132 km – 2300 m de D+
Voilà une sortie que je ne pensais pas qu’elle serait aussi fournie. Pour ce week end, nous sommes dans le nord du département avec Mélissa, très exactement à côté de Castelnau Magnoac à la limite du Gers. Elle a une formation sur quelques jours et pour ce dimanche après midi elle a besoin d’un cobaye, ce sera moi.
Nous sommes donc arrivés la veille au soir dans sa famille qui habite tout près.
L’objectif pour moi est d’aller pédaler le matin dans le Magnoac, puis après avoir servi de cobaye l’après midi, de rentrer à Tarbes en Bigorre le soir avec un peu plus de 50 km et 900 m de dénivelé pour le retour.
Pour le matin je pars à la fraiche en direction de Aurignac dans la Haute Garonne. Ce village est connu pour ses découvertes préhistoriques ayant données le nom à la période de l’Aurignacien.
Je m’attendais à quelques côtes sur le parcours…je vais être servi… Dès le départ c’est parti, ça s’enchaine direct, uniquement des montées et des descentes. Je me sens plutôt en forme en ce début de journée, mais je ne m’attendais pas à un tel enchainement. Je connais très peu ce coin, je suis servi. Les côtes ne durent jamais trop longtemps, 4 ou 5 kilomètre la plus longues, la plupart autour de 1 km, mais il n’y a aucun répit. Et alors que je pensais à une matinée tranquille, je vois le dénivelé qui s’accumule.
Je passe de très beaux villages notamment Boulogne sur Gesse. Je ne dépasse pas les 400 m d’altitude et pourtant à Aurignac en prenant le chemin du retour, je suis déjà à plus de 700 m de dénivelé. Et sur le retour ça s’enchaine toujours pareil.
Je commence à bien sentir mes jambes.
En revenant à Peyret Saint André, je ne suis pas mécontent, juste à temps pour prendre la douche et déjeuner. J’en suis déjà à 81 km et 1400 m de dénivelé.
L’après midi se déroule, un poil plus long que ce que je pensais puisque c’est vers 18h30 que je peux enfin décoller pour rentrer. J’avais la possibilité de dormir sur place et de rentrer le lendemain mais je souhaitais quand même rentrer le soir même.
Du coup c’est parti pour rejoindre la Bigorre. Et là… c’est reparti, que des côtes qui s’enchainent au crépuscule. Je commençais à ne plus avoir de jambe… La côte de Bonnefont a été interminable. Il commençait à faire nuit, début de fringale, plein les jambes, bref que du bonheur^^ Mais c’est là que j’ai eu mon petit moment magique quand au crépuscule, un chevreuil a couru dans le fossé à côté de moi pendant quelque dizaines de mètres. Que c’est beau et bon des moment comme ça, ça justifie toutes les galères.
Là haut ça a été le point culminant du jour…450 m d’altitude.
Encore une dernière montée pour passer tout près du lac de l’Arrêt Darré (pas d’arrêt car il faisait tard) pour finir la montée de Laslade puis de Sarrouilles avant de pouvoir descendre sur Tarbes à presque 21h.
Pfiou, je suis rincé et mort de faim.
132 km et 2300 m de dénivelé, je ne pensais pas en faire autant. Et du coup cette sortie est vraiment particulière pour moi car c’est la première fois que je dépasse les 2000 m de dénivelé et les 120 km depuis ma grosse chute de mai 2022 soit presque 2 ans. C’est fou, tout ce qu’il s’est passé depuis. Je suis cramé mais content, ça revient petit à petit et l’envie de me faire mal sur le vélo est toujours là.
J’ai des objectifs de périple pour juin, tout est ficelé, j’ai encore 2 mois pour être en forme.
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