6 septembre 2014 (25e sortie) : col d’Aspin

Depuis la fin des vacances en août je n’avais pas eu l’occasion de refaire du vélo. Ça faisait très exactement depuis le 21 août soit 16 jours sans vélo. A la fin de mes vacances j’avais d’excellentes jambes mais après ces 16 jours je n’en avais aucune idée.

Il était prévu soleil sur les Pyrénées et j’avais prévu de rentrer afin de profiter un peu du mois de septembre qui est en général plutôt beau dans les Hautes Pyrénées. Aller au col du Tourmalet, à l’Aubisque ou bien faire une petite boucle col d’AspinHourquette d’Ancizan, étaient des parcours qui me passaient par la tête. Mais c’était sans compter les 3 jours précédents passés à Lille pour le travail dans le cadre du séminaire annuel de l’entreprise. 3 jours entiers de réunions et 3 soirées (sans avoir vraiment le choix pour ne pas y aller…) m’ont bien achevé sans oublier le vendredi soir où il a fallu rentrer de Lille à Tarbes, heureusement que c’était l’avion entre Lille et Toulouse mais je suis arrivé très tard quand même. Bref, je savais d’avance que je n’allais pas pouvoir me lever tôt ni faire une grande sortie…

 

J’ai dû m’arracher pour me lever à 9h30 samedi matin. Et quand j’ai vu la sublime journée, je ne pouvais pas laisser passer l’occasion. Ça faisait vraiment longtemps qu’il n’y avait pas eu de si belle journée sur les Pyrénées quand j’y étais !! Ciel bleu, sommets dégagés.

 

Mais le problème c’est qu’en plus de la fatigue que je ressentais encore, je n’étais pas très bien. Je ne savais pas vraiment ce qui n’allait pas à ce moment mais au petit dej’, impossible d’avaler quoi que ce soit. Je me suis forcé à manger une petite tranche de pain avec de la confiture mais rien de plus. Déjà que la veille au soir je n’avais pas beaucoup mangé, je me demandais si ça allait le faire.

 

J’ai pris des biscuits et des pâtes de fruit dans mon sac. J’ai rempli un bidon avec de la grenadine et l’autre avec de l’eau.

Après ces derniers jours très chargés, je ressentais le besoin d’être au calme et dans un bel endroit. J’ai pas réfléchi longtemps, l’objectif du jour était tout désigné : la Hourquette d’Ancizan (1564m), calme et beau !!

 

Je suis parti à presque 10h30 avec l’obectif de finir ma grasse matinée sur le vélo^^

 

Quel plaisir de me retrouver sur le vélo. Ça faisait du bien. La vue sur les montagnes était superbe et au tout début de la sortie mes jambes semblaient bonnes.

Mais très vite, j’ai commencé à avoir des maux de ventre et à la tête… Là ça devenait franchement pas génial… Je continuais de pédaler en me disant que je vais avancer de façon très tranquille et voir au fur et à mesure. Mais plus j’avançais vers Bagnères de Bigorre et plus je me sentais mal. Heureusement, il y avait un point positif non négligeable, c’est que j’avais d’excellentes jambes. Moi qui me posais la question de savoir si j’allais être en forme, j’avais la réponse à ce niveau là. Dommage que la fatigue et les douleurs ont gâché tout ça.

 

Superbe vue :

8-09-14

 

 

En approchant des deux petites côtes juste avant Bagnères, je me disais que j’allais mouliner tranquille pour les passer et finalement sans même avoir besoin de changer de pignon je les ai passées sur la plaque quasimment tout à droite. Pareil pour la côte d’1,2 km juste avant Campan que j’ai passé sur la plaque sans même me mettre en danseuse en grimaçant juste à cause des douleurs au ventre et à la tête.

Une fois à Campan, j’ai rejoint la grande route qui va vers Sainte Marie. Il y avait moins de circulation que pendant les vacances mais beaucoup plus de voitures qui ne s’écartaient pas beaucoup…

Sur cette partie, j’avais la tête qui tournait, je commençais à avoir chaud en plus, il faisait 28°C. Mais pendant que je me disais que je ne forcerai pas du tout, mes jambes tournaient toujours toutes seules presque et je continuais sur la plaque dans toutes ces côtes.

