- 16 août 2020 – Jour 1 : 188 km – 1100 m de D+ : Tour du lac Léman
- 17 août 2020 – Jour 2 : 85 km – 2050 m de D+ : col des Prés, col du Frêne, col de Marocaz
- 18 août 2020 – Jour 3 : 94 km – 2100 m de D+ : Mont Revard, col des Prés
- 19 août 2020 – Jour 4 : 180 km – 4150 m de D+ : col de la Loze, col de la Coche, col de Marocaz
- 20 août 2020 – Jour 5 : 147 km – 2750 m de D+ : Grand Colombier
- 21 août 2020 – Jour 6 : 121 km – 3000 m de D+ : col de Plainpalais, Semnoz, col des Prés
- 22 août 2020 – Jour 7 : 163 km – 3150 m de D+ : col de Bluffy, col des Glières, col des Fleuries, col de Leschaux, col des Prés
- 23 août 2020 – Jour 8 : 125 km – 2850 m de D+ : col du Mont Cenis, col de l’Iseran, montée d’Aussois
- 24 août 2020 – Jour 9 : 212 km – 4200 m de D+ : col de la Faucille, Mont Salève, col de Leschaux, Mont Revard
- 25 août 2020 – Jour 10 : 123 km – 3000 m de D+ : Val Pelouse
Vacances, jour 10 : 123 km – 3000 m de D+
Après les enchainements de longues journées ces derniers jours, le manque de sommeil se fait cruellement sentir^^
Pour ce mardi 25 août, ce sera tranquille, je prévois d’aller pédaler tard, je ne mets pas le réveil le matin.
Depuis 9 jours, je suis à plus de 146 km de moyenne par jour, là ça va baisser un peu.
Je ne me lève quand même pas trop tard.
Je réfléchis à quel parcours j’ai envie de faire. J’opte pour le coin juste en face dans la chaine de Belledonne, Val Pelouse et le collet d’Allevard. 2 ascensions qui me font envie depuis longtemps surtout Val Pelouse pour son profil de costaud quand même (16,3 km à 8,4 % de moyenne).
Il s’agit d’une route non entretenue, créée là dans les années 80 pour un projet de station qui ne s’est jamais fait. Il en reste cette ascension tranquille et des départs de rando depuis le sommet.
Et depuis La Rochette au pied de la montée à Val Pelouse, une petite route permet de monter et rejoindre la route du collet d’Allevard.
C’est une sortie pratique à faire car je n’ai pas besoin de prendre le train, je pars directement, je traverse la Combe de Savoie dans sa largeur et je suis au pied des ascensions. Le tout c’est de réussir à traverser la Combe de Savoie.
La Rochette se trouve pile de l’autre côté au carrefour des couloirs reliant Grenoble à Chambéry et Chambéry à Albertville.
Il y a donc des voies ferrées, des autoroutes, des voies rapides, des nationales. Ça en fait des choses à traverser !
En tout cas, après avoir repéré la route minutieusement sur la carte avec Tatiana (qui m’a conseillé un joli parcours de retour pour rentrer), je pars pour Val Pelouse et j’aviserai ensuite en fonction de l’heure et des jambes parce que là je veux absolument profiter.
A première vue, c’est une petite sortie tranquille qui m’attend, mais j’ai toujours du mal avec mes estimations je crois^^
Je pars vers 13h30. Le soleil brille sur les Alpes, il fait chaud. Mais j’aime ça.
Je prends la dernière variante menant à Curienne pour descendre dans la Combe de Savoie. Je me retrouve au milieu des vignes, je m’arrête plusieurs fois pour vérifier à quel endroit je dois traverser la grande route. Le début de plein d’arrêts tout au long de la sortie pour vérifier ma route, ça me fera perdre du temps.
