une chose c’est que le truc que j’ai pris ben c’était pas une pâte de fruit^^
En tout cas à la fin j’étais bien content, il s’agissait de ma première vraie sortie en montagne depuis la fin du mois d’ocotbre et un certain…col du Finestre! Depuis j’avais bien fait des sorties avec des petits cols mais ça restait des petits cols (col du Vorger, col des Palomières et les sorties charentaises).
90 km pour 1500m de D+, ça fait du bien dans les jambes et je sens que la forme revient lentement mais sûrement. Vivement la suite! Sinon c’est la 29e fois que je grimpe au col d’Aspin (25 fois par Sainte Marie de Campan et 4 fois par Arreau). Et pourtant c’est juste la première fois que je le grimpe avec de la neige sur les bords et au sommet. Je l’ai déjà grimpé par tous les temps mais je ‘navais jamais pu arriver au sommet avec de la neige sur les bords, soit il n’y en avait pas en plein hiver soit il y en avait trop et je me retrouvais bloqué sur la montée.
Voilà de quoi bien remplir ce week end long que j’ai pu passer dans les Pyrénées. 2 sorties en montagne avec une bonne température. Retour en Charente maintenant…
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