 

Le Pic du Midi sur la droite :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 007

 

Le Montaigu sur son trône :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 008

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 011

 

Je suis donc arrivé à Sainte Marie de Campan. D’habitude je mange toujours une pâte de fruit avant d’attaquer l’ascension. Là en plus, je n’avais presque pas mangé depuis 24h. Quand je me suis arrêté, j’ai eu des nausées du coup je suis vite reparti en arrêtant de boire mon bidon d’eau et en entamant celui de grenadine. Ce qui me surprenait le plus c’est que sur toute cette remontée de la vallée jusqu’à Sainte Marie de Campan, j’ai avancé pratiquement aussi vite que le 21 août quand j’étais en forme et que j’avais bien roulé. Vraiment surprenant. Par contre dans l’ascension j’avais prévu de rouler tranquille. Et pourtant sur le début de l’ascension, les jambes tournaient bien sur la plaque. Mais sur cette partie commune à la Hourquette d’Ancizan et au col d’Aspin sur les 7 kilomètres jusqu’à Payolle, je sentais que je risquais vraiment d’avoir une défaillance, une fringale ou un truc dans le genre, du coup j’ai décidé de changer l’objectif et d’aller au col d’Aspin plutôt qu’à la Hourquette d’Ancizan car il est moins long à grimper (5 km de moins pour le col d’Aspin), ce qui réduisait grandement le risque d’avoir des problèmes sur la fin de l’ascension.

 

A Sainte Marie de Campan :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 012

 

C’était vraiment dommage car j’étais dans le col d’Aspin sous ce soleil radieux avec de bonnes jambes mais impossible de profiter de l’instant présent…

A Payolle, je ne ressentais pas encore de fringale qui arrivait, c’était déjà ça. J’ai attaqué les 5 derniers kilomètres à presque 8%. Je me suis calé sur 39×25. J’ai rattrapé 4 cyclistes, les premiers que je voyais depuis le début de la sortie. C’est dommage pour eux mais ça m’a remonté le moral quand même^^

Cette ascension était vraiment paradoxale, la tête et les maux de ventre faisaient que j’avais juste envie de rentrer mais les jambes pédalaient toute seules, impossible d’arrêter^^

Il y avait beaucoup de vaches avec leurs veaux sur le bord de la route, je faisais attention à ne pas en percuter un qui traverserait par mégarde^^

 

Au final cette ascension est passée vite par rapport à ce que je craignais dans mon état mais je n’ai absolument pas profité de l’instant présent avec tout ça…

 

Au sommet j’ai quand même apprécié d’avoir la vue dégagée sur le Pic du Midi d’un côté et le Pic d’Aneto de l’autre, chose que je n’avais pas pu avoir le 21 août. Il y avait aussi beaucoup de vaches en haut^^

 

Au sommet :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 014

 

Vue côté Arreau avec la route qui monte au sommet :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 015

 

Le Pic d’Aneto dégagé au loin au dessus de Arreau :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 016

 

Le Pic du Midi :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 019

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 021

 

Je ne me suis pas trop attardé car j’avais hâte de rentrer et quand je ne pédalais pas…j’avais des nausées…

Je me suis élancé dans la descente pour le retour (en faisant attention aux vaches bien sûr^^), c’est dommage car j’ai été vite ralenti par des voitures.

 

En arrivant sur Payolle, il y avait des handicapés qui faisaient une découverte du parapente en fauteuil roulant. Ils décollaient juste à 1m du sol sur 2 ou 3 secondes mais c’est sympa de voir que l’évolution des choses permet aux personnes n’ayant plus la possibilité de marcher de pouvoir faire des choses comme ça.

 

Payolle avec le Pic du Midi (on voit un peu les personnes faisant du parapente en fauteuil) :

 

Photos col d'Aspin le 6 septembre 2014 023

 

En passant Payolle je n’avais qu’une hâte c’était de rentrer pour me reposer. Il n’y avait pas de vent ce coup-ci, c’était sympa et pour l’instant j’échappais toujours à la fringale. J’avais un peu moins mal au ventre et j’ai pu un peu plus forcer dans la vallée. Ce qui fait qu’au final je suis rentré assez vite et j’ai bouclé la sortie à une moyenne pas trop mauvaise mais à aucun moment je n’ai pu l’apprécier véritablement…

 

On dit que le vélo c’est 80% de mental et 20% les jambes avec la part du mental qui augmente encore plus avec la difficulté. Hé bien pour moi sur cette sortie ça a été 95% les jambes et 5% le mental. Heureusement que j’avais toujours la forme de la fin de svacances parce que sinon je pense que j’aurais fait demi tour assez rapidement… Ceux qui disent que le travail c’est bon pour la santé, il y a des fois c’est tout l’inverse…

 

90 km et 1500m de D+ au final pour cette sortie. Et dommage pour la Hourquette d’Ancizan…

Finalement je n’ai pas eu de problème suite au fait que je n’ai presque rien mangé sur les 24h précédentes et rien du tout pendant la sortie.

 

J’espère que la prochaine fois que je reviendrai dans les Pyrénées, j’aurais la même forme.

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