15 juillet 2024 (21e sortie) : col d’Aspin, Altiport de Peyragudes et col d’Aspin

163 km – 3050 m de D+

Ce 15 juillet, il fait un temps splendide sur les Pyrénées. C’est aussi le début de la semaine de Cycl’n trip, la semaine où chaque matin certains cols des Hautes Pyrénées sont fermés aux voitures . Pour ce lundi, il y a notamment le col de Peyresourde et la station de Peyragudes qui sont fermés aux voitures de 9h à 12h.

L’occasion pour moi de pouvoir enfin aller grimper la piste de 007 de l’altiport de Peyragudes qui est ouverte au cycliste pour l’occasion.

Cyrille est partant pour faire cette montée avec moi. Il rejoindra Arreau en voiture et nous nous donnons rendez-vous là bas entre 10h et 10h30 pour faire l’ascension ensemble.

Ça me fera une bonne trotte puisque depuis Tarbes ça va me faire toute la vallée puis l’ascension du col d’Aspin pour descendre de l’autre côté, enchainer avec l’ascension jusqu’à Peyragudes pour ensuite regrimper le col d’Aspin pour rentrer sur Tarbes.

Il fait grand beau, j’enfourche le vélo . Pas de chance, vent de face dans la vallée et en plus je n’ai pas de supers jambes. J’ai l’impression d’être sur une forme déclinante depuis quelques sorties. Dès la plaine je sais que la fin de la sortie sera difficile.

Grand beau sur les Pyrénées de bon matin

La vallée se fait puis j’entame l’ascension du col d’Aspin. Pfiou. Un peu laborieux… Heureusement que jusqu’à Payolle c’est roulant. Sur les 5 derniers kilomètres je prends un rythme tranquille et régulier pour me hisser jusqu’au sommet du col d’Aspin.

Payolle
J’adore
Au sommet, vue sur le versant Arreau que je vais descendre

Une bonne chose de faite. Je ne m’attarde pas au sommet, c’est que je suis un peu en retard dans mon timing et Cyrille m’attend déjà en bas à Arreau.

J’entame la descente. Quel plaisir de revoir ce versant du col d’Aspin que je n’avais pas parcouru depuis 2 ans. J’ai quand même fait quelques arrêts photos dans la descente.

Dans la descente sur Arreau

Je retrouve Cyrille en bas et nous attaquons directement l’ascension du col de Peyresourde, c’est qu’il ne faut pas lambiner si nous voulons arriver avant midi au sommet de l’altiport.

Il y a d’abord 9 kilomètres roulants jusqu’à Avajan (sur le plateau de Loudenvielle) et ensuite 9 kilomètres entre 7 et 9 % de moyenne jusqu’au sommet. Jusqu’à Avajan ça se passe bien. Nous grimpons tranquillement, même si je sens déjà que les jambes commencent à couiner un peu. A partir d’Avajan, c’est parti pour la partie plus pentue. C’est à partir de là que la route est fermée aux voitures. C’est dur pour tous les deux. On se dit qu’on se retrouve au sommet. C’est que mine de rien l’heure tourne et nous ne sommes pas en grande forme pour grimper vite. Le but est d’arriver à midi au sommet. Je pédale lentement mais sûrement sur un petit rythme. Quand je pense qu’il y a encore le col d’Aspin pour rentrer après^^

Allez, petit à petit j’arrive à la bifurcation sur la droite pour aller à la station de Peyragudes, là il y a un kilomètre à 10 %. La dernière fois que j’ai fait cette partie vers Peyragudes, j’étais à la fin de ma sortie à 8000 m de D+ en juillet 2021. Là ce n’est pas la même histoire.

