Une semaine très chargée touche à sa fin. Pour ce dimanche 9 octobre, pas le temps de se reposer, il y a la fête de la Biodiversité à Bagnères où je souhaite passer. Je voudrais aussi pouvoir pédaler un peu mais il n’y aura pas beaucoup de temps disponible.
La météo prévoit de belles éclaircies sur les Pyrénées. Après avoir eu un mal fou à me lever dimanche matin, j’ouvre les volets et ce sont des nuages bien chargés et menaçant qui apparaissent. Je regarde la webcam du Pic du Midi, les sommets sont au dessus des nuages, au soleil, notamment le col du Tourmalet (2115m) !
Le temps de manger un peu et de me préparer, j’enfourche le vélo en direction de Bagnères. Il ne fait que 14°C, la fraicheur approche de plus en plus.
Je me sens plutôt en jambes, c’est assez sympa car avec la grosse fatigue générale que je ressentais je me posais beaucoup de questions sur les jambes.
En arrivant à Bagnères, direction la fête de la Biodiversité. Il y a beaucoup d’amis et de connaissances qui y sont. Les rencontres et les discussions s’enchainent, une bonne bière aussi et c’est plus de 2 h plus tard, vers midi que je reprends le vélo pour continuer ma sortie.
Les nuages sont très bas et l’air très frais, pas super engageant, mais vu que c’est la seule possibilité pour moi d’aller en montagne, j’y vais. Je remonte la vallée assez rapidement avec plutôt de bonnes sensations.
A Sainte Marie de Campan, petit grignotage et c’est décidé, j’attaque le col du Tourmalet ! Au moment où je commence l’ascension, je croise Marc Bruning, le président de l’Office Départemental des Sports qui en redescend en vélo, bien couvert et qui me confirme que c’est grand beau au sommet mais dans une ambiance plutôt froide.
Nous nous saluons et c’est reparti.
Les 4,5 premiers kilomètres sont roulants et avec le froid je suis un peu tétanisé. C’est à partir de Gripp lorsque j’attaque les 12,5 derniers km à 9% de moyenne que je me sens mieux.
Le coup de pédale n’est pas mal du tout et ça me rassure après plusieurs semaines sans être allé pédaler en montagne.
Les kilomètres défilent assez vite, je profite bien de la montée. La température baisse petit à petit.
Je guette le moment où il faudra traverser les nuages mais au fil de l’ascension, je me rapproche mais je ne les traverse toujours pas. Je passe La Mongie, sous les nuages toujours.
Les jambes tournent toujours bien, je peux même me permettre d’accélérer le rythme encore. C’est à 2,5 km du sommet que je commence à traverser le brouillard. Un brouillard lumineux, signe que le soleil n’est pas loin derrière, mais en attendant le sommet se rapproche et je ne suis toujours pas au dessus des nuages. Les nuages remontent petit à petit en même temps que moi…
Ce n’est qu’à l’amorce du dernier virage à 400m du sommet que je passe au dessus des nuages. Ciel bleu ! C’est mieux que rien, je fais donc les 400 derniers mètres à plus de 13% au soleil^^ La température qui était descendue à 5°C dans les nuages, remonte jusqu’à 10°C.
Quel plaisir d’arriver au sommet une nouvelle fois et en bonne forme après si longtemps sans avoir pédalé en montagne et en ressentant de la fatigue.
Je ne m’en lasse pas et pourtant c’est déjà la 10e fois de l’année que je grimpe le col du Tourmalet et la 36e fois au total.
J’ai profité du paysage quelques minutes mais les nuages continuaient de remonter et petit à petit ils embrumaient le sommet. J’ai mis mon écharpe et mon k-way par dessus la veste thermique puis j’ai attaqué la descente.
Après seulement 200m je me suis retrouvé dans le brouillard, mais contrairement à quelques minutes avant quand je suis passé, là le brouillard était épais. Je n’y voyais pas grand chose. C’était en plus glacial.
Après quelques centaines de mètres, alors que je descendais en roue libre à 50 km/h, j’ai manqué de m’encastrer dans une vache blanche qui était sur la droite de la chaussée, je l’ai évité de peu…
Je claquais des dents, je en sentais plus beaucoup mes doigts et j’ai apprécié de sortir du brouillard, j’ai pu me lâcher et profiter de la suite de la descente.
