9 février 2020 (3e sortie) : Hourquette d’Ancizan en fin de journée

Dimanche 9 février, le soleil brille sur les Pyrénées. Voilà une journée idéale pour aller pédaler.

Mais pas de chance, la veille au soir, c’était soirée avec les potes, je suis rentré bien tard dans la nuit et le réveil fut un peu dur.

En plus il fait super froid le matin et je n’ai pas très envie de pédaler dans le froid. Tant pis je choisis de laisser tomber pour une sortie en montagne.

Je mange tranquillement et puis je porte mon regard sur le Pic du Midi par la fenêtre… Je regarde l’heure, 14h30 passées.

Allez, je n’y tiens plus, j’enfourche le vélo et je pars pédaler, au moins sur les coteaux je me dis.

Et puis finalement je ne sais pas pourquoi, je pars plein sud, dans la vallée de Campan. Il fait doux au soleil, je peux pédaler en manches courtes, je verrai au fur et à mesure où j’ai envie d’aller. Mais sur le moment la montagne n’est pas spécialement l’objectif parce que ça fait une trotte et la nuit tombe tôt…

C’est parti plein sud
C’est déjà bien difficile comme ça, pourquoi ils viennent le marquer jusqu’en plaine !!

C’était un régal de pédaler au soleil en direction de Bagnères, les jambes tournaient pas mal, il faisait doux, le paysage est magnifique et en plus il y a très peu de circulation. Je cogitais de plus en plus, l’heure tourne aussi mais la tentation est grande…

Le Montaigu, fidèle au poste

Allez je continue à remonter la vallée vers Campan, puis Sainte Marie de Campan. Je suis doucement en train de me créer une bonne galère pour le retour dans la nuit… J’ai mon éclairage sur le vélo mais pas de gilet jaune par contre…

A Sainte Marie de Campan, j’attaque l’ascension. La sagesse aurait été d’aller au col d’Aspin, plus court, mais j’ai poussé jusqu’à aller à la Hourquette d’Ancizan, plus longue à grimper. Mais pouvoir en profiter complètement tout seul comme ça, quel régal !!

Sitôt le plateau de Payolle traversé, c’est parti pour 9 km de pur plaisir, le soleil décline petit à petit, la route devient plus sauvage et bien sûr aucune voiture ! Le top quoi !

Traversée de Payolle, vue sur le Pic

C’est grisant même de continuer à monter comme ça. J’ai les jambes un peu lourdes au fil des kilomètres et j’opte pour mouliner dans les passages les plus raides. Ce n’est pas souvent que ça m’arrive dans la Hourquette.

C’est la première de l’année, je savoure de revoir ce paysage où tu te sens tout petit dans les grandes estives. La température baisse rapidement mais je continue tout de même en manches courtes jusqu’au sommet.

Tout seul au milieu des estives au jour déclinant !!

Quel plaisir d’être là. Les nuages sont hauts et ne gâchent pas la vue. Je profite du paysage, je remets ma veste thermique car je suis presque en train de claquer des dents, mais un 9 février c’est normal.

Au sommet !
Vue sur la vallée d’Aure

Et je m’attaque à la descente, j’ai 53 km à faire pour rentrer sur Tarbes, il va falloir les avaler à bloc car la nuit va tomber…

Dans la descente j’en profite pour me tester en position sur le cadre, ça donne des bonnes sensations !!

J’ai fait une pointe à 81 km/h !

Ambiance de nuit qui tombe et je ne suis pas encore arrivé

Il y a le kilomètre à remonter, je pensais qu’il me ferait mal aux jambes d’autant que j’y suis allé à bloc mais je ne l’ai pas senti finalement.

J’ai continué la descente à tombeaux ouverts, j’ai traversé Payolle, Sainte Marie de Campan, Campan, toujours à bloc, la pénombre s’installe petit à petit. J’allume mes feux. Je traverse Bagnères, c’est franchement la nuit presque. Je continue à bloc sans faire gaffe au mal de jambes.

Ça parait long, mais qu’est ce que c’est bon quand même des fins de sortie comme ça !

C’est vers 20 h que j’arrive chez moi bien soulagé d’en finir mais bien content aussi d’être finalement allé en montagne.

Ça fait 107 km et 1600 m de D+ pour cette sortie. Le lendemain au travail je serai en pleine forme à n’en pas douter !

(2 commentaires)

  1. Salut Idris,
    Douce folie ou rage vélocyclopédique ?!!! 😀
    En tout cas, la saison hivernale doit être bien pauvre dans les stations des Pyrénées !
    Un 9 février, on ne voit pas un pêt de neige jusqu’à 1600-1700 m !!! Quoi qu’on en dise, le réchauffement climatique est malheureusement bien là…
    Biz

    1. Salut Joris 🙂

      Ahaha, un peu des deux je crois 😀

      Ah ça oui, le réchauffement climatique se sent petit à petit. Il y a des stations comme Hautacam qui n’avait déjà pas beaucoup de neige, elles en ont de moins en moins. De même celle du Val d’Azun (Soulor – Couraduque).
      Luz Ardiden c’est sur le fil du rasoir, mais très encaissé donc il ne faut pas forcément énormément de jours de neige car une fois que c’est tombé ça tient longtemps.
      Et après le domaine du Tourmalet (La Mongie – Barèges) avec les canons à neige et Cauterets ont véritablement les seules stations qui n’ont pas de soucis. Cauterets a d’ailleurs été plusieurs fois la station la plus enneige du monde vers 2013 / 2014, devant les stations américaines et autrichiennes, comme quoi.

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