27 juillet 2013 (20e sortie) : col de l’Iseran et début du Cormet de Roselend

Voilà une journée que j’attendais depuis une bonne semaine! Plus d’étape du Tour de France à regarder les après midi, j’avais donc la journée devant moi pour pédaler!

L’objectif était tout simplement le col de l’Iseran (2770m). J’avais prévu de prendre le train pour Bourg Saint Maurice. Je voulais grimper le col de l’Iseran et tant qu’à faire je souhaitais faire un enchainement avec éventuellement le col du Petit Saint Bernard (2188m) et surtout le Cormet de Roselend (1968m) pour rentrer à Albertville. Cela été surtout motivé par le fait que le dernier train pour rentrer à Albertville était assez tôt dans l’après midi.

Heureusement j’ai pu prendre le train de 6h40 pour aller à Bourg Saint Maurice, ce n’était pas assuré car il s’agit du train de nuit venant de Paris dont les emplacements vélos sont payant. Mais en négociant avec le contrôleur j’ai pu monter dedans sans payer de supplément. Heureusement car sinon le premier train me faisait arriver à 10h45 à Bourg Saint Maurice… Là, avec le train de nuit j’ai pu arriver à 7h45 à Bourg Saint Maurice.

 

Les inconnues de la journée c’était tout d’abord mes jambes^^ mais aussi la chaleur car une partie de la région Rhône Alpes est en alerte canicule et ça risquait de cogner fort!!

Je me suis levé à 5h30 le matin pour aller prendre le train. La journée a drôlement commencé car après avoir éteint le réveil, je me suis juste étiré et j’ai eu une crampe au mollet gauche 😀 Juste avant une grosse sortie en vélo ça fait bizarre^^

Le temps de gonfler les pneus et je suis parti de l’appart à 6h15 direction la gare.

Le trajet s’est passé sans soucis, je suis resté debout pour veiller sur le vélo. La journée s’annonçait belle et ensoleillée! Je suis arrivé vers 7h50 à Bourg Saint Maurice et à 8h, j’ai commencé la sortie! Direction le col de l’Iseran (2770m)!

Il s’agit du plus haut col routier de France et des Alpes! Il y a bien quelques routes un peu plus hautes comme la Cime de la Bonette (2802m) mais il ne s’agit que de routes sans issues et non pas de col. Pour grimper des cols plus hauts que le col de l’Iseran il faut prendre des chemins forestiers accessibles uniquement en VTC ou VTT.

D’un point de vue sportif, le col de l’Iseran est le lieu où Louison Bobet a abandonné son dernier Tour de France en 1959. Lâché depuis plusieurs jours, il a tenu à grimper jusqu’au toit du Tour pour se retier. Le champion avec tout son orgueil!

 

Cette ascension au départ de Bourg Saint Maurice est tout simplement interminable… Elle fait 48 km de long avec une première partie jusqu’à Val d’Isère assez roulante mais usante. Les 12 derniers kilomètres quant à eux sont plus raides et se font à haute altitude.

 

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Les 2 premiers kilomètres sont communs avec le col du Petit Saint Bernard qui donne sur l’Italie. Le trafic routier est assez important et dès le départ 2 voitures m’ont frôlé de près… Il y a vraiment des gens qui se croient tout permis dans leur bagnole…

Après l’intersection, la circulation était un peu moindre mais bon assez importante quand même!

La route était en faux plat sur la première partie avant de passer entre 6 et 9% à partir du neuvième kilomètre sur 15 km (avec deux kilomètres à 5% au milieu). Il y a quelques lacets mais la route est essentiellement en lignes droites et en courbes. Il faisait 17°C de bon matin et c’était agréable.

 

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Je me sentais plutôt bien quand la pente passait au dessus de 6%, c’était plutôt sympa. Malgré la longueur de cette ascension, je n’ai pas vu passer le temps! Cependant à un moment une camionnette m’a frôlé tellement proche que si j’avais été 5 cm plus à gauche, je me prenais son rétro. C’est vraiment pénible de s’énerver en pleine ascension à cause de ces gens…

Cette rampe de 15 km prend fin dans un superbe décor puisque le lac du Chevril est à côté avec son barrage (appelé aussi barrage de Tignes). Il s’agit du plus haut barrage de France (181m) avec la plus grande fresque du monde peinte sur son tablier. Elle représente la tête de Hercule. De l’autre côté du lac on aperçoit Tignes et la route qui continue de monter sur la station. Ce barrage a été le décor de plusieurs scènes de certains films.

