Petite sortie, pas comme je l’aurais souhaité finalement… La semaine n’a pas été très propice pour pouvoir faire une grande sortie. Tout a commencé par un serpent évité de justesse mardi. Une énorme couleuvre d’un mètre de long sur laquelle j’ai failli rouler. Ça a continué vendredi avec une chute en vélo sur un parking. Une chute bête, mais dans laquelle je suis tombé assez lourdement sur le côté gauche et notamment l’épaule. Pas de blessure grave mais un bras gauche bloqué vendredi soir et le coude ainsi que la jambe gauche bien râpés. Et aussi les douleurs du lendemain dans le dos et l’autre épaule ainsi que sur les mains et les poignets.
Et tout ça a continué avec une stupide piqûre de guêpe sur le pouce droit samedi soir… Quand ça veut pas…
Bref, tout ça n’annonçait rien de bon pour la sortie en vélo prévue dimanche. Au début je voulais faire une grande sortie de 4000m de D+ mais j’ai bien évidemment changé mes plans. Je la garde pour plus tard.
J’ai mis la Hourquette d’Ancizan (1564m) dans ma ligne de mire. Voilà 2 mois et demi que je n’ai pas grimpé le versant de Sainte Marie de Campan.
Je me laissais le choix de boucler la sortie ou pas selon les sensations et les douleurs éventuelles que j’aurai sur le vélo ainsi qu’en fonction de la circulation dans la vallée.
J’avais besoin de dormir un peu (en plus avec la piqûre de guêpe à 22h passées j’ai eu du mal à trouver le sommeil), du coup j’ai fait en sorte d’être prêt à partir à 9h.
Il faisait beau mais très frais après avoir eu de la pluie la veille. J’ai enfourché le vélo de route et me voilà parti en direction de Bagnères pour remonter la vallée de Campan ensuite. La dernière sortie en montagne date d’il y a 11 jours déjà.
Dès le départ, je ressentais des douleurs aux paumes des mains dès que je les posais sur les guidons, faudra faire avec… Pour la position en danseuse c’était assez difficile car j’avais bien mal aux deux épaules ainsi qu’au poignet gauche et au coude gauche. Et pour la position générale, je ressentais des douleurs au genou gauche et à la cuisse gauche. Et je n’oublie pas le pouce droit qui me faisait mal encore en début de sortie et qui m’empêchait de bien tenir le guidon.
Malgré tout, j’étais quand même content de pédaler au soleil en direction de Bagnères. La vue sur les montagnes donnait le moral. Sur la route de Bagnères, il y avait assez peu de voitures et c’était agréable.
Je peinais à trouver la position qui me convenait le mieux en fonction des différentes douleurs mais heureusement les jambes étaient bonnes. C’est déjà ça^^ Je pouvais compenser en restant assis et en appuyant encore plus sur les pédales. Comme je n’avais pas prévu d’enchainement finalement, je pouvais y aller.
Sur la petite route entre Bagnères et Campan, en passant devant le superbe point de vue sur le Montaigu, j’ai vu qu’il n’y avait pas tant de voitures que ça sur la grande route. Ça valait donc le coup de continuer la sortie.
A Campan j’ai rejoint la grande route. Il y avait pas mal de cyclistes que je remontais et d’autres qui me dépassaient. La route grimpait un peu plus. J’essayais d’alterner les positions comme je pouvais. Je ne voyais pas les kilomètres défiler pourtant. A Sainte Marie de Campan, je me suis arrêté au pied du col d’Aspin pour manger une pâte de fruit et vite repartir pour les un peu plus de 16 km d’ascension. Les 7 premiers kilomètres, pas très difficiles, jusqu’à Payolle, sont communs avec le col d’Aspin. J’étais content d’y être. Il faisait 25°C, juste ce qu’il fallait. Quand des portions à plus de 8% se présentaient devant moi, j’arrivais à mieux pédaler, comme quoi…
En passant Payolle, la vue sur le Pic du Midi était agréable. Un léger voile de nuages commençait à apparaitre mais très haut en altitude sans gâcher la vue.
