11 juin 2011 (14e sortie) : col d’Aspin

Alors voilà, aujourd’hui je suis allé au col d’Aspin (1489m).

Après la Montée du Géant samedi dernier sous une forte pluie froide, j’avais besoin de refaire une sortie « facile » sur le sec, histoire de se recharger. Ce mois de juin est très pluvieux et durant la semaine je n’ai presque pas fait de vélo pour aller en ville. Par chance ce week end il n’est pas prévu de pluie. Ouf! Il fallait que j’en profite!!

J’ai un temps hésité avec le col du Tourmalet mais finalement j’ai choisi le coin du col d’Aspin. En effet, je ne souhaite pas trop monter le col du Tourmalet pour ne pas risquer de le trouver « facile » par la suite et ainsi qu’il perde de son côté mythique à mes yeux… De plus, aujourd’hui c’était la transhumance sur le Tourmalet et je n’avais pas envie de risquer d’être coincé derrière els brebis, chose qui a failli m’arriver, voilà 1 an, le 12 juin 2010

Cela fait un petit bout de temps que j’ai envie de monter la Hourquette d’Ancizan par le versant de Ancizan (celui qui sera emprunté par le Tour de France). J’ai déjà monté ce col par Sainte Marie de Campan, le plus beau côté d’après certains commentaires que j’ai pu voir un peu partout. Mais pour aller du côté de Ancizan, il faut que je monte d’abord le col d’Aspin en hors d’oeuvre afin de redescendre sur Arreau pour rejoindre Ancizan (à 4 kilomètres de Arreau) et monter la Hourquette d’Ancizan (1564m) pour redescendre ensuite sur Payolle et Sainte Marie de Campan. Voilà donc mon programme. Ce sera le VTC car je n’ai pas encore lavé le vélo de route depuis la Montée du Géant du Tourmalet samedi dernier et je dois dire qu’avec la météo qu’il y a eu, il est vraiment sale…

Ce matin, ce fut un peu dur de se lever… Mais j’étais prêt pour partir vers 9h30. Cependant, le ciel était nuageux et très menaçant sur les montagnes… Là j’ai décidé d’attendre que le temps change  un peu. Les minutes passent ça change mais cela reste très menaçant, ça donne même l’impression de s’aggraver… Je décide de changer mon programme et de ne pas aller à la Hourquette d’Ancizan cra les nuages ne partiront pas c’est une certitude. Et je n’ai pas envie de passer trop de temps en montagne pour ne pas risquer de prendre un orage. J’ai déjà eu la dose qu’il me fallait samedi dernier .

Vers 11h15, les nuages sont toujours nombreux mais blancs, c’est à dire bien moins menaçant! Au dessus de chez moi, il fait plutôt bleu. C’est le moment que je choisis pour y aller. Le temps de préparer le vélo et zou c’est parti pour une petite sortie au col d’Aspin donc.

Je pars assez rapidement je dois dire. Pas question de m’économiser… Le vent souffle de face quand même et c’est assez pénible… Mais j’arrive à garder une bonne vitesse. Pourtant je n’ai pas de bonnes sensations et même un peu mal aux jambes…mais je ne cherche pas à rouler à l’économie. Cependant, je veux absolument aller au sommet du col pour « tourner » la page du col du Tourmalet de la semaine dernière.

A Bagnères, j’enlève ma veste pour rester en manches courtes car la température est certes fraiche mais supportable. C’est fou ce que ‘jadore cette route qui mène à Sainte Marie de Campan! Je continue ma route toujours sans chercher à m’économiser… Je passe bien toutes les côtes jusqu’à Sainte Marie de Campan. Là je mange une pâte de fruit pendant 30sec et zou c’est parti pour le col d’Aspin. Les 8 premiers kilomètres sont plutôt faciles avec juste 1 kilomètre à 6% en guise de pourcentage les plus durs (mais sur ce kilomètre il y a 3 raidillons très raides). Les 5 derniers kilomètres sont plus raide à 7,5% de moyenne.

Je commence donc l’ascension sur un rythme moyen. Je n’aime pas trop cette succession de montées et de replat… A un moment, un cycliste bien chargé s’arrête devant moi, je m’arrête afin de discuter un peu. Manque de chance il ne parle pas français . Je me débrouille avec mon anglais et j’apprends qu’il est australien! La conversation fut assez épique et drôle avec mon accent, ça ressemblait à ça :

– moi : vous venez de loin comme ça?? (il était hyper chargé)

– l’australien : no speak french

– moi (très embêté) : Heu….Whereu dou you caume fraume? (oui avec cet accent là )

– l’australien : Australia and you??

