Comme prévu, ce mercredi 4 août, je suis allé du côté de l’Andorre. Etant donné que c’est une route nationale très passante, j’ai décidé de partir assez tôt le matin. Je me suis donc levé à 6h et à 6h50 j’étais dehors prêt à partir. J’ai donc pris la direction de l’Andorre. C’est là que je me suis rendu compte que le matin il y a certes moins de voitures mais il y a beaucoup plus de camions… Cela faisait beaucoup de courant d’air. La montée du Port d’Envalira n’est pas raide mais elle est très longue (environ 38kms). L’autre problème d’être parti aussi tôt c’est qu’il n’y avait pas de soleil encore dans la vallée et depuis plusieurs jours il n’y a pas eu de grosse chaleur. Du coup, la fraîcheur était assez importante et je ne sentais plus mes bras sur les guidons et j’avais mal à la jambe gauche. C’était comme ça pendant près de la moitié de l’ascension jusqu’à la sortie de l’Hospitalet-près-l’Andorre. Là le soleil a commencé à arriver.
Toute la première partie de l’ascension jusqu’à l’Hospitalet, n’est pas très agréable en raison du trafic mais surtout de l’absence de beau paysage… Cependant il est à noter que la route est suffisamment large et de ce fait je n’ai pas eu trop de problème avec les voitures qui me dépassaient ou même les camions sauf peut-être au niveau de la pollution car on ne peut pas parler d’air pur dans ce coin… Jusqu’à l’Hospitalet, la pente est aux environs de 5% de moyenne avec des kilomètres entre 3 et 7% de moyenne. Après l’Hospitalet la pente est plus raide avec une moyenne entre 6 et 7%. J’ai eu un petit soucis de dérailleur lorsque j’ai passé l’Hospitalet car justement, la pente devenant plus raide, j’ai appuyé plus fort sur les pédales et j’ai la chaîne qui s’est mise à sauter… J’ai donc rechanger les pignons pour réessayer de passer celui que je voulais mais rien n’y a fait. A un moment la chaîne a sauté plus fort et mon pied droit à déchaussé, j’ai donc du mettre pied à terre. Là j’ai changé de pignon à l’arrêt. Je dois dire qu’à ce moment j’avais une appréhension pour repartir car je ne suis pas habitué à repartir avec les pédales automatiques sur une côte, car il faut arriver à enclencher très vite le deuxième pied… Mais je suis reparti sans problème avec le deuxième pied qui s’est enclenché très vite, en même temps le Port d’Envalira ne présente pas de pourcentages raides à ce moment. Malheureusement, la chaîne a continué à sauter et mon pied a de nouveau déchaussé quelques centaines de mètres plus loin. A nouveau j’ai essayé de rechanger les pignons à l’arrêt. Et cela m’est arrivé une 3e fois quelques mètres plus loin à nouveau où j’ai du remettre pied à terre. Là, j’ai carrément changé tout les pignons à l’arrête. C’est à dire que j’ai enlevé les dents avant de les remettre. Et là, c’est passé, la chaîne ne sautait plus, mais du coup j’ai fait les 18 derniers kilomètres de montée sur le même pignon…
A partir du 25e kilomètre d’ascension, j’ai commencé à trouver le temps long mais le paysage est devenu majestueux et je dois dire que ça fait bizarre de voir des paysages de haute altitude avec en même temps une nationale surchargée de voitures… Dès que j’ai trouvé un élargissement de la chaussée sur la droite, je me suis arrêté pour manger un peu. De l’autre côté de la route se trouvait des chevaux. J’en ai également profité pour prendre en photo le paysage que l’on voit ci-dessous (on peut voir le nombre important de voitures qui arrivaient).
Juste après être reparti sans trop de difficulté, j’ai du remettre pied à terre en raison de la file de voitures à l’arrêt à cause du poste de douane qui ralentissait la progression. Une fois que la file s’est remise en marche, j’ai pu me faufiler et passer. Quelques centaines de mètres après le poste de douane, un panneau annonce l’entrée en Andorre. Puis plus loin se trouve le Pas de la Case, destination de la plupart des véhicules. Là il reste 5 kilomètres de montée à 7-8% jusqu’au sommet du Port d’Envalira, ce sont les kilomètres les plus durs. La traversée du Pas de la Case est pénible en raison du nombre énorme de voitures qui y circulent, qui sortent des parkings, des piétons qui traversent n’importe où et des ronds points surchargés…
A un moment un panneau lumineux annonçait une température de 10 degrés, je ne pensais pas qu’il faisait si froid…
La sortie du Pas de la Case est assez raide et rapidement on domine la ville. Dans les derniers kilomètres j’avais repéré des points de vue à partir desquels je voulais prendre des photos dans la descente. La fin est difficile et pénible (peut-être est-ce l’altitude et le manque d’oxygène). Cependant même si la fin est dure, le fait d’être si proche du plus haut col routier des Pyrénées donne des ailes je dois dire et c’était vraiment un plaisir de pédaler. Le dernier virage est bordé par une station service et un garage (c’est assez moche) et d’un seul coup on débouche sur le sommet avec le panneau annonçant (enfin) le sommet du col. Le Port d’Envalira, plus haut col routier de toute la chaîne pyrénéenne à 2408m d’altitude.
Au sommet, j’ai été déçu par le panorama qui est en fait un horizon un peu bouché par les hauts pics environnant… Je me suis un peu ravitaillé et là j’ai vu que j’avais un message sur le portable. Je l’ai écouté et c’est là que j’ai su que j’avais obtenu le permis de conduire que j’avais passé deux jours auparavant à Tarbes avant de partir (le lundi 2 août). C’était une bien bonne nouvelle qui arrivait à pic.
Alors que j’étais au sommet, le vent s’est levé d’un coup et le brouillard est arrivé. Il s’est mis à faire froid, je claquais des dents. Je me suis donc dépêché de partir dans le brouillard et malheureusement, depuis les points de vue que j’avais repéré on ne voyait plus le Pas de la Case, la seule photo de la ville que j’ai pu prendre est celle-ci, mais j’étais déjà proche :
Il faisait vraiment froid, je ne me suis pas attardé et j’ai continué la descente. De nouveau, la traversée du Pas de la Case fut assez pénible à cause des piétons essentiellement. Ensuite lus loin, j’ai à nouveau du remettre pied à terre avant le poste de douane en raison de la file de voitures qui était arrêtée. Une fois le poste passé c’était bon, j’ai vraiment pu m’engager dans la descente. Je suis donc repassé en France (dans les Pyrénées Orientales) et à peu près après 12 kilomètres de descente depuis le sommet du Port d’Envalira, j’ai pris la route allant vers la droite en direction du col de Puymorens qui ne se trouve qu’à 3 kilomètres de là. Je n’ai même pas pris la peine d’enlever mon K-Way ni mon sweat. Ces 3 kilomètres sont vraiment roulant et je les ai montés assez vite sur un bon développement. Le brouillard commençait à se lever au moment où j’arrivais au sommet du col de Puymorens (1915m).
Depuis le sommet du col, le panorama sur la route de l’autre côté est pas mal même si je m’attendais à mieux…
Le sommet du col de Puymorens a l’air un peu mort car il y avait des bâtiments délabrés et même une voiture brûlée…
En tout cas je suis passé aux 2 cols que je souhaitais et j’en étais bien content car je venais de monter mon deuxième col de plus de 2000 mètres (après le Tourmalet) et surtout le plus haut col routier des Pyrénées et le col de Puymorens est un col quant à lui assez connu dans les courses pros (Tour de France avec Vietto qui s’était sacrifié en 1934 pour son leader Magne, Route du Sud…).
Le reste de la descente a été assez longue et assez roulante. Je n’ai pas eu de problème particulier. Je suis rentré à Ax-les-Thermes vers 12h30.
Je ne l’ai pas dis mais à deux reprises dans l’ascension (je ne sais plus trop à quel niveau), la route devient une deux fois deux voies à 110 km/h… ce n’est pas forcément très cool quand on est en vélo mais je dois dire que j’ai été agréablement surpris de voir que les automobilistes ne s’amusaient pas à me frôler pendant que je montais.
Ce jour là, j’ai parcouru au total 82 kilomètres et je revenais avec des doutes et un manque de confiance à propos de mon dérailleur…
Video du sommet :
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