A partir de là c’est la véritable ascension pour un peu plus de 8 km. Les pourcentages passent au dessus de 8%. Il y avait pas mal de circulation dans la Hourquette… C’est la 11e fois que je m’attaque à ce versant. Elle est toujours aussi belle la Hourquette d’Ancizan, ça fait plaisir. Je prenais pas mal de photos en grimpant. Quelques vaches sur le bord de la route dans la première partie, puis le coeur de la Hourquette dans la longue ligne droite avec de bons pourcentages. Heureusement que les jambes étaient bonnes car sinon ça aurait été beaucoup plus difficile… Les épaules me faisaient franchement bien mal, les poignets aussi et le genou gauche couinait. J’essayais tout de même de relancer régulièrement. Plusieurs cyclistes d’un même groupe (club de triathlon de Bergerac) m’ont dépassé un par un sans un mot, pas très sympa…
Je suis arrivé ensuite dans le kilomètre descendant, sur la fin duquel j’ai vu les ânes. J’ai continué mon chemin, je m’arrêterai au retour.
Après ce kilomètre de descente il reste 3 km de montée jusqu’au sommet. Il y avait pas mal de voitures garées sur les bords et des randonneurs. A 2 km du sommet, j’ai aperçu le sommet. Il y avait énormément de voitures là-haut !
J’ai fait les 2 derniers km du mieux que j’ai pu, en relançant pas mal.
En arrivant au sommet j’étais content. Avec tout ça, l’ascension aurait pu être pire et bien plus difficile. J’ai pu monter sur 39×25.
Beaucoup de monde au sommet. J’ai profité de la vue sur le Pic du Midi, sur Arreau et sur la montée du col d’Aspin que j’apercevais. C’était bien sympa, mais il y avait vraiment énormément de monde, ça enlevait un peu le plaisir d’être au sommet.
J’ai donc entamé la descente en m’arrêtant quelques fois pour prendre des photos et notamment dans le kilomètre à remonter, où je me suis arrêté quelques minutes pour caresser les ânes. Un d’entre eux en a profité pour se gratter le menton et l’encolure sur ma potence, à croire qu’il attendait un vélo pour ça^^ Un autre a reniflé avec appétit mes guidons avant de se raviser quand je l’ai poussé.
J’ai repris mon chemin en direction de Payolle. L’inconvénient de la descente, c’est que le frottement de l’air à grande vitesse me picotait les égratignures que j’avais sur la jambe gauche. Une fois revenu à l’intersection avec la route du col d’Aspin, j’ai fait un détour en direction de la station pour aller au bord du lac de Payolle.
Je suis reparti pour rentre ensuite. Je commençais à ressentir une grosse fatigue générale. Après la descente avec les mains en bas du guidon, je sentais encore plus les douleurs au niveau des épaules et des mains. Je voulais rentrer vite, mais je commençais à bloquer un peu. En plus en dehors de la pâte de fruit que j’avais mangé avant l’ascension, je ne faisais que boire de la grenadine. Je savais que c’était pas suffisant mais le gros du dénivelé était passé.
Dans la descente entre Sainte Marie de Campan et Campan, je me suis fait rattraper par une cycliste qui m’a reconnu car elle lit régulièrement le blog. Elle revenait du Tourmalet avec deux cyclistes qui l’accompagnaient. Nous avons discuté un petit peu mais en pleine descente c’était compliqué, en plus avec les voitures. Mais c’était très sympa et agréable.
