Les caprices de la météo ajoutés à mon emploi du temps et à d’autres obligations ont fait que je n’ai pas pu aller faire de vélo avant les premiers froids. Une fois n’est pas coutume, c’est un lundi que je suis allé pédaler en montagne. J’avais envie d’aller au col du Tourmalet une dernière fois avant l’hiver. D’après la vue que je pouvais avoir sur les montagnes et sur la webcam du Pic du Midi, il était enneigé mais j’espérais qu’il soit praticable.
Ce lundi 29 octobre 2012, le temps était magnifique!! Un ciel bleu!! Le froid était bien piquant de bon matin tout de même…
Il avait gelé le matin… J’ai sorti mes vêtements d’hiver, j’ai doublé mes chaussettes et je suis parti en milieu de matinée avec les lunettes de soleil quand même.
Au début ça piquait un peu mais petit à petit la température augmentait et il faisait presque bon. Je craignais d’avoir les jambes mauvaises car je n’aime pas le froid et ça faisait quelques jours que je n’avais pas pédalé. Mais finalement ça allait plutôt.
Là je faisais en sorte de rouler vraiment tranquillement histoire de ne pas être en train de transpirer avant même la montée. C’était un peu galère car le matin il faisait très froid mais en journée la température montait pas mal…
En roulant vers Bagnères de Bigorre, j’ai bizarrement trouvé le temps un peu long. Les jambes allaient pas mal et dans les différentes côtes ça allait très bien. C’était vraiment sympa du coup. Les montagnes étaient superbes avec de la neige sur les sommets. Dans les montées entre Campan et Sainte Marie de Campan, je pédalais presque machinalement, ça avançait presque tout seul^^
Alors que je pensais trainé sur le trajet, je suis arrivé assez vite à Sainte Marie de Campan. Là ma première préoccupation a été d’aller voir le panneau du col du Tourmalet…il était effectivement indiqué fermé… C’était marqué ouvert jusqu’à La Mongie. J’ai hésité à y aller quand même car j’espérais que la route soit praticable sur la fin. Mais je n’avais pas envie de me retrouver bloqué.
J’ai donc sagement choisi de ne pas m’envoyer là-bas et d’aller plutôt vers le col d’Aspin ou la Hourquette d’Ancizan dont la route est commune sur les 7 premiers kilomètres jusqu’à Payolle.
J’ai donc entamé l’ascension. Il faisait environ 12°C à Sainte Marie de Campan mais dans la montée par endroit il faisait vraiment pas chaud! A environ 950m d’altitude, à ma grande surprise j’ai commencé à voir un tout petit peu de neige dans les endroits non ensoleillés! J’ai été rvaiment surpris, je ne m’attendais pas à de la neige si bas, du coup j’ai commencé à me dire que j’avais vraiment bien fait de ne pas aller « essayer » le Tourmalet!! A environ 1000m d’altitude, 2,5 kilomètres avant Payolle dans deux raidars successifs non ensoleilés, la neige était déjà un peu plus présente sur la droite de la route.
Qu’est ce que c’était bon de pédaler!! Une fois à Payolle, je n’ai pas trop hésité je suis allé en direction de la Hourquette d’Ancizan. Je n’y suis allé que 2 fois (en 2009 et en 2011).
Au moment où la route tourne vers la droite non loin du lac de Payolle à 8,6 kilomètres du sommet, de nombreuses vaches étaient là sur la route et à côté. L’air de la montagne!! Un panneau indique que la circulation est interdite pour toute la période hivernale. Heureusement il n’y avait aucune barrière et j’y suis allé.
Que c’était beau!! La route est toujours aussi belle, toujours le même plaisir d’y pédaler!! En plus il n’y avait pratiquement personne!! Au début j’ai croisé 4 cyclistes qui descendaient puis une voiture un peu plus loin et dans la descente je croiserai une voiture aussi et c’est tout!!
La pente alterne entre de longues portions raides et puis des portions un peu plus plates. A environ 5,5 kilomètres du sommet, j’ai entamé une très longue ligne droite plutôt roulante au début et qui donne l’impression de devenir complètement plate ensuite en passant devant le panneau indiquant le sommet à 5 kilomètres. Pourtant j’ai souvenir d’avoir eu un peu de mal les fois précédentes dans cette ligne droite. Et là, pareil!! Et en regardant mon compteur j’ai compris pourquoi!! Il indiquait 11%!! Et visuellement j’avais l’impression d’être sur du plat!! J’ai compris bien des choses là!! Et du coup le lacet à gauche juste après qui parait raide est en réalité bien plus facile puisqu’il n’affiche que 5% sur le début!! Comme quoi les effets d’optique sont impressionnant!!
La ligne droite
Sur ce lacet qui précède le kilomètre en descente à 4 kilomètres du sommet, la route traverse une petite forêt et les feuilles mortes par terre sur le bord de la route avait une couleur splendide. J’avais l’impression d’entrer dans un autre monde. C’est l’impression que l’on a après le kilomètre en descente qui nous fait arriver dans und écor somptueux! Cette descente d’ailleurs, elle est en ligne droite et assez pentue du coup on peut aller assez vite. Là j’étais quand même vigilant à cause des nombreuses brindilles mortes par terre.
