5 août 2010 (12eme sortie) : col de Chioula et Port de Pailhères

Ce matin là, je me suis levé avec dans l’idée de partir au Port de Pailhères (2001m) qui était le col que je voulais à tout prix monter.J’ai eu tout de même du mal à me lever, j’étais pas très bien… Je me suis tant bien que mal préparé rapidement et lorsque j’étais prêt à partir, j’ai ouvert le volet de la chambre, et là j’ai vu qu’il pleuvait…il était 7h35. J’ai donc décidé d’attendre un peu. Mais si tôt, alors que je suis prêt à partir, c’est difficile d’attendre. A 7h55, il ne pleuvait plus momentanément et j’ai décidé de partir. Il ne faisait pas très très froid mais je dois dire que l’humidité c’est vraiment pas ce que je préfère.

Là sous la pluie, ne voulant pas avoir de soucis avec mon dérailleur, j’ai changé les pignons à l’arrêt juste avant de rejoindre la nationale et de prendre la directioPhotos-sejour-Ax-les-Thermes-aout-2010-102n du Port de Pailhères. A la sortie de Ax-les-Thermes, un panneau indiquant les ouvertures de cols affichait le col de Pradel fermé. c’est un col que je voulais monter soit l’après midi soit le lendemain matin (en fonction du moment où je montais le Port de Pailhères). Cela m’enlever un col de mon programme du coup…

L’ascension du Port de Pailhères est commune avec celle du col de Chioula sur les 4 premiers kilomètres. Ces premiers kilomètres sont sur des pentes entre 6 et 7,5%. Etrangement, je sentais que j’étais parti vite et je pressentais que je ne pourrais pas tenir ce rythme sur toute l’ascension du Port de Pailhères. Et pourtant, je n’arrivais pas à rouler plus lentement…Plus je montais et plus je doutais… Quelques mètres avant d’arriver à la bifurcation des routes du col de Chioula (1431m) et du Port de Pailhères (2001m), j’ai décidé d’adopter le plan B et d’aller donc vers le col du Chioula.

Quand je faisais mon programme avant de venir à Ax, j’avais prévu de continuer pendant une dizaine de kilomètres après le col de Chioula pour aller au col des 7 Frères. En effet, la route est seulement en faux plat descendant puis montant à part un ou deux kilomètres. De plus cette route faisait passer par le col de Marmare.

Je me suis donc dis que je ferai ces cols et que le Port de Pailhères qui serait le dernier col que je voulais monter, je le ferai soit l’après midi, soit le lendemain matin. Car le lendemain, le vendredi 6 août c’était le jour où j’avais prévu de partir dans l’après midi pour rentrer.

Donc j’ai pris la direction du col de Chioula. Ce col est long au total de 10,5 kilomètres et culmine à 1431m d’altitude. A partir de la bifurcation il restait donc presque 6 kilomètres d’ascension. La pente est aux alentours de 7 à 8,5% sur les 5 derniers kilomètres. Malheureusement, quelques mètres après la bifurcation, il s’est mis à pleuvoir de nouveau. Et là, j’ai donc eu tendance à accélérer le rythme quitte à me griller pour l’après midi…

Vu la météo, je n’ai donc pas du tout pu profiter du paysage. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai bien roulé dans cette ascension et que la pente est assez agréable, la route est en bon état. Il y a plusieurs grosses épingles qui permettent de souffler même si il n’y a pas trop de variation de la pente au niveau de ces virages. Alors que j’arrivais à la fin du col, un panneau annonçait l’aire du Chioula à 300m. Tout d’un coup dans le brouillard, je distingue des camions sur un petit chemin à gauche de la route et juste à côté, des panneaux d’indications. Pensant être au sommet du col, je me suis arrêté et je me suis approché des panneaux. En fait un tout petit panneau en bois montrait la direction du col de Chioula un peu plus loin. J’ai donc repris le vélo et j’ai continué. Effectivement, un panneau annonçant le sommet du col était là. En face se trouvait un bâtiment et une aire de jeu. J’ai rapidement pris une photo sans m’attarder vu que la pluie tombait toujours. Et j’ai continué lentement et prudemment vu que sous la pluie je n’ai encore jamais fait de descente avec le vélo de route.

