17 novembre 2019 (55e sortie) : Payolle dans un paysage de neige

Enfin, de nouveau sur le vélo !!

Depuis le col du Tourmalet fin octobre, le mauvais temps, le froid et la neige sont arrivés sur les Pyrénées. Pris par surprise.

Le col du Tourmalet est maintenant fermé pour l’hiver. La déception fut grande car je pensais pouvoir y aller encore 1 ou 2 fois lorsque j’y suis allé fin octobre. Ce sera donc la première fois depuis 2013 que je ne le monterai pas en novembre.

Mais il a neigé très bas pendant plusieurs jours si bien que même les cols de moyenne altitude sont fermés : Hourquette d’Ancizan, col d’Aspin.

Pour ce dimanche, je suis à un anniversaire sur Montgaillard à mi chemin entre Tarbes et Bagnères. C’est de là que j’enfourche le vélo l’après midi, le ventre bien rempli avec l’espoir de passer entre les gouttes.

Je me doute bien que je ne pourrai pas arriver jusqu’au sommet du col d’Aspin, si jamais je peux m’en approcher suffisamment, pourquoi ne pas terminer à pied dans la neige comme j’avais fait il y a quelques années à 2 reprises.

Mais on verra sur le moment.

Le ciel est nuageux mais ne semble pas menaçant. Je savoure le plaisir d’être de nouveau sur mon vélo en direction des montagnes, après 3 semaines. Mais le contraste est saisissant entre la dernière fois au Tourmalet en manches courtes sous un beau soleil d’automne et là dans le froid à guetter si un flocon ne tombe pas…

Dès Sainte Marie de Campan, il y a de la neige sur les bords de la route. Je craignais un peu de circulation avec des automobilistes qui iraient du côté de Payolle pour s’amuser dans la neige, mais finalement avec le ciel qui se chargeait de plus en plus, c’était assez tranquille.

Plus j’avançais vers Payolle et plus il y avait de la neige, je profitais du paysage tout en surveillant l’état de la route sur la voie d’en face pour repérer les endroits où il faudra faire attention dans la descente.

Dans le raidillon glacial avant Payolle, c’était carrément de la soupe sur la route avec certains endroits bien verglacés également.

Je traverse le plateau de Payolle sous un ciel hyper menaçant, je commençais à m’inquiéter de prendre une pluie glaciale sur la figure. Je me demandais jusqu’où je pourrai aller.

Mais je vais très vite avoir la réponse puisqu’au moment où j’arrive au panneau des 5 km, la route n’est plus du tout praticable.

Je m’arrête. Fin du parcours. Et là je ne vais pas me coltiner 5 km à pied dans la neige jusqu’au sommet d’autant que c’est de plus en plus menaçant, une chance que je ne puisse pas aller plus loin^^

J’ai quand même envie d’aller sur le premier lacet pour prendre une photo de la station entièrement enneigée comme je le fais habituellement à chaque fois que je monte au col d’Aspin.

Me voilà en train de naviguer tant bien que mal avec le vélo sur l’épaule en essayant de ne pas me casser la figure la glace. Mais après moins de 100 m juste à la fin du virage….il y a un trou…. La route n’est plus là sur 2 mètres sur la partie qui enjambe le ruisseau…

Effondrement ou travaux, je ne sais pas mais pour moi impossible d’aller plus loin. Tant pis pour la photo. A 60 mètres près…

Je repasse la zone verglacée, puis j’enfourche le vélo pour redescendre. Je commence à sentir les premières gouttes.

Je prends quand même le temps de faire quelques arrêts photos. Dans le raidillon, je suis arrivé un peu vite et j’ai perdu l’arrière sur un mélange de neige et de boue, j’ai élargi ma courbe, passé dans la neige sur le bas côté, mis mon pied droit à glisser au sol pour rééquilibrer et me voilà passé à 50 km/h avec une bonne dose d’adrénaline et de la neige sur ma jambe droite (j’étais en bermuda)^^

La suite vers Bagnères et Montgaillard s’est faite sans encombre avec quelques gouttes de pluie.

Voilà une sortie fraiche, courte, qui me fait entrer d’un coup dans l’hiver…