Hautacam 1996 : la grande imposture

Lorsqu’on pense Hautacam, on pense de suite dopage et Bjarne Riis. C’est la triste vérité. Bjarne Riis a sali le nom de Hautacam…

1996…au coeur des années 90 dites les années EPO…c’est dire… Alors que Indurain quintuple vainqueur du Tour est en difficulté cette année là, Riis, maillot jaune, domine ce Tour de France. A l’époque il était déjà surnommé « Monsieur 60% » en référence à son taux d’hématocrite dans le sang (maintenant, un coureur dont le taux est supérieur à 50%, est disqualifié).

Durant cette ascension vers la station de Hautacam, il dominera tellement et paraîtra si insolent de domination qu’il va carrément créer un malaise… Dans la montée, alors qu’ils en sont plus que quelques favoris à être encore ensemble, Riis va se laisser descendre en queue de groupe pour les regarder un à un avant d’attaquer sur le grand plateau avec une insolente facilité. Deux ou trois fois, il se laissera de nouveau rattraper et réattaquera, donnant l’air de s’amuser. Ensuite, il réattaquera pour de bon et va aller gagner cette étape, prenant un peu plus d’avance au classement général. Sur cette montée, Riis aura développée une puissance record sur un col de plus de 30 minutes d’effort, à savoir 480 watt de moyenne avec un pic à 536! Même Indurain, Pantani, Armstrong ou encore Contador, tous si sulfureux, n’ont développé une telle puissance moyenne sur une grande ascension!!

Riis ne donnait pas l’impression d’avoir de limite et en est devenu écoeurant quand on sait qu’il n’était absolument pas destiné à des victoires après ses débuts poussifs dans le peloton en tant que porteur d’eau de Laurent Fignon.

En 2007, Riis a avoué s’être dopé cette année là et à partir de 1993 (année où il a commencé à faire des bons résultats). Un temps déchu de sa victoire sur le Tour 1996, il a été réintégré…mais il l’a dit lui même il « ne mérite pas sa victoire »…

Depuis cette année là, Hautacam, dont c’était la 2e ascension dans le Tour (après 1994 et la victoire de Luc Leblanc sur un 42-14 qui semble démesuré), porte une mauvaise image et c’est bien dommage pour cette station. Comme quoi, il n’y a pas que les sponsors des équipes qui font les frais du dopage mais aussi les lieux et là en l’occurrence, la station de Hautacam…

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