15 avril 2022 (7e sortie) : 2 fois le col d’Aspin par d’autres variantes avec Cyrille

125 km – 2200 m de D+

Pour ce vendredi 15 avril, je ne travaille pas.

Avec Cyrille on s’est coché cette journée pour pédaler ensemble. La météo sera de la partie.

Ça fait longtemps qu’on n’a plus fait de sortie ensemble, on a bu plus de bières que fait de sorties ces dernières années ahaha ! Mais cette année Cyrille s’est bien remis au vélo et a grimpé plein de fois le col d’Aspin, il finira avec plus d’Aspin que moi cette année c’est sûr.

Le programme pour moi c’est de grimper 4 fois le col d’Aspin par chacune des variantes : par Sainte Marie de Campan via le Sarrat de Gaye, par Arreau via le village de Aspin Aure, par Arreau par la route classique et par Sainte Marie de Campan par la route classique.

C’est le petit challenge que j’ai envie de me faire. Mais bon je ne suis pas très confiant car 5 jours auparavant, j’étais collé à la route et j’ai fini à la dérive dans la côte de Loucrup après avoir seulement grimpé le col du Soulor sans avoir fait non plus une très longue sortie. Je ne comprends pas pourquoi la forme ne progresse pas.

Moi je partirai de Tarbes et Cyrille, me rejoindra à Campan en voiture. Il compte faire 2 ascensions de son côté. Le programme étant de faire les 2 premières ascensions, puis de manger ensemble à Payolle au resto avant qu’il ne rentre tandis que moi je continuerai avec les 2 autres ascensions.

Je verrai ce que donneront mes jambes, en tout cas je ne me mets pas de pression, l’objectif est de passer un bon moment entre potes et de profiter de la journée.

J’ai enfourché le vélo à 7h30, il faisait bien frais. J’avais les doigts engourdis malgré les gants. Par contre grand ciel bleu.

Au fil des kilomètres dans la plaine, j’ai apprécié de voir le soleil se lever sur les Pyrénées et la brume matinale au ras du sol se dissiper. C’était franchement chouette.

Magnifique !

Impossible de sentir si les jambes sont bonnes ou pas, je verrai sur le moment.

Les kilomètres défilent et à Campan je retrouve Cyrille à l’aire de jeux (là même où j’ai appris à faire du vélo quand j’étais petit).

Il est un peu avant 9 h, on est dans le timing. C’est parti pour terminer les 6 derniers kilomètres de vallée jusqu’à Sainte Marie de Campan. On discute, on sait qu’on va passer un bon moment de pédalage !

A Sainte Marie de Campan, c’est parti pour la première ascension. 200 m après le début de l’ascension, hop on prend à droite la petite route pour aller grimper le Sarrat de Gaye. Je l’avais bien vendu à Cyrille « ça fait juste 5 km à 8 % maxi », je me suis royalement trompé. Une fois que c’est parti la pente se cabre à 16 % sur plusieurs centaines de mètres. Et là on est parti pour plus de 4 km qui vont osciller entre 10 et 16 %. Arf xD

Je suis un peu surpris aussi, j’ai souvent pris cette route en descente et je ne m’étais pas rendu compte que c’était à ce point là^^

L’avantage c’est qu’on est tranquille, pas une seule voiture. Route étroite qui monte au milieu d’un hameau de granges avant de passer un peu en forêt, d’abord sur des virages serrés puis avec un peu plus de ligne droite. Sur ces pentes c’est compliqué de pédaler ensemble, on se met chacun sur le rythme qui nous convient le mieux.

Je sens que je n’ai pas des grandes jambes et que c’est plutôt dans la lignée de la sortie précédente 5 jours auparavant où j’avais terminé vraiment carbonisé, mais pour l’instant ça passe. J’aviserai au fur et à mesure.

Après ces 4 km avec plusieurs passages à 16 %, enfin ne ligne droite plus facile à 9 %. Puis la partie finale du Sarrat de Gaye (1231 m) est plus facile et se termine au milieu des estives.

J’attends Cyrille au sommet devant un enclos avec des lamas.

Il arrive, on grignote un peu en débriefant de cette montée, puis on amorce la descente sur Payolle. Tranquillement sur la route étroite et sinueuse.

On arrive sur Payolle qu’on traverse pour ensuite faire le final classique avec les 5 km restants jusqu’au sommet du col d’Aspin.

Le paysage est magnifique. Ces 5 kilomètres d’ascension se passent bien, les jambes tiennent la route.

