19 octobre 2019 (52e sortie) : col de la Core et col de Catchaudégué à défaut des vacances…

Samedi 19 octobre, ça y est je suis en vacances !! Pour 1 semaine, 9 jours exactement !!

Je les attendais avec impatience, je me suis prévu un petit périple alpestre dans les Alpes du Sud.

Cependant il y avait une première inconnue, ce sont mes jambes, la période passée n’a pas été forcément très bonne au niveau de la fatigue et je ne retrouve plus les jambes depuis le mois d’août. Mais je compte bien qu’elles reviennent avec l’enchainement des étapes.

Le parcours prévu est intense et j’ai eu un premier gros soucis, ce sont les prévisions météo qui ont changé à la dernière minute, alors que je pensais avoir un temps ensoleillé, la météo a basculé sur un temps tempétueux et pluvieux…

Dans la tête j’étais prêt à affronter ce mauvais temps et à galérer dans les ascensions.

Mais ce n’est que le début d’une série d’imprévus qui vont miner le programme entier.

Normalement je devais préparer mes bagages le jeudi juste avant, qui est mon jour de repos. Malheureusement, une collègue malade m’a fait venir travailler ce jour là et alors que je devais avoir jeudi et samedi (afin d’avoir un jour de plus dans mes vacances), mon seul jour de repos de la semaine s’est retrouvé samedi, jour de mon départ.

J’ai donc préparé mes bagages en catastrophe jeudi soir (je termine à 20 h). J’ai même eu une crevaison lente sur mon vélo de route que j’ai dû réparer dans la nuit de jeudi à vendredi.

Malheureusement, le vendredi soir après le travail (je termine à 20 h), je n’avais plus de train pour rejoindre Toulouse (d’où je devais partir samedi à 6 h), j’ai donc prévu d’aller à Toulouse en voiture (1h30 de route) et de la laisser chez ma soeur qui habite là bas pour pouvoir prendre samedi matin mon train pour rejoindre Marseille puis Nice.

Mais vendredi soir, c’est l’opération Octobre Rose à Tarbes, tout le centre ville est bouclé pour la marche organisée à l’occasion. Or moi j’habite au centre ville, impossible d’aller chercher mes bagages et mon vélo… Zut…

Je pars donc chez mes parents pour le soir en me disant que du coup je vais partir très tôt le lendemain matin pour récupérer mes bagages chez moi puis pour rejoindre Toulouse.

Mais voilà qu’en arrivant chez mes parents, je me rends compte que j’ai oublié le chargeur de mon téléphone au travail car j’ai dû me servir de mon téléphone perso pour le travail…

ça commence à devenir du grand n’importe quoi…

Je m’endors d’un oeil seulement, pour me réveiller à 3 h du matin, je me prépare en vitesse, je pars. Je passe d’abord au travail chercher mon chargeur (c’est toujours bizarre de se retrouver à 3h30 en pleine nuit sur son lieu de travail, je fonce, je vais chez moi chercher mon vélo et mes bagages et je pars en vitesse, direction Toulouse.

Je trouve assez facilement pour aller chez ma soeur (d’habitude c’est en train que je vais à Toulouse et je n’ai pas de GPS). Et je pars sur mon vélo dans la nuit, sous une petite pluie en direction de la gare qui est à 5 km.

Et là…j’arrive à la gare…je lève les yeux vers l’écran d’affichage…et il n’y a…aucun train qui circule… Je savais qu’il y avait un début de grève, mais je pensais qu’il y aurait toujours un train par ci, un train par là, mais là c’est zéro train de toute la journée…

C’était tellement ubuesque tout ce qu’il s’est passé depuis 3 jours et surtout la soirée de la veille que j’en ai rigolé en voyant cette situation…

Impossible de partir… Je commence à réfléchir à décaler d’un jour le départ, mais ça me fait changer tout mon programme, je regarde les prévisions météo de la semaine qui en s’arrangent pas, ça va me faire perdre quelques jours, je réfléchis à toute allure. Je n’ai pas non plus envie de rester une journée sur Toulouse… Et comme en plus je ne sais pas si j’aurais un train le lendemain ou le surlendemain, je préfère tout simplement annuler mon périple.

Je rentre chez ma soeur (qui n’est pas là, du coup elle ne peut pas me remonter le moral) après avoir un peu pédalé dans le vide dans la fin de nuit Toulousaine.

Au Capitole à Toulouse en repartant de la gare…

Je me suis un peu allongé dans un demi sommeil pour assimiler tout ça et faire retomber la pression. Puis j’ai commencé à envoyer les messages d’annulation pour les hébergements (pas tous remboursés) et aussi pour les billets de train (tellement compliqué à se faire rembourser que j’ai laissé tomber au bout de quelques semaines…).