En plus je m’arrête aussi pour faire des pauses textos. Non vraiment j’ai la tête ailleurs aujourd’hui. Je ne vais pas avancer xD
Pour rejoindre La Rochette ce n’est pas tout plat, il y a une butte à monter pendant 3 ou 4 kilomètres vers la Chapelle Blanche. Je sens que les jambes ne tournent pas très bien aujourd’hui, j’ai l’impression de devoir pédaler sur ces quelques kilomètres de montée, comme si j’étais dans une ascension alors que ce n’est que le tremplin. Bon… On verra la suite.
Je plonge de l’autre côté et je déboule à La Rochette, j’ai déjà presque 500 m de D+.
Je transpire déjà à grosses gouttes. On se sent dans un endroit encaissé depuis cet endroit, ça donne un autre point de vue.
L’ascension commence dès le centre du village. Les premiers kilomètres ne sont pas raides et permettent de s’éloigner des habitations et d’arriver rapidement dans un décor de campagne tranquille.
Ces kilomètres irréguliers permettent de se préparer à ce qui va arriver ensuite puisque du coup, la pente se cabre définitivement après 6 km, c’est à dire qu’il reste 10 km à près de 10 % de moyenne.
La route passe en forêt et là, je me retrouve seul face à moi même sans distraction aucune. Les rampes raides succèdent aux lacets. Et alors que sur le début j’avais l’impression d’être un peu juste, je hausse malgré tout le rythme, et je me retrouve à faire une ascension sur un rythme soutenu malgré les mauvaises sensations, mais quel plaisir !! Je reste concentré, je relance régulièrement, toujours sans relâche. Il n’y a pas un panneau (juste un seul en bois qui indique Val Pelouse à 5 ou 6 km à un moment), pas une seule diversion.
Il y a des moments où j’ai un peu plus de mal mais je compense par d’autres moments où je vais plus vite.
Et ainsi, les kilomètres défilent et je suis en train d’arriver en haut d’une montée qui m’a toujours fait de l’oeil depuis plusieurs années !! Super cool !!
J’arrive dans la dernière rampe, je me dresse sur les pédales pour faire un sprint final, je suis en plein effort, je regarde ma roue avant, et à la dernière seconde j’aperçois une bestiole qui traverse, je ne sais pas trop ce que c’était ce rongeur. Mais toujours est-il que je fais un petit écart sur la droite et…je lève la tête juste à temps pour me voir m’encastrer dans le panneau en bois indiquant les randonnées au sommet…
Je tombe lourdement au sol sur le côté droit.
Mince alors, je me relève et redresse mon vélo, pour vérifier qu’il n’y a pas de casse. C’est quand même dingue, il n’y a pas un panneau pendant 16 km et j’ai besoin d’aller m’emplafonner dans le seul qu’il y a au sommet^^
Bon le dérailleur a pris un peu, je remets la chaine. J’ai le coude droit et le genou droit un peu éraflés. Un coup à se casser la clavicule une gamelle comme ça.
Je ne m’attarde pas longtemps là haut, il n’y a pas grand chose à voir, c’est dans la forêt.
Je fais la descente tranquillement avec deux ou trois arrêts photos. La route n’est pas en très bon état, j’essaye de faire attention mais pas de chance, je passe dans un trou plus profond, gros choc et pas de chance, ma patte de dérailleur touche le goudron en passant dans le trou. Je m’arrête pour vérifier le vélo dans globalité. Il a l’air d’aller bien, je verrai une fois la descente terminée pour le dérailleur…
Je continue ma descente tranquillement en ruminant un peu ces 2 trucs un peu stupides… Vraiment pas de bol…
J’arrive en bas et je prends la direction de Beauvoire, ça se remet à grimper, je change les pignons et je me rends compte que quand je suis sur les grands pignons, la patte de dérailleur touche les rayons. Je m’arrête, j’essaye de la détordre, ça marche pas… Bon tant pis, je vais me passer des 2 grands pignons.