La ligne droite raide dont je parlais qu’on voit en contrebas
Alors que depuis le début je prenais les photos en roulant, là je me suis arrêté quelques secondes après la descente pour profiter de l’instant et du paysage!
Depuis 1300m d’altitude à peu près, j’ai pu remarquer quelques plaques de verglas dans certains endroits sur le côté gauche de la chaussée, j’essayais de les garder en mémoire pour le moment où je descendrai.
A environ 1,5 kilomètres alors que le sommet est en vue, un milan qui planait a tout d’un coup commençé à descendre et quelques mètres devant moi il est allé prendre un serpent qui était sur le bord de la route.
Le dernier kilomètre à 8% a paru un peu long et raide. Mais bon, j’ai pu faire toute la montée sur 39-23 sans aucun soucis. A quelques dizaines de mètres du sommet, une large plaque de verglas traversant toute la route était devant moi. Un bien beau verglas. Vu que j’étais dans le sens de la montée j’ai continué à pédaler (avec une force motrice ça accroche mieux que si c’est en roue libre). La plaque ne faisait que 2 à 3m mais j’ai bien senti que j’ai pédalé dans le vide pendant 3 tours de pédale.
En haut c’était génial. J’étais tout seul, il y avait juste une voiture garée. La vue était somptueuse sur la montée de l’Aspin par Arreau, je voyais aussi le sommet du Pic du Midi, il faisait 16,5°C, je n’étais pas fatigué. Bref génial quoi!!
J’ai passé quelques bonnes minutes là haut pour profiter et admirer le paysage. Il y avait environ 3 à 5cm de neige sur l’herbe, et du verglas aussi.
Depuis le sommet côté Arreau (on distingue un peu la route du col d’Aspin) :
Le Pic du Midi :
Il faisait vraiment bon là haut. Du coup pour la descente j’ai juste resserré mon écharpe et je n’ai pas eu besoin du K-Way.
Après quelques mètres je suis arrivé devant la plaque de verglas. J’ai pris des photos et pour repartir j’ai pas osé prendre de risque… C’est tellement vite fait de se casser quelque chose sur le verglas. J’ai donc testé pour voir si je pouvais traverser à pied mais j’avais à peine posé un pied que j’ai manqué de tomber^^. Du coup j’ai porté le vélo pour ne pas le salir, et j’ai contourné la plaque en passant dans l’herbe bien boueuse à côté.
La plaque de verglas que j’ai contourné :
Ensuite je me suis lancé dans la descente. Il faisait un peu frais mais c’était largement supportable. Après 1 kilomètre je suis arrivé au virage en épingle à gauche dont se souvient Geraint Thomas pour être sorti de la route en 2011, hé ben bizarrement j’ai manqué de partir dans le décor aussi, j’ai anticipé le freinage et j’avais l’impression que le vélo tressautait et n’avait pas d’adhérence…bien curieux, au final je suis passé limite…
Ensuite, je suis rapidement arrivé au kilomètre à remonter. Il s’agit d’un kilomètre à 6,5% de moyenne. J’étais toujours facile. Le coin est vraiment somptueux. Et ce qui est bien c’est que malgré la récente notoriété grâce au Tour de France en 2011, la Hourquette d’Ancizan est toujours calme et bien moins fréquentée que le col d’Aspin.
J’ai continué dans la descente puis je suis arrivé à cette fameuse ligne droite qui parait plate alors que c’est du 11%. C’est effectivement là que je suis allé le plus vite. J’ai continué très rapidement et j’ai zappé els plaques de verglas que j’avais vu en montant^^ Résultat je suis arrivé très vite là où elles y étaient et j’ai roulé dessus (elles étaient tout en longueur), j’ai eu une montée de stress mais c’est passé, ouf!!^^
Je suis ensuite arrivé à Payolle, les vaches étaient toutes assises sur le bord de la route, la voie était libre!
J’ai continué à descendre plus tranquillement car c’est moins raide. En arrivant à La Séoube 3 kilomètres avant Sainte Marie de Campan, j’ai vu 2 ânes sur la route. J’aime bien les ânes perso^^ Je me suis arrêté pour els prendre en photo, mais ils ne sont pas passés assez proche pour que je puisse les carresser. Je suis reparti alors qu’ils trottaient dans la voie de gauche, je les ai dépassé par la droite et ils se sont rabattus juste derrière moi et c’est la voiture qui arrivait derrière qui a du piler pour s’arrêter^^
J’ai ensuite continué la descente et le trajet dans la vallée sans soucis si ce n’est en profitant bien. Il faisait plus froid à Campan (13°C) qu’au sommet de la Hourquette d’Ancizan (16,5°C).
Le Montaigu trône fièrement :
Au final j’ai parcouru 95 kilomètres pratiquement pour 1500m de D+.
J’ai vraiment bien apprécié la sortie. Dommage pour le col du Tourmalet mais c’était quasi prévisible. J’ai aimé la température pas trop froide, les jambes pas trop mauvaises, le ciel magnifique, le calme de la route, la beauté du paysage et la neige sur les bords. Un régal!! Le seul truc c’est que c’est la préiode un peu compliquée pour gérer les températures car le matin il fait très froid mais dans la jorunée il fait bon!
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[…] mètres de long mais une bonne épaisseur. Il y a 4 ans je l’avais passé sur le vélo et j’avais été un peu inconscient, là je n’ai pas pris de risque et j’ai […]