Je suis tout près de la station. Puis au détour d’une courbe, j’aperçois la piste de l’altiport, cette bande de goudron, si raide et droite. Ça y est, je vais enfin pouvoir la grimper ! Je vois des cyclistes qui zigzaguent. J’arrive petit à petit par l’allée qui rejoint le pied de la piste. Je fais un arrêt photo en bas, puis c’est parti pour 400 mètres à 15 %. C’est l’effort final. Finalement, sans être en grande forme, ça va, ça se passe bien. J’arrive là haut à…midi pile ! Quel timing après plus de 80 km et 2 cols. Bon heureusement ils laissent la piste encore ouverte 1 h de temps à peu près mais par contre pour le ravitaillement en haut, ils commencent à remballer. Je sauve une canette de coca qu’on va pouvoir se partager avec Cyrille. Il arrive une dizaine de minutes après moi. Bien content tous les deux d’être en haut à 1680 m. Ça fait du bien de partager des moments comme ça comme au bon vieux temps !

Au pied de la piste, y a plus qu’à !
En haut, avec les avions
C’est ici que des scènes d’un film de James Bond ont été tournées

Après quelques minutes de pause, nous reprenons notre route car j’ai encore plus de 80 km à parcourir pour rentrer avec 1 col et la météo commence gentiment à tourner, les nuages arrivent. Nous nous laissons redescendre sur le col de Peyresourde (1569 m).

Au col de Peyresourde

Puis de là c’est la descente sur Arreau. Je laisse filer Cyrille qui va un peu plus vite que moi, je fais quelques arrêts photos. Puis nous nous rejoignons à Avajan devant des ânes avant de continuer sur Arreau. Il y a beaucoup de vent qui souffle, les nuages arrivent de plus en plus nombreux, ça va décoiffer.

Il fallait bien des ânes

Nous nous saluons et après une pâte de fruit, c’est parti pour l’ascension du col d’Aspin. J’appréhendais un peu vu l’état de mes jambes mais finalement, j’ai pu prendre un rythme régulier sans trop subir la pente. Les kilomètres passent, je profite d’être de retour sur ce versant. J’essaye de ne pas trop trainer car les nuages se font de plus en plus nombreux. Mais sur le final ça commence à être sacrément dur et le dernier kilomètre parait une éternité. Outch les jambes, j’ai bien géré l’ascension mais il ne fallait vraiment pas plus ! Je suis bien content d’arriver au sommet de mon 3ème col du jour. Pour les difficultés c’est terminé, ouf. Par contre, il ne faut pas que je traine, les nuages sont menaçants et j’ai encore 48 km pour rentrer. Je fais la descente puis c’est parti pour la vallée et la plaine. Pfiou, il y a du vent et je suis complètement cramé, je n’ai plus rien dans les jambes. Houlala, le retour il parait bien long et ces nuages qui s’accumulent.

Au sommet du col d’Aspin, vite vite, ne pas trainer

Je finis par rentrer. Bien content de boucler une sortie au long court. 163 km, ma plus grande distance depuis la chute et ma deuxième sortie à plus de 3000 m de dénivelé. Ce n’est pas la grande forme, mais ça le fait quand même.

Il y a 15 ans, le 15 juillet 2009, je grimpais mon 1er col du Tourmalet et j’avais enchainé avec le col d’Aspin avec mon VTC que j’avais depuis le collège. C’était ma première grosse sortie en montagne. Et 15 ans plus tard, ça continue. Et entre les deux, ce sont des dizaines de milliers de kilomètres parcourus, des tas de souvenirs, des galères, de la joie, des rencontres, des moments de partage, des défis, des trucs de fou, des chutes. C’est l’Italie, la Suisse, Andorre, la Belgique, l’Espagne, Monaco, l’Auvergne, le Jura, les Alpes, les Pyrénées, le Nord, les plages du Débarquement, la Charente, l’océan, la mer. Plus d’1 million de mètres de dénivelé. Que d’aventures, et j’espère qu’il y en aura encore des tonnes à venir !

Aujourd’hui, je termine donc avec 163 km et 3050 m de D+. Ce sont mes 168 ème et 169 ème ascensions du col d’Aspin, comme le col du Tourmalet (les 170 èmes ne sont plus très loin) et ma 12 ème ascension du col de Peyresourde/Peyragudes. Après toutes ces années où j’ai loupé l’occasion d’aller grimper la piste de l’altiport, c’est chose faite.

Et pour la suite de la semaine de Cycl’n trip, malheureusement, je n’aurais pas d’autre créneau pour pouvoir profiter des routes fermées aux voitures.

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