En passant à Campan, j’ai pris quelques photos des mounaques qu’il y a dans tout le village. C’est une tradition campanoise qui résiste au temps et ça fait plaisir. Quand j’étais petit et que nous habitions à Campan, j’avais prêté mon vélo une fois qui a servi pour une mounaque pendant tout un été. – Séquence nostalgie –
Sur la suite du chemin, j’ai roulé le plus vite possible en fonction des douleurs pour ne pas non plus trop forcer sur les épaules. Petit détour à la fin pour rajouter 2 km de façon à atteindre les 100 km.
J’étais content d’en finir à la fin. Je commençais à avoir faim aussi^^
C’est dommage car à l’origine c’était une grosse sortie que j’avais prévu et finalement avec les différents petits pépins que j’ai eu les deux jours précédents, j’ai dû changer le programme. Mais je suis bien content d’avoir pu monter la Hourquette d’Ancizan dans cet état et en plus sur 39×25. C’est la 12eme fois que je montais la Hourquette d’Ancizan (la 11eme par ce versant).
Pour la sortie ça a fait 100 km et 1600m de D+ en espérant être vite rétabli. Au moins j’ai pu garder la forme et j’ai quand même bien aimé cette ascension.
(10 commentaires)
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Salut Idris ! Quel courage mais même si ça été un peu dur physiquement je pense que ça t’aidera à mieux récupérer par la suite ! L’an dernier, bête et violente chute en vélotaf, les genoux bien explosés, je suis remonté 2 jours plus tard et ça m’a aidé à décoincer les bobos. Et si elle est toujours aussi belle cette Hourquette, il ne faut pas hésiter !
Author
Salut Joris 🙂
Merci pour ton message 🙂
D’ici 2 jours, ça devrait être remis en place tout ça ouais. Et puis effectivement, j’ai quand même apprécié la sortie de hier. 🙂
Salut Idris
Vu que ta sortie était dimanche, ce n’était pas mes amis d’Andrest que tu as rencontré? Isabelle roule souvent avec Michel et Louis…
J’arrive bientôt.
Mimi
Author
Salut Michel,
Ah je crois bien que c’est ça ouais !! 😀 Le monde est petit !
Si tu as vu ses cheveux blonds, c’était bien eux… Ma dernière montée au Tourmalet, ils y étaient aussi mais nous nous sommes manqués pour quelques minutes.
Je les verrai bientôt !!!
Author
C’est bien ça alors 😀
Bonjour Idriss
Tout d’abord bravo pour ton blog, de belles photos, de petites anecdotes, des infos sur les circuits, les pourcentages de montée……. très sympa.
J’ai récupéré énormément d’infos pour préparer mon séjour « vélo » du côté d’argelès gazost.début aout (au prg les classiques=> tourmalet, hautacam, luz ardiden, aubisque).
Je garde comme toi un super souvenir de la hourquette (par ste marie), d’ailleurs, sais tu s’il y a une montée aussi belle du côté d’argelès ?
Bonne soirée à toi et bonne récupation après ce we difficile.
Author
Bonjour Philippe,
Merci pour ton message, ça fait plaisir 🙂
Très beau programme que tu as prévu. De ce côté, je pense que l’Aubisque est une des plus belles montées du secteur et même du département. Entre le Soulor et l’Aubisque, la route en corniche au dessus du cirque du Litor, c’est sublime.
Une autre montée très belle, c’est le col des Tentes. La montée commence à Luz Saint Sauveur et passe par Gavarnie. C’est très beau, grandiose, sauvage et avec des marmottes. 🙂
Salut Idris!
Bravo pour ton courage après toutes ces péripéties! ça me fait penser un certain JC lors du tour de France,
Ok c’est différent mais quand même!
Je reviens faire l’Aspin et le Tourmalet le 18 Aout avec des copains, tu sera peut être dans le coin à vélo?
Peut être à bientôt dans les Pyrénées,
Bonne route à toi!
Author
Salut Pascal 🙂
Merci pour ton message 🙂
Je note pour le 18, je ne sais pas encore si je pourrai, mais si jamais je peux pédaler ce jour là je te dirai 😉
Bon mois d’août !! 😉
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