Pour ce vendredi 16 août, je commence le travail à 13 h, il fait grand beau.
Je vais partir très tôt.
Il ne fait pas très chaud de bon matin, seulement 7°C. J’ai les doigts un peu engourdis en remontant la vallée, mais je sais que très vite je vais me retrouver au soleil.
Je vais repartir une nouvelle fois pour le col du Tourmalet (2115 m), je sais que je suis en forme en ce moment et je voudrais en profiter encore un peu. Et puis, mine de rien le 100eme col du Tourmalet approche et j’aimerais bien qu’il soit pour cette année. Mais rien n’est moins sûr car la période au travail est très chargée, je fais beaucoup d’heures en plus de mon entreprise et le mois de septembre s’annonce dantesque (je gère le rayon Vrac dans un magasin Biocoop et on déménage pour ouvrir un nouveau magasin plus grand fin septembre). Du coup je sais d’ores et déjà que les sorties en vélo seront plus compliquées à faire dans les prochaines semaines et je risque d’être très fatigué.
Alors j’en profite tant qu’il est encore temps et j’essaye de ne pas laisser passer l’occasion.
A Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension du Tourmalet. Je pars pour le faire à bloc, mais après quelques centaines de mètres j’ai un soucis de dérailleur et j’ai une vitesse qui est mal passée, ça a cassé mon rythme et puis finalement je n’avais pas vraiment envie de m’arracher ce coup-ci. Je me mets en mode je profite.
Une fois les 4,5 premiers kilomètres irréguliers passés, j’attaque les 12,5 km à 9 % de moyenne. C’est un régal !
C’est fou parce qu’à chaque fois j’ai l’impression que c’est le premier, j’adore cette route, tout comme celle du col d’Aspin.
Les premiers rayons de soleil apporte une lumière que j’adore sous les arbres avant d’arriver à la longue ligne droite d’Artigues.
L’avantage de partir si tôt c’est qu’il y a encore peu de circulation, c’est un régal. Après le lacet du Garet, c’est parti pour les passages à 12 % sous les paravalanches mais la vue sur le lever de soleil sur les sommets est à tomber. Je ne vois pas les kilomètres défiler.
Quelques zig zag entre les lamas à La Mongie avec un petit arrêt photo. Je m’éclate comme un fou.
Le final au soleil avec la température qui monte de plus en plus et des bonnes jambes sans forcer.
Petit coucou à la copine photographe et j’avale la dernière rampe entre 13 et 15 %.
Que c’est bon d’être au sommet.
Et finalement je suis diablement surpris puisque sans être à bloc je l’ai monté en 1h15 en ayant en plus fait 2 arrêts photos. Comme quoi les jambes s’améliorent d’années en années car il y a encore moins de 2 ans ça aurait été mon meilleur chrono pour cette ascension.
Je profite du paysage au sommet, puis je vais voir la copine photographe. Mais je ne suis pas rassasié, j’ai envie de faire une autre ascension. Je plonge dans la descente sur Sainte Marie de Campan en faisant un arrêt lama à La Mongie.
Je me fais plaisir dans la descente, il n’y a pas trop de monde et les 70 km/h sont allègrement franchis.
A Sainte Marie de Campan, c’est parti direction Payolle d’abord et ce sera la Hourquette d’Ancizan (1564 m) en guise de dessert. Je fais attention à bien m’alimenter quand même. A Payolle la vue sur le Pic du Midi est magnifique et j’attaque les 9 derniers kilomètres d’ascension.
Cette impression d’être seul au monde et si petit dans l’immensité des estives, ça fait du bien. J’aperçois les ânes en contrebas de la route à environ 2 km du sommet, je m’arrêterai dans la descente pour discuter avec eux.
Les jambes se font sentir dans les 2 derniers kilomètres mais ça fait du bien !
Au sommet, la vue est superbe. J’en profite un maximum.
Mais l’heure tourne et je dois aller travailler dans pas très longtemps.
Je m’élance pour la descente, je fais plein d’arrêts photos, je m’arrête aussi pour les ânes.
Et je continue la descente dans la vallée.
Un petit enchainement bien agréable et très ressourçant dans une période très chargée. Ça fait vraiment du bien ! Et c’est une chance inouïe que d’avoir ces ascensions comme terrain de jeu avant d’aller travailler !
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