Voilà enfin la sortie que j’attendais depuis longtemps ! Une sortie d’été quoi !
Mais commençons par le début.
Après la sortie au Mont Ventoux du 28 juin, j’ai repris le travail le 1er juillet. J’attendais donc le week end pour aller pédaler en montagne ! Il faut dire que les prévisions météo étaient au top ! C’est l’été, grand soleil, des températures avoisinant les 30 à 35°C. Bref l’idéal quoi ! En plus il y a le Tour de France en parallèle et même si je ne peux pas regarder les arrivées des étapes en semaine, c’est toujours une période particulière ces 3 semaines. Là en plus pour ce week end c’était les étapes des Pyrénées au programme avec une arrivée à Bagnères de Bigorre le dimanche 7. Inutile de dire que je ne voulais pas les rater !
C’est ainsi que j’ai décidé de partir samedi matin faire du vélo pour rentrer à la mi journée afin de pouvoir regarder l’étape du Tour de France (celle d’Ax-3-Domaines).
J’avais en tête le col de la Madeleine (1993m). Un col que je n’avais encore jamais monté, un col dur, avec de beaux paysages et porteur d’une histoire grâce au Tour de France.
Le pied du col de la Madeleine se situe à Feissons sur Isère qui est à 18,5 km d’Albertville. Vraiment pas loin quoi !
Je suis parti sur les coups de 8h30. Il faisait grand soleil et déjà 25°C ! Par ailleurs je suis plutôt en jambes depuis quelques sorties, ma seule crainte était que le gros rhume et la fièvre attrapés au Mont Ventoux fassent un coup d’arrêt mais en fait non ça allait.
Quel plaisir cet été après tant d’attente !! Partir en manches courtes, sans jambières avec juste le K-way dans le sac, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé (si on excepte la super sortie en Auvergne le 16 juin).
L’avantage des 18 premiers kilomètres dans la Tarentaise c’est que ça monte beaucoup moins que dans d’autres vallées. C’est moins épuisant pour moi qui n’aime pas les faux plats montant. J’ai donc pédalé sur cette petite route parallèle à la voie expresse.
A la sortie d’Albertville côté Tarentaise :
Si jeunes et ils lorgnent déjà sur mon casque comme leurs collègues du col d’Aspin^^
Une fois à Feissons sur Isère il y a 26 km pour arriver au sommet du col ! En d’autres temps cette ascension m’aurait fait cogiter mais là, je me sentais en forme et je savais presque déjà que je serai bien dans la montée ! La sortie de Feissons sur Isère est à peu près plate et l’ascension proprement dite fait 24,5 km à 6,5% de moyenne. Il s’agit d’une montée irrégulière qui alterne rampes très raides avec replats. En effet après la première rampe de 9km environ il y a 3 km de plat voire même de faux plat descendant puis un autre replat (à 3%) de 2 km se situe à 6 km du sommet. En revanche en dehors de ces replats, la pente avoisine très souvent les 9, 10 voire 11 ou 12%.
Après le kilomètre à peu près plat à la sortie de Feissons sur Isère, c’est parti avec la pente qui se met à grimper à 10% pendant 3 km avant de diminuer aux alentours de 8 et 9%. La première partie de l’ascension est agréable car pendant plusieurs kilomètres, il y a des lacets qui donnent du rythme à l’ascension. Les virages ne sont pas très raides (6 à 7%) mais entre les lacets ça grimpe à plus de 9%.
La grande quantité d’arbres permet de ne pas avoir trop chaud. Pour ma part je tournais très bien les jambes et je m’amusais un peu. Il y avait beaucoup de cyclistes déjà, et je les rattrapais au fur et à mesure. J’étais à l’aise. Après ces quelques kilomètres en lacets, la route est un peu plus en courbes et grimpe en corniche à flanc de montagne. C’est tout simplement génial de pédaler là ! En revanche, la route est très étroite. Il y a beau y avoir une ligne blanche au milieu pour délimiter les deux voies, une voiture peut tout juste passer. Heureusement qu’il n’y en avait pas beaucoup. Arrivé au très joli village de Bonneval (puis le hameau de Villard Benoît) après 10 km environ, d’où le point de vue est superbe, la route se met à serpenter pendant 3 km sur du plat voire du faux plat descendant. Il s’agit du premier replat. Sur cette partie on continue à avancer en balcon le long du ravin.
