La cime de la Bonette est un sommet entre les Alpes de Haute Provence et les Alpes Maritimes dans le massif du Mercantour.
Elle culmine à 2860m d’altitude mais la route qui en fait le tour culmine à 2802m. Ce qui en fait le point goudronné le plus haut de France.
Contrairement à ce qui est indiqué sur les panneaux au pied et dans l’ascension, il ne s’agit pas de la route goudronnée la plus haute d’Europe ni des Alpes. Il y a au moins 2 endroits qui sont plus hauts en Europe, à commencer par le Pico Veleta dans la Sierra Nevada au sud de l’Espagne qui culmine à 3392m. Il y a aussi la route de la crête de Tiefenbach au dessus de Solden en Autriche qui culmine à 2829m d’altitude.
Il convient de préciser aussi que la route qui fait le tour de la cime de la Bonette et qui passe à 2802m d’altitude, n’est pas un col. Le col de la Bonette se situe juste au début du tour de la cime à 2715m d’altitude. Ça en fait le 3e plus haut col français après le col de l’Iseran (2770m) et le col Agnel (2744m). A partir du col de la Bonette, le tour de la cime se fait en 2 km.
A l’origine il s’agissait juste d’un chemin muletier qui a été élargié en 1832 et nommé Route Impériale par Napoléon III le 18 août 1860. La route actuelle a été faite en 1960.
Bizarrement le Tour de France n’y est pas passé tant de fois que ça. Le premier passage de 1962 quand Bahamontès était passé en tête, il avait récidivé 2 ans plus tard en 1964. Il a ensuite fallu attendre 1993 pour revoir le passage du Tour de France là haut avec Robert Millar en tête. Cette année là est marqué par la fin de la carrière de Laurent Fignon qui a grimpé la cime de la Bonette en savourant ses derniers instants de Tour de France. Il a ainsi fait toute l’ascension à l’arrière, seul, en profitant.
Le dernier passage en date est celui de 2008 lors d’une étape remportée en bas de la descente à Jausiers par Cyril Dessel. Mais c’est Augustyn qui y était passé en tête au sommet avant de faire une chute spectaculaire au début de la descente. Il s’est raccroché à flanc de montagne tandis que son vélo est tombé assez loin en contrebas et n’a pu être récupéré (le vélo pas lui^^).
L’ascension côté Alpes de Haute Provence débute à Jausiers tandis que côté Alpes Maritime, le pied de l’ascension est à Saint Etienne de Tinée.
Pour ma part je l’ai grimpé par le versant de Jausiers. Par ce versant l’ascension est longue de 24 kilomètres à 6,7% de moyenne. Il s’agit d’une ascension plutôt longue qui n’offre pas de portions trop raides mais par contre elle nécessite une montée sans temps mort.
On quitte la ville sur du plat avant que la route ne commence à monter sur une pente de 6% environ en épingles. Après quelques kilomètres à 6,5%, la pente passe plus aux alentours des 8% et nous amène après lusieurs kilomètres, aux 2000m d’altitude à 12 km du sommet où le chalet Halte 2000 se trouve. Pendant 2 km après le chalet, la pente flirte avec les 9%.
Au détour d’une courbe le paysage change et une petite partie facile à 5% permet de souffler. Cependant très vite la pente repars de plus belle de façon irrégulière avec des portions allant jusqu’à 12% sur de courtes distances. La route nous fait passer à côté du lac des Essaupres à 2300m d’altitude. Là pendant quelques dizaines de mètres il y a un très court replat qui annonce ensuite une pente à 8% pendant 2 kilomètres sur des épingles avec une longue portion à 11% sur plusieurs centaines de mètres qui permettent de passer devant les casernes de Restefond à environ 4 kilomètres du sommet. A partir de là on aperçoit la cime.
La pente av finir pas s’aplanir pour n’être plus que de 3,5% sur les deux derniers kilomètres jusqu’au col de la Bonette à 2715m d’altitude. Sur ce final on peut voir la route qui fait le tour de la cime et voir à quel point elle est raide. Tout cycliste arrivant là pour la première fois se demandera par quel côté il va faire le tour de la cime^^
Au niveau du col de la Bonette, soit on fait le tour de la cime par la gauche et là c’est un peu moins d’un kilomètre à……14% (et on les sent bien), soit par la droite où il y a 1,2 km un peu moins raide que l’autre côté.
Une chose est sûre rouler sur cette route qui fait le tour de la cime et qui culmine à 2802m d’altitude, c’est quelque chose ! Avec le ravin à côté et ce panorama grandiose !
Pour ce qui est de la route en elle même elle est en bon état. Au début elle est plutôt en lacets avant des portions plus en courbes et lignes droites puis de revenir en lacets juste avant le lac. Quant aux derniers kilomètres la route serpente et s’enroule parfois un peu n’importe comment mais c’est grandiose. D’ailleurs cette partie est un peu plus compliquée dans la descente car justement les courbes et virages sont un peu bizarres comparés à la plupart des ascensions.
Les deux derniers kilomètres avant le col de la Bonette sont en courbes et permettent de voir la cime au loin.
Pour ce qui est du paysage il est magnifique tout du long et vraiment très varié ! Tantôt des grands alpages, tantôt des barrières rocheuses puis le final qui se fait dans un paysage très minéral sans végétation, quasi lunaire.
En résumé l’ascension de la cime de la Bonette est juste grandiose en vélo. On en prend plein les yeux. Elle est aussi idéale dans un enchainement.
Pour l’article de la sortie complète, c’est ici.
La cime est en vue :
Dans les 14% en faisant le tour de la cime par la gauche :
Panorama depuis le point haut de la route à 2802m d’altitude :
Au col de la Bonette :
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