Je tremblais toujours de froid et vu qu’il ne faisait pas chaud sous les nuages c’était long de remonter en température^^
Une fois en bas, j’ai mangé des pâtes que j’avais préparées ce matin. C’est que le matin je n’avais pas pu discuter avec toutes les connaissances à la fête de la Biodiversité et je souhaitais y repasser.
J’ai repris le chemin vers Bagnères, j’ai roulé à bloc pour me défouler et me faire plaisir, j’étais à presque 50 km/h tout du long jusqu’à Bagnères.
Une fois à Bagnères je suis revenu à la fête de la Biodiversité et j’y suis finalement resté encore 2h30 de plus. Une bonne bière récupératrice au passage, des bonnes discussions avec les amis comme si de rien était. C’est quand même un luxe de pouvoir se faire des semaines chargées comme ça, une journée relâche sur un évènement et avec un Tourmalet entre temps sans le ressentir dans les jambes. Et c’est donc vers 18h30 que je suis reparti pour rentrer. Il ne faisait que 12°C avec toujours ce ciel menaçant et je tremblotais encore un peu de froid^^
J’étais toujours en pleine forme et j’ai avalé les 16 derniers km pour rentrer à plus de 40 km/h.
De quoi boucler une bien bonne journée à l’extérieur mais j’avais encore du travail à avancer qui m’attendait.
Au final pour cette sortie ça a fait 100 km au total avec 2000m de D+. Seulement 500m au soleil^^
Journée entière passée debout ou à pédaler et même pas un soupçon de mal de jambe le soir.
Petit hasard, il y a 1 an tout juste, le 9 octobre 2015 j’avais grimpé aussi le col du Tourmalet avec le col d’Aspin en suivant.
(6 commentaires)
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Salut Idris,
Encore un Tourmalet et des Aspins à la pelle, tu vises le livre des records ha ha ha ! Sinon, quel timing de dingue pour la plupart de tes sorties cette année avec ton boulot/entreprise. Je trouve que tu as bien du courage ! Mais je pense que tu dois vivre une sacrée expérience et que tout ça fini par payer, en tout cas avec déjà une belle joie de vivre au compteur !
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Salut Joris 🙂
Et oui encore des Tourmalet et des Aspin. J’ai plus trop le temps pour faire des sorties plus longues et aller dans les autres vallées. Du coup la vallée de Campan est la plus proche pour moi.
C’est un peu dommage mais le travail est prenant, je suis à fond 7 jours sur 7, là je sors de 5 énormes semaines où j’ai allègrement passé les 100 h de boulot par semaine, j’essaye de caser le vélo là où je peux mais tôt ou tard une bonne grasse mat ne me fera pas de mal 🙂
Et ça c’est sûr, ça vaut le coup d’être vécu cette aventure !! 🙂
A bientôt Joris, j’espère que tu vas bien et que toute la famille se porte bien 🙂
Bonjour Idris,
Je suis assez admiratif. Le Tourmalet je l’ai monté 5 fois, la dernière le 2 août 2016, je suis loin de votre record.
Je ne suis pas un montagnard mais je me bats avec mon vélo au courage jusqu’au sommet où j’oublie la souffrance. Quelle joie et quel bonheur.
Ce que je montais il y a 30 ans me paraît désormais bien plus difficile ( je souffre des pieds suite à accident et j’ai 63 ans) mais l’amour du vélo est là et le sentiment de liberté est énorme.
Bonne continuation. et bravo
Patrice
Author
Bonjour Patrice 🙂
Merci pour ton message 🙂
Bravo pour ton ascension du Tourmalet, surtout avec des problèmes de pied !! 😉 Tu as du mérite !! Tu as dû en parcourir des kilomètres depuis 30 ans !! 🙂 Tu es de quelle région? 🙂
A bientôt.
Bonjour Idris
Je suis du Gers . EN plus de 30 ans j’ai du parcourir (je pense) plus de 130 000 Km. Mais rien d’exceptionnel. Car je fait plus de cyclo que de vitesse et je m’arrête souvent pour regarder le paysage et profiter . C’est comme cela que je vois le vélo.
Un pur plaisir .
Merci pour ton blog
Amicalement
Patrice
Author
Bonjour Patrice 🙂
Ah oauis avec le numéro dans le pseudo c’est plus clair 😀
Ah le Gers !! C’est cool et en même temps monotone je dirais en vélo. J’ai passé 1 an à Auch et pour pédaler c’est pas super top ce secteur là j’avais trouvé… :/ Mais après c’est déjà pas mal quand même (c’est encore pire en Charente je dirais.)