La route grimpe de nouveau, les pourcentages avoisinent les 10 %, la chaleur est écrasante et le coup de pédale bien lourd. Je grimpe, petit à petit… Les kilomètres passent, les minutes aussi. Je ne sais plus trop où je vais, la route est vraiment très étroite et ne descend pas sous les 10 %… Je pensais rejoindre la route principale qui monte au collet d’Allevard, mais en regardant de plus près, je me rends compte que la petite route sur laquelle je suis, ne la rejoint que bien plus haut…
Je me relance, mais je suis en train de subir la pente là… Je ne prends pas de plaisir et l’heure tourne…
Je m’arrête pour regarder la distance qui me sépare du sommet du collet d’Allevard. Je suis encore à presque 9 km… C’est énorme et il est 17h30 passé, avec encore tout le retour à faire aussi, je ne suis pas arrivé…
Allez, ça ne sert à rien de gâcher une belle sortie comme ça, je suis en mode « je profite » aujourd’hui. Demi tour pour redescendre en bas sur la route reliant La Rochette à Allevard (pied de l’ascension principale du collet d’Allevard). Je rejoint Allevard par cette route, tant qu’à y être je veux aller voir le lac qui est à la sortie du village. Sauf que…je me suis perdu dans ce village, un dédale de routes avec des sens uniques et une forte circulation…
Le soleil commence à décliner et moi je suis toujours en train de chercher ma route et de m’éloigner des Bauges…
Je finis par me sortir de là et à arriver auprès de l’étendue d’eau. Je continue quelques kilomètres jusqu’à trouver une route sur la droite pour me faire descendre en bas dans la vallée. Une fois dans le couloir Grenoble – Chambéry, c’est tout droit à bloc pendant quelques kilomètres, les jambes tournent bien sur le plat, ça fait plaisir.
J’arrive au rond point à Pontcharra me permettant de rejoindre une petite route pour passer au dessus de l’autoroute et d’aller au pied du Granier. Le profil devient un peu vallonné et je rejoins Les Marches, magnifiques, puis le lac de Saint André. La route passe juste au dessus et là, le paysage est superbe avec le coucher du soleil sur les Bauges et le lac au premier plan !
J’adore !!
Mais c’est le signe aussi que la journée continue d’avancer, je commence à être un peu fatigué. Je me retrouve dans un faux plat interminable, mais que j’avale quand même sur un gros rythme jusqu’à rattraper un trio qui se tirait la bourre devant sur du beau matos. Même moi je ne comprends pas comment c’est possible alors que j’ai l’impression de ne pas avoir un bon coup de pédale et d’être fatigué.
Je recoupe une nouvelle fois la grande route pour rejoindre enfin Saint Jeoire en Prieuré au pied de la montée finale d’environ 5 km. Je suis un peu cramé, mais j’arrive à adopter un rythme tranquille et régulier, je suis un peu mieux que dans la montée du collet d’Allevard.
Dernier raidar jusqu’à Curienne et j’en termine à la tombée du jour.
Jambes moyennes quand même aujourd’hui, mais une belle ascension à Val Pelouse.
123 km et 3000 m de D+, pour une sortie récup, je prends avec plaisir^^
Je boucle ainsi mon dixième jour consécutif.
Ce qui me fait 1438 km et 28350 m de D+, je n’en revient pas… Et ce n’est pas tout à fait fini encore !
A cet instant là, je suis persuadé que mes plus grandes sorties sont passées et que celle là est la première de sorties plus courtes, en effet les 2 jours suivants me verront passer quelques heures dans les trains avant les sorties et la dernière le vendredi ne se fera peut être pas sur la journée entière. Mais ça ne va pas être exactement comme je le pensais en fait.
Demain, je change de décor et je retrouve Joris en Bourgogne !
(2 commentaires)
My dear Idris !
En fait, j’ai accueilli un mec qui sortait de 10 sorties consécutives en montagne avec 1400 km et 28 000 de D+… c’est diiiiiinnnnnnngue !!!!!
Biz
Author
Ahahaha 😀 C’était une sacrée aventure l’enchainement de ces journées^^