Le trou de mémoire de Thévenet en 1972

Je vais profiter de l’hiver approchant et donc de cette période un peu plus creuse au niveau du vélo pour continuer cette catégorie d’articles sur la légende du cyclisme (et surtout du Tour de France) dans les montagnes (et surtout dans les Pyrénées).

Cette fois-ci, je vais parler de cette incroyable anecdote de 1972!

En cette année 1972, Eddy Merckx est en plein règne et se dirige vers son 4e succès dans le Tour de France. L’année d’avant, il a bien failli ne pas gagner mais la fameuse chute de Luis Ocana dans le col de Menté lui a laissé le champ libre pour gagner.

Cette étape relie Bayonne à Pau avec au menu, entre autre, le col d’Aubisque puis la descente par le col du Soulor. Cyrille Guimard est en jaune.

La chute est provoquée par Luis Ocana, sous la pluie, qui dérape et entraine Lucien Van Impe et Bernard Thévenet dans sa chute sans compter son équipier Santy qui abandonnera. Alors que Ocana et Van Impe repartent, Thévenet reste KO par terre.

Lorsqu’il se relève il remonte machinalement sur son vélo. Mais il ne se souvient plus de rien… Il comprend qu’il est sur le Tour de France en voyant les inscriptions sur la voiture de son Directeur Sportif. Pour savoir sur quelle étape ils e trouve, il prend le profil cartonné qui est dans sa poche. C’est là qu’il découvre qu’il y a le col d’Aubisque au programme…seulement il ne sait absolument plus si le peloton l’a déjà monté ou pas. C’est en demandant à d’autres coureurs qu’il a eu sa réponse, bien que sur le moment, tout le monde pensait qu’il blaguait…

Petit à petit il a repris ses esprits. Cependant, à Pau, il va accuser 6min32 de retard sur Merckx et Guimard.

Cette incident est spectaculaire et l’anecdote assez impressionnante. Il y a donc cette ascension du col d’Aubisque dont ne se souvient plus du tout Bernard Thévenet.

Il va bien se remettre puisque quelques jours plus tard, il va gagner l’étape au sommet du Mont Ventoux puis encore celle du Ballon d’Alsace.

A cet instant, Bernard Thévenet est encore ce jeune coureur plein de talent sur lequel beaucoup d’espoirs sont fondés. 3 ans plus tard, il sera le tombeur de Merckx dans le Tour de France. Il doublera la mise en 1977.

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