119 km – 1600 m de D+
Pour ce dimanche c’est jour d’élection ! Il faudra que je passe au bureau de vote avant 18 h à Barbazan (vu que je vais partir avant l’ouverture).
Pour cette matinée j’ai envie de continuer à aligner les kilomètres après les 4 cols de fin mars. Ça fait 2 semaines que je n’ai pas fait de sortie en montagne, j’espère que la forme continue de progresser.
Le programme va être la vallée des gaves, j’envisage de grimper le col du Soulor par Argelès, descendre de l’autre côté sur Ferrières pour ensuite revenir en grimpant le col de Spandelles par Etchartes et redescendre sur Argelès.
Mais je suis très fatigué, le réveil sonne à 6h30, je traine énormément à me préparer et je pars péniblement à 8h10… Je sens qu’il y a moins de motivation aujourd’hui.
En plus il fait très froid de bon matin. J’avais les doigts engourdis et gelés malgré les gants…
Je quitte Tarbes et en passant à Louey, je fais un crochet au départ du trail du Marquisat pour encourager un ami qui le fait. Je suis arrivé pile à l’heure quelques minutes avant le départ.
Je suis ensuite reparti dans la vallée. J’ai quand même pas trop mal roulé jusqu’à Argelès. En tout cas les kilomètres ont défilé plus vite que ce que je pensais.
Là, c’est parti pour la côte d’Arras que je grimpe tranquillement. Mais dès cet instant, je sens qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond, je n’ai pas un grand coup de pédale.
Je rejoins ensuite Arrens, le pied du col du Soulor. Le soleil commence à chauffer. Je fais un arrêt pour enlever les gants, l’écharpe, la veste thermique et continuer en manches courtes.
Je pars dans l’ascension, 7 km à 8 %. Je grimpe sur 39×25, mais le coup de pédale est très lourd, je dois m’employer pour grimper. Je sens que physiquement et mentalement je suis à plat. Le paysage est magnifique avec ce beau temps, mais ni la tête ni les jambes ne sont là…
C’est sûr que je ne ferai pas d’enchainement aujourd’hui.
Les kilomètres passent, je ne suis même pas à 12 km/h mais surtout c’est que je ne peux pas aller plus vite. Je grimpe jusqu’en haut sur 39×25, ouf !
Au sommet je m’arrête quelques minutes, je profite du paysage et en même temps je ne sais pas ce qu’il se passe, pourquoi je n’arrive pas à faire progresser la forme… Dans 1 mois je suis en vacances et je voudrais quand même avoir les jambes pour me faire des belles sorties, là ça fait depuis février que ça ne progresse pas beaucoup.
Allez, je vais redescendre sur Argelès. Je me fais plaisir dans la descente, puis une fois à Argelès je reprends la voie verte jusqu’à Lourdes. J’ai l’impression d’être collé sur la route. L’acide lactique monte de plus en plus. Je prends la direction de Loucrup pour rejoindre ensuite la vallée de l’Adour.
Et là à partir du 90eme kilomètre, j’ai les cuisses en feu. Ça brûle. Je serre les dents. Je ne comprends pas… Je ne suis vraiment pas dans un bon jour. Puis arrive la côte de Loucrup, elle fait à peine plus de 3 km, mais je suis collé à la route. A la dérive. Je reste tout de même sur 39×25, je ne vais quand même pas mettre tout à gauche dans cette côte ! Je suis planté entre 11 et 13 km/h selon les pourcentages en donnant tout ce que j’ai pour la passer. Incroyable ! Je suis vraiment à côté de la plaque aujourd’hui.
Quel soulagement d’arriver en haut de la côte et de basculer sur Montgaillard et la plaine derrière. J’arrive à Barbazan, je vais aller voter.
En entrant dans le bureau de vote j’ai presque pris une crampe.
Puis retour sur Tarbes.
Pas fâché d’en finir, complètement cramé. C’est hallucinant que je termine comme ça une sortie avec 1 seul col…
119 km et 1600 m de D+ pour aujourd’hui, outch… J’ai mieux pédalé sur le plat dans les vallées que dans les ascensions… Les doutes reviennent au grand galop, je ne sais pas ce qu’il se passe… En plus dans 5 jours je me suis programmé un bon petit défi…
Les 4 cols fin mars qui se sont déjà terminés avec un gros mal de jambes paraissent tellement loin…
Et en plus je n’ai pas pu caresser un seul âne aujourd’hui…
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