Ensuite la route s’élève de nouveau sur des pentes à 9% et continue de serpenter tantôt sur des grandes courbes tantôt sur des lacets très serrés. Le paysage est toujours sublime. Je ne sais pas si c’est le replat qui a cassé mon rythme, mais j’étais un peu moins facile. Cependant, j’étais toujours très à l’aise. Il commençait à faire vraiment bien chaud aux alentours de 30°C. Vraiment ce que j’adore. A environ 13 km du sommet (la moitié de l’ascension), j’ai traversé le village de Celliers sur des pentes toujours aussi raides. A cet instant, j’ai eu un petit coup de moins bien et pendant 2 km, j’ai bien senti la fatigue dans les jambes. C’était assez bizarre car j’avais déjà fait 13 km de montée et il en restait presque autant, et ce coup de moins bien ne m’a pas inquiété.
Après 2 km, j’ai rattrapé un cycliste qui s’était arrêté à l’ombre et qui est reparti au moment où je passais devant lui, on s’est salué puis quelques centaines de mètres plus tard, la vue était superbe. Du coup je me suis arrêté 30 secondes pour prendre une photo. Le cycliste m’a rattrapé et je suis reparti à ses côtés.
Un gars très sympa qui habite à Albertville également. Il avait l’air bien en difficulté quand même. Et pendant 2 km j’étais presque en roue libre puisqu’on discutait et que je l’attendais. L’écart de vitesse était tout de même assez important car dès que je voulais prendre une photo et que je lâchais le guidon d’une main, sans m’en rendre compte je prenais d’un coup 10m d’avance.
En discutant il me dit que c’est là la partie la plus raide de l’ascension (11%) sur ces 2 kilomètres que nous faisions. Cela m’a fait sourire car j’étais forcément très facile comme j’étais en dessous de mon rythme. Puis après 2 km, je trouvais que je dépensais plus d’énergie à ralentir qu’à avancer du coup je suis reparti de l’avant. Par ailleurs je voulais rentrer pour regarder l’étape du Tour de France.
Le Grand Nielard au fond (merci Alex pour ces précisions géographiques!)
Et là d’un seul coup, j’étais de nouveau très bien et je tournais vraiment bien les jambes. Je prenais des photos et même des videos de plusieurs minutes tout en grimpant et rattrapant des cyclistes. A 6 km du sommet, pendant 2 km la pente passe à moins de 3% avant de repartir de plus belle à 4 km du sommet pour rampe de 3 km à 9%. Le premier kilomètre est une longue ligne droite mais la suite est somptueuse, des grands virages, une vue très large, le Mont Blanc qu’on voit super bien, 35°C, des bonnes jambes. J’en avais presque des frissons de faire ce que je voulais sur le vélo dans un tel décor ! Je relançais à chaque virage les mains en bas du guidon puis je prenais des videos. Sur cette partie finale j’ai rattrapé énormément de cyclistes qui grimpaient.
Toi aussi tu regardes mon casque??
ça grimpe toujours dans un décor sublime!!
Je profitais au maximum, je n’avais même plus envie que ça se termine^^ Et puis je suis arrivé au dernier kilomètre à 5%. Il est à 8% au début et presque plat après. La vue sur le Mont Blanc est un régal pour les yeux, j’en rêvais depuis longtemps de cette vue et la météo ne m’avait pas permis d’en profiter depuis plusieurs semaines et là ça y est !
Sur les derniers mètres j’ai pu repasser la plaque et arriver sur le sommet. Arriver en haut d’un tel col sans trop de fatigue, c’est vraiment un pur plaisir. La vue au sommet est superbe sur le Mont Blanc, le Pic du Cheval Noir et le pic de la Lauzière. C’est la Vanoise !