 

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A partir de là, c’est la partie pénible qui commence jusqu’à Val d’Isère. Il s’agit de 7 km, c’est juste en faux plat avec même quelques faux plats descendants, mais le gros soucis ce sont les tunnels qui se succèdent. J’ai pensé à prendre mon feu arrière que j’ai allumé avant le premier tunnel. Le début ça allait mais très vite c’est un tunnel de plus d’1 kilomètre qui s’est présenté. Ce n’est jamais très rassurant les tunnels en vélo. Heureusement comme c’est presque plat il est possible de mettre du braquet pour rouler plus vite.. Les tunnels suivants sont moins longs mais certains ne sont pas éclairés! Ne pas voir où on met les roues du vélo ce n’est vraiment pas rassurant… C’est avec soulagement que je suis arrivé à Val d’Isère. Cependant la traversée de la station est très longue avec d’abord Val d’Isère 1790, puis Val d’Isère 1850 et enfin Val d’Isère 1930. A la sortie complète de Val d’Isère il reste 15 km encore jusqu’au sommet du col de l’Iseran. Le début de cette dernière partie ça va encore mais très rapidement la route s’élève au dessus de Val d’Isère. Les 10 derniers kilomètres sont à 7% de moyenne et font vraiment mal aux jambes après tous ces kilomètres d’ascensions…

 

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Sur la partie finale il y avait beaucoup de cyclistes qui n’ont commencé à pédaler qu’à partir de Val d’Isère. Pour un col si haut je m’attendais à ce que le paysage soit plus majestueux, mais bon c’est déjà pas mal. Les 12 derniers km se font au dessus des 2000m d’altitude. Je pédalais bouche grande ouverte, mais je ne sentais pas trop d’essouflement lié à l’altitude. Pour ce qui est de la température, j’appréciais bien, il faisait 35°C en passant les 2100m, puis 32°C aux 2300m, 28°C en passant les 2500m. Plutôt sympa.

 

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Ces derniers kilomètres ont été durs. J’arrivais pourtant à relancer toujours, je dépassais pas mal de cyclistes, mais tout le monde étaient un peu là à donner tout ce qu’il avait. Les kilomètres à 7% s’enchainent. Puis en passant la borne indiquant le sommet à 5 km, le pourcentage indiqué est de 10%! ça fout un gros coup au moral quand même^^ Mais heureusement, le pourcentage de ce kilomètre était plutôt de l’ordre de 8%. J’ai commencé à avoir vraiment du mal dans les 2 derniers kilomètres, là ça m’a paru interminable. Jusque là je trouvais que les kilomètres défilaient vites. Mais là ce final, aie aie aie… Que c’était bon d’arriver au sommet!!

Il y avait beaucoup de monde. Il faisait 22°C.  J’ai demandé à un autre cycliste de me prendre en photo. Voilà une ascension qui va rester dans mes souvenirs, c’est à ce jour le plus haut col que j’ai grimpé, devant le col du Galibier (2645m) et le Port d’Envalira (2408m). Il s’agit par ailleurs du 10e col de plus de 2000m d’altitude que je grimpe. Le sommet offre plutôt in paysage désertique et isolé. Cependant avec la grande quantité de vhicules et le nombre de cyclistes, c’était plus difficile de s’en rendre compte.

 

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Juste après moi est arrivé un cycliste avec qui j’ai discuté une demie heure au sommet. Nous nous sommes passés et repassés dans la montée selon les portions dans lesquelles nous étions (j’étais plus à l’aise quand ça grimpait que quand c’était en faux plat). Nous avons pas mal échangé sur l’ascension et sur les autres routes de montagne du coin.

Au sommet j’allais pas trop mal mais je sentais quand même que les jambes avaient bien travaillé, je commençais à hésiter sur la suite de la sortie…

 

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J’ai enfilé mon K-Way et j’ai commencé la descente. Je me suis arrêté à 2 reprises pour prendre des photos. La descente est sympa car il y a peu de virages serrés et de fait on peut prendre de la vitesse et en profiter. J’ai pu rester pas mal de temps à 70 km/h. J’ai traversé en trombe Val d’Isère puis les tunnels.

 

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Val d’Isère et le lac du Chevril au fond :

 

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Une fois arrivé à la bifurcation avec la route allant vers Tignes, je n’ai pas résisté et je suis allé rouler sur le barrage juste pour le plaisir avant de revenir sur la descente du col de l’Iseran.

 

La tête d’Hercule peinte :

 

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La suite de la descente permet de rouler assez vite. Malheureusement la route est en mauvais état et de nombreuses vibrations se font sentir. Alors que je roulais à 70 km/h, d’un coup il y a eu un bruit sur l’arrière du vélo et j’ai vu gicler sur la droite de la route, mon feu arrière. J’ai jeté rapidement un regard sur mon comtpeur pour m’assurer qu’il était encore là. Malheureusement pour le feu arrière, à 70 km/h avec des voitures derrière, tout allait très vite et j’ai préféré ne pas m’arrêter car le temps que je m’arrête et que je remonte, j’aurais mis du temps à retrouver le feu dans l’herbe et le fossé du bord de route… Par contre, c’est un grand mystère pour moi car pour l’enlever, il faut appuyer une languette normalement. Et là il a giclé avec une grosse force comme si quelque chose avait cassé et l’avait propulsé…