Les éclaircies commençaient à arriver, alors j’ai décidé de commencer le chemin du retour en faisant un arrêt à Boussens pour pédaler en Ariège avant de rentrer sur Tarbes le soir.

J’enfourche le vélo dans une agréable douceur. Je suis un peu dépité quand même, la déception est immense. Allez, direction le col de la Core (1395 m). Un col que je n’avais encore jamais eu l’occasion de grimper, c’était l’occasion. Il ressemble beaucoup au col d’Aspin versant Arreau. Environ 13 km depuis Seix sur un pourcentage moyen de 6,4 % avec quelques kilomètres plus pentus et un final très roulant. La route grimpe et serpente avec une vue sur les estives et tantôt sous les arbres.

L’ascension se passe bien, même si je sens que je ne suis pas en jambes comme prévu, mais j’ai surtout la tête ailleurs. Je profite sans doute moins que ce que j’espérais de cette ascension. Mais le vélo aide à la réflexion et plus j’avance et plus je me dis que j’ai peut être un ange gardien efficace qui a tout fait depuis 3 jours pour me faire renoncer à ce périple (jour de repos qui saute, crevaison du vélo, mauvaise météo prévue, pas de possibilité d’aller chez moi la veille au soir, pas de chargeur de téléphone, grève des train) pour me maintenir en vie.

Si ça se trouve il me serait arrivé quelque chose de grave si j’étais parti coûte que coûte. Et ça va se confirmer au fil des jours quand je verrai l’épouvantable météo dans le sud-est et les dégâts, les inondations et la neige en montagne qui se sont abattus.

Sommet du col de la Core
En redescendant

En attendant, en arrivant au sommet du col de la Core, je commence à digérer tout ça. Dans la descente je décide de faire un crochet par le col de Catchaudégué (893 m) qui offre une pente irrégulière avec une alternance de kilomètres à 9 % et de replats. Le tout au milieu des arbres la plupart du temps.

Je ne reste pas très longtemps au sommet, je descends prudemment (en manches courtes) sur la petite route pour rejoindre la vallée puis ma voiture et continuer mon retour sur Tarbes.

Une petite sortie ariégeoise toute simple qui fait quand même du bien à la tête.

C’est pas celui des Alpes…

Et surtout, déjà que j’ai rarement eu des vacances depuis 2014 (2 semaines en 2017 lorsque j’avais fait un petit périple en Suisse et en Italie, 1 semaine en 2019 lors de mon petit périple dans les Alpes), j’ai découvert ce que c’était que des vacances sans vraiment pédaler. Sorties avec les amis tous les soirs et surtout une grosse prise de décision qui va se concrétiser bientôt et finalement, sans ce périple annulé, je n’aurais peut être pas fait avancer aussi vite ce projet. Bientôt plus de nouvelles là dessus !!

(2 commentaires)

  1. Hello Idris !
    Rha la la, c’est vraiment dommage ce voyage qui est tombé à l’eau ! Mais on avait pas mal échangé sur ce périple un peu risqué à cette époque si tu te souviens bien… c’était un peu fou quand même, des cols à 2000 m avec la météo annoncée !!! Bon, y’a plus qu’à croiser les doigts pour que tu puisses te l’offrir en 2020… EN ÉTÉ 😉 En tout cas, c’est bien sympa ces cols de la Core et de Catchaudégué, le paysage me plaît beaucoup sur tes photos bien sympas.
    Biz

    1. Salut Joris 🙂

      Hé oui je me souviens très bien, c’était kiff kiff quand je le préparais soit je pouvais avoir un super temps, soit ça pouvait être une catastrophe et finalement quand j’ai pris mes billets de train et mes réservations c’était bien parti et ça a tourné à la catastrophe ensuite… Sur ce coup là je n’ai vraiment pas eu de chance parce que d’habitude je trouve les prévisions de météofrance plutôt fiables à 1 semaine (j’ai pris les billets un lundi pour un départ prévu samedi matin).
      Oui ce coin là en Ariège est vraiment calme et sauvage. J’étais déjà passé à Seix quand j’étais allé au Port d’Aula il y a quelques années.
      Pour le col de la Core c’est presque un jumeau du col d’Aspin en terme de profil et de longueur 🙂 Il y a des chances que j’y repasse bientôt, il est sur des parcours que j’ai envie de faire depuis quelques années, il faut juste que j’arrive à avoir 2 ou 3 jours de soleil sans travail pour m’organiser un petit truc 🙂

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