En haut du col il y avait pas mal de monde, notamment au bar restaurant. Le col est indiqué à 2000m d’altitude sur le panneau mais en réalité il est à 1993m. c’est seulement 7 mètres d’écart mais pour le cycliste ils sont importants car les 2000m d’altitude c’est quand même une sorte de barrière qui fait plaisir à franchir. D’ailleurs je suis étonné que le Tour de France l’indique à 2000m sur ses profils alors que dans le monde du vélo, c’est assez connu cette histoire d’altitude au sujet du col de la Madeleine.
Vue côté Maurienne avec le pic de l’Etendard qui domine l’Alpe d’Huez (merci Alex pour les infos et pour la légende des photos)
Vue côté Tarentaise, avec le Mont Blanc!!!!
Avec le zoom
J’ai passé presque une demi-heure au sommet du col. 35°C au sommet, un ciel bleu de chez bleu. C’est l’été et j’aime ça !! J’ai vraiment aimé ce col. Un vrai col hors catégorie. Cela faisait longtemps que je voulais le grimper et je n’en avais pas encore eu l’occasion. Je pense y retourner régulièrement. J’ai plus aimé ce col que le Cormet de Roselend. La distance pour arriver au pied de l’ascension est à peu près la même mais dans la Tarentaise ça monte moins que pour aller à Beaufort. Nul doute que j’irai régulièrement !
J’ai ensuite entrepris de redescendre le col par le même versant pour rentrer regarder le Tour de France. J’ai hésité à enfiler le K-way et finalement je ne l’ai pas mis. Cependant, sur les 3 premiers kilomètres de descente il faisait très frais du coup je me suis arrêté pour l’enfiler et ne pas risquer d’aggraver le rhume qui me reste en souvenir du Mont Ventoux (souvenir encombrant je dois dire^^).
Dans la descente je me suis rapidement retrouvé bloqué derrière 2 voitures qui allaient moins vite que moi. Dommage… Je suis resté derrière mais certains lacets étaient pris à même pas 20 km/h… Heureusement dans les 3 km de faux plat montant (descendant à l’aller), elles sont pris de l’avance et la fin de la descente a été bien tranquille.
Une fois en bas, je n’avais plus que 18,5 kilomètres à faire pour rentrer. Seul petit soucis c’est que le vent s’est levé dans la vallée et je ‘lavais de face. Un bon vent qui soufflait pas mal. Mais bon après avoir fait le Mont Ventoux par 120 km/h de vent ce n’est pas quelques rafales à 40 km/h dans la vallée qui vont m’effrayer^^ Sur le retour j’ai quand même bien appuyé sur les pédales pour ne pas perdre de temps. Lorsque je suis arrivé à Albertville, j’avais quand même mal aux jambes^^
La suite de la journée a été digne d’une vraie belle journée d’été, puisque j’ai pu regarder la première étape des Pyrénées avant d’aller voir Fabien à Annecy pour la soirée. Il était là bas en vue de la participation à l’Etape du Tour le lendemain (dimanche 7 juillet). Une Etape du Tour qu’il a réussi à finir malgré la chaleur. Félicitations à lui !! Commencer le vélo il y a un an et boucler une Etape du Tour, c’est tout de même une bonne performance !!
En ce qui concerne ma sortie, j’ai donc fait 90 km et 1900m de D+ pour une de mes plus belles ascensions !! Une sortie qui va me laisser de grands souvenirs!!!
Cette sortie clôture un mois qui aura été bien rempli depuis le 8 juin où j’avais été au Cormetd e Roselend. En effet, depuis j’ai pu vraiment lancer l’année sur de belels ascensions avec le col du Tourmalet (2115m) à deux reprises, le Cormet de Roselend (1968m), le Mont Ventoux (1912m), le col d’Aspin (1490m) bien entendu et donc le col de la Madeleine (1993m) maintenant! Les prochaines sorties ont pour objectif le col de l’Iseran, le col du Petit Saint Bernard, le Mont du Chat…
Quelques photos du lac d’Annecy prises le soir lorsque je pédalais entre Annecy et Sévrier :
PS : je mettrai la video que j’ai prise dans le final de l’ascension, dès qu’elle sera chargée.
Commentaires récents