– moi : Ayeuh live inne Tarbes (je suis pas rentré dans les détails)

– l’australien : okay

-moi (qui commençais à repartir et qui a voulu lui souhaiter une bonne montée) : Good…heu…goudeu…good montée (pas trouvé le mot en anglais, je sais pas si il a compris ce que je voulais lui dire )

– l’australien (mort de rire quand même) : thank you

 

Je continue ma route. Je ne m’arrête pas en passant Payolle. Il y a du monde à Payolle! Et dès que la pente passe à 9%, je suis très à l’aise par rapport aux 8 premiers kilomètres. Comme quoi… Je monte sur un excellent rythme qui m’impressionne d’autant plus que je n’ai pas de bonnes jambes! Que m’arrive t-il donc? . Je rattrape un cycliste qui mouline sur son vélo de route, je lui dit bonjour et lance quelques mots. Très sympa le cycliste. Je continue toujours sur ce rythme en redoutant le coup de moins bien. J’avais envie de faire moins d’1 heure pour l’ascension et je me suis donc secoué pour tenter d’y arriver. L’avantage c’est que je connais par coeur cette montée et de ce fait pour gérer pour respecter le chrono, j’y arrivais pas mal. Dans les deux derniers kilomètres à 6,5% j’étais fréquemment, les avants bras sur les guidons en train d’appuyer sur les pédales. Pas mal de vaches sur la route sur la fin de l’ascension, petits zig zag et c’est bon . J’arrive au sommet en ayant certes un peu mal aux jambes vu que depuis le début de la sortie je suis sur un bon rythme mais en pleine forme quand même puisque j’ai sautillé pour descendre le talus en herbe afin de prendre des photos sur le versant de Arreau. Au final, chrono respecté puisque je suis monté en 59 minutes!! Je crois qu’avec le VTC c’est une de mes ascensions les plus rapides. Avec le vélo de route je suis déjà allé un peu plus vite. Enfin bref, au sommet, le plafond nuageux était encore assez haut mais le Pic du Midi était entièrement masqué… Il faisait plutôt agréable niveau températures.

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Vue côté Arreau :

 

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Vue sur le pic du Midi entièrement masqué par les nuages :

 

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Il y avait pas mal de cyclistes. Je mange une pâte de fruit, je mets ma veste et c’est parti pour le retour! C’est assez curieux mais alors que j’ai envie de faire pleinement la descente, je n’arrive pas à dépasser les 53 km/h (sur cette même descente j’étais allé bien plus vite sous la pluie le 19 avril…). Là je me dis que j’ai envie de rentrer en moins d’1h30 entre le sommet du col d’Aspin et chez moi. C’est 44 kilomètres à parcourir. Je veux vite rentrer car le ciel a commencé à devenir menaçant et j’ai envie de voir la fin de l’étape du Dauphiné Libéré…et oui… Me voilà donc dans un contre la montre. Les 5 kilomètres raides, de descente jusqu’à Payolle sont décevant puisque pour la vitesse max je ne suis pas monté très haut… A partir de Payolle, le vent est de face et souffle très fort!!!! Pendant plusieurs kilomètres je suis à fond à 18km/h seulement! Je vais un peu plus vite quand ça descend mais sur les replat c’est pas ça! Pour rentrer en moins d’une heure et demie ça s’annonce mal… Une fois à Sainte Marie de Campan, ça souffle beaucoup moins! Ouf!! Durant toute cette descente du col, j’ai croisé pas mal de cyclistes et intérieurement j’étais bien content d’en être dans la descente car le ciel est très menaçant maintenant et ça ne risque pas de s’améliorer! J’ai attaqué la portion entre Sainte Marie de Campan à tombeau ouvert, debout sur les pédales dans la partie raide. Après ça devient d eplus en plus plat mais je suis arrivé à bien tenir la vitesse, traversée de Campan, coup d’oeil nostalgique à l’ancienne maison dans laquelle j’ai habité pendant 10 ans il y a pas mal de temps maintenant (non je ne suis pas vieux!) et je rejoins la petite route. Là je crois un monsieur en tandem avec sa petite fille derrière (je crois, je n’ai pas bien vue), je le reconnais, il était présent à la Montée du Géant. Il m’a reconnu aussi et m’a fait un grand bonjour que je lui ai rendu. Sympa!

Dans la côte qui suit, je suis à bloc. Je rejoins Bagnères ensuite toujours en roulant à bloc mais en gérant quand je peux quand même. Là ça ne descend presque plus et le vent souffle toujours de face, c’est vraiment usant. Les jambes commencent à tirer mais je continue!  Les deux minis côtes qui suivent Bagnères sont avalés à vive allure. Et pour les 13 derniers kilomètres, j’alterne avants bras sur les guidons et relances. La fin parait un peu longue quand même. Mais je me surprends quand même en réussissant à garder la vitesse proche des 28 km/h. J’arrive chez moi. J’ai mis 1h26 depuis le col d’Aspin. C’est toujours sympa de réussir à tenir cela avec le VTC. Je suppose qu’avec le vélo de route je devrais être plus rapide.

Au final, j’ai parcouru pratiquement 90 kilomètres et il n’y a pas à dire, ça fait du bien de pédaler sur le sec! Je n’avais pas de bonnes sensations mais bizarrement les jambes ont suivi quand même puisque j’ai fait une belle montée. Au final je suis donc arrivé à temps pour ne pas trop rater l’étape du Dauphiné, ce qui était la raison pour laquelle je suis rentré à bloc.

Au final, je pense que j’ai bien fait de ne pas aller à la Hourquette d’Ancizan car la météo est vraiment menaçante maintenant et si ça se trouve il pleut en montagne. Ce sera pour une autre fois. Sinon je suis bien content d’être parti pile au moment où il le fallait, l’expérience commence à porter ses fruits

Et c’est ma 15e ascension du col d’Aspin (12 fois par Sainte Marie de Campan et 3 fois par Arreau) et la 6e déjà cette année (4 fois par Sainte Marie de Campan et 2 fois par Arreau)!

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