 

Photos séjour Ax-les-Thermes août 2010 072

 

Alors que je roulais lentement depuis quelques secondes, je me demandais de plus en plus si je continuais ou pas, car j’avais le Port de Pailhères dans la tête et je commençais à avoir froid vu que j’étais trempé et que la montée était finie. J’ai donc décidé de faire demi tour et de ne pas aller vers le col de Marmare et le col des 7 Frères. De toute façon, j’avais déjà fait la montée la plus important de cette route. J’ai fait demi tour, je suis repassé devant le panneau du sommet du col et je me suis engagé dans la descente. Je suis descendu prudemment, car la route était détrempée avec de nombreuses rigoles qui traversaient la route, de plus je ne voyais pas grand chose avec la buée sur mes lunettes…

Je suis rentré à la chambre d’hôtel à 9h45, complètement mouillé et le vélo bien sale…

J’ai pris une douche bien chaude pour me réchauffer et ensuite j’ai entrepris de sécher mes vêtements. Là, je me suis rendu compte que mon téléphone portable que j’avais dans ma sacoche de guidons était complètement trempé et ne fonctionnait plus. L’appareil photo quant à lui marchait encore et j’en ai été vraiment rassuré!!

L’hôtelier a été très sympa, alors que je lui demandais si il avait un sèche cheveux à me prêter afin de sécher mon linge, il m’a proposé le sèche linge. Pour les chaussures j’ai utiliser les différentes serviettes de la chambre d’hôtel. Je les ai mises dans les chaussures et je dois dire que au bout d’une heure c’était seulement à peine un peu humide dans les chaussures. Quant à mes mitaines, elles étaient encore mouillées en début d’après midi malgré mes tentatives pour les sécher…

L’après midi donc, alors que le soleil était de retour, que j’étais à peu près sec, que je venais de manger des pâtes dans un resto italien, j’étais prêt de nouveau à partir. Et ce coup-ci c’était à coup sûr le Port de Pailhères que j’allais faire vu que c’était le dernier col que j’avais à monter. Quand je pense que je voulais à tout prix faire le Port de Pailhères au début de mon séjour afin d’être frais et pas fatigué…finalement je le fais en dernier…

Comme le matin, j’ai changé mes pignons à l’arrêt. Photos séjour Ax-les-Thermes août 2010 099Et je me suis engagé de nouveau dans la montée. Les 4 premiers kilomètres entre 6 et 7,5% sont les mêmes que ceux que j’ai parcouru le matin en allant au col de Chioula. A la bifurcation des deux routes, je suis donc allé à droite en direction du Port de Pailhères, enfin. Là, de suite, la route était en moins bon état car apparemment la chaussée venait d’être refaite avec du goudron granuleux et non lisse comme sur les belles routes… à croire qu’ils ont laissé passer le Tour de France avant de rendre de nouveau la route en mauvais état… La route est aux alentours de 5% pendant 3 kilomètre environ. Le village de Ascou est traversé puis la route arrive au lieu dit Goulours où se trouve un bien joli petit lac. Là, la route est presque plate. Juste après se trouve le village de Lavail où se trouve la bifurcation avec la route allant au col de Pradel qui était effectivement de nouveau indiqué fermé. J’ai donc continué tout droit en direction du Port de Pailhères.Juste après Lavail, la pente passe aux alentours de 8% avec un kilomètre à 9%. Cette portion est longue de 3,5 kilomètres environs. A cet endroit la route traverse des zones boisées. Juste après, ça se dégage un peu et suis deux kilomètres à 4,5 et à 5%. Juste après il reste 6 kilomètres à parcourir pour 550 mètres de dénivelée, soit presque 9,5% de moyenne. D’un seul coup donc, la pente est devenu raide. Photos séjour Ax-les-Thermes août 2010 096La traversée de la station de Ascou Pailhères est pénible car en quasi ligne droite sur une route tellement large qu’on ne sait pas où rouler presque…Juste à la sortie de la station, le vent s’est mis à souffler très fort et je dois dire que j’ai eu froid. Alors que j’arrivais à un virage un peu plat je me suis arrêter pour enfiler mon sweat et continuer l’ascension avec alors que c’était du 9% que je passais, c’est dire si il faisait froid… La route continuait en lacets sur des pentes qui sont très impressionnantes pour le cycliste. C’est étrange car dans le Tourmalet, sur des pourcentages similaires, je n’ai pas l’impression que c’est aussi raide… La pente était donc impressionnante et le bord de la route était dégagé de ce fait la vue était splendide. Le vent soufflait très fort et surtout par grosse rafale. Dans les virages, il était difficile de garder la trajectoire et lors du premier lacet, j’avais le vent de face, au suivant je l’avais plutôt dans le dos mais ensuite je ne l’ai eu que de face car dans les lacets où j’étais censé l’avoir de dos, il ne soufflait plus…dommage…