Au sommet on a validé la première ascension du jour ! On s’élance ensuite dans la descente sur Arreau de l’autre côté. Il n’y a pas encore beaucoup de monde en cette saison.

A un moment on croise Daniel Martinez de l’équipe Ineos avec sa voiture derrière qui est en reconnaissance des étapes du Tour de France. Il vient de remporter le Tour du Pays Basque.

En bas à Arreau, petit arrêt à la fontaine pour remplir les bidons. Cyrille préfère grimper par la route classique de Arreau, qu’il connait mieux pour cette deuxième ascension.

Quant à moi je vais passer par la variante par Aspin Aure, je ne sais pas encore ce qui m’attend^^

Allez c’est parti !

Sur les 2 premiers kilomètres roulants on roule ensemble en discutant joyeusement, puis à 10 km du sommet nos routes se séparent. Je tourne à droite sur la petite route en direction de Aspin Aure, je rejoindrai la route classique à 6 km du sommet.

D’un seul coup la pente se cabre à 14 % sur une petite route granuleuse qui accroche. Je mets tout à gauche. La route part en ligne droite d’abord à découvert puis dans une petite forêt. Il n’y a personne, juste une voiture que je croise à un moment. La pente ne fléchit pas. J’aperçois le village au fond devant moi. Je passe d’abord devant le cimetière qui présente une pente phénoménale, puis j’entre dans le village et là je reviens 60 ans en arrière, les panneaux sont tous des anciens panneaux, les maisons, les aménagements sont tous à l’ancienne, que c’est bon de voir ça !

Aspin Aure ou comment faire un petit retour en arrière de quelques décennies

Epingle à droite au coeur du village, la pente continue tout aussi raide. Les jambes tournent bien jusque là. Après 2 lacets et une dernière ligne droite à 11 % je rejoins de nouveau la route habituelle à 6 km du sommet du col d’Aspin. Je viens de faire 2,7 km entre 11 et 14 % pour prendre le même dénivelé que sur 4 km par rapport à la route classique. Je ne l’avais pas imaginé si raide cette variante !

J’arrive à la partie finale de 5 km à 8 % de moyenne. Et là je sens mes jambes qui s’effilochent petit à petit, surtout à 4 km du sommet. Je me divertis avec le paysage qui est sublime. Mais ça devient vite la débandade et en mode sauve qui peut. Je suis cuit d’un seul coup, comme il y a 5 jours, d’un seul coup, plus rien, les cuisses brûlent.

Les derniers kilomètres me paraissent interminables, je suis à la dérive. Je suis bien content d’arriver au sommet et une chose est sûre, je ne ferai pas 4 ascensions… J’ai encore un peu d’espoir d’en faire une troisième après le repas, mais je ne donne pas cher de ma peau non plus…

Je m’installe dans l’herbe à l’abri du vent avec la vue sur le paysage du versant Arreau pour attendre Cyrille qui se prendra aussi une petite galère pour finir l’ascension. Décidément, c’est pas notre jour.

Au sommet on profite un peu du paysage puis on entame notre descente sur Payolle. Là on croise Bruno Armirail revenue au bercail après le Tour du Pays Basque où il a failli gagner une étape.

On arrive à Payolle, on va dans un resto et on se fait un bon repas.

Je ne sais pas si c’est le coca que j’ai pris auquel je ne suis pas très habitué mais je ne me suis pas senti très bien assez rapidement… Là c’était sûr que je n’allais pas me faire une troisième ascension.

Après avoir bien mangé, on est reparti pour finir la descente sur Sainte Marie de Campan puis Campan où Cyrille était garé. On a passé une bonne journée de vélo ! Toujours chouette !

On s’est salué et moi j’ai continué mon chemin jusqu’à Tarbes. Les kilomètres m’ont paru long, je n’étais pas très bien et j’avais envie de rentrer.

Pfiou, pas fâché d’en finir à la fin. Je ne me sentais vraiment pas bien, c’était de pie en pire. Je ne sais pas si c’est uniquement lié au repas ou si ça explique pourquoi depuis 2 sorties en 5 jours, j’ai les jambes qui me lâchent d’un seul coup et je me retrouve à la dérive, mais en tout cas cette fin de sortie a été laborieuse.

En tout cas dans nos sorties vélo ensemble ça nous laissera des souvenirs cette journée ! Et c’est toujours un plaisir !

Je finis avec 125 km et 2200 m de D+ au compteur et 2 variantes du col d’Aspin pas habituelles. Pour le petit challenge des 4 ascensions, je verrai plus tard.

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