Dans la suite de la descente j’ai décidé que je n’irai pas au col du Petit Saint Bernard. J’ai donc continué de descendre jusqu’à Bourg Saint Maurice. A environ 10 km du village, une voiture arrivant en face a déboité pour dépasser un camping car. Je me suis fait ma plus grande frayeur sur un vélo je crois bien, j’avançais à 60 km/h et la voiture a déboitée en sortie de virage, j’étais très proche et impossible de réagir, je pense que le gars dans la voiture a eu peur aussi… Le camping car arrivant en face et se faisant dépasser, a donné un coup de volant à droite pour mettre ses roues dans l’herbe, l’imbécile qui dépassait à pu se rabattre presque sur lui et moi qui arrivait en face à 60 km/h, je l’ai échappé belle puisqu’il s’est rabattu une fraction de seconde avant que j’arrive. Si il y avait un mètre de moins je ne sais pas si je serai encore là… Quel imbécile alors, dépasser en sortie de virage… Au moins il sait maintenant qu’un cycliste ça va aussi vite qu’une voiture en descente. Quand je pense en plus que j’étais en roue libre sans chercher à aller vite…

Une fois arrivé à Bourg Saint Maurice, il faisait une chaleur épouvantable. Plus de 43°C en plein soleil. Je suis allé me réfugier dans le hall de la gare pour me mettre au frais et manger un peu avant d’aviser pour la suite de la sortie. 15 minutes plus tard environ, je suis reparti pour aller grimper le Cormet de Roselend pour rentrer à Albertville. Sortir de la gare fut difficile avec cette chaleur… J’aime ces températures mais il faut bien avouer que c’est soit ça passe soit c’est le coup de chaud. L’an passé, c’était passé lorsque j’avais pédalé sous la canicule le 18 août 2012. Là aujourd’hui ce n’est pas passé…

J’ai commencé les 20 km d’ascension du Cormet de Roselend (1968m). La route était exposée en plein soleil. Je n’avais vraiment pas les jambes. J’ai eu besoin de mouliner dès le début. J’avais vraiment du mal… Sur les premiers kilomètres, en plein soleil, mon compteur indiquait 47°C! C’était terrible, il n’y avait presque pas d’ombre… Le début était entre 7 et 8% puis ensuite il y a eu 3 kilomètres plus faciles avant d’avoir le kilomètre suivant à 7% à nouveau. Je n’avançais plus et j’avais beau avoir fait les 6 premiers kilomètres, il en restait encore 14 jusqu’au sommet. Là, dans ma tête c’est allé assez vite, il faisait cette chaleur, je n’avais pas de jambe et surtout je ne prenais aucun plaisir dans cette ascension à cet instant… J’ai regardé ma montre et j’ai vu que je pouvais prendre le train de 15h10. Sans plus me poser de question, j’ai fait demi tour et me voilà dans la descente de ces 6 kilomètres pour revenir à Bourg Saint Maurice.

 

Vue sur Bourg Saint Maurice depuis le début de l’ascension du Cormet de Roselend :

 

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C’est la 2e fois de ma vie que je ne vais pas au bout dune ascension à cause des mauvaises jambes… La première fois c’était dans le Mont Ventoux le 23 juin l’an passé. Cependant là, je n’ai aucun regret car je ne pouvais pas faire plus, il ne valait mieux pas risquer de me mettre dans le rouge et de risquer d’avoir des soucis…

Une fois revenu en gare de Bourg Saint Maurice, je n’avais que 30 minutes à attendre avant le départ du train. Il faisait 35°C dans le train et pourtant en descendant sur le quai à Albertville, j’ai été à nouveau écrasé par la chaleur. Je me suis dit que j’avais bien fait de ne pas continuer en vélo dans le Cormet de Roselend.

 

Au final j’ai parcouru 112 kilomètres pour 2500m de D+.  Une bien belle ascension du col de l’Iseran avec la suite de la sortie qui s’est terminée en queue de poisson mais au moins j’ai essayé. Malgré ce coup de chaud, je continue d’aimer ces températures et cette chaleur. Après un hiver froid et pluvieux, on a etllement attendu cet été, que je ne vais pas me plaindre de cette chaleur même si ça cause quelques difficultés sur le vélo. L’an dernier avec des températures similaires, j’avais fait une bonne sortie, c’est donc tantôt ça passe tantôt ça casse. Vivement la prochaine sortie!

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  1. […] Juillet 2013 : j’ai effectué l’ascension du col de l’Iseran par Bourg Saint Maurice, 48 km de montée, très grosse chaleur, énormément de circulation, cramé sur la fin de l’ascension, grosse frayeur dans la descente, puis coup de chaud en tentant l’enchainement avec le Cormet de Roselend pour rentrer, obligé de rentrer en train du coup. […]

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