J’ai donc continué sur cette route toujours très pentue et épuisante…était-ce le col de Chioula du matin qui me restait dans les jambes mais j’avais de plus en plus de mal à appuyer sur les pédales…dur dur. Je n’arrivais plus à me dresser sur les pédales pendant plus de quelques mètres. Le dernier kilomètre est annoncé à 9,6%. Il a duré une éternité d’autant plus que le sommet est 300 mètres plus loin. Il restait donc encore 1,3 kilomètre après avoir passé le dernier panneau… Et là haut, l’herbe était très courte, aucun arbre, et un vent d’enfer qui soufflait. Je suis arrivé au sommet, soulagé mais il ventait tellement que je peinais à rester debout!!! Là, je demande rapidement à quelqu’un de me prendre en photo. Là première photo est ratée, je demande à la personne de zoomer un peu mais la deuxième photo était toujours un peu ratée. Mais j’ai laissé tombé car j’avais du mal à rester debout avec ce vent (et j’ai retouché la photo à l’ordi pour que ce soit bien)…

 

Port de Pailhères2

 

Alors que je voulais mettre mon K-Way, je n’osais plus bouger pour enlever mon sac à dos. J’ai du poser le vélo par terre et enfiler tant bien que mal mon K-Way avec donc toujours ce vent. Et là, je me suis poser des questions, était-ce raisonnable de redescendre avec un vent pareil ou valait-il mieux attendre? Je me suis dis que ce n’était que au sommet qu’il y avait du vent comme ça et qu’un peu plus bas ça devait aller mieux. Je suis donc reparti, prudemment lentement. La trajectoire était difficile à contrôler avec le vent de côté…J’étais donc sur les freins. J’étais déçu car je ne me suis de fait pas attarder au sommet pour prendre des photos du paysages et de l’autre versant…tout ça pour ça… Après 3 kilomètres de descente alors que le vent ‘était un peu atténué, je me suis arrêté dans un large virage pour profiter du point de vue qu’il y avait et prendre des photos et aussi une vidéo (on arrive à entendre le vent qui souffle toujours).

 

Photos séjour Ax-les-Thermes août 2010 081

 

 

 

 

 

 

 

Le reste de la descente a été tranquille et plaisante. J’ai pris des photos du lac de Goulours et j’ai continué jusqu’à Ax. Je suis rentré, j’étais bien content car je venais de monter mon troisième « + de 2000 mètres  » après le Tourmalet et l’Envalira et surtout mon deuxième « + de 2000 mètres  » en deux jours. Grosse satisfaction donc. De plus je venais de finir mon programme. Il y avait juste le col de Pradel qui était fermé et que je ne pouvais donc pas monter ainsi que le col des 7 Frères que je n’avais pas fait mais c’était sans importance vu que j’avais fait le col du Chioula (1431m).

De ce fait le lendemain, le vendredi 6 août, j’ai pu partir dans la matinée et non l’après midi comme je l’avais initialement prévu avant mon séjour.

Au final j’étais donc bien content de ces deux jours et demi d’ascensions intensives. J’avais beaucoup de questions quant au vélo vu que je n’avais pas de repères, ainsi qu’à l’enchaînement des grandes ascensions sur 3 jours d’affilé, de plus, je suis parti à froid pour les ascensions sans kilomètres de plat au préalable. Et je dois dire aussi que le fait d’avoir passé le permis de conduire le lundi juste avant de partir a fait que je n’ai pas pu me concentrer à l’avance sur ces ascensions vu que mon esprit était préoccupé… Au final tout s’est bien passé, en dehors de ce soucis de dérailleur que je vais essayer de régler.

2 pings

  1. […] je souhaitais d’abord renouer avec le Port de Pailhères (2001m) que j’avais monté il y a 5 ans et dans lequel j’avais eu un bon coup de barre. Il s’agit d’une belle ascension […]

  2. […] le col de Couraduque (monté en 2009), le col du Couret (monté en 2009), le port de Pailhères (monté en 2010), le col du Soulor par Ferrières (monté en 2010), le col d’Azet (monté en 2010